Il y a un je ne sais quoi dans la plume de Dominique Fortier qui fait que j’y suis particulièrement sensible. Ses livres dégagenet toujours une certainen poésie, une certaine lumière et moi, chaque fois, je suis happée. Et imaginez, cette fois, il est question d’Emiliy Dickinson, poétesse américaine qui a accompagné mes années d’adolescence, la fameuse dame en blanc qui a choisi de vivre seule avec ses mots, loin des gens. C’était gagné d’avance. Et j’ai passé la journée suivante à relire Emily Dickinson, bien installée au coin du feu. Ya pire comme programme.
Dominique Fortier nous amène à Amherst dans le Massachussets, ville où grandit et où vivra toujours Emily Dickinson. Nous la verrons grandir, écrire, se balader dans son jardin et, graduellement, se retirer dans une pièce. Entre essai et biographie romancée, on parle d’écriture, de création et du rapport aux autres, à la terre, à la nature. En parallèle, l’auteure passe au « je » et nous fait vivre quelques mois de sa vie, aux États-Unis, pour éclairer différemment sa vision de la vie de Dickinson, cette vie qui semble tenir dans un mouchoir de poche.
J’ai aimé l’écriture, ces images lancées comme des bouteilles à la mer. Et comme toujours, les livres qui parlent de livres, j’adhère. Ce roman m’a transportée dans une bulle de calme, m’a fait faire un voyage vertical, loin des faux-semblants et des apparences. Dominique Fortier, quoi!