Bon, ça va être un cas de billet « ne vous fiez pas à mon seul avis » parce que je n’ai lu que du positif sur ce roman graphique, et que moi, je suis mitigée. Pourtant, j’ai eu un coup de coeur pour l’autre album de l’auteur « Moi aussi je voulais l’emporter ». Mais est-ce parce que j’étais déjà familière avec le style très original, l’aspect collage, un peu brouillon (qui m’a fait tripper dans « Moi aussi »), je dois avouer que cette fois, la construction du récit m’a un peu perdue… et que j’ai du mal à saisir toute la portée de ce qui nous est racontée.
L’héroïne a tout le temps mal à la tête. Elle est stressée, dort mal. Son médecin lui prescrit des antidépresseurs, auxquels elle ne croit pas et après une nuit sur internet, elle comprend : elle est électrosensible. Elle décide donc de s’isoler dans un chalet au nord du Québec, loin des ondes… à Baie-St-Paul. Heu… ok. On n’a plus le nord qu’on avait (Baie-st-Paul est sur les bords du St-Laurent, bien au sud du Québec)… mais c’est un détail. Mais vous me connaissez, moi pis les détails hein… on dirait qu’après, je ne fais plus confiance.
J’ai vu dans cet un ouvrage un album sur une jeune adulte qui se cherche, qui ne trouve pas sa place en ce monde qui ne lui convient pas. Il y a de belles images de la nature, un réel mal-être. Ce qui est associé à de l’électrosensibilité (je n’y connais absolument rien hein) pourrait tout aussi bien être dû à la dépression ou au stress mais là n’est pas la question. J’y ai davantage vu une incompatibilité entre le monde moderne et cette jeune femme.
Les phrases sont toujours aussi belles, mine de rien, mais j’avoue avoir eu du mal avec les transitions, les ellipses, les conclusions hâtives. Oui, je sais, ce qui me déplaît était peut-être prévu pour mieux me faire entrer dans la tête d’une personne qui ne va pas bien, peu importe la cause, mais ça m’a donné une impression de brouillon, d’inachevé.
J’en attendais sans doute trop alors je suis déçue… mais garrochez-vous sur « Moi aussi je voulais l’emporter », aussi chez Pow pow!
C’Était ma BD de la semaine!