
Je ne sais pas où j’ai entendu parler de cette saga norvégienne. Oui, je sais, il me reste encore le tome 6 du roman de Bergen et j’en commence une autre série se passant en Norvège. Ça doit être un signe hein! Il faudrait que j’aille y faire un tour.
Ce roman est la première partie d’une série (je croyais que c’était une trilogie mais ça semble plus long que ça… bref, si vous savez, je suis tout ouïe) et il m’a semblé servir à placer l’atmosphère et les personnages. Comprendre qu’il n’y a pas tant d’action. Ceci dit, ça ne m’a pas dérangée outre mesure et j’ai dévoré ce roman avec plaisir, m’immergeant dans les secrets de famille et les paysages norvégiens. L’histoire s’ouvre sur Anna, la mère, qui se meurt. Elle a fait un AVC, est à l’hôpital, et la vie à Neshov, la ferme familiale, est bouleversée. Les trois fils, Tor, Margido et Erlend, se sont éloignés et seul l’aîné parle encore à sa mère, avec laquelle il vivait sur la ferme. Il vivote en élevant des porcs et en économisant les bouts de chandelle, sous la férule d’Anna, femme mystérieuse et toute puissante. Et il y a aussi le père, figure à demi présente, qui hante le fond de la scène.
Margido est entrepreneur en pompes funèbres et ne vit plus sur la ferme. Erlend a fiché le camp le plus loin possible, à Copenhague, où il est décorateur de vitrine et habite avec son conjoint, qui n’a pratiquement jamais entendu parler de sa famille norvégienne. Quant à Torunn, elle n’a jamais vu Neshov et ne sait rien de la famille de son père. Suite à la maladie de la mère, ils vont tous se retrouver dans l’immensité blanche de Norvège, à devoir faire face à ce qu’ils ont tenté d’oublié, ou sur quoi ils ont bien voulu fermer les yeux.
Oui, je sais, c’est lent. Oui, je sais, le secret de famille peut être deviné. Mais j’ai beaucoup aimé et je lirai assurément la suite. Si vous en avez contre les romans qui évoluent lentement, dont les personnages ne sont pas toujours aimables (une chance qu’il y a Torunn et Erlend) et qui ne se disent rien, passez votre chemin. Ce n’est pas ce dont il est question ici. Tout est refoulé, gardé secret et nous ne sommes happés petit à petit dans ce presque huis clos (à aire ouverte! Je sais, je suis d’une clarté effarante) à l’autre bout du monde, pendant la période de Noël.
Entre héritage, relations familiales et non-dits, j’ai passé un moment immersif dans ces moments tristes et tragiques à la fois. La détresse face à la maladie et à la mort est bien exprimée et le portrait de cette famille à l’ancienne est tracé de façon très vive, malgré la lenteur de l’action. Et maintenant, j’ai envie d’en savoir plus. Vous verrez donc apparaître le tome 2 bientôt sur le blog!