Read-A-Thon – Heures 15-16-17-18

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J’ai sauté un créneau parce que bon, anyway, je me parle toute seule. 

Et un moment donné, trouver de quoi faire des photos, ça devient un peu difficile.   Là, je me suis déménagée dans le salon mais je vais quand même devoir redéménager parce que je suis en train de regarder intensément les images (Angeeeel… Spiiiiiiike!!)  et les descriptions d’épisodes de Buffy.  La prochaine étape, ça va être les livrets des coffrets du Docteur si je passe pas rapidement à autre chose!

 

Donc, j’ai terminé Jessica’s guide to dating on the dark side (les 196 pages qui me restaiens) et j’ai lu Kerity, un album de 54 pages.  Total pour 4 heures de 250 pages.  Dont un album.  Ça ralentit, mon affaire!  Je sens que je vais me mettre aux BDs pour un bout de temps… ou du moins les trucs avec des images!  C’est tout ce que mon cerveau peut prendre. 

 

Et ce même si je ne m’en dors pas vraiment. 

 

Total donc: 1229 pages.

 

Je sais par FB qu’il y a encore des valeureux/ses qui sont toujours debout… lâchez pas!!!

52 Commentaires

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  1. je m’étais aperçue que tu avais sauté une mise à jour. C’est vrai que ça devient inquiétant si tu en es à lire les notices de dvd. courage, j’agite mes pompons *o* *o* *o* *o*

    1. The Bursar: Yep, les notices de DVD étaient à ce moment bien intéressantes!

    • Yvon Verrier sur 10/10/2010 à 06:44
    • Répondre

    Je reçois vos newsletters depuis la nuit passée, et je suis votre progression avec attention. Mais, quelle étrange course, où tout se passe finalement hors du temps et de l’espace! Nous sommes quand même quelques uns à vous suivre, depuis la ligue du vieux poele de la librairie et l’atelier de reliure. En fait, je serai encore à mon bureau, quand vos vingt-quatre heures seront achevées. Quelle amusante folie! Je gage que vous lirez encore dans vos rêves. Est-ce que ca compte aussi?

    1. Yvon Verrier: Oui, j’ai rêvé que je lisais après!  C’est une réelle folie douce, où des passionnés d’un bout à l’autre de la planète lisent en même temps… j’aime le principe, ça rapproche, dans un sens! ;)) 

  2. Bonjour bonjour … ou bonne nuit ?! 

    Je n’ai pas de pompons à agiter, mais le coeur y est !

    1. Laurence: À ce moment, c’était pas mal la nuit pour moi!!!  Merci d’être passée!

  3. Je vois que tu tiens bien le coup… Mais la nuit arrive!! Courage courage!! 
    Un jour j’aurais pt le cran de faire ça moi aussi =) 

    1. Lea: La nuit, c’est duuuuur!  Et bon, le RAT, on peut toujours essayer, c’est absolument pas grave si on ne réussit pas! C’est poue le fun!

  4. je reviens rapido avec mes pompons !! Courage courage plus que 2h !!!

    *o* *o* *o* *o* *o* *o*

    1. Sandy: J’aurais dû venir voir vos pompoms à ce moment-là… ça m’aurait aidée à tenir la dernière heure, où je me suis lâchement endormie!!!

  5. Coucou ! Viens de me lever, je viens voir où tu en es… Pas trop dur ? T’as aimé le Beth Fantaskey ???

    1. Bladelor: À l’heure où tu as écrit, j’étais sans doute en train de prendre une marche dehors pour me tenir réveillée!!!  j’ai beaucoup aimé la première partie du Fantaskey, un peu moins la suite. Pas que c’était pas bien, c’était juste plus convenu.

  6. Encore en vie!?! ça m’a manqué ce soir de ne pas être avec toi! Fds de *cul* à la job, j’aurais été bien mieux avec toi à lire et placoter dans ta verrière! Bizou bizou!

    Lâche pas ma Karine */*  

    1. Abeille: On se reprendra une prochaine fois, alors!!! ;))  À 8h et quelque, j’étais encore en vie… mais ça achevait!

  7. Je ne sais pas si tu es encore debout, mais bon courage pour la dernière ligne droite (facile à dire quand on se leve tranquillement après un mini-RAT!)

    1. Amy: A 8h21, j’étais complètement à coté de mes pompes, en fait… je lisais encore mais j’ai dû relire tout ce que j’ai li … j’avais rien compris!  Et c’était du manga, hein!

  8. courage et déjà bravo pour ces 20 heures passées à lire!

    1. Noryane: Meeeerci!!

  9. Hello, c’est fini, F-I-N-I ! Ce fut un plaisir de suivre cette aventure à la fois individuelle et collective, félicitations et bon dimanche !

    1. Laurence: Merci!!!  C’est le côté collectif qui m’a le plus plu, je crois! Je trouve que ça rapproche bizarrement, même si chacun est chez soi!

  10. Bravo à toi!!! INncroyable de tenir aussi longtemps 🙂 Quant aux photos elles m’ont bien plues surtout que tu sembles très « nature » (le meuble à thés, la petite fontaine avec les pierres, le bois très présent… ça me plaît beaucoup ^^)

    1. Sabbio: J’aurai tenu 23h, en fait!!  Et oui, je suis assez nature dans mon goût de déco…  Ça ne plait pas à tous mais ça me convient parfaitement!!

  11. BRAVO !!! j’adore tes photos, moi je n’ai même pas eu le temps d’en faire, absorbée par les pages et les livres !!!!

    1. George: Ça me distrayait, en fait!  Mais bon, elles ne sont pas super originales, cette année!

  12. OUi, incroyable et quel courage! Bon, le cerveau se fatigue, normal! Mais les yeux ? Ils tiennent le coup? Est-ce que le plaisir de lire est toujours là ?

    1. Claudialucia: Les yeux allaient bien mais je t’avoue qu’à 2h du mat, c’était plus heu… souffrant!  Heuresement, le plaisir de lire est revenu le lendemain matin!

  13. Bon, alors ravie de ce RAT ? 🙂
    Toujours vivante avec le sourire ?

    1. Acr0: Oui, très ravie.  ET sourire au rendez-vous!!

  14. De ce côté de l’océan, c’est à ce moment qu’on entame la période la plus dure 😉 Enfin pour moi, elle est arrivée un peu plus tard !

    1. Joelle: Oui, à partir de 22h… c’est plus dur.  de minuit, en fait!! ;))

    • Yvon Verrier sur 11/10/2010 à 00:58
    • Répondre

    C’est une étrange coincidence. Je viens de revoir Fahrenheit 451, de Ray Brabury. On y parle des livres qui sont devenus illégaux, et ce ces gens livres book people, qui apprennent chacun un livre, afin de le sauver de l’autodafé. Bradbury disait que ca n’est pas de la science fiction. Quant à Truffaut, il en a fait un film magnifique, magique. Aucun texte, pas même au générique, qui est lu. Pas d’annonce sur les rues. Pas d’écriture. On a remplacé les livres par la télévision, où on passe des espèces de télé-réalités insipides. Mais le reste du film est presque poétique. Votre marathon me rappelle justement les derniers moments du film, quand les gens livres, ou libres, marchent lentement dans la forêt, en se récitant les livres dont ils sont les gardiens.

    1. Yvon Verrier: Après tous ces commentaires sur ce film (j’ai lu le livre il y a peu), j’ai vraiment envie de le voir… et c’Est vrai qu’à lire seule dansn la nuit comme ça, on se sent un peu dans un monde irréel… seul avec les livres et les mots…

  15. Truffaut en a fait un film qui devait surement être très moderne, à l’époque. Déjà, remplacer le générique par une voix. Aussi, une espèce d’austérité, jusque dans les images, presque surréalistes. Et les couleurs, ca m’a pris du temps pour le réaliser, presque toutes les couleurs sont désaturées, sauf quelques couleurs importantes, comme le rouge. Et, pour une fois, on a suivit assez fidèlement le dialogue du livre. Il le fallait bien, certaines répliques sont tout à fait typiques. Mais on insiste pas assez sur les effet d’un contrôle de l’art, et donc, de la pensée, par une élite politique dont la pensée artistique ne fut justement pas la principale qualité. Les artistes étaient donc obligés de camoufler leur expression dans un style non figuratif, et souvent, du moins, en apparence, non significatif, comme on en retrouve d’ailleurs chez les peintres, auteurs et compositeurs Russes, à l’époque de Staline. Stravinsky avait été accusé de faire de la musique anti-soviétique… Aucun de mes amis musiciens n’a jamais su ce que ca voulait dire. D’une certaine façon, ca nous ramène encore au Bibliothécaire, de Mikhail Elizarof, à cette époque où les auteurs russes publiaient plus de livres que le reste de l’Europe, mais des livres dans lesquels on ne disait plus rien, à force d’avoir peur de dire la mauvaise chose.

    1. Yvon Verrier: Très intéressant comme vision des choses… je m’y connais très peu en cinéma (en fait, ça m’intéresse mais je ne sais pas trop comment faire fonctionner une télé alors je ne vois presque rien… et ce n’est même pas une blague!)  Et en lisant le mot musique anti-soviétique, j’allais poser exactement la même question que les amis musiciens: non mais ça veut dire quoi???  C’est tout le danger des dictatures et de la pensée « toute pareille »… on ne dit plus rien pour ne pas déplaire à personne.  Et c’est encore vrai aujourd’hui… Pour ne blesser aucun groupe, qu’il soit minoritaire ou majoritaire, beaucoup de choses ne sont pas dites.  ET souvent ben c,est ça… on ne dit plus grand chose, en fait…

  16. Vous dites ne pas savoir comment faire fonctionner un poste de télé? Mais c’est sans doute cette ignorance qui vous sauve. Il n’y a plus de télé chez moi, depuis des années. Mieux encore, je ne lis plus les journaux. J’écoute parfois la radio. Mais si un type se met à parler d’autres choses que de musique, et, à la limite, de la température qu’il fera peut-être demain, alors je ferme la radio.

     

    Des amis, qui ne veulent que mon bien (et qui ne l’auront pas) ont d’abord pensé que je serais moins bien informé qu’eux. C’est vrai, je le reconnais. Je ne sais plus quelles marques de lessives sont à la mode, quelle pate dentifrice rend les dents plus blanches, ou encore, quelle est la voiture la plus vendue. Sinon, je sais que le Canada n’aura pas son droit de véto au conseil de sécurité de l’ONU, et que le prix de l’essence continuera de fluctuer aussi anarchiquement que la température. Mes amis ont finalement compris que malgré, et même à cause, de la télévision et des journaux, ils n’en savent pas plus que moi, à propos de notre monde. Bien sur. Ca fait déjà plusieurs années que je l’avais remarqué, même du temps où je collaborais encore à certains d’entre eux: les journaux ne disent plus rien, même quand ils prétendent dire quelque chose.

     

    En fait, si vous vous rappelez le monologue de Beatty, le capitaine des pompiers de Montag, dans Fahrenheit 451, un livre pourtant écrit en 1953, on y explique exactement ce qui est arrivé à nos médias d’informations, à force de ne plus vouloir déplaire à personne. Et, comme le souligne d’ailleurs le capitaine, les pompiers qui brûlent des livres, c’est purement accessoire. Il y a longtemps que la plupart des gens ont cessé de lire, ce qui ne semble pas être votre cas, bien sur, puisque, par chance, vous ne savez pas faire fonctionner les postes de télé.

     

    Mais cette ignorance ne saurait durer. Dans un monde bien ordonné, l’État verra bientôt à installer des postes de télé, dans  toutes les maisons. Ces télés auront des capteurs très sensibles, et, à la moindre effraction, ils s’allumeront d’eux mêmes, afin de s’assurer que personne ne risque de retomber dans ses mauvaise habitudes de lecture.

    

    Diable, comme le disait Voltaire, s’il fallait que cette engeance se mette dans l’idée de penser…

    1. Yvon Verrier: J’écoute la radio aussi, le matin, mais je change de poste quand j’en entends dire « tu » alors qu’il parle aux auditeurs (je déteste me sentir en maternelle et encore là, je ne suis pas d’accord) ou qu’on tente de faire de l’humour (une des rares à ne pas endurer même deux secondes de François Pérusse)!!  J’ai la télé pour écouter des séries DVD (j’adore… c’est mon péché mignon!) mais je ne sais pas la faire fonctionner.  Faut croire que ça ne m’intéresse pas beaucoup non plus hein!

       

      Et on va espérer que l’État n’ira pas jusque là…  Je ne suis pas très informée de ce qui se passe dans l’actualité pour ma part, ce que je sais, c’est quand j’en discute avec des gens que ça passionne.   Je prends alors des opinions parfois assez variées et je vois ce qu eje peux faire avec.  Et je m’informe par après sur le fond.  Et je ne lis pas les journaux pour une raison tout à fait futile: je n’aime pas toucher au papier journal et en plus, des fois, je trouve qu’on raconterait n’importe quoi pour grossir le spages et faire du sensationnalisme.  Mais bon, ce n’est pas l’avis de tous mais juste le mien!

  17. L’avis de tout le monde. C’est justement ce dont on parle, dans Fahrenheit 451. L’idée de brûler les livres, c’est en partie pour ne pas déplaire aux minorités, mais aussi, pour éviter que les gens se fassent chacun une opinion, qui bien sur, serait différente des autres. N’est-ce pas ce qu’on nous enseigne? Et on y réussi si bien, qu’on fini par se sentir mal à l’aise, non seulement d’avoir une opinion différente des autres, on est même gêné d’en avoir une. Demandez à n’importe qui ce qu’il pense, à propos d’un sujet qui vous parait important. S’il ne vous répète pas l’opinion officielle qu’on vient de lui fournir, à la télévision, alors, il vous répondra qu’il n’a pas d’opinion à ce sujet. Et c’est particulièrement la disparition de cet esprit critique, que Bradbury déplorait, dès 1953, à travers son personnage Faber, ancien professeur de littérature…

    1. Yvon Verrier: Oui, je me rappelle très bien ce passage.  Ca m’avait vraiment frappée et juste qu’on ose dire une chose pareille, c’est quand même très fort, surtout pour l’époque. Quoique je me demande parfois si on empire pas de ce côté-là.  J’ai été très étonnée d’entendre dire qu’un spectacle qui retrace l’histoire musicale du Québec était jugé « de droite » et pas « cool » envers les immigrants alors qu’on ne parle absolument pas de ça ici mais plutôt du début du siècle jusqu’à nous jours.  Selon cette personne, ça ne passerait jamais à tel ou tel endroit.  Je comprends l’opinion de la personne qui a dit ça, je la respecte (j’aime d’ailleurs beaucoup cette personne, ça n’a rien à voir avec elle) mais je me suis quand même fait la réflexion que si on ne peut même plus aimer notre musique – dans ce cas précis – sans choquer personne… c’est un peu dur.  C’est un exemple parmi tant d’autres, je sais, mais il est récent et ça m’a frappée par le fait qu’on ne voulait déplaire à personne quand bon, il n’y avait rien d’insultant. 

  18. Cette personne qui prétend que notre spectacle québécois ne passerait pas ailleurs, je me demande bien à quel autres endroits elle pense? Et puis, qu’aurait-il fallu faire? Changer nos danses folkloriques pour des danses du ventre? Changer nos chansons à répondre pour des Flamenco, ou des Ragas? Changer Vigneau pour Kahlil Gibran? Mais dans quel autre pays, les gens s’éveillent-ils au milieu de la nuit, pour se demander si par hasard, ils ne sont pas en train de préparer quelque chose qui risquerait de déplaire au Québécois?

     

    À cause de mon travail, j’ai souvent été en relation avec de nouveaux arrivants. Et franchement, je ne me rappelle pas d’en avoir entendu se plaindre de l’accueuil des Québécois. D’ailleurs, je suppose que la plupart des immigrants ont volontairement choisi de venir vivre au Québec. Biens sur, s’ils ont fait ce choix à l’aveuglette, sans savoir qu’une ou deux fois par année, et encore, pendant quelques heures seulement, certains de nos amis se réunissent pour célébrer le peu qu’ils se souviennent des traditions de leurs ancêtres, je reconnais alors que ce peut les surprendre un peu. Mais si le reste de l’année, on permet à toutes les autres nations de célébrer leurs traditions, je ne vois pas pourquoi les fêtes québécoises seraient les seules à paraitre choquantes. Mais, il faut dire qu’elles ne paraissent choquantes qu’à certains Québécois, et rarement aux nouveaux arrivants qui sont souvent très intéressés de découvrir nos traditions.

     

    En fait, il n’y a pas de véritable problème, entre les gens. Mais on voudrait bien nous faire coire le contraire. Dans mon cas, c’est bien difficile de me convaincre. Presque tous mes professeurs du secondaire étaient des étrangers. Au Collège, se fut encore plus marquant. Quant à l’université, il aurait fallu être bien naif, pour s’attendre à y retrouver une meute de professeurs dont les ancêtres furent toujours québécois. Mes parents ont terminé leurs études avant la fin de leur primaire. Mes grand parents n’ont jamais fait d’étude. Il fallait bien que nos professeurs nous viennent d’ailleurs. Sans les immigrants, il n’y aurait pas eu de Cegep, ni d’Université, au Québec. En tout cas, il n’y en aurait pas eu en français.

     

    Mais je suis aussi étonné de ce genre de réaction. Étonné et surpris, parce que Bradbury en parlait déjà en 1953, alors que je ne l’ai réallisé que tout récemment.

     

    D’un autre côté, parmi ces étrangers, j’ai des amis philosophes, sociologues et historiens, qui m’assurent que le Québec et l’Irlande se ressemblent beaucoup, quant à leurs longues histoires de domination religieuse, et que cette influence avait causé une espèce de sentiment de culpabilité, dans nos prétentions nationales, et nos revendications, quant à notre droit de respirer…

     

    Ailleurs, aussi bien dans l’ouest du pays, qu’en Europe, ou en Asie, on m’a souvent répété que nous acceptons ici, ce qu’on d’autres refuseraient ailleurs. Et, il me semble qu’on ne parlait pas de notre tolérance comme d’une qualité.

    1. Yvon Verrier: À elle, ça ne lui a pas nécessairement déplu, ça ne l’avait pas choquée, mais elle mentionnait que ce spectacle ne pourrait jamais passer (dans la version racines du pays en question) dans plusieurs grandes capitales européennes.  JE ne sais pas à quel point c’est vraiment la pensée du moment, par contre, mais ça m’avait questionnée. 

      Je me considère assez ouverte (dans la moyenne quoi…) sur le monde, je pratique plusieurs danses, entre autres, d’autres pays et j’aime apprendre sur ce qui se passe ailleurs dans le monde et sur les racines des cultures.  Je pense quand même qu’on peut apprécier sa propre culture, ne pas vouloir changer, sans être réactionnaire. (Je précise que ce n’est pas ce que la personne a dit, loin de là!  Elle ne m’a pas traité de réac et de potentielle disciple d’Hitler, là!!!)

  19. Ce genre de réaction, la peur de déplaire, ou l’idée qu’ailleurs, les gens sont bien mieux qu’ici, il me semble que ca apparait d’abord chez ceux qui n’ont pas une grande expérience de l’ailleurs. Avant de voyager, je croyais qu’un peu partout, sur la planète, les gens étaient bien différents de nous. Je sais que ca semblera un vilain jeu de mot, mais en voyageant, j’ai réalisé que c’est plutôt le contraire. Nous sommes différents des autres, et pas forcément toujours meilleurs.

     

    Il faut reconnaitre que nous avons un peu de ce vilain défaut que nous appelons chauvinisme, et que nous ne reconnaissons qu’aux autres. Mais, du moment que ce défaut ne représente que le premier étonnement, je pense que ca n’est pas si grave. Aiileurs aussi, on est chauvinisme. Ca n’est pas une excuse pour l’être ici. Mais il faut reconnaitre que c’est un sentiment bien humain. Tout ce qui est différent, nous surprend. Mais, une fois la surprise passée, on fini par comprendre que même chez les étrangers qui arrivent des plus lointains pays, on peut y trouver un air de famille.

     

    Après tout, ne sont-ils pas tout à fait comme nous? Ils sont venus chercher ici, un endroit pour vivre en paix, avec leurs familles et leurs amis, tout comme nos ancêtres.

    1. Yvon Verrier: Ah oui, du chauvinisme, il  y en a partout, ici comme ailleurs.  D’un côté, je trouve qu’il est assez sain d’être fier de ce qu’on est malgré les défauts de toute société mais il ne faut pas tomber dans l’excès non plus.  Je n’ai pas voyagé tant que ça – en fait je suis surtout restée dans des sociétés occidentales –  mais chacun est un peu pareil et un peu différent, pour le pire comme pour le meilleur. 

  20. Ca me semble d’ailleurs être le but des voyages, de découvrir, ailleurs, ce qui est différent, et parfois, ce qui est semblable. Le semblable nous rassure, et la différence nous instruit. Les voyages sont une excellente façon de découvrir le monde, et même, de mieux se connaitre. Et quand on ne peut pas voyager, il nous reste encore la lecture, qui nous permet non seulement de voyager, un peu partout, sur la terre, mais aussi, dans le temps.

    1. Yvon VErrier: C’est d’aillerus ce que je préfère dans les voyages… constater à quel point nous sommes semblables et différents à la fois.  Et je crois en effet que c’est quand nous avont perdu nos repères et que nous sommes confrontés avec nous-mêmes que nous découvrons une partie de ce que nous sommes.  Quant aux livres, oui, il me font voyager dans le temps et l’espace… bénis soient-ils! ;))

  21. Comme c’est juste, le plaisir de se perdre, d’oublier ses repaires habituels, et peut-être d’en trouver de nouveaux. Par distraction, par négligence, ou probablement par ignorance, nous sommes portés à rechercher la stabilité, la répétition, la monotonie. Et pourtant, nous mourrons d’envie d’éprouver le changement, la nouveauté, l’inconnu. Je pense que c’est en partie ce qui me pousse à lire. Ca me permet d’oublier mes repaires habituels. Finalement, ces repaires que plusieurs tiennent pour si importants, je me demande si justement, ce ne sont pas les bornes de notre prison. Un vieil Hualapai de l’Arizona m’avait expliqué: les hommes, ils passent bien du temps à se batir des villes. Après, ils rêvent de s’en évader.

    1. Yvon Verrier: C’Est l’une des choses que je préfère à la fois dans mes voyages réels que littéraires.  Me trouver, moi, quand je n’ai plus de repères.  Devoir remettre en question mes croyances, confronter mes valeurs, bref, voir jusqu’où je peux aller.  C’est souvent moins confrontant en lecture mais quand on se laisse vraiment emporter, ça peut quand même fonctionner.

  22. Ca me rappelle une expérience à laquelle j’avais participé, quand j’étais jeune, à l’Exposition Internationale de 1967. C’était dans un pavillon thématique. On entrait dans une petite cabine, comme un cylindre vertical. L’intérieur était rembourré, ou tapissé, de manière à nous isoler de tous bruits extérieurs. Je croyais alors ne plus rien entendre. Et pourtant, il y avait toutes sortes de bruits, qui dans ce faux silence, prennaient désormais des proportions extraordinaires: ma respiration, les battements de mon coeur, et peut-être aussi la vibration de la circulation de mon sang dans mes artères, enfin, le moindre mouvement, le froissement de mes vêtements, tout ca faisait un vacarme infernal. Après un moment, c’était encore plus déroutant que les bruits de l’extérieur. Et pourtant, ca n’était que mes bruits à moi.

     

    Je pense que c’est ce qui nous arrive, aussi bien quand on voyage dans un endoit exotique, que lorsqu’on voyage dans un livre. Aussitôt qu’on quitte notre petit univers quotidien, ce qui nous frappe le plus, que ce soit les bruits ou les images, ca vient peut-être aussi de notre intérieur. Même en lisant le livre d’un autre, on risque de se découvrir, avant de découvrir l’autre.

    1. Yvon Verrier: Très intéressant comme expérience avec les bruits.  La première fois que je suis entrée dans une cabine insonore à l’université, pour faire les fameux tests d’audition que nous faisons à répétition pour nous pratiquer, ça m’a fait un peu ça aussi!!  Et je trouve votre parallèle avec la lecture tout à fait fascinant!

  23. Si j’ai bien compris ce qui se passe, je dirais que c’est d’abord une affaire de perception. Nous percevons les choses et les événements, à travers une espèce de lentille qui les déforme, aussi bien dans l’espace que dans le temps. Aussi, dans notre tête, les choses semblent d’abord être ce que nous croyons qu’elles sont. Et bien sur, elles ne sont pas exactement les mêmes pour tout le monde. La différence dépend des balises auxquelles chacun s’accroche. Mais qu’on soit en voyage, ou en lecture, forcé de pénétrer dans un univers qui nous est encore étranger, nos balises habituelles deviennent parfois inutiles, et même nuisibles, et ca peut prendre un certain temps, avant que nous acceptions d’en adopter de nouvelles. C’est pourtant la clé, pour éprouver le plaisir, aussi bien en voyage qu’en lecture.

     

     

     

    Mais certains n’osent pas abandonner leurs balises, qu’ils semblent tenir pour des bouées de sauvetage, comme si le voyage était un naufrage, ou la lecture une dangereuse aventure. Aussi, même quand ils voyagent, ces gens là vont chercher ailleurs, la consolation et la sécurité de leur univers habituel. Ils vont s’assurer qu’ailleurs est tout à fait identique à ici, et c’est d’ailleurs ce qu’ils déclarent en revenant. Ou bien ailleurs est différent de ce qu’ils connaissent, et alors, ils détestent ca, ou bien c’est tout à fait identique, et alors, ils ont voyagé pour rien. Ils ne peuvent donc pas faire de bons voyages, et gageons qu’ils ne font pas de meilleures lectures, puisque s’ils se hasardent à lire quelque chose, c’est encore pour y retrouver la confirmation de leur immuable vision des choses. Tout ce qui s’en éloigne les rebute. Ils sont incapables d’apprécier les changements, et donc, incapables d’apprendre.

     

    Ca n’est pourtant pas impossible. Il suffit d’oser, un peu, de commencer doucement. Je ne suggère à personne de se lancer à l’eau, pour ainsi dire, en partant sur la mer, en solitaire, sur un voilier de 22 pieds. Ni d’aller de traverser les déserts africains avec la même insouciance qu’on mettrait à faire le tour du Lac des Castors. Mais, en lecture, qu’est-ce qu’on risque? De ne pas comprendre? De ne pas aimer? D’éprouver de l’ennui? Et alors, on peut toujours refermer le livre. Ca n’est pas une boite de Pandore, enfin, pas toujours. Car nous connaissons tous certains livres qu’on peut difficilement refermer, hélas, même quand on les a terminés.

    

    Enfin, je trouve un amusant parallèle entre les voyageurs et les lecteurs. Tous deux aiment se perdre dans l’espace et dans le temps. Et puis, les voyageurs emportent souvent un livre avec eux. Plus souvent encore, ils en ramènent de nouveaux, dans leurs bagages.

    1. Yvon Verrier: Je suis touuuut à fait en accord avec votre dernière phrase.  Il y a un parallèle vraiment intéressant entre les deux.  C’Est certain que quand on a une vision des choses immuable et qu’il nous est impossible de voir qu’autre chose pourrait aussi être bien, il doit être difficile d’apprécier autant voyages que lectures.  Les commentaires de « retour » m’ont rappelé bien des choses!  (un exemple: une amie après un voyage en Grèce: pfffffffff… on paye pis c’est juste des vieilles affaires… faudrait qu’ils modernisent ça un peu parce que c’est super délabré!)  Je suis consciente que j’ai encore des barrières; par exemple, quand on parle de trucs qui touchent de près ou de loin mon travail, j’ai du mal à voir autrement.  Vraiment.  Mais bon, j’essaie de m’ouvrir un peu!

  24. J’ai déjà entendu ce genre de commentaires. C’est étonnant. Pourquoi aller chercher la modernité en Grèce? Si on aime le béton, l’acier et le verre, pourquoi ne pas aller à Toronto, à New York, à Dallas, ou Los Angeles? Moi, si j’allais en Grèce, ca serait pour mieux rêver à la Grèce de Homère. Et certainement, je ne prendrais pas une chambre dans un Hilton. Mais dans une vieille maison blanche, au bord de la mer, et bien loin des touristes.

     

    Certainnes personnes ne devraient pas voyager, et ce sont justement celles qu’on appelle des touristes. Ces gens qui font des tours, qui font des endroits, des villes, des pays. Il ne les visitent pas, ils ne vont pas y vivre un moment, y chercher une différence. Ils ne font qu’y passer en courant. Ils font la France, l’Angleterre, l’Irlande, l’Écosse. Ils font les endroits, plutôt que de prendre le temps de les voir, tels qu’ils le sont. Et après, ils rentrent vous dire des idioties sur les derniers endroits qu’ils ont faits. Dans le fond, ces gens là devraient plutôt se contenter de faire les endroits à partir de leur téléviseurs, sur Canal Voyage…

    1. Yvon Verrier: Étonnant, en effet… il faut croire que chacun ne visite pas les pays pour les mêmes raisons.  J’avoue avoir un côté touriste bien assumé, en ce sens que je veux voir les gens, voir les mentalités mais que je veux aussi voir ce que tout le monde veut voir.  Mais c’est très assumé comme attitude, comme je le disais.. .je préfère toujours visiter les pays où je connais vraiment qqn!! 😉

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