Le comment du pourquoi
Les tresses. Elles sont trop top ces tresses! Ça m’a tout de suite attirée. En plus, je veux vraiment diversifier mes lectures.
De quoi ça parle
Queenie est dans la vingtaine, elle vit à Londres et elle est Noire. Elle a grandi à Brixton, dans le sud de Londres, sa famille vient de Jamaïque et elle est folle amoureuse de Tom, son conjoint des dernières années. Sauf que Tom lui a demandé une pause, qu’elle semble être en train de scrapper sa carrière… et que toutee sa vie part complètement en vrille.
Mon avis
Je m’attendais à une chick litt lamda, avec une héroïne Noire. Mais que nenni! Si, au départ, le roman peut ressembler à un remake de Bridget Jones, version 2020, avec apps de rencontres et téléphones cellulaires, on réalise rapidement que l’histoire s’éloigne rapidement de ce schéma. Queenie, c’est plutôt une histoire de découverte de soi, de ses racines, dans une période où l’héroïne n’est vraiment pas à son meilleur.
Ses mésaventures et son désespoir criants nous amènent vers une vraie discussion sur ce qu’est être une femme, d’être noire à l’heure actuelle et d’être confronté à une normalité qui n’est pas la sienne. Et ça, c’est un discours qui peut parler à tous, mais qui nous fait vraiment comprendre le côté quotidien du racisme et des micro-agressions. Et pour moi, il FAUT lire ce genre de récit en tant que blanc, ne serait-ce que pour s’ouvrir les yeux au côté « normal » et « ordinaire » du racisme que plusieurs ne considèrent même pas comme tel. Queenie est loin d’être parfaite, et ça m’a plu. Elle se plante, l’admet, évolue. Au début, elle est au fond du fond et, sérieusement, elle fait une connerie après l’autre. C’est parfois drôle (mention spéciale aux Corgis… j’ai recraché mon vin par le nez en lisant ça), parfois pathétique. souvent révélateur. Queenie n’est pas une sainte victime. Queenie a son rôle à jouer dans ce qui lui arrive et le personnage évolue réellement, sans être sauvée par l’amouuuuuuûr. Elle se sauve elle-même, et ça c’est cool.
Le roman parle aussi de santé mentale, de traumatismes et de façon d’y réagir selon les cultures et les personnalités. Queenie a souvent des relations très discutables avec les épais (oups… les hommes) qu’elle rencontre sur les sites et sa faible estime d’elle fait qu’elle les laisse la traiter comme ça. Et je pense que ce qui m’a le plus frappée a été de réaliser à quel point la « norme blanche » avait pris de l’ampleur dans sa vision de ce que devrait être la vie, la famille. On sent réellement que c’est toujours là, en arrière plan, même quand ce n’est pas le sujet principal et ça ne peut que faire réfléchir sur la représentation dans le culture populaire.
Bref, une fort agréable surprise et j’espère VRAIMENT qu’il sera traduit. Dans ma tête, Queenie existe, elle se balade à Londres avec ses copines et continue son petit bonhomme de chemin. Peut-être même qu’elle réussit à freiner la gentrification de Brixton, sait-on jamais!
10 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
Et bien voilà, tu me mets l’eau à la bouche, tout ça pour découvrir à la fin de ton billet que ce livre est écrit en anglais et n’est pas traduit (pour l’instant)… pfff !!!
Auteur
Oui, je suis vilaine des fois, avec les livres en anglais. Mais j’ai très bon espoir qu’il soit traduit, vu qu’il l’est déjà en allemand. Il a eu un gros succès.
Je me laisserais bien surprendre à mon tour tiens…
Auteur
Je conseille en tout cas! Sérieux c’était super bien!
il a l’air en effet plus profond que ce que j’aurais pensé aussi en le voyant !
Auteur
Oui, tout à fait. Je ne m’attendans pas du tout à ça, en fait. Je pensais que c’était une chick litt toute bête! Et non, c’est bien plus que ça.
J’espère comme toi qu’il sera rapidement traduit.
Auteur
Vraiment, c’est un roman qui surprend. Plus profond que ça en a l’air. IL a eu son petit succès alors j’ai bon espoir pour la traduction.
Voilà qui a l’air intéressant.
Auteur
TRÈS intéressant!