De Gabriel Garcia Marquez, je vous ais parlé de Cent ans de solitude et pour le défi de Madame Lit, j’ai choisi de retourner vers lui avec son autre « classique », l’amour au temps du choléra. Je n’avais jamais osé le lire car il y a le mot « choléra » dans le titre. Une maladie. Pour une hypocondriaque. C’était assez rédhibitoire. Mais vu que je me soigne et que je suis moins folle qu’avant, j’ai pris sur moi, je l’ai lu… et j’ai adoré.
Surtout que bon, il est davantage question de la maladie d’amour que de quelque autre maladie que ce soit. Du coup, ça va!
Nous sommes donc dans les Caraïbes, dans un pays qui ressemble à la Colombie. Florentino Ariza est jeune, il n’a pas un sou mais il est passionné, un peu musicien, un peu poète et fou de Fermina Daza, une jeune étudiante au caractère certain. Pendant trois ans, ils vont vivre une passion épistolaire, jusqu’à ce que Fermina brise ces fiançailles et se marie avec Juvenal Urbino, un médecin très en vue et un peu philanthrope. Mais ça ne veut pas dire que notre grand romantique va oublier son premier amour…
C’est un très beau roman sur l’amour, certes, mais on est loin de la romance traditionnelle. Avec sa plume très particulière, Gabriel Garcia Marquez nous fait réfléchir sur le temps qui passe, sur la vieillesse et sur l’amour, son évolution et ses différentes facettes. Ici, l’amour n’est pas simple ni même beau. D’ailleurs, l’amour n’est pas toujours de l’amour mais des choses beaucoup moins jolies (jalousie, exploitation et possession) déguisées. Aucun personnage n’est parfait, chacun fait des choses assez horribles et chacun d’eau personnifie un aspect particulier des relations humaines. Il y a une forte critique de société derrière cette histoire pleine de faux semblants et de failles. Mais l’ambiance, l’ambiance! Quel écrivain, Garcia Marquez! Quelle écriture évocatrice. On se sent oppressé par la chaleur, on chasse le perroquet et on visite les villages au bout du monde. J’ai adoré.
Ceci dit… question. C’était quoi l’histoire du personnage de Jeremiah de St Amour? Je sais, je sais, il représentait un choix de vie, celui de mourir jeune pour ne pas vieillir… mais on nous donne des indices sans rien nous dire d’autre par la suite! La grosse curieuse que je suis est un peu frustrée!
Ceci dit, c’est un auteur que je le relirai forcément. Ici, on n’est pas dans le réalisme magique, on s’éloigne de Cent ans de solitude pour cet aspect. Mais c’est beau! Je me suis obstinée avec une copine qui me disait que le roman était très « problématique » (j’aime pas ce mot… il m’énerve) mais selon moi, les aspects qui dérangent sont voulus et veulent dénoncer le côté « ordinaire » de certaines actions qui sont en soi assez terribles… Bref, à tenter!
Avez-vous lu? Qu’en avez-vous pensé?