Vous savez, quand vous lisez un roman et qu’il vous met tellement mal à l’aise que vous ne parvenez pas vraiment à apprécier? Imaginez ça en audio maintenant… Voilà ce qui est arrivé avec ce roman. Il m’a tellement dérangée que j’étais physiquement mal quand je l’écoutais. Pas idéal, même si ça doit vouloir dire qu’il y a une certaine force dans cette histoire.
Le récit commence fort. Le bébé est mort. Tout de suite la scène est assez horrible, et on apprend la mort des enfants ainsi que la découverte macabre par la mère de famille. Ça fesse. Puis, retour en arrière pour rencontrer un couple parisien bobo, Myriam et Paul. Ils ont deux enfants et ils sont à la recherche d’une nourrice. Myriam a besoin de retourner au travail, même si ce n’est pas nécessairement le souhait de Paul. C’est ainsi qu’il font la rencontre de Louise, super nounou, qui fait tout de suite leur conquête de par son efficacité et le lien immédiat qu’elle établit avec les enfants. Petit à petit, elle devient indispensable aux parents qui déposent de plus en plus la charge des enfants sur ses épaules à elle. Le roman explore les relations entre la famille et leur employée et pour le lecteur, la tension monte petit en petit alors que nous voyons la situation évoluer, les sentiments s’exacerber et le malaise grandir.
L’écriture, sans fioriture, va droit au but. Le roman fait réfléchir sur le monde de vie actuel d’une partie de la population, sur la maternité et de la paternité ainsi que sur ces vides de l’existence, ceux que rien ne peut réussir à combler. Aucun personnage n’est réellement sympathique mais le récit demeure glaçant, avec une tension permanente. Le tout nous laisse un goût très amer et nous amène à nous demander ce qui se cache derrière la façade que les gens nous montrent. Quelles souffrances derrière les sourires ou les « bons employés »?
Bref, un roman dont je vais me souvenir longtemps… mais que je ne relirai certainement pas!