Ok, je le sens, vous allez entendre parler pas mal de cette série de romans. Et ça va être mêlant parce qu’il y a trois tomes et que chacun est séparé en deux. Bref, je ne sais pas trop comment je vais tenter de numéroter tout ça pour m’y retrouver! Bref, ça se divise en trois temps : 1900 – 1950 – 1999. Dans cette partie, nous retrouvons les personnages rencontrés dans le tome précédent mais ils passent petit à petit à l’arrière plan pour laisser place à leurs enfants, qui vont à leur tour occuper le devant de la scène. Dans cette vaste fresque historique de Bergen – la ville de l’auteur – ce tome s’attarde sur les années 1917 à 1932 et nous sommes surtout dans les bouleversements sociaux, dans des grèves ouvrières ainsi que dans l’affrontement communistes/nationalistes.
Quel plaisir de retrouver Moland – qui est convaincu, avec son collègue que le meurtre du consul Frimann survenu au début du premier tome n’a pas vraiment été résolu – ainsi que ses enfants ayant des convictions pas toujours identiques. De plus, chez les bourgeois, nous retrouvons les conservateurs, qui refusent de laisser un pouce de leurs privilèges aux classes ouvrières. C’est un tome très « lutte des classes » et les liens entre les divers personnages se tissent petit à petit, pour nous donner une ébauche de tableau un peu plus global. Et il y en a, des personnages, il faut suivre. En plus, avec les noms norvégiens, il faut aussi se fier à notre mémoire pour savoir si c’est un homme ou une femme… Torleif, Torborg, Terje, je vous laisse parier! Je pense qu’il est préférable de lire toute cette saga dans un laps de temps assez court. Je dis ça, je dis rien.
Cette saga est toujours aussi foisonnante, aussi intéressante et instructive. J’ai tellement, tellement envie d’aller en Norvège maintenant! Aucun personnage n’est parfait, plusieurs sont même détestables, pleins de préjugés et ils sont aussi bien ancrés dans leur époque. Il est aussi hyper intéressant de constater l’influence de la génération passée et de l’éducation sur ce que les enfants deviennent. Il y a un réel souffle et j’ai adoré les épisodes de grève ainsi que la « bataille » finale, dans un théâtre, rien de moins. Comme de quoi l’art et les idées peuvent vraiment déranger.
Le fil rouge, le meurtre de Frimann, n’est toujours pas résolu (pas avant le tome 6, paraît-il…) mais les protagonistes et leurs descendants sont toujours présents et de nouveaux éléments nous sont révélés par – petites – bribes. Le tome 3 (enfin… le tome 2, partie 1) est réservé à la bibliothèque. Quelle surprise! Je vous avais dit que vous en entendriez parler pas mal!
8 Commentaires
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C’est un récit-choral en fait, miam !!!! Pourquoi pas, c’est génial de pouvoir entrer dans un univers aussi fouillé. Par contre, il faut prévoir d’avoir tous les ouvrages à portée de main si j’ai bien compris 😛
Auteur
J’ai en 4 tomes de lus. Et bon, oui, il faut lire les trucs assez rapproché. Sinon, les noms, on ne s’en sort pas.
J’ai le tome 1 dans ma PAL, tu me donnes envie de le sortir !!
Auteur
Oui, sors-la… et tu me diras!
Ca fait un petit moment (10 ans ? plus ?) que je vois cette série, ça me tente pas mal !
Auteur
Ca fait longtemps en tout cas!! J’en entends parler depuis le début du blog et ça fait plus de 10 ans!
6 tomes pour résoudre un meurtre ? Non !
Auteur
En fait, c’est le fil rouge mais ce n’est pas du tout le plus important. C’est surtout une saga norvégienne, qui raconte l’histoire de Bergen. Du coup, ça me plaît beaucoup.