Peuple de verre – Catherine Leroux

J’ai tou lu ce qu’a écrit Catherine Leroux. Je l’ai découverte avec La marche en forêt et j’ai tout aimé d’elle par la suite. Du coup, quand j’ai su qu’elle avait écrit un roman d’anticipation avec pour sujet de fond la crise du logement, je ne pouvais qu’avoir une envie folle de le lire. En plus, on en parle, de cette couverture? Bref, je l’ai lu… et ce que j’ai pu aimer!

De quoi ça parle

Sidonie est une jeune journaliste qui n’a pas froid aux yeux. Dans un univers où la crise du logement a pris une ampleur folle, des familles entières se retrouvent à la rue et des gens disparaissent sans laisser de traces.

Sauf qu’un jour, elle se retrouve de l’autre côté du miroir et devient une inlogée…

Mon avis

Encore une fois, une réussite pour moi que ce nouveau roman de Catherine Leroux. On y retrouve encore une fois sa plume ciselée, évocatrice, pleine d’images mais aussi très fluide, au point que les pages se tournent toutes seules. De plus, il y a certes le thème le plus évident, celui de la crise du logement, mais il y a également toute une question sous-jacente, celle de la création mais aussi de la différence entre art et mensonges. Qu’est-ce qui est créativité, qu’est-ce qui est dissimulation ou même carrément mensonge ou désinformation? Entre l’arrivée d’une novlangue pour que les choses semblent moins dures, les semi-vérités du gouvernement et les mensonges que l’on se raconte à soi-même, il y a toute une réflexion qui nous est proposée, sans pour autant nous être imposée. En effet, parfois, la vérité est juste trop difficile à assumer.

Mais je m’égare! Nous avons donc Sidonie, notre « it girl ». Journaliste vedette, elle a fait son combat celui des sans abri et elle trône sur les pancartes et ses réseaux sociaux font le buzz. Ici, le personnage est plein de zones de gris que nous découvrirons petit à petit. Disons que malgré ce qui lui arrive, elle n’a rien de la parfaite victime et est loin de prendre toutes les bonnes décicions. Quand elle se retrouve dans ton HAPPI, centre pour « inlogés » où notre bon gouvernement a eu l’excellente idée de rendre tous ces gens « utiles »… en les faisant travailler. Bon, ils n’ont plus aucun droit et sont carrément en prison, il ne faut pas se le cacher. Le pire, c’est que je suis pas mal certaine que certains pourraient avoir cette « bonne » idée. Ou l’ont déjà eue. Bref… passons.

Dans mon cas particulier, ce qui est venue me chercher dans ce roman en tant que femme blanche quarantenaire de la classe moyenne, c’est que l’inlogée, ça pourrait n’importe qui. Ça pourrait être moi. Et là, on regarde la réalité, on voit où ça s’en va avec les prix du logement et on se dit que ouais… ça pourrait arriver. C’est presque en train d’arriver. Et en raison de ma situation personnelle (on se rappelle que ma maison est tombée dans un trou en 2022 et que je suis chez mes parents), j’ai beaucoup réfléchi sur le concept de domicile, de maison, de chez soi. Impossible de ne pas être particulièrement interpelée par ce thème.

Bref, une excellente lecture divertissante, bien écrite, qui propose sans imposer… j’ai tout aimé et je recommande chaudement.

6 Commentaires

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  1. Il n’est pas encore paru en France. Je n’ai lu que « la marche en forêt » qui m’avait plu ; le thème du logement devient brûlant partout. Je note en espérant le voir arriver bientôt.

    1. Je vous le souhaite, en tout cas. En plus, je ne viens pas en France cette année, ,je ne pourrai pas vous inonder de livres voyageurs québécois.

  2. je ne suis pas trop fan des roman d’anticipation !

    1. Moi j’aime bien. Mais pas tout le temps! Ici, je suis tellement fan de la plume que ça passe vraiment.

  3. Je ne connais pas du tout cette auteure, mais ton avis me donne très envie de découvrir ce livre. Je le note de suite.

    1. Ah mais J’ADORE ce qu’elle fait. Vraiment. Je te recommande!

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