
On m’avait vendu ce roman comme « un roman contemporain sur l’autisme avec de la romance dedans ». Je n’aurais pas dû écouter. Comme ça, je serais partie avec des attentes plus réalistes parce que c’est – clairement – une romance, avec une héroïne autiste. Et à part cette héroïne non-neurotypique, rares sont les clichés qui nous sont épargnés. Si je m’étais attendue à ça, peut-être que j’aurais apprécié davantage, mais j’avoue que j’ai eu du mal.
Stella Lane a la trentaine et est un génie des maths. Elle a du mal à supporter les étiquettes dans les vêtements et réussit toujours à se mettre les pieds dans les plats dans les relations sociales. Bref, Stella est très intelligente mais a des intérêts marqués, des défenses sensorielles et a du mal à décoder les gens, l’humour et le sarcasme. Stella est rationnelle et ses expériences sexuelles étaient ayant été plus que décevantes, voire même désagréables, elle décide de prendre les choses en main et de se faire enseigner comment faire. Et qui de mieux pour être son professeur qu’un homme fort expérimenté, une escorte ayant reçu des critiques 5 étoiles sur le site internet. C’est donc ainsi qu’elle va rencontrer Michael Phan, jeune homme aux ascendances suédoises et vietnamiennes… et bon, vous devinez la suite.
Vous comprendrez que je ne peux qu’applaudir l’idée d’avoir des personnages de romans qui ne sont pas neurotypiques. Connaissant plusieurs personnes se reconnaissant dans ce terme, je n’apprends absolument rien dans ce type de roman, même si je ne peux m’empêcher de les lire. L’autisme au féminin est souvent difficile à reconnaître car plusieurs femmes ont souvent des intérêts particuliers plus « socialement acceptables » que les hommes… et elles souhaitent souvent davantage avoir des comportements sociaux plus normatifs. Ok, faut pas généraliser. Il y a autant d’autismes que d’autistes. Mais c’est ce que la littérature nous dit. Donc, si on ne connaît pas, ça peut être intéressant d’entrer dans la tête d’un tel personnage et encore plus en sachant que l’auteure est elle-même autiste. Bref, vous comprenez, je pense.
Toutefois, pour l’histoire… pas mal, distrayant… mais sans plus. Un héros assez parfait (malgré son métier), une femme qui est certes très angoissée à l’idée de proximité physique, mais qui se découvre ma foi fort douée (et fort mouillée… c’est dit je ne sais combien de fois) et qui rend le héros complètement fou. Les personnages secondaires sont très divers et pour la plupart fort bienveillants. Et il y a du cul, du cul… Ok, c’est un peu le thème du roman, une femme qui explore sa sexualité, mais je pense que j’ai trop lu de ces scènes. Elles en deviennent répétitives, ennuyantes… et j’avoue que je les passe vite. Dans ce roman, on en passe pas mal! Surtout quand le mec parle de sa mère en s’envoyant en l’air! Bref…
Une romance qui suit le schéma type, avec les stéréotypes du genre, avec certains moments assez drôles et désespérants à la fois (le souper de famille a été ma scène préférée… criant de vérité et ça m’a rappelé beaucoup de souvenirs)… mais qui ne m’aura pas marquée. Mais c’est long, long! Ça a clairement été un cas de « il y a beaucoup trop de pages pour moi »!
À lire pour découvrir une facette de l’autisme. Il y a une suite qui va sortir… mais je pense clairement passer mon tour!