Je ne suis pas super fan des romans post-apocalyptiques. Ni des romans qui se passent sur la route. Pourquoi ai-je donc choisi de lire Sirius? Pour le PLIB. Et parce que c’était un coup de coeur pour beaucoup beaucoup de gens. Du coup, j’ai essayé… et ça a fait un peu comme avec la plupart des romans du genre. J’ai trouvé ça un peu long, un peu du pareil au même, impression que n’ont pas réussi à tempérer les bons côtés du roman, parce qu’il y en a. Par appelons ça un rendez-vous manqué.
C’est donc l’histoire d’Avril et de Kid. Le monde est devenu stérile, il y a de moins en moins d’hommes, très peu d’animaux, très peu de plantes. Bref, le monde tel qu’on le connaît se meurt. Avril, adolescente, et son petit frère Kid, 5 ans, vivent dans un l’Arbre. Jusqu’à ce que ça dérape et qu’ils doivent partir sur les routes, vers la Montagne. C’est là qu’ils vont rencontrer Sirius…
Ce roman aborde beaucoup, beaucoup de thèmes. On parle de nature, d’écologie, d’anti-spécisme, de racisme, d’obscurantisme religieux, beaucoup de thèmes importants, beaucoup de questionnements qui se soulèvent. Comment réagirait-on dans un tel contexte? C’est intéressant, certes, mais à force, ça m’a semblé très preachy et un peu répétitif. Comme si on essayait de m’enfoncer les messages dans la gorge. Mais comme je semble être la seule à avoir ressenti ça, je me dis que ne dois pas être très tolérante à cet égard. Et quant au méchant… bof… agaçant plus qu’autre chose.
Par contre, j’ai bien aimé les teintes de gris dans les personnages, leurs fardeaux, leurs réactions diverses. J’ai aussi aimé leur évolution (même Kid… je l’ai apprécié à la fin, après avoir eu vraiment du mal au début). J’ai compris le message, compris là où l’auteur s’en allait (je ne le dirai pas ici… ça spoilerait) et je trouve que c’est une bonne idée. Franchement, même si j’ai dû me convaincre qu’il y avait un côté surnaturel à un tel changement au plan langagier, parce qu’un changement si rapide, quand on a eu un modèle autre toute sa vie, c’est inhabituel. Je sais, je sais, l’homme nouveau et tout… Mais à l’oral, surtout au début, ça a relativement peu de sens. Exemple? Les zoiseaux. À l’écrit, ça passe. Ça montre les représentations lexicales différentes. Mais à l’oral? Avec la liaison, « prononcer « les zoiseaux » comme Kid, ça ne veut strictement rien dire, vu que ça se prononce de la même façon. Idem pour sandouitches. Ça se prononce pareil… je ne comprends donc pas l’intérêt, du moins, pas au début. Orthophoniste un jour… je sais, je sais…
Mais bon, j’ai aimé le fait qu’il y ait de l’espoir, aimé les pas vers l’avant… et Sirius, quand même!