J’ai lu ce roman parce que j’ai décidé de lire tous les romans sélectionnés pour le #PLIB2018, le Prix des Lectures de l’Imaginaire des Booktubers (je pense). Je me suis dit que si des gens qui lisaient beaucoup de SFFF avaient sélectionné ce roman, c’est qu’il avait quelque chose de spécial. De grand. En plus, c’est publié aux éditions du Chat Noir et je n’ai vu que des avis positifs. J’attendais du lourd, voyez-vous! Sauf que ce n’est pas ce que j’ai trouvé dans le roman. C’était pas mal. Sans plus.
C’est donc l’histoire de Louise, une jeune fille de 19 ans (je pense) tout à fait normale, qui habite en Cornouailles. Elle travaille dans une boutique de gemmes et de pierres sans trop y croire, étudie en littérature, habite avec ses parents et son grand frère Marshall dont elle est très proche. Un jour, elle entend des cris et en voulant sauver la femme, sa vie va changer.
J’étais tentée en raison de la mythologie grecque, qui est au centre de l’histoire. J’adore les histoires d’Homère, le mythologie grecque et j’ai beaucoup aimé que l’histoire se déroule dans cet univers. Prometteur, n’est-ce pas? Ce l’est. J’aurais aimé que ce soit mieux développé et davantage expliqué car, avouons-le, on en sait quand même peu et surtout, les explications arrivent assez tardivement. Et moi, j’en voulais plus, because attentes, voyez-vous! Et juste pour ça, je lirai peut-être le tome 2. Car ce premier tome, très court, aurait pu selon moi faire partie d’un bon gros roman fantastique. Sans séparer. Mais ça, c’est une autre histoire.
Le roman se lit très vite, les pages se tournent toutes seules et je l’ai lu en une petite soirée, bien installée dans mon lit. Ça va vite, il y a beaucoup d’action, beaucoup de rebondissements. Je ne me suis pas ennuyée, j’ai passé un moment divertissant, même si j’ai un peu levé les yeux au ciel. Il faut dire que je ne suis clairement pas le public-cible. Il y a des références à la pop culture qui sont sympathiques mais ce ne sont pas les miennes (ouais, j’assume ma vieillerie) et j’imaginais Alison (Lili Bouquine sur Booktube) dans le personnage de Louise. Mais vraiment. Sa voix, ses gestes, tout.
Pour moi, ce qui a moins bien passé, c’est l’écriture, très travaillée, mais somme toute assez scolaire et parfois grandiloquente (le prologue m’a donné des sueurs froides). Le genre de phrase qui me donne envie de les déclamer. Attention, certains ont adoré la plume. Mais pour moi, elle ne cadrait pas avec le reste du récit et m’a rappelé ce que j’appelle « le style fanfiction ». Ce n’est pas péjoratif. C’est juste un peu too much pour moi. Il y a quelques répétitions (4 épées de Damoclès et plusieurs « pisseuse ») et, pour moi, il y a eu LE détail qui tue. L’héroïne est anglaise. Elle ne parle pas français. On l’a mentionné plusieurs fois. Et voilà qu’elle s’obstine avec un personnages… parce qu’elle ne veut pas qu’il la tutoie et qu’ils n’ont pas gardé les cochons (ou un autre animal, je ne sais plus) ensemble. Heu… anglais, on se rapelle! Ya pas de vouvoiement de politesse en anglais. Détaillounet, je sais, mais bon, la miss-linguistique en moi se révolte (et l’éditeur aurait aussi dû le faire, mais c’est un autre débat).
Ajoutons quelques facilités (je refuse de parler de l’histoire d’amour/attirance sexuelle qui ne m’a pas du tout convaincue… tu le connais depuis 3 jours, girl… et je ne sais pas, quand je suis en état de chox, je ne pense pas nécesairement au cuisses des mecs!) et clichés pour coller aux codes, ça me donne un moment de lecture agréable, mais pas un grand roman non plus. Un premier roman pas mal, avec de bonnes idées mais une réalisation parfois un peu maladroite, qui rappelle parfois The mortal instruments et Twilight par certains aspects, même si l’histoire est différente. La fin ouvre sur des perspectives intéressantes, l’héroïne évolue un peu (normal, rappelons que ça se passe en quelques jours seulement) et je sens que l’aspect qui m’intéresse le plus, la mythologie, sera davantage développé dans le tome 2. J’espère un truc un peu plus touffu!
Attendons de voir, donc… mais clairement pas mon choix pour le PLIB, pour lequel je ne suis d’ailleurs pas jury, m’étant moi-même exclue parce que je nen lis pas assez de SFFF pour être – selon moi – un jury crédible!
Karline a beaucoup aimé et lui a mis 9/10, Moody a adoré, La voleuse de marque-page aussi et The book à oreille a eu un coup de coeur. Je réalise que Bladelor a à peu près les mêmes bémols que moi. À vous de voir.