Il y a un peu plus d’un mois, je vous expliquais que j’avais demandé à Richard, du blog Polar, noir et blanc, de me donner un – gros – coup de main pour suggérer des polars québécois. Il a pluuuus que bien fait son boulot parce que j’ai dû séparer sa liste en deux (la première partie est ici). Aujourd’hui, je vous présente la seconde!
Moi je n’ai presque rien lu de tout ça, hein! Les commentaires sont ceux de Richard, je n’ai aucun copyright là-dessus! On y va!
Sous la surface – Martin Michaud
Les éditions Goélette (2013)
Dans un roman haletant qui vous prendra aux tripes, Martin Michaud ne vous laisse aucune chance: dormez bien la veille de votre lecture car il se peut que vous passiez une partie de la nuit à lire un dernier chapitre. Puis un autre. Et encore un dernier. Pour vous rendre jusqu’à la fin, essoufflé par les multiples rebondissements, soufflé par la finale et saoul de contentement …littéraire !
Une maison de fumée – François Lévesque
Alire (2013)
«Une maison de fumée» est un roman à l’image de François Lévesque: humain, bien écrit, souvent touchant, parfois drôle ! L’histoire est passionnante, le récit se développe en tissant une toile enveloppante autour du lecteur, truffé de rebondissements et conclus dans une finale imprévisible ! Un très bon moment de lecture !
Les faits divers n’existent pas – Martine Latulippe
Éditions Druide (2013)
J’ai lu avec beaucoup de plaisir le recueil de nouvelles de Martine Latulippe, «Les faits divers n’existent pas». Ces nouvelles noires, parfois très très noires, se dégustent avec gourmandise, les unes après les autres ou mieux encore, en véritable gourmet, comme un cocktail dinatoire, laissant notre esprit de lecteur savourer chacune d’elles avec délectation.
Saccages – Chrystine Brouillet
La courte échelle (2013)
Chrystine Brouillet aborde ici un sujet très délicat et elle le fait d’une façon très prégnante. Elle place le lecteur aux premières loges de la réflexion sur les conséquences et les impacts de ces agressions encore trop nombreuses. Parler ou se taire ? L’agressée y songe, la famille de l’agresseur aussi. Chacun vit les impacts de ces gestes, chacun frôle le malheur des autres, absorbé par le sien et aveuglé par la peine, la haine, le désir de vengeance ou simplement, la simple intention d’oublier. Oublier ou cacher ces moments dans un coin de son esprit ?
L’Inaveu – Richard Ste-Marie
Alire (2012)
L’intrigue de Richard Ste-Marie est très bien ficelée. Pièce par pièce, ce casse-tête d’une ligne de temps s’échelonnant sur 30 ans se place tout doucement. Le lecteur découvre en même temps que l’enquêteur les méandres de cette histoire assez sordide. Et voilà un auteur dont j’attendrai avec impatience la sortie du prochain roman. La littérature polardienne québécoise se porte bien; la qualité de ce deuxième roman de Ste-Marie en est une belle preuve.
La nuit des Albinos – Mario Bolduc
Expression Noire (2012)
On ressort d’une lecture comme celle-ci, un peu secoué. Se félicitant d’avoir choisi et lu un auteur qui s’adresse à notre intelligence et à notre sensibilité. Je dirais même qu’on en ressort plus intelligent, du moins moins ignorant. Je vous mets au défi de lire «La nuit des Albinos» sans que vous ayez le goût de consulter un dictionnaire ou une encyclopédie virtuelle. Et peut-être que comme moi, vous consulterez les journaux de l’époque pour confirmer la véritable existence de l’horreur que Mario Bolduc nous fait découvrir.
«La nuit des Albinos» est un excellent polar, d’une justesse incroyable, d’une humanité sensible et réelle. Je vous le recommande sans aucune réserve. Et comme moi, vous deviendrez un «fan» de Max O’Brien … et de son créateur.
Eaux-fortes – Johanne Seymour
Libre Expression (2012)
Johanne Seymour nous offre dans ces «Eaux-Fortes», une histoire crédible et intéressante. Même si l’idée des groupes néo-nazis a largement été exploitée en littérature noire, elle a su y donner un souffle nouveau par l’ampleur et la profondeur du personnage de l’Artiste et par sa surprenante petite soeur.
Le style de Johanne Seymour est agréable, sans fioritures, direct. Rien ne vient altérer la puissance du récit. Son écriture est fluide, le lecteur se laisse emporter par le récit et ne s’ennuie jamais. J’ai particulièrement aimé les insertions du Manifeste de l’ANDEV qui viennent enrichir notre connaissance de ses leaders.
La fiancée américaine – Eric Dupont
Éditions Marchand de feuilles (2012)
Ce n’est pas un polar mais « La fiancée américaine » est un des meilleurs romans québécois des dernières années.
Sensation particulière !
Je termine ce roman et je me dis que je viens de lire quelque chose de vraiment spécial. Un chef-d’oeuvre ? Peut-être pas ! Un excellent roman ? Oh oui ! Sûrement quelque chose de rare, une impression de m’être laissé bercer (ou berner ? ) par un grand écrivain qui me raconte une excellente histoire. Passionnante ! Touffue ! Surprenante ! Intelligente ! La même sensation quand lorsque j’ai terminé la lecture de «Cent ans de solitude» de Gabriel Garcia Marquez.
Et un peu de pub personnelle…
Crimes à la librairie – Collectif dirigé par Richard Migneault
Éditions Druide (2014)
C’est un très grand coup que vient de réaliser Richard Migneault, éducateur par profession, blogueur par passion (Polar, noir et blanc) : réunir et convaincre seize des meilleurs auteurs de romans policiers québécois d’écrire une nouvelle sur le thème d’un crime commis dans une librairie. Chaque nouvelle est suivie d’une courte biobibliographie de l’auteur, rédigée par Migneault. Coup de chapeau également aux éditions Druide pour avoir endossé ce projet. (Tiré de la chronique de Michel Dufour, publiée sur le blogue « Sang d’encre polars ».
Et voilà, c’est tout pour cette chronique polars (et autres), gracieuseté de mon collègue-blogueur, dont je vous conseille aussi le blog, rempli de pépites littéraires. Il y a des trucs qui vous tentent??
8 Commentaires
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J’adore les Polars 🙂 J’ai noté Sous le surface et La nuit des albinos.
Vas-tu aussi en lire ?
Auteur
J’en ai lu quelques uns déjà, mais de l’autre liste 😉 Ca faisait un moment! Et j’ai aussi lu Crimes à la librairie.
Alors c’était comment Crimes à la librairie ? Je vais lire la Fiancée américaine comme prévu mais pour les polar, je veins d’en lire deux coup sur coup, point trop n’en faut (enfin je n’ai pas encore fini le deuxième, je suis au milieu, il est étrange le Michaud mais très bien écrit je dois dire 🙂 )
Auteur
Yue: Moi ça m’a plu! Avec le nouveau blog, je ne suis pas encore capable de te faire prélire mes billets… on n’est pas capables d’accéder au lien avant publication. That’s weird… si ton homme peut nous patenter ça 😉
quelques titres alléchants – mais je vide ma pal (soupir soupir) 🙂
Auteur
C’est dur d’être raisonnable, n’est-ce pas?
Du choix !
J’ai vu en rayon « La fiancée Américaine » et j’ai hésité… c’est du lourd !
Louise a lu Ken Kesey « Et quelque fois j’ai comme une grande idée ». Est-ce qu’il rentre dans le challenge ?
Auteur
Syl : Oui mais du bon lourd! :)) Pour Ken Kesey, il est américain… il va entrer dans le mois thématique de Martine… pas pas au Québec!