J’aime beaucoup Laurent Binet. En fait, j’ai ADORÉ La septième fonction du langage et j’aime sa manière de jouer avec l’écriture et l’histoire pour faire vivre ses récits. J’ai donc été ravie de voir arriver un nouvel opus sur nos tablettes.
De quoi ça parle
Florence, 1557. Le peintre Pontorno est retrouvé mort au pied des fresques qu’il peignait depuis 11 ans dans la chapelle San Lorenzo. Fresques fort contestées d’ailleurs. Les autorités tentent de découvrir le coupable mais dans la Florence de l’époque, les intrigues de cour et politiques sont nombreuses. Entre Vasari, Michel Ange et les Médicis, qui résoudra le mystère?
Mon avis
Encore une fois, nous avons ici un habile mélange entre une intrigue intéressante et une période historique à découvrir. Bien qu’ayant visité Florence, je ne connaissais rien de cette chapelle dont les fresques ont presque toutes disparu aujourd’hui. L’auteur réussit, avec ce roman épistolaire, à nous plonger dans cette atmosphère de complots et de faux semblants parfois machiavéliques, avec quelques inspirations littéraires en prime.
Certes, le mystère n’est pas bien mystérieux mais ce n’est pas ce qui m’a plu dans cette histoire. J’ai aimé les réflexions sur l’art, sur l’époque, j’ai aimé voir les divers personnages en manipuler d’autres pour arriver à leurs fins. La relation entre Catherine de Médicis et sa nièce, directement inspirée des Liaisons dangereuses, est particulièrement réjouissante. Littérairement parlant, on s’entend.
Ce qui me plaît dans les romans épistolaires, c’est que tous les personnages peuvent être des narrateurs non fiables. Qui croire? Qui manipule qui? La lecture est rapide et le tout se dévore, tout en nous faisant découvrir des personnages historiques. L’auteur joue ici avec la réalité et la fiction (Pontorno n’a pas été assassiné, du moins, pas à ce que je sache) mais j’ai passé un bon moment de lecture.
Inoubliable? Bon, peut-être pas. Mais agréable. Pour que ce soit vraiment génial, j’aurais aimé que les différentes voix littéraires soient plus distinctes, plus variées. Ici, c’est tout de même un peu semblable, sauf pour Catherine de Médicis et sa nièce.
J’attendrai le prochain Laurent Binet avec plaisir.
4 Commentaires
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Tout à fait d’accord pas inoubliable (moins que la 7e fonction du langage ou Civilization) mais fort agréable et puis épistolaire quoi 😁
j’avais beaucoup aimé!
Tout à fait d’accord. Très brillant, on sent qu’il s’est amusé follement à cette histoire, où rien ne sent l’effort, tout coule. C’est très fort.
Je te rejoins, pas inoubliable, mais un très bon moment de lecture.