Poudreuse – Sophie Lalonde-Roux

La sélection du gagnant pour le Gala du roman québécois approche et j’essaie de lire les titres qui ont le plus d’avis positifs. Celui-ci en fait partie et a reçu des commentaires unaniment positifs de la part de mes co-lecteurs. Il fallait donc que je tente le coup!

De quoi ça parle

Loup-Antoine est un jeune adulte dans la vingtaine. Quand nous le rencontrons, il dort place Émilie Gamelin et n’est pas souvent clean. Il ne se voit pas d’avenir. Il va rencontrer Étienne qui va lui faire voir un peu de lumière au bout du tunnel. Pourtant, plus tard, c’est à Gaspé que nous le retrouverons, loin de Montréal, loin de tout, alors qu’il essaie de survivre à chaque jour.

Mon avis

Nous avons ici un roman dur et touchant qui parle de deuil et de dépendance sans pour autant tomber dans le glauque. Nous avons un jeune qui a pris de mauvaises décisions, qui essaie – des fois – de s’en sortir mais le chemin n’est pas de tout repos, loin de là. Entre tentatives – parfois molles – et rechutes, entre culpabilité et colère, Loup va petit à petit réapprendre à s’aimer un peu.

Je crois que j’aurais pu être vraiment enthousiaste si j’avais lu ce roman plus jeune. En effet, j’ai l’âge des parents de Loup et j’ai vraiment eu de la peine pour sa mère qui a, elle aussi, pris de mauvaises désisions et son impuissance va droit au coeur. Ça en dit long sur mon âge, n’est-ce pas! Loup-Antoine est un jeune qui est difficile à connaître tellement il va mal. Il est presque impossible de voir qui il est vraiment derrière toute cette douleur. Il m’émeut, ce jeune, mais je m’y attache difficilement.

Impossible de ne pas être touchée, certes, mais ce n’est clairement pas mon thème préféré, pour des raisons qui me sont personnelles.  Je suis peut-être trop dérangée quand il est question de consommation et d’itinérance, mais ce ne sont pas des thématiques vers lesquelle je me dirige d’emblée.  Côté plume, nous avons un ton cru, qui sonne vrai et qui nous donne l’impression d’entrer dans la tête de Loup. Pour ma part, je préfère les plumes plus abouties mais ça passe. Ça passe. 

Je crois que ce qui m’a permis de voir davantage son humanité fut le passage au bénévolat. J’ai trouvé ça très émouvant de le voir dans une autre position. Ceci dit, TOUS mes amis ont adoré, je pourrais le conseiller à plusieurs personnes. Ça reste une bonne lecture mais je ne suis clairement pas le public cible.

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