The Bear and the Nightingale – Katherine Arden

Tout le monde sait que la Russie et moi, c’est une longue histoire d’amour. Enfant, j’étais fascinée par l’histoire des tsars et de la révolution, ainsi que par ces contrées froides et encore plus immenses que mon propre pays. Les légendes russes, je connais, donc. Et me retrouver dans ce monde-là, en plein Moyen-Âge, c’était juste un plaisir.

C’est donc l’histoire de Vasilisa Petrovna, fille d’un boyar du nord. Chez elle, les hivers sont rudes et on n’y survit pas toujours. Sa mère est morte à sa naissance et elle a été élevée par sa nourrice. Je n’en dirai pas davantage… je vous dirai simplement que ce monde est peuplé par les démons et les esprits du quotidien. Le folklore russe prend une place prépondérante et nous assistons, impuissants, à la mort des anciennes croyances en faveur de la religion, celle qui utilise la peur des gens pour les amener à elle.

J’ai passé un excellent moment avec ce roman à l’atmosphère envoûtante. Nous nous retrouvons immergés dans un monde magique à l’agonie, glacé et glaçant. Ici, point d’action à chaque page mais plutôt une lente montée de l’angoisse alors qu’on comprend que quelque chose est en train de revivre dans la forêt où personne n’ose s’aventurer la nuit. J’ai beaucoup aimé le personnage de Vasya, qui refuse son sort qui est celui réservé à toutes les femmes de l’époque et qui rêve de liberté. Bien entendu, à l’époque, elle est considérée comme sorcière, démon… même sans qu’ils ne sachent que Vasya a effectivement un oeil dans ce monde et un dans l’autre.

Un roman sombre qui nous transporte dans la Rus’ médiévale et dont l’ambiance a réussi à m’envoûter. Parfaite lecture d’hiver, auprès du feu de foyer.

Le hollandais sans peine – Marie-Aude Murail

Je lis assez rarement des romans pour les jeunes jeunes lecteurs mais là, je cherche des petits romans à faire lire à nièce et neveu 2 (plus c’est court, mieux c’est) et celui-ci pourrait très bien convenir aux deux, qui risquent de trouver ça très, très drôle! Disons qu’avec Marie-Aude Murail, on risque fort peu de se tromper!

C’est donc l’histoire de Jean-Jaques, un petit garçon qui va faire du camping en Allemagne et dont le père décide qu’il faudrait rendre ces vacances utiles et qu’il apprenne l’allemand. Sauf que bien entendu, ça ne va pas tout à fait se passer ses parents l’auraient voulu.

Ce court roman m’a bien fait rire et le quiproquo, qui relève un peu du grand n’importe quoi, est tout à fait adapté aux jeunes lecteurs. Le petit coco qui veut à tout prix éviter « les devoirs de vacances » finit par travailler tout aussi fort pour apprendre « le hollandais » et s’en souvenir, sous les yeux ravis de ses parents.

Un petit roman plein d’humour, qui parle de vacances, d’amitié et de la capacité qu’ont les enfants de se comprendre, peu importe la langue. Choupinou comme tout!

Un monde mort comme la lune – Michel Jean

J’ai lu plusieurs romans de Michel Jean mais je n’avais bizarrement jamais été attirée par celui-là, surtout qu’ayant lu un autre roman avec le même protagoniste, je connaissais une partie de l’histoire. Il a fallu que je voie une chronique vidéo pour avoir envie de tenter le coup… et j’ai fort bien fait. En effet, le fait de savoir n’a aucunement empêchée d’apprécier ma lecture.

 

Jean-Nicholas Legendre est grand reporter et l’histoire commence alors qu’il est en Haïti où il recherche un lien entre les narcotrafiquants, les gangs de rue et le président Aristide. Nous vivrons donc à travers le regard journalistique les derniers mois de Jean-Bertrand Aristide dans un Haïti déchiré de l’intérieur, en proie aux guerres civiles.  Ça a été pour moi une bonne occasion pour me rapeller ce pan de l’histoire et d’avoir l’impression de le vivre de l’intérieur.

 

La première partie est rythmée et palpitante et nous entraîne dans une investigation haletante dans les bidonvilles de Port-au-Prince. Non seulement il va découvrir encore plus que ce qu’il soupçonnait mais il va rapidement se retrouver en danger, dans des situations plus périlleuses que prévu.  Et que dire de Bia, cette prostituée semblant avoir des liens avec Cité Soleil, lieu de résidence des caïds du coin?

 

Il s’agit du premier roman de fiction de Michel Jean et j’ai été ravie de trouver déjà le style direct et incisif que j’ai pu découvrir avec ses ouvrages suivants.  La recherche journalistique est très bien faite, on s’y croirait.  Il y a une réelle fracture au milieu du roman, qui va transformer sa vie et tout son être. La descente aux enfers est crédible et si j’aurais aimé aller plus loin dans la psychologie du personnage, dans son cheminement, j’ai apprécié l’évolution du personnage et la finalité de l’histoire.

 

Un polar que j’ai lu d’une traite et qui m’a tenue en haleine. Bon, ça m’a valu plusieurs heures de lectures sur la situation en Haïti et sur Aristide… mais appelons ça des effets secondaires.

2018 en romans marquants

Cette année, j’ai lu pas mal, même si je n’étais pas toujours très présente sur le blog. En fait, probablement que vous ne vous êtes pas aperçus car j’ai TELLEMENT de billets d’avance qu’il peut rouler pas mal tout seul pendant de semaines… et je n’exagère même pas!

Premièrement, un peu de stats (ouais, j’assume, j’aime les chiffres et les listes… et je n’ai même pas honte!). Donc, selon mon ami Goodreads, j’ai lu 231 livres, pour un total de 62 084 pages. Moins d’albums cette année, une trentaine de BDs, mais surtout des romans. J’ai honte de le dire, mais je n’ai lu que 25 oeuvres québécoises cette année, ce qui est mon plus petit nombre à vie. Le fait que je demande moins de SPs a probablement un rôle à jouer dans cette stat un peu pouiche. Mais j’ai eu besoin de légèreté une bonne partie de l’année et je dois l’avouer, les auteurs québécois que j’aime sont rarement légers!

2018 a aussi été l’année des livres audio, vu que je cours en écoutant des livres audio. Jai donc pu terminer les 20 Rougon-Macquart et je m’ennuie déjà de l’univers de Zola. Ok, il y a eu des hauts et des bas! Mais j’aime Zola. C’est déjà ça! Il faut que je me trouve un autre projet-classique maintenant que Zola et Proust sont faits… pour une permière fois.

J’ai beaucoup, beaucoup de choix pour mes tops lectures de l’années. J’ai déjà fait mon top BD ici… et on y va pour les romans de tous genres, adulte et jeunesse!

Ceux dont je me souviendrai

Si vous me suivez, rien ici ne va vous surprendre vu que j’en ai parlé, parlé, et reparlé encore!

De bois debout – Jean-François Caron (La peuplade)

Le roman que j’ai offert à tout le monde cette année. Un théâtre transposé dans un petit village frontalier, une narration génialissime, des personnages inoubliables, de la littérature et un magnifique moment de lecture.

Stay with me – Ayobami Adébayo (Charleston)

(Vous avez bien lu, il va bientôt paraître en français!) Un roman qui ne plaira pas à tout le monde mais qui m’a profondément touchée. Un magnifique personnage de femme et une immersion dans une culture africaine que je ne connaissais pas du tout. Je pense même que je vais le relire en VF, pour pouvoir vous en parler encore plus!

N’essuis jamais de larmes sans gants – Jonas Gardell (Alto / Gaïa)

Les années 80, dans le milieu gay, à Stockholm, en Suède. J’ai braillé ma vie. Ça a commencé au début du roman et ça n’a jamais arrêté. C’est triste, ça fait rager, et ça nous remet face à nous-mêmes et à nos anciennes craintes. Adoré.

Dites aux loups que je suis chez moi – Carol Rifka Brunt (Buchet Chastel)

Un livre qui m’a fait oublier que c’était un roman et qui m’a aussi fait pleurer. Même thème, un peu moins d’ampleur, mais un tout autre regard. Un deuil impossible, une belle histoire de passage à l’âge adulte et sur les gens qu’on aime.

Les fantômes du Vieux Pays – Nathan Hill ( Gallimard)

Le genre de roman dont j’ai arrêté de lire de façon critique tellement j’étais embarquée dedans. Des personnages à claquer et une fresque familiale qui va nous mener jusqu’en Norvège.

Miss Sarajevo – Ingrid Thobois (Buchet Chastel)

Un voyage en train vers son passé ramène un homme vers Sarajevo, pendant le siège et la fameuse élection. Très beau roman sur l’espoir qui peut naître partout et sur un homme en errance.

Les villes de papier – Dominique Fortier (Alto)

Un petit bijou de roman qui parle de poésie et surtout d’Emily Dickinson, la poétesse américaine en blanc. Magnifiquement écrit, une réflexion sur les lieux, sur l’écriture… et des images dont je me souviendrai.

La promesse de l’aube – Romain Gary (folio)

Une découverte pour moi mais un roman très marquant, dont je me souviendrai longtemps. Un amour fou, une histoire plus grande que nature et une plume que j’ai adorée.

La débâcle – Zola (folio)

J’ai hésité entre celui-ci et « La bête humaine »… les deux auraient pu faire la liste mais j’ai choisi le moins connu. L’écriture de Zola, certes, mais aussi la fin d’un monde à travers les yeux d’un personnage qui est témoins du meilleur et du pire de l’homme.

Le Grand Meaulnes – Alain-Fournier

Totalement fan des histoires d’école et des grandes aventures adolescentes plus grandes que nature. J’ai adoré. Très belle surprise.

La perle et la coquille – Nadia Hashimi (Milady)

Une surprise, vraiment, pour un livre duquel je n’attendais rien. Deux destins de femmes en Afghanistan, deux époques et d’innombrables épreuves. Un livre qui ouvre les yeux.

L’Idiot – Dostoïevski

J’aime Dosto, sa folie, et j’aime la littérature russe. Ce roman et ses personnages m’ont marquée et même si j’ai aussi une petite préférence pour Crime et châtiment.

Même pas mort – Jean-Philippe Jaworski (Moutons électriques)

Les trois tomes lus à date m’ont redonné goût à la fantasy. Rien de moins. Des personnages épiques, des batailles folles et une histoire qui m’a emportée.

Débâcle – Lize Spit (Actes Sud)

L’un des romans les plus durs que j’ai lus, en partie. Peut-être parce que l’innocence en prend un coup. Mais j’en suis sortie détruite.

Nous avons toujours vécu au château – Shirley Jackson

Une atmosphère dont je me souviendrai, une narratrice géniale et freakante à la fois, une histoire de peur de l’autre et de foule qui perd la raison. Je relirai l’auteure.

De la jeunesse

Le célèbre catalogue Walker and Dawn – Davide Morosinotto (Gallimard)

Mon jeunesse préféré cette année, que j’aimerais TELLEMENT que mon neveu lise un jour, quand il aimera les gros livres. Ue quête à la Huckleberry Finn à travers les États-Unis suite à une erreur d’envoi de marchandise. Génial, rythmé, parfait.

La maison des merveilles – Brian Selznick (Scholastic)

Unee magnifique histoire écrite en mots et en images. Du théâtre, une famille et un jeune garçon à la recherche de sa famille.

Le club de l’ours polaire – 1 – Alex Bell (Gallimard)

Un club des explorateurs réservé aux garçons, une aventure dans des terres glacées, de la fantasy, beaucoup d’humour… j’ai adoré et les cocos aussi.

Les soeurs Carmines – Ariel Holzl (Mnémos)

Une série déjantée, dans un monde anti pollitically correct où personne ne dit non à un petit meurtre de temps en temps.

Nevermoor et Wundersmith (tomes 1-2) – Jessica Townsend (PKJ)

Une nouvelle série jeunesse pleine de magie, une héroïne qui ne sait pas du tout où elle en est, un monde qu’on a envie de visiter et des personnages géniaux.

Avez-vous envie que je vous parle de mes flops aussi? Et vous, vos favoris? Dites-moi tout!

Adieu 2018! Bienvenue 2019!

Parce que je vais le chanter toute la journée… je vous le mets dans la tête! Ne me remerciez pas!

2018 se termine. Pour tout le monde, elle semble avoir été difficile tandis que pour moi, malgré beaucoup de boulot et une présence moindre sur les réseaux sociaux… et sur le blog. Je me dis à chaque année que je manque vraiment quelque chose en ne faisant plus aussi régulièrement le tour des blogs pour connaître les avis des gens… et être au courant du monde littéraire. On a beau dire, les réseaux sociaux ne remplacent pas les billets de blog! Ce sera donc – encore, je sais – ma résolution de 2019! Après tout, c’est surtout ça qui me tient sur mon blog. Les échanges et les avis des autres!

2018, ça a donc été de belles lectures (bilan cette semaine), de moins belles, une participation suivie aux BDs de la semaine mais un peu moins pour mes dimanches jeunesse. Ce fut aussi la 6e édition de Québec en novembre, que je n’ai carrément pas vu passer pour cause de Martinique et de surplus de boulot. Une chance que Yueyin a été là!

2018 a aussi été une année de défis, de visites et de projets. 2019 va être aussi un peu bouleversée pour cause de congé différé de mai à novembre. Je compte bien aller me balader, mais le projet est encore… flou! Voyage avec mes parents au départ, août avec Angéla Morelli, visite à Yueyin, peut-être projet d’Egypte avec Mylène à l’automne (avec le récent attentat, disons que le comité il-faut-pas-que-tu-ailles-là-t’es-cinglée a gagné des adeptes) mais je songe aussi à l’Asie du Sud-Est, à la Turquie (encore là…) ou au Maroc. Bref, we’ll see!

Sur ces propos complètement désorganisés et inintéressants à part pour moi, je vais donc vous souhaiter un très beau réveillon pétillant et chaleureux… et une excellente année 2019.

Et je vous souhaite la santé, physique et mentale. Quand on a ça, tout le reste est possible!

Bonne année!

City of ghosts – Victoria Schwab

Le pourquoi du comment

Des fois, j’ai envie de jeunesse. Et Victoria Schab est considérée comme une valeur sûre. Certes, je n’ai pas toujours été jetée sur le derrière par les romans de l’auteur mais ici, il était question d’Edinbourgh. Et j’aime cette ville d’amour. C’est une hyper bonne raison de le prendre, je trouve. Non?

C’est quoi, cette histoire?

Nous sommes ici dans une histoire clairement jeunesse. Vous savez, cette tranche d’âge pas toujours facile à aborder, entre le cute de la littérature pour touts petits et la profondeur (potentielle) du Young Adult?  Nous sommes là-dedans et cette fois, c’est plutôt bien réussi. 

Nous rencontrons donc Cassidy Blake, dont les parents sont des présentateurs télé appelés « Inspectres ». Bref, ils font des émissions télé où il est question de lieux hantés et de légendes. Le seul problème, c’est que Cassidy, elle, voit les fantômes pour vrai. Elle a un meilleur ami, Jacob, qui est justement un fantôme et quand ils partent pour l’Écosse, pour Edinburgh plus précisément, elle n’en demandait pas tant.  La voilà plongée dans une aventure entre deux mondes, où tout peut arriver. 

Et moi, j’en pense quoi?

Savez-vous quoi? Si l’action ne s’était pas déroulée à Edinburgh, je n’aurais certainement pas autant accroché. En effet, ma visite de Mary King’s close a été marquante (comprendre : je n’en ai pas dormi pendant 3 jours) et je ne repense qu’avec des frissons aux fameuses Vaults (je les ai visitées en me cachant les yeux dans la manche de mon papa… et j’avais 33 ans). Du coup, retourner dans ce coin du monde m’a énormément plu et a nettement contribué à mon plaisir de lecture. 

J’ai particulièrement apprécié l’astmosphère mystérieuse et prégnante. L’écriture m’a moins interpelée que dans ses romans adultes mais c’était sérieusement bien fait, et comme je suis une petite nature, je crois que j’aurais eu vraiment peur quand j’étais jeune.  J’ai apprécié les références à Harry Potter, les histoires d’amitié et les personnages féminins forts, plusieurs personnages secondaires m’ont réellement plu (et fait sourire) et j’ai bien aimé le monde et l’univers dans lequel nous sommes invités. 

Toutefois, peut-être est-ce parce que je suis pas le public cible, mais il m’a manqué un peu de profondeur et d’anticipation. Des mystères plus mystérieux, vous comprenez? Ça partait super bien mais quand l’action commence vraiment, ça déboule vite. Trop vite pour moi. Je n’ai pas eu le temps de me questionner ou de reprendre mon souffle… Bref, un petit problème de rythme pour moi.  À noter… la plupart des gens reprochent exactement le contraire. Je suis et resterai toujours bizarre. 

Ceci dit, je vais continuer la série car j’aime beaucoup le monde,  les fantômes, les personnages et que visiter – en livre, of course – des lieux hantés, je dis oui! Aucune chance que je les visite en vrai!

Maramisa – Vincent Engel

Je serai d’emblée très franche, je n’ai absolument pas compris où l’auteur voulait en venir avec ce roman et j’en ressors très déçue. Vous savez, quand vous partez avec une bonne idée, un mystère qu’on a envie de résoudre, une cité fantastique qui fait rêver et que finalement, ça part dans tous les sens et qu’il nous manque trop de réponses pour que la lecture soit satisfaisante?  C’est ce qui m’est arrivé et c’est fort dommage.

 

Le protagoniste principal, Charles Vinel, est professeur à l’université. Il est peu reconnu, a du mal à faire publier sa thèse et a des rêves de grandeur. Quand Hermann Kopf s’érige en bienfaiteur et l’engage pour travailler sur la découverte de la cité mystérieuse de Maramisa, il est comblé.  Mais cette quête va le mener bien plus loin que ce qu’il avait anticipé.

 

Ça semble attirant hein?  Moi aussi j’étais fort tentée. Sauf que finalement, après une première partie très intéressante et qui m’a tenue sur le fil, j’ai finalement été excédée par Kopf et sa condescendance, par Vinel qui se laisse barouetter d’un bord et de l’autre et qui est finalement prisonnier de ce projet.  L’intrigue s’éparpille et finalement, j’ai eu l’impression que nous nous sommes éloignés des intrigues de départ, auxquelles nous avons fort peu de réponses.  Imaginez, un peuple millénaire, une cité retrouvée, des arrangements étranges, un gardien qui fait presque peur… et un final… décevant.

 

La question qui me reste à la fin… c’est… pourquoi? Pourquoi Vinel? Pourquoi tout ça? La résolution sort un peu de nulle part, certaines découvertes semblent venir tout droit du saint-esprit et le tout manque d’originalité. Dommage parce que l’idée de départ était excellente. J’ai adoré les passages dans le désert, la folie qui s’incrustait petit à petit, la fascination, les légendes maramis… dommage que ça ait retombé.

 

Toutefois, sur Babelio, les critiques sont hyper positives.  Les gens sont beaucoup plus brillants que moi et semblent avoir compris… et apprécié!

La vie est belle et drôle à la fois – Clarisse Sabard

Le pourquoi du comment

J’avais envie de tester une romance de Noël. Ben quoi… le 24 décembre, ça se comprend, non? J’avais besoin de magie et de choupinetterie dans ma vie. Ok, on s’entend, ça n’a pas fonctionné mais j’aurai essayé. C’est toujours ça!

C’est quoi, cette histoire?

C’est donc l’histoire de Léna, petite trentaine, qui déteste Noël, mais vraiment. Elle déteste cette période avec passion. De plus, aucun homme ne trouve grâce à ses yeux. Au début du roman, elle retrouve son frère et sa nièce dans la période des fêtes car sa mère les a conviés à un temps des fêtes en famille, dans le village alpin dans lequel elle a grandi. Mais à son arrivée, elle est plutôt attendue par un message : sa mère a des rêves a réaliser et n’est – visiblement – pas là.

Certes, c’est une romance de Noël. Il va certes y avoir de la romance, mais aussi des secrets de famille et ce dans une famille bien barrée, surtout en ce qui concerne la Mamie. Ok, je vends un scoop, c’est le seul personnage qui a trouvé grâce à mes yeux dans le roman. Mais je prends de l’avance, hein!

Et moi, j’en pense quoi?

Comme vous l’avez sans doute deviné, je suis passée à côté. Pourtant, je suis fan des films sweet de Noël avec des baisers sous la neige et des personnages folichons. Toutefois, dans ce cas précis, je suis restée, contrairement à la majorité des gens, complètement extérieure à la romance. En fait, je n’ai jamais réussi à cerner Léna, le personnage principal, que j’ai trouvée désagréable, râleuse… pas sympathique du tout, quoi. Quant aux autres, ils sont transparents et je n’ai pas l’impression de les connaître le moins du monde. Le secret m’a paru tellement… improbable. En fait, de façon générale, je trouve tellement difficile à concevoir les secrets de famille que j’ai dû me faire confirmer que ça existait vraiment. C’est tellement loin de ma réalité. Et je me dis toujours… mais POURQUOI? Ça me dépasse!

Je vais passer sur la mère qui n’est pas là à Noël (après avoir invité ses enfants), les noooombreuses crises de nerfs et reproches de Léna et la psycho pop, vous comprendrez que je n’ai pas accroché. Il y a aussi beaucoup de blagues de répétition (on est clairement « dans l’excès », quelques références (souvent les mêmes… l’auteure doit être fan de Gilles Legardinier) mais aussi beaucoup de répétitions tout court. Et je suis mal faite… mais je les vois toutes.

Rajoutons à ça le fait que tout est dit (plusieurs fois) et pas montré, que les ficelles sont un peu grosses et que si les gens se PARLAIENT, beaucoup des problèmes auraient pu être évités. Pourtant, ils ne mâchent pas leurs mots les uns envers les autres. Par contre, je dois avouer que l’une des scènes finales était plutôt visuelle… et qu’elle m’a fait sourire. Ceci dit, pour moi, ce fut une lecture banale. Pas désagréable… juste banale.

Il semblerait que je sois un peu seule à avoir pensé ça car la plupart des lecteurs semblent avoir succombé au charme du roman. Je vous renvoie chez Mylène, pour un avis beaucoup plus positif!

Have yourself a merry little Christmas…

En ce 24 décembre, je prends quelques minutes pour vous souhaiter un agréable réveillon et un bon Noël.

Je vous souhaite des rires, de la chaleur humaine et des futurs souvenirs heureux.

Et des livres au pied du sapin.

If course!

Joyeux Noël

(Et je me suis auto-contaminée… Je vais chanter ça toute la journée. Ceci dit, on est pas en juillet… C’est toujours ça!)

La maison des Merveilles – Brian Selznick

Le pourquoi du comment

Ok, je vais raconter ma vie (mais vous êtes habitués). J’ai eu un MÉGA trip Autant en emporte le vent. Et saviez-vous que le réalisateur (un peu bizarre) du film s’appelait David O. Selznick? C’est le fait que l’auteur ait le même patronyme qui me l’a fait découvrir au départ. Et après que j’aie lu le premier,  que j’ai beaucoup aimé, j’ai réalisé que je voulais TOUS les lire. Et bon, c’est le temps des fêtes, ya du doré sur la couverture… je sais, il m’en faut peu. 

C’est quoi, cette histoire?

Je ne vais pas trop vous en dire parce que je tiens à vous laisser découvrir les histoires par vous-mêmes. La première partie débute en 1766, est racontée en images (magnifiques, les images, au fait) et nous raconte l’histoire d’une lignée d’artistes de théâtre. Il y a un naufrage, un ange, des personnages flamboyants et d’autres qui ne semblent pas cadrer dans ce monde où Shakespeare est roi.  La seconde partie, en mots, nous fait rencontre un jeune garçon de 12 ans qui s’est sauvé du pensionnat et qui débarque à Londres, chez son oncle qu’il ne connaît pas. Il va vite être fasciné par sa maison, qui semble figée dans une autre époque et notre jeune héros va en apprendre davantage sur sa famille. 

Et moi, j’en pense quoi?

J’ai adoré. Juste a-do-ré. Les histoires de Brian Selznick ont toujours quelque chose d’un peu magique, un peu irréel. La combinaison d’histoires avec des mots et des images fonctionne toujours à 100% et les illustrations sont superbes. Ils sont parlants, ont une dimension cinématographique et j’ai beaucoup aimé les plans choisi par l’auteur. Je suis totalement, totalement fan. 

Je ne vous en dirai pas plus sur les thèmes mais ça parle de théâtre (et surtout de Shakespeare), de famille et du pouvoir des histoires et de la fiction.  Ça parle aussi de découverte de soi et d’amitié.  L’atmosphère est mystérieuse à souhaits et j’ai adoré toutes les ambiguïtés que le format du récit permet. 

Une petite merveille (oui, je sais, je suis hyper originale… La maison des merveilles est une merveille… mention « peut mieux faire »), qui m’a touchéee droit au coeur et qui mérite de figurer dans les bibliothèques!

Il faut vraiment que je continue à lire l’auteur!