J’aime beaucoup ce que fait Fabrice Colin. Ce n’est plus un secret. J’aime ses mondes fantastiques, sa plume évocatrice ainsi que les questionnements qu’il sait insérer dans ses histoires. J’apprécie aussi son côté « pour tous » et le fait qu’il ose sortir des « must » habituels des romans jeunesse fantastiques. C’est encore le cas ici.
C’est donc l’histoire d’Angel, 17 ans. Son oncle George (impossible de ne pas penser à « notre » oncle George incarné par Daniel Lemire en écrivant ces mots… mais je m’égare) lui laisse un bizarre d’héritage. Une lettre et des lunettes rouges. Qui lui permettent de voir le passage de la vie à la mort, rien de moins. Bien entendu, elle ne sait pas dans quoi elle s’embarque mais Angel a toujours eu une imagination débordante et un don pour se mettre dans des situations abracadabrantes. Alors elle va au devant de l’aventure. Au devant de la famille Cooper, qui sont des gens bien… étranges.
J’ai aimé ce livre, lu en un petit avant-midi, d’une traite. Les bons one shot, à la mythologie intéressante, ça tient en haleine. Mais je commencerai par mon bémol: pendant une grande partie du roman, je ne comprenais absolument pas pourquoi Angel faisait tout ça. Pourquoi elle n’avertissait personne. Pourquoi elle voulait tellement savoir. La quête personnelle n’est révélée que très progressivement et, c’est rare que je dis ça, je crois que j’aurais eu besoin d’en savoir plus, plus tôt. Le tout pour pouvoir m’attacher un peu plus au personnage, pour savoir qui elle est, pour pouvoir l’appréhender un peu mieux. Du coup, je ne m’y suis attachée que très tard dans ma lecture.
Par contre, le récit est resserré, les péripéties sont constantes, les revirements de situations se succèdent (juste un peu trop vite… j’aurais bien pris une centaine de pages de plus, pour mieux m’attacher aux personnages) et le lecteur est trimballé un peu partout. J’ai beaucoup aimé l’évolution du personnage, cet effet de « parenthèse dans le réel » ainsi que les images de New York, où je meurs d’envie de retourner. Pour faire changement.
Bref, une lecture agréable, qui tient le lecteur entre ses griffes vu que comme Angel, il ne sait trop où il s’en va ni de quoi il est question, au final… mais qui aurait pu avoir juste un petit peu plus de profondeur. Selon moi. Of course!
13 Commentaires
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Il faudrait que je lise au moins un livre de cet auteur que je ne connais que de nom. Tu en as lu d’autres ? Est-ce que tu le trouves aussi bien que ses précédents romans ?
Est-ce que tu en as lu d’autres romans de cet auteur ? Tu conseilles celui-là pour une découverte de l’auteur ?
MAggie: Oui, j’en ai lu quelques autres… j’avoue avoir un méga blanc, là. Celui-là n’est pas mal du tout mais ce n’est pas celui qui m’a le plus impressionnée. C’est jeunesse hein, la plupart du temps. Je ne l’ai jamais lu en adulte…
Longtemps que je n’ai pas lu Fabrice Colin, un auteur que j’apprécie particulièrement pourtant.
Jérôme: Il faut le relire alors. Je dois finir les soeurs Wilcox pour ma part!
C’est vrai qu’une fois qu’on l’a commencé, c’est difficile de le lâcher! Je pense que les « faiblesses », si elles en sont, arrivent à disparaître sous ce côté entraînant…
Pauline: Pour être entraînant, il est entraînant! J’aurais juste voulu… un peu plus de profondeur!
Avec Colin, c’est un peu 50/50 : il y a des romans que j’ai adorés et d’autres qui me sont tombés des mains ! Mais si tu dis que celui-là est intéressant, je le note !
JainaXF: Aucun ne m’est tombé des mains… mais disons que j’en ai aimé plus que d’autres!
ma fille (12 ans) l’a adoré! je me déciderai peut être à le lire, histoire de voir si j’accroche aussi 🙂
Lasasrdine: Je serais curieuse de connaître ton avis!
Un auteur que j’apprécie.
Alex: Moi aussi… je vais cerainement lire Bal de Givre bientôt!