Ce livre me tentait à cause du titre, tiré de Macbeth (oui, je sais… citons l’évidence!) Mon premier commentaire à la suite de me lecture serait que c’est un livre fort bien écrit, avec une prose remarquable qui sonnent limite poétiques malgré le thème. Mais que je l’ai lu trop tard. Trop tard pour avoir peur.
Comme plusieurs, je savais un peu de quoi il était question. Deux jeunes adolescents d’une douzaine d’années, un cirque ambulant très particulier qui arrivent en ville au beau milieu de la nuit. Une bataille épique entre le bien et le mal, qui emprisonne les gens par le biais d’un scénario machiavélique, jouant sur les regrets des gens qui n’arrivent pas à vivre dans le présent.
Tout de suite, on entre dans cette atmosphère mystérieuse de petite ville où tout peut arriver. Ça fait penser aux films d’horreur de mon enfance. Les ennemis sont effrayants mais aussi très vintage. Difficile d’avoir peur d’une sorcière ou de l’illustrated man quand on a vu tellement d’autres horreurs à la télé. Pourtant, le roman est rempli d’images fortes, qui restent en tête. On y ressent la nostalgie de l’enfance mais également le passage de la préadolescence à l’adolescence, quand deux amis qui faisaient tout ensemble sentent soudain se creuser le fossé quand l’un veut grandir trop vite, et l’autre pas. Rien d’idyllique ici. Juste un monde étrange, rempli de tentations, qui fait se révéler le pire en chacun. C’est aussi une première rencontre hors du cocon protégé de l’enfance, qui fait grandir un peu plus vite que prévu.
Critiquer Bradbury, c’est risqué. Je dirais tout de même que malgré toutes ses qualités, ce roman n’est pas… passionnant, même si la lecture est riche et les phrases savoureuses. Il demande qu’on s’imprègne de l’atmosphère et ça demande du temps. De plus, comme je l’ai mentionné, je suis restée extérieure à ces frayeurs et j’ai été davantage touchée par le personnage du père de l’un des garçons, qui se trouve trop vieux pour son fils et qui a du mal à profiter du présent. Ok, il est un peu trop « bon » mais il contre-balance toute cette noirceur due au cirque.
De plus, disons que les batailles sont gagnées (ou perdues… je ne vais pas spoiler) de façon un peu… facile. Toutefois, ceci est assez typique des romans de batailles entre le bien et le mal.
Une belle écriture, des thèmes intemporels mais je me demande si le jeune public d’aujourd’hui saura être rejoint par ce roman. Une chose est certaine… j’aurais aimé le lire avant!
Joyeuse Halloween!
12 Commentaires
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Je ne savais pas que Bradbury avait écrit un tel roman ! j’en ai lu pas mal l’année dernière et pourquoi pas celui-là si je tombe dessus (même si tu émets de grandes révserves….!
Maggie: En fait, je suis l’une des rares à avoir de telles réserves. La plupart des gens a beaucoup aimé!
je n’ai lu que ses chroniques martiennes, et c’était il y a fort fort longtemps… quand j’étais jeune 😉
Choupy: Moi je ne les ai pas lues… elles valent le coup
Bon, et bien ce n’est pas ce Bradbury-là que je lirai prochainement alors… Je suis échaudée depuis ma lecture de Fahrenheit et je ne veux plus me tromper.
Bladelor: Tu vois, j’avais adoré Fahrenheit. Ce roman est un classique… que j’ai lu tro ptard.
ah tiens, un bradbury que je n’ai pas lu 🙂
Yue: Tu ne l’as pas lu??? Tu ne disais pas sur FB que ça t’avait plu??
Je ne connais pas ce titre mais j’avais bien apprécié « L’arbre d’Halloween ».
Hilde: Je vais noter celui-là, alors… Ca semble tentant!
Je me serai aussi probablement laissé tenter, vu le titre (j’adore cette phrase 😀 ) mais du coup même si l’histoire à l’air top, j’hésite, vu ton manque d’enthousiasme. J’verrai bien si je tombe dessus un jour !
Lyra Sullivan: JE pense être l’une des rares à n’être pas vraiment convaincue hein… je pense juste que je l’ai lu trop tard, ce roman.