Mon petit frère superhéros – Dorothée Roy/Oussama Mezher

Entendons-nous au départ, je ne suis pas « spécialiste » de l’autisme.  Je vois des enfants autistes avant leur diagnostic en pédopsychiatrie, je connais plein de théories (et j’ai mes convictions de ce côté), j’en ai vu plein aussi, mais ce n’est pas la clientèle avec laquelle je travaille le plus.    Je le dirai aussi d’emblée, j’ai un peu de mal avec certains termes utilisés pour parler de l’autisme dans l’album.  Ma conception de l’autisme est différente de la « maladie » dont on parle ici.  Mais c’est très personnel.

 

Par contre, si le but du roman est de parler du courage des enfants qui ne sont pas neurotypiques et qui ont davantage de défis que les autres, c’est très réussi, et les mots de la grande soeur, ses mots d’enfants, réussissent bien à nous faire passer son message.  Le petit frère, avec sa cape de super-héros, est mignon comme tout et plusieurs manifestations de l’autisme sont bien décrites.  En plus, on sent beaucoup d’amour là-dedans et c’est selon moi ce qui compte le plus.

 

Les réactions des amis de la classe sont assez typiques et crédibles. De plus, les illustrations sont très sweet, colorées, pleines de joie et d’humour, même si ce n’est pas toujours drôle.  Anyway, l’autisme, on n’en parlera jamais assez.

 

Ceci dit, même si ce ne sont pas mes mots préférés, ni mon explication de prédilection, je crois que le niveau de complexité des explications peut convenir aux petits.   Vulgariser, c’est tout un défi, surtout pour un trouble neurodéveloppemental si complexe.    Et rien n’empêche de préciser par la suite question vocabulaire et conception.

 

Merci Fonfon!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.