Voici donc ma première lecture pour Québec-o-Trésors, qui avait été suggérée par Lyne, une copine Twitter. J’avais déjà lu – et beaucoup aimé – Katia Gagnon avec ses Histoires d’ogres et j’étais bien curieuse de découvrir son premier roman. Et j’ai bien fait de choisir ce livre car il m’a, encore une fois, vraiment plu. Un chouia moins que Histoires d’ogres mais beaucoup quand même!
C’est le roman dans lequel on fait la connaissance de Marie Dumais, journaliste à Montréal. Oui, c’est la même Marie que nous retrouverons dans Histoire d’ogres. Ici, nous apprenons à la connaître un peu mieux et nous découvrons réellement qui est ce personnage complexe, celle qui a un si grand talent pour susciter les confidences. C’est sans doute pour ça qu’on fait appel à elle dans le dossier de Sarah Michaud, jeune adolescente surdouée des maths qui s’est donné la mort, suite à du harcèlement à l’école. Que s’est-il passé? À qui la faute? L’école, la famille, les jeunes bourgeois qui fréquentaient le même collège privé que la jeune Sarah?
D’un côté, nous avons cette histoire et de l’autre, celle de Marie-Lune Provencher, une fillette de 5 ans sensoriellement et émotivement déprivée que la DPJ retrouve dans un appartement, auprès de sa mère en délire mystique intense. Nous suivrons donc aussi cette entrée dans le monde réel. Dans les deux cas, on retrouve le monde de Katia Gagnon, avec ses quartiers souvent défavorisés et ces grands éclopés de la vie, qui n’ont pas eu de chance. On ne fait pas semblant avec elle. Ce n’est jamais trash mais les choses nous sont présentées telles qu’elle sont, les personnages dévoilent toutes leurs blessures et leurs imperfections.
Un roman qui date de quelques années déjà mais qui traite d’un sujet dont ne parlera jamais assez : l’intimidation et ses terribles effets. C’est à travers les témoins des dernières années de la vie de Sarah que nous apprendrons à la connaître: profs, famille, collègues de classe. Et plus on découvre son parcours, plus on réalise à quel point c’est insidieux et à comment ça pourrait arriver partout, au vu et au su de tous, alors que tout le monde se cache un peu la tête dans le sable, sans se l’admettre.
Encore une fois, on sent l’implication sociale de Katia Gagnon. L’écriture est simple mais bien adaptée à son récit. À découvrir et à faire découvrir!
Bouquineuse boulimique et Suzanne en parlent aussi.
12 Commentaires
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Histoires d’ogres m’attend dans ma pile.
P.s. Merci pour le lien mais ce serait mieux si tu le changeais pour celui-ci: http://baladeschezsue.blogspot.ca/2014/11/la-reparation-de-katia-gagnon.html
Hi hi, 😉
Auteur
Je changerai le lien! en fait, il est écrit depuis un bon bout de temps, avant que tu changes de blog! J’ai adoré histoire d’ogres
Le sujet me tente. Je note.
Auteur
Il vaut le coup!
Houlà, ça n’a pas l’air léger-léger!
Ma première participation se trouve repoussée par deux réservations en prêt numérique qui sont arrivées en même temps! Ça risque d’aller en janvier…
Auteur
Moi je compte bien m’avancer à Noël.
Mais non ce n’est pas léger… mais très très prenant.
Un première belle lecture pour ce défi. Le sujet m’intéresse bien et à la lecture de ton article, je vois qu’il est bien traité. Je prends note du titre (je sens que ce défi va faire du mal à ma liste à lire !!!! 😛 ).
Auteur
Oui, une très belle lecture. J’aime définitivement ce que l’auteur fait! Et bon, je suis contente, moi, pour ta liste!
Je viens de voir que j’ai ce livre dans ma pile à lire. Ton avis me le fait voir d’un autre œil. Il se peut fort bien que je l’ajoute à ma liste et je verrai pour le cinquième. Quelles belles découvertes à faire avec ce défi. Merci encore!
Auteur
Je suis ravie que tu fasses ces découvertes! C’était le but. Il est bien ce roman, ainsi que Histoires d’ogres, de l’auteur.
Bonjour Karine, je découvre ce billet grâce à Grominou, et je note l’auteur pour continuer le Québec-o-trésors 🙂
Auteur
Génial! Je ferai ma mise à jour des billets bientôt!