Présentation de l’éditeur (bon, ça raconte pas mal toute l’histoire hein… vous êtes avertis)
« Dans une cité industrielle, au bord de l’immense campagne canadienne, Catherine rencontre Michel. Il est le fils d’un « seigneur hautain ». Elle est issue du prolétariat de la ville. En devenant l’épouse du jeune homme, en observant le couple sauvage qu’il forme avec sa soeur Lia, c’est un monde secret qu’elle découvre. À l’intérieur des « chambres de bois » vouées au culte du passé, la jeune femme étouffe. Mais la liberté reste à portée de mains. Elle s’incarne dans la résistance d’un servante, Aline, la silhouette d’un nouveau venu, le pays de lumière où Catherine partira enfin. »
Commentaire
J’avais lu ce roman d’Anne Hébert au secondaire. Et après avoir relu (et adoré) Kamouraska (billet à paraître plus tard. Il ne faut pas chercher à comprendre l’ordre de mes publications, ces temps-ci. Bon, en fait, c’est super simple mais ça n’intéresse personne alors oui, promis, je cesse de radoter et je vous parle du roman. Oh m… elle est interminable, cette parenthèse), j’avais très très envie de relire autre chose de l’auteur. Bien entendu, quand je l’ai vu tout seul chez un bouquiniste, je n’ai pas eu le choix de le prendre, non.
Ok. Je n’avais pas dit que je parlais du roman? J’y viens, j’y viens.
C’est le premier roman d’Anne Hébert, publié il y a un moment déjà. Si nous n’y rencontrons déjà la plume qui me plaît tant la construction est ici plus linéaire. Mais déjà, on voit apparaître certains des thèmes qui reviendront dans ses futurs écrits. Elle crée ici avec sa plume si particulière des atmosphères un peu oniriques, brumeuses, mais qui nous permettent d’entrer dans les diverses époques de la vie de Catherine, fille d’ouvriers qui, à peine sortie de l’adolescence, se marie avec Michel, fils de la grande maison. Alors que le début est tout plein d’enfance, de jeux, de soeurs rieuses, on passe par la suite à une atmosphère lourde, renfermée, où règne l’ombre malsaine de Michel et de son culte du passé. Les mots de l’auteur, tout en restant simples, réussissent à nous faire ressentir à l’aide d’images fortes le sentiment d’emprisonnement deCatherine, à nous faire étouffer nous aussi.
J’ai toujours eu un faible pour les personnages tourmentés d’Anne Hébert. Michel et sa soeur Lia m’ont autant intéressée que l’héroïne, qui semble souvent étrangère à sa propre vie et qui résiste à être la Catherine que Michel tente de façonner. Une Catherine éthérée, blanche, invisible. Mais une jeune fille qui évoluera, qui choisira de tourner le dos à l’enfance et à ses rêves de petite fille.
C’est une histoire courte, avec de brefs chapitres, mais j’ai été transportée dans ces univers dont nous voyons des parcelles. Je ne suis pas aussi enthousiaste que pour Kamouraska ou Les fous de Bassan mais j’ai quand même beaucoup aimé! Une auteure à lire et à relire.
20 Commentaires
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Oh le Béotien qui n’a jamais lu cette auteure et traine dans sa PAL, »Les fous de Bassan »
J’ai honte, enfin presque
Le Papou
Le Papou: Aaaaah, les fous de bassan, j’ai adoré. C’est très particulier, tout en images, tout en émotions… j’espère que ça te plaira.
Aaaaah, les Fous de Bassan… Encore merci pour cette belle découverte, la puissance et la poésie de ce roman me hantent toujours !
Rakine: Tiens, bonjour toi! Ravie de te voir ici! Moi aussi la poésie des fous de Bassan me hante toujours. Quel roman, hein!
Il y a des lunes que je n’ai rien lu d’elle! J’avais été un peu traumatisée par Le Torrent, lu au secondaire, peut-être trop jeune car je l’avais trouvé difficile à comprendre… Deuxième tentative quelques années plus tard avec Les Fous de Bassan, que j’avais beaucoup aimé!
Grominou: Oui, en effet, c’est peut-être un peu jeune… mais bon, j’ai découvert les fous de bassan à 15 ans et ça avait super bien fonctionné. Peut-être le choix du texte.
Ayoye! Je n’ai pas beaucoup lu l’auteure… j’ai honte! Je note, oui, oui!
Jules: Tu sais, je n’en ai pas taaaant lu que ça. Je me dis qu’il m’en reste encore plein à lire!
Jamais lu Anne Hébert… tu nous proposes une couverture collector 😉
Anne: Yep :)) C’est celle de mon édition. C’est pour ma part une auteure que j’aime énormément. Je t’incite d’ailleurs à la découvrir!
Il est magnifique ce roman. J’ai bien aimé son ambiance. Merci de nous l’avoir présenté sur ton blog.
Topinambulle: J’aime Anne Hébert. Je vais d’ailleurs parler d’un autre roman d’elle pendant le mois!
Inconnue au bataillon… Mais elle est en poche chez Points et tu en fais un tel éloge que je crois que je vais succomber ! Tu conseilles quel livre pour commencer avec Anne Hébert ? 🙂
Morgouille: Je dirais par « Les fous de Bassan » ou « Kamouraska ». À date, ce sont mes deux préférés de l’auteur!
Merci ! C’est noté ! Je pense que je vais commander Les fous de Bassan… 🙂
Morgouille: Et tu m’en diras des nouvelles!
je vais le lire pour le mois du Québec
Denis: Super. J’ai vraiment beaucoup aimé. Mon préféré d’Anne Hébert, c’est « Les fous de bassan ».
« les fous de Bassan », je l’ai lu donc je vais apprécier de lire celui-ci
Denis: Excellente idée, donc!