Russka – Edward Rutherfurd

RusskaCe livre et moi, ça aura été une étrange (et très longue) histoire.   J’ai voulu le lire en préparation pour mon voyage en Russie.  900 quelques pages?  Même pas peur.   Je commence donc, bien confiante, début août.  Me voici donc arrivée dans la steppe russe de l’an 180 après JC, au départ d’un voyage qui allait m’emmener jusqu’à la Russie de juste après la Perestroïka.  On y suit quelques familles russes fictives pendant des années (les Bobrov, les Suvorin, les Karpenko, les Romanov), dont les destins se mêleront avec l’Histoire avec un grand H ainsi qu’avec les personnalités marquantes des différentes époques.

 

Alors est arrivée ma préparation pour Québec en septembre.  Et Russka a été laissé de côté, alors que j’en étais à Ivan le Terrible.  Je ne le l’ai repris que pendant le voyage où j’ai ma foi bien peu lu et je l’ai terminé dans le vol du retour qui a été, comme je crois vous l’avoir raconté, assez mouvementé. Bizarrement, ça n’a aucunement nui à ma compréhension du truc (bon, il faut dire que j’avais quand même une très bonne idée générale de l’histoire de la Russie au départ et que je venais d’en entendre parler pendant 2 semaines et plus!) car étonnamment, ce qui m’a plu  dans l’histoire ne sont pas les personnages eux-mêmes que les liens qu’ils ont avec l’histoire, qu’ils personnifient et qui nous permettent de voir la réaction de ce si grand pays aux changements qui le secouent au cours des années.  C’est que ce peuple ne l’a pas eu facile.

 

Ils sont donc nobles, riches puis désargentés, ils sont soldats, paysans, ouvriers, marchands, révolutionnaires, poètes ou musiciens.  Ils vivent à leur manière les tsars, les famines, les révolutions, les coups d’état… et tentent de survivre dans tout ça.  Et sincèrement, à partir du milieu, ça devient fort intéressant car on comprend mieux les enjeux et que chaque personnage a un rôle pour nous faire saisir un aspect particulier de l’histoire de la Russie ou encore sur les réactions des classes sociales.  On ressent les brisures entre les générations, les conflits, les difficultés du quotidien et ce gros roman nous permet de bien comprendre les Raskolniki (les vieux croyants), la révolution, les guerres diverses et variées (Crimée, Japon, guerre mondiale, guerre civile), l’évolution des arts, les espoirs du communisme et la terreur de certaines périodes.

 

Un roman à lire pour une introduction à l’histoire du pays.  La présence des familles à travers les années, avec les clins d’oeil d’une génération à l’autre, permet de personnaliser les événements et à mieux s’en souvenir par la suite.  Et, aucun doute, ça donne envie d’en savoir plus.  Quant à moi, j’étais super contente de revoir des événements dont j’avait beaucoup entendu parler et des endroits que j’avais vus en voyage.  J’ai eu l’impression de revivre mon voyage. Des fois, je suis un gros bébé! :)))

9 Commentaires

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  1. Plus de 900 pages !!! j’ai comme une indigestion à l’avance, pas vraiment pour moi en ce moment.

    1. Yep, 900 pages. J’avoue que je l’ai lu parce que j,allais en Russie. C’est quand même un peu long hein! Il faut être motivée. Mais historiquement, c’est pas mal du tout.

  2. Moi aussi le pavé me fait peur mais par rapport à ton voyage c’est génial ! (et donc non, tu n’es pas un gros bébé, du moins à mon sens)

    1. Oui, voilà! Disons que c’était dans le thème! Pour s’intéresser à l’histoire et la personnaliser, c’est génial.

  3. 900 p. , il f

  4. Oups ! j’ai ripé sur le clavier, sorry ! Je disais donc, ou plutôt, j’essayais de dire que 900 p. , il faut être très motivé. Mais je me souviens d’avoir lu un autre pavé de cet auteur sur Londres. Il procédait de la même façon , à travers l’histoire de familles, pour nous faire entrer dans l’histoire de la ville. C’était très intéressant. Alors pourquoi pas la Russie ? Je note…pour quand je serai à la retraite. 😉

    1. :))) J’ai celui sur Londres depuis le London Swap. C’est Sandrine/Ys qui me l’avait offert. Mon père et ma mère l’ont lu par contre. Du coup, Londres me tente aussi. Pour quand j’aurai beaucoup, beaucoup de temps!

  5. Combien tu dis : 900 pages ! Et il faut attendre la moitié du bouquin pour voir un lien.

    1. disons qu’au début, c’est moins évident et qu’on saute beauuuucoup de temps d’un chapitre à l’autre. Mais j’aime le principe, quand on le voit comme une manière de commencer à connaître l’histoire du pays.

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