J’ai lu ce roman au mois d’août. On me l’avait conseillé lors de ma journée du 12 août et je l’avais lu dans la foulée. Mais voilà. Je n’ai pas écrit mon billet tout de …
Non mais vous avez-vous cette couverture? Bon, ça aurait été une très bonne raison de le lire mais en vrai, je l’ai en anglais, dans une couverture jaune poussin et beaucoup moins jolie que celui-ci. …
Vous savez, pour me vendre un roman, c’est assez simple. Il y a quelques arguments béton. Et l’un d’entre eux est : c’est un livre qui parle d’art. C’est officiel, je vais me laisser convaincre. …
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J’ai adoré Brooklyn, lu il y a plus d’une décennie. Le personnage complexe d’Eilis Lacey m’avait beaucoup touchée et j’avais vraiment hâte de la retrouver vingt ans plus tard. De quoi ça parle Eilis et …
J’ai lu ce roman parce qu’il devait être dans une liste de prix littéraire quelconque. Des fois, je fais des fixations sur les listes. Êtes-vous surpris? De quoi ça parle Youssef est enseignant en France. …
J’avoue avoir lu ce titre car il était disponible en audio. Ceci dit, il était question de réalisme magique alors je suis franchement surprise de ne pas l’avoir repéré avant! J’aime généralement ce genre d’histoire. …
C’est clairement la pub qui m’a fait lire ce roman. Il faut savoir que des romans écologistes, ça me rend terriblement anxieuse et que j’ai tendance à les éviter. Mais faut croire que je suis …
Je voulais découvrir la plume de cet auteur depuis quelques années, parce que mon amie Lisa m’en parle souvent et le place presque chaque année dans ses favoris. Et là, ce roman se passe au …
Besoin de doudou. Et de doudou-amer. Donc, voilà. Virginie Grimaldi.
De quoi ça parle
Il y a 63 ans, plusieurs couples ont emménagé dans l’impasse des Colibris. À travers les années, cette petite communauté s’est entraidée, a vu naître des enfants, a vu des couples rire, danser et pleurer, a vu partir des joueurs et évoluer des amitiés. Maintenant, ils apprennent que l’impasse sera rasée pour construire une école, initiative du maire de la commune. Du coup, plus rien à perdre, ils vont se battre.
Mon avis
Avec Virginie Grimaldi, je passe toujours un bon moment. J’avoue que ses romans ne me restent pas toujours en mémoire très longtemps, contrairement à la plupart des lecteurs, Ce roman, lu encore une fois dans ma « période creuse », m’a distraite, je l’ai lu rapidement (ce qui était à ce moment un exploit) et j’ai apprécié, même si je n’ai pas été aussi émue que la plupart des copines.
J’aime beaucoup les romans qui mettent en scène des personnes âgées. Ici, le problème est que j’ai vu venir dès la page 4 et que comme plusieurs problématiques évoquées dans le roman font partie de mon quotidien au travail, je me suis moins « attachée » à ces personnages fictifs qu’aux vrais gens que je côtoie au quotidien. Normal, quoi. Et très personnel, je le sais.
Ceci dit, j’ai beaucoup aimé la structure du récit. Je suis nostalgique dans l’âme et de voir les souvenirs venir se balader au fil des pages m’a beaucoup plu. Ça m’a permis de connaître un peu mieux les personnages, de les voir évoluer et de m’attacher à eux. La façon qu’à l’auteure de nous faire comprendre petit à petit pourquoi ils se sont éloignés et surtout, de les voir se retrouver pour protester contre l’anéantissement de leurs souvenirs m’a énormément plu. D’ailleurs, cette partie est hilarante! Le rap… my god!
Un récit doux-amer, avec un personnage que j’ai reconnu tout de suite (et du coup, j’ai compris sa joke… je sais, j’ai mis deux romans, je ne suis pas toujours vite vite!), des moments de bonheur et d’autres d’émotion. Pas mon préféré de l’auteur (pour moi, c’est « tu comprendras quand tu seras plus grande ») mais tout de même, une lecture agréable!
Aujourd’hui, on avait tout un programme. Le monastère San Juan de la Pena, la château de Loarre… et Saragosse. Vous pouvez vous imaginer qu’après les deux premiers, non seulement on était crevées, mais la nuit allait tomber. Je voua ai déjà dit, hein, qu’on avait un petit problème de lenteur à la visite et d’arrêts intempestifs?
Le truc chouette, c’est que je réalise que je réussis à me faire comprendre en espagnol. BOn, c’est souvent un peu… approximatif comme syntaxe, mais on ne COMPREND! Et je comprends aussi. Bon, avec un temps de retard (et sans doute l’air d’un poisson hors de l’eau), mais j’y arrive. C’est pas si tant pire pour une fille qui vient de commencer l’espagnol, non?
On réussit à partir à une heure potable (je suis LENTE le matin… ya rien à faire à ça, surtout ces temps-ci), direction le monastère San Juan de la Pena. ON monte joyeusement (et en voiture) les 1200m, en trippant parce qu’on est dans les nuages… il nous en faut peu.
Le monastère remonte au 10e siècle. Il a été très influent à une époque et il abrite les sépultures de plusieurs souverains. Le premier monastère troglodytique, celui du bas, a été abandonné à la fin du 15 e siècle suite à un incendie. Celui du haut a été reconstruit au 17e siècle avant d’être détruit à son tour par un incendie. La reconstruction actuelle est très moderne et, sous des planchers de verre, nous permet de voir des scènes de la vie monastique reconstituées. Moi, ça allait, mais Lau et son vertige n’ont pas réussi à marcher sur le verre. Enfin oui… mais sur les lignes!
Et bon, j’ai pris en photo TOUS les chapiteaux historiés. Je vous en mets quelques uns ici… mais quand même! Et vous savez pas quoi? Tout ce temps où on cherchait le St Graal? Ben il était ici. Et à Valence. Avoir su!
Arrêt pour manger à Santa Cruz de la Seroz, (délicieuse salade) où nous visitons deux églises… sans jamais trouver l’autre monastère, celui des femmes. Ceci dit, c’était bien joli.
Puis, départ pour le château de Loarre. Le problème, c’est que la route est jolie. Très jolie. Donc, on est tout le temps arrêtées. Le Mallos de Riglos, qui cache la sorcière, est particulièrement imposant… et que dire de l’eau bleue, bleue, bleue! On s’arrête sur tous les bords de route, bien entendu. Et on voit même une église avec un figuier qui pousse dans le clocher. Saintes figues?
Finalement, château! De loin, il est magnifique et la vue, la vue… on comprend pourquoi ils se sont installés là! Il date du 11e, a été construit en étapes, et a été surtout un château militaire, malgré la présence d’une « tour de la reine », carrée, qui ouvre la porte aux suppositions. Il a également servi de monastère. L’audioguide est hyper bien fait (quand il fonctionne, hein, Lau) et nous en prenons plein les yeux! Un petit café avec vue… et on repart, espérant trouer ouverte la collégiale de Boleas, qui, selon les sites, ferme à 19h30.
Sauf que bon, les églises et les heures d’ouverture, en Espagne… c’est souvent assez approximatif hein! Bref, c’est fermé… il faut refaire la route à l’envers. Ce que je n’ai pas dit, c’est que l’arrivée a été rocambolesque. Moi, avec une voiture qui n’est pas la mienne, dans des rues à peine plus larges que la dite voiture et où les mamies semblent avoir bien l’habitude de se mettre dans les cadres de porte quand ils voient arriver un truc à a roues… ça le fait juste moyen. Surtout qu’au retour, on nous indique un drôle d’endroit… et nous voilà à devoir choisir entre… un champ et un autre champ. De toute beauté!
Rassurez-vous, on y est arrivées hein… mais pas sans quelques fous rires! Et une bonne frousse pour la survie de la voiture du côté de Laurence!
Le retour a été limite calme… mais l’arrivée… FOUTUS STATIONNEMENTS! On a fini par trouver hein, après avoir tourné, tourné… Il faut dire que je ne me stationne pas en parallèle… et que Lau a besoin d’une GRANDE place (comprendre deux places), à droite. On était légèrement à bout… et on a décidé de prendre un repas à l’espagnole. Ben quoi, on commençait à 21h30!
On nous avait donc conseillé du Paxaran (bon sur place.. incapable d’en reboire au retour, ça goûte l’anis, ce truc!) et on a fait comme les locaux. Un verre et deux tapas dans chaque bar. On en a fait 6. Et on s’est payé THE luxe pour dessert… une assiette de fromages et confitures de coings à 5 euros… à deux. Et des bulles! Bref, super soirée mais Laurence ne marchait plus droit. Selon elle, c’est la route qui n’était pas droite, mais je doute… Je dis ça, je dis rien!
Aujourd’hui, c’est l’Espagne pour Laurence et moi. Comme elle n’a que quelques jours de congé, on en a profité pour se taper un petit road trip espagnol. Bon, dans les Pyrénées espagnoles, en Aragon plus particulièrement. Et c’était bien! Notre point de chute : Jaca, petite ville entre les montagnes, parfaite pour rayonner. Bon, le parking, c’est pas tout à fait ça, mais tout de même, on y arrive! Après moults tours de ville!
Le problème avec Lau et moi, c’est qu’on arrête partout. Ooooh, une pancarte! Oooooh, c’est joli! Oooooh, c’est mystérieux! Du coup, la route est toujours, toujours longue! En fait, faut doubler le temps du GPS. Rien de moins!
On était pourtant bien parties, hein… On a réussi à ne pas s’arrêter jusqu’à Sarrance, petite ville des Pyrénées. Bon, il y a eu des aires d’autoroute (parce que le shopping d’aires d’autoroutes, c’est la vie), mais ça ne compte pas. Bref, Sarrance. On avait besoin d’un café et, en plus, il y avait une jolie église et surtout un monastère. Paraît-il que Marguerite de Navarre a écrit une partie de l’Heptaméron à Sarrance. Non mais, ça aurait été fou de ne pas s’arrêter!
On a ensuite suivi des petits chemins mystérieux pour aller au calvaire (tant qu’à sonner pour visiter le monastère, autant en profiter. Et nous, on aime bien les chemins mystérieux! Même quand ça monte et que certaines personnes doivent travailler fort… je ne nommerai personne!
Après le tunnel, direction Canfranc-Estation où se trouve une ancienne gare de train. Elle est toujours majestueuse… mais ben ben maganée. Construite au début du 20e siècle, elle a été abandonnée en 1970. C’est impressionnant une si grande gare à cet endroit!
Puis, un peu plus haut, on se rend à la frontière. La vue est wow! On se croirait dans la mélodie du bonheur, à la fin! Grandiose! Et bon, c’est cool de pouvoir sauter une ligne et d’être en Espagne… puis en France… puis re-en-Espagne.
On se pose finalement à Jaca en fin d’après-midi. Et on a fait. On décide donc de commencer le souper à l’heure canadienne. 19h, on était assis dans le resto de tapas qu’on nous avait conseillé, la Tasca de Ana… et on y est restées jusqu’à tard. C’était dé-li-cieux. Les tulipes (mangue, fromage de chèvre, artichaut), les crevettes, les bébés-calmars… c’était le bonheur. On a visité la cathédrale rapido, puis on s’est baladées dans la ville… et au dodo! Comme des gentilles filles sages.
Croyez-moi, ce n’a été qu’apparences!
Ah oui! On a digéré et regardé le coucher de soleil autour de la citadelle… où on a croisé un gars qui promenait… son cochon… et un troupeau de cerfs. Dans les douves. Très sympathique comme première journée!
Parce qu’il était dans la première sélection du prix des libraires du Québec. Et que j’avais prévu de peut-être aller en Turquie dans ce différé. Peut-être.
C’est quoi cette histoire
Entre le récit, roman, autofiction et témoignage, cet ouvrage nous emmène au coeur d’Istambul avec l’auteure.Ce qui commençait par le roman d’une relation qui s’étiole, celle qui la liait à un homme turc, se dirige petit à petit vers tout autre chose. Valérie Manteau esquisse avec justesse, malgré son statut d’outsider et les barrières linguistiques, le portrait d’une ville en plein bouleversement, à la frontière de l’Europe et de l’Asie, alors que le climat politique devient de plus en plus instable. En filigrane, on découvre l’histoire de Hrank Dink, journaliste d’origine arménienne assassiné par un jeune turc qui se disait « nationaliste ». S’en suit une réflexion sur la politique, la liberté d’expression, la manipulation des informations et le féminisme par le biais de la présence d’Esli Erdogan (désolée, je n’ai pas les accents sur mon clavier!)
Mon avis
J’avoue, j’ai dû lire ce livre deux fois. Je l’ai dit à plusieurs reprises, j’étais « mentalement absente » ces dernières semaines. Du coup, je lisais par périodes de 10 minutes… et je manquais sérieusement d’investissement pour pouvoir l’apprécier. Par contre, après avoir lu la dernière partie tout d’un bout, je me suis découvert un grand intérêt pour certains des personnages… et j’ai repris du début pour mieux comprendre. Et c’est à ce moment-là que j’ai vraiment apprécié.
Avouons-le d’emblée, je ne connais pas grand chose à la situation de la Turquie, si ce n’est que les dernières années ont été difficiles. J’ai donc beaucoup appris (c’est certain que les heures passées à lire sur Hrank Dink et le génocide arménien ont aussi aidé). J’ai beaucoup apprécié les balades dans Istambul et surtout le regard « d’outsider » qu’à Valérie Manteau. J’ai aimé tenter, avec elle, de pénétrer la situation et la culture sans jamais y parvenir tout à fait. J’ai découvert avec le personnage principal le génocide, la situation politique et les lois qui permettent au gouvernement de faire taire les gens (en les mettant en prison) et qui manipulent l’histoire à leur gré. J’ai aimé voir la narratrice tenter de se mobiliser et se heurter à cette jeunesse turque sacrifiée et désillusionnée. J’ai aimé voir Hrant Dink prendre petit à petit l’avant-scène et nous faire réaliser que l’intégrisme et le nationalisme est partout… et que les premiers à en souffrir sont les habitants de ces pays.
L’écriture est simple, facile d’accès pour les étrangers que nous sommes, mais on met un moment à rassembler les morceaux, à bien saisir où le texte s’en va. Puis on saisit. On comprend que ça parle de la transformation d’une ville, d’identité nationale, de racisme et du pouvoir de la parole et de l’écriture.
Bref, cette déambulation m’a beaucoup plu et j’ai maintenant une envie folle d’aller en Turquie. Surprenant, n’est-ce pas!
Aujourd’hui était le dernier jour à Paris avant… je ne sais pas quand, en fait. Ça fait vraiment bizarre d’avoir autant « pas de planning ». Apprentissage, dirons-nous.
Je me suis donc dirigée vers l’atelier des lumières pour voir Van Gogh. C’était bien, beau et tout… mais le lieu est quand même moins mythique qu’aux Baux-de-Provence. Ceci dit, c’est un enchantement, autant Van Gogh que le court-métrage sur le Japon qui est magique. La nuit étoilée me fascine toujours autant… et que dire de l’église! Bref, j’ai tout regardé deux fois!
À Paris, il y a des gens. Beaucoup de gens. Et de gens bizarres. Il y a ceux qui filment TOUT le truc, en faisant des commentaires. Il y a ceux qui font des vlogs. IL y a ceux qui font du Facetime pour faire profiter du truc aux êtres chers. Il y a ceux qui ne comprennent pas ce que « pas de flash » veut dire. Il y en a d’autres qui filment avec une lumière full ébouissante devant leur appareil et qui s’obstinent quand on le mec de la sécurité leur dit « pas de flash » (mais c’est pas un flash, connard! En criant. Parce que sinon c’est pas drôle). IL y a ceux qui se prennent en selfie devant TOUS les tableaux présentés. Ceux qui se parlent au téléphone en criant d’un bout à l’autre de la salle, ceux qui dorment, ceux qui jouent à Fortnite. Bref… les gens!
Après cet éblouissement, c’était l’heure des boîtes, chez M’dame Morelli qui déménage. Ceci dit, on a seulement fait la bibliothèque parce que le plombier devait passer au nouvel appart… et qu’il fallait bien manger, non? On ne pourra pas dire que je n’aurai pas ESSAYÉ de donner un coup de main. Ceci dit, c’est moi qui fait les plusse belles boîtes!
Puis, finalement, j’ai décidé de faire une petite balade dans le marais pour finir tout ça en beauté. J’ai habité avec Angie ce quartier pendant 6 mois alors j’y suis un peu chez moi. J’ai donc marché dans la place des Vosges et arpenté les petites rues, pour finir à St-Eustache, que j’ai encore revisitée. J’aime les églises, même si je préfères les vieilleries romanes!
Dernier souper chez Delphine. On a – oups – pas fait la valise parce que – oups – le vin était bon! Mais c’était chouette!
Et je vous le dis tout de suite, les prochains billets seront pour l’Espagne. Mon premier jour à Toulouse (jours 9-10), j’étais dé-cal-quée… et pour dire qu’on faisait un peu d’exercice… on est allées marcher dans le centre commercial. Et on est revenues avec du vin! On va éviter de faire un billet complet pour dire ça!
Ce roman, c’est ma mère qui me l’a mis entre les mains. Elle en avait entendu parler à la télé, l’avait lu, et aimé. Du coup, elle voulait mon avis. Et vous savez quoi? D’habitude, on n’est jamais d’accord, elle et moi mais pour ce livre ça a fonctionné. Pour les deux. Et ça mérite d’être souligné.
De quoi ça parle
Ce récit nous emmène en Urugay, dans les années 80, dans une rue populaire. Dans cette rue habitent des femmes, souvent seules ou accompagnées d’hommes transparents ou accessoires. La narratrice est une fillette espiègle, qui a grandi avec sa mère, sa grand-mère, son arrière grand-mère et sa grand-tante complètement folle. Elle défie les règles, joue dans les ordures et n’a aucun problème avec les aventures et la crasse. Ce texte a été, selon ce que dit l’auteure, écrit pour rendre hommage à sa grand-mère, Régina, feu follet parti trop jeune et ça fonctionne ma foi fort bien.
Mon avis
J’ai déjà vendu le punch au début du texte : j’ai beaucoup aimé. Je suis au départ très friande de ces récits morcelés, de ces fragments d’enfance qui nous sont présentés, chacun recelant une sensation, un goût, une odeur. Vous savez, ces mini-madeleines de Proust, ces images fugitives qui révèlent finalement beaucoup plus qu’il ne paraît au premier regard? Pour moi, ça a été ça. Le texte a réussi à rendre très vivantes cette galerie de femmes moins que parfaites, ce milieu à des lustres que ce que je connais.
Le récit est porté par la langue québécoise, assez distanciée, qui se fait témoin des faits et qui m’a permis à moi, lectrice, de ressentir. Je retiendrai des images fortes, des femmes laissées à elles-mêmes, qui font ce qu’elles peuvent et qui, parfois, manquent sérieusement leur coup.
Plusieurs petits riens qui font un tout, un récit sombre et lumineux à la fois agrémenté d’images qui rendent le tout encore plus tangible. J’ai aimé.
Depuis que je suis à Paris, je semble avoir changé mon horaire de vie. Moi qui suis si matinale d’habitude, je suis très difficile à bouger sans impératif (oups, attendez, on me dit que je serais fatiguée… première nouvelle). Nous sommes donc finalement sorties vers midi, après une séance intense de placotage, pour aller manger avec Isil et Julien, à la Piscine, pour faire changement. C’est que c’est bon, et on peut jaser aussi longtemps qu’on veut. Comme il faisait 33 degrés, j’y suis allée pour la salade. Et l’eau. Je n’aurai jamais bu autant d’eau. Les copines n’en reviennent comme pas!
Après une balade dans le 18e où on a tenté de me corrompre et de me faire acheter des théières (ouf, la boutique était fermée) et où on a couru l’ombre, je me suis finalement décidée à aller voir Notre-Dame, de loin. Ceux qui me suivent savent que c’est toujours la première et la dernière chose que je fais, à Paris, aller dire bonjour à Notre-Dame… et là, bon… C’est d’une tristesse.
En après-midi, c’était théâtre, sous la recommandation de Théatrelle, ancienne blogueuse livres qui a depuis plusieurs années un blog théâtre, nous sommes allées voir deux courtes pièces de Tchékhov au Poche Montparnasse. Oui, par 33 degrés, c’était chaud (dans tous les sens du terme), mais comme j’aime beaucoup les théâtres dans les petites salles, c’était un inconvénient mineur. Étonnamment, c’était drôle. Oui, malgré un fond de tristesse, Tchékhov peut être drôle, souvent sarcastique et capable de se moquer de certaines réalités. J’ai beaucoup aimé le jeu des acteurs (juste un peu fort pour un si petit théâtre) et j’ai aimé découvrir un autre côté de cet auteur.
Bon, je vais peut-être éviter de dire que j’avais mal lu l’heure sur le billet et qu’on est arrivées avec un temps fou d’avance… et je rappelle qu’il faisait 33 degrés. Delphine ne me remercie pas!
Comme on était dans le coin, j’ai fait faire la touriste à Delphine et on est allées prendre un verre en haut de la tour Montparnasse, avec une vue magnifique… et la clim! On a d’ailleurs décidé d’y revenir pour manger et admirer le coucher de soleil. Un jour!
Je sens que le billet du jour ne sera pas long. Je vous avais parlé de fatigue accumulée hein? Stress et tout? Ben voilà. Ce matin, j’ai dormi jusqu’à 10h. Du coup, l’idée de même penser quoi à faire un truc avant de sortir pour le théâtre a été éliminée. Bref, on a traînassé en piapiatant (comme dirait Delphine). Ya pire pour un samedi matin, je sais!
En pm, c’était donc Comédie Française. Je n’y étais jamais allée et je ne savais même pas quelle pièce j’allais voir avant d’arriver au théâtre. Imagine! Finalement, c’était l’hôtel du libre échange, de Feydeau, que je ne connaissais pas du tout et qui m’a fait beaucoup rire, avec ses quiproquos et ses jeux de scène complètement loufoques. Du vrai comique de situation qui marche, avec des acteurs qui en font des tonnes… mais qui nous font tout passer. Les moyens sont impressionnants, la salle aussi… bref, ça m’a vraiment plu et les presque 2h40 ont passé toutes seules.
Comme je voulais me balader (il faisait beau. Quand il fait beau, il FAUT que je sois dehors… effet secondaire d’habiter au Saguenay), on s’est rendues à Hôtel de ville, par un trottoir bondé (oui, je sais ,j’étais avertie… mais j’ai la tête dure). Delphine a un peu bougonné (mais pas trop) et on a filé hors du périphérique (ouuuuhhhh je vois la peur dans certains de vos yeux) pour voir sa soeur et ses nièces, dont elle me parle tellement que j’ai l’impression de les connaître.
Les chouquinettes sont super choupinettes justement. Elles ont des réflexions sorties de nulle part (j’adore) et sont drôlatiques! Ces fillettes étaient limite des légendes alors c’était bien de les rencontrer! En plus, elles ont adoré mes boucles d’oreilles en forme de canards. Elles n’onet que des qualités!
Petit stop au resto indien (Delphine était jalouse) où on a mangé le 1/4 de nos assiettes… et retour avec balade dans le quartier. Delphine propose d’aller nager demain. Même si j,ai bien le goût de voir « la piscine d’Amélie », je songe fortement à être très, très fatiguée!
Parce qu’il est dans la Longlist du Women’s Prize for fiction. Et que le titre m’a intriguée.
C’est quoi, cette histoire
Korede est infirmière dans un hôpital. C’est une bonne employée, elle est compétente, et amoureuse de Tade, le médecin avec qui elle travaille. Quand elle reçoit un appel de sa petite soeur, Ayoola, qui fascine tout le monde, elle se doute que c’est un bien mauvais présage… et qu’elle risque à finir la soirée à effacer les traces d’un meurtre.
Mon avis
J’avais envie d’un roman différent. J’avais entendu dire que celui-ci était un petit bijou d’humour noir et qu’en plus, on nous transportant dans le Lagos actuel. Et c’est en effet un court roman très particulier, à la fois frustrant et drôle, qui nous parle d’une famille ma foi fort dysfonctionnelle, aux membres tous assez cinglés à leur façon. On n’est pas dans le registre hilarant, loin de là. C’est plutôt grinçant, toujours à la limite de la morale (ok, ça la dépasse. Souvent).
La narratrice est donc Korede, l’aînée des deux soeurs. Elle est celle qui protège, celle qui est raisonnable. Et celle qui aide sa petite soeur à s’en sortir avec ses meurtres. Ayoola fascine tout le monde et enroule toute l’humanité autour de son petit doigt (qu’elle a joli d’ailleurs). Quand cette dernière séduit Tade, le collègue dont est elle secrètement amoureuse, elle se demande alors ce qu’elle va bien pouvoir faire pour lui éviter de finir sous le couteau de sa charmante petite soeur.
L’écriture n’est certes pas ce qui m’a plu dans ce roman. C’est un peu simple, ça fait souvent brouillon, et il m’a manqué de « fond » pour pleinement adhérer au style. J’ai bien aimé les dialogues qui dépaysent, mais j’aurais préféré un peu plus de profondeur dans l’arrière-plan. J’aime bien quand c’est suggéré, quand on en dit pas trop, mais il y a beaucoup de thèmes exploités dans ce roman, qui auraient mérité d’être davantage fouillés et exploités.
Toutefois, c’est tout sauf politically correct et ça change. L’auteure fait confiance au lecteur pour se faire son idée et si le personnage de Korede fait souvent rager avec son inertie, c’est tellement exagéré que ça en devient un peu jubilatoire. Le fond est assez horrible mais c’est présenté sur un ton décalé, avec beaucoup d’humour. De plus, les problématiques présentes en filigrane et la relation entre les soeurs sont ma foi très bien traitées.
Aujourd’hui, c’est une journée parfaite pour se balader dans Paris. Un beau soleil par moments, un peu de vent, bref, on ne crève pas de chaud et on peut paaaarfaitement marcher 20 km. Il fallait en profiter, non?
J’hésitais entre 20000 trucs à faire et finalement, j’ai opté pour une balade parisienne avec Marie-Josée et Anne-Sophie qui passaient leur dernier jour à Paris. On s’est retrouvées au Buttes Chaumont (que, bizarrement, je n’avais jamais visitées). Trois changements (et deux demi-tours) plus tard (parce qu’on oublie d’arrêter de lire à son arrêt), on fait la balade, qui se révèle fort agréable. Bon, ok, la chute est un souvenir du passé et on aurait bien voulu jouer les escaladeuses et visiter les grottes… mais c’était vraiment cool comme endroit. Il y a une super jolie vue sur le Sacré-Coeur et on a fini par réussir à prendre le pont en photo avec preeesque personne dessus. J’ai bien cherché Vernon Subutex… sans succès par contre!
Comme c’était la dernière journée des filles, on avait une jolie checklist des boutiques à faire. Comme nous sommes toutes bonnes marcheuses, on a pas mal trottiné et j’en ai profité pour passer par certains jolis monuments. D’abord, un café-brocante (que nous n’avons jamais trouvé) dans le 5e arrondissement, mais nous en avons profité pour descendre jusqu’au Pathéon (oui, on a chanté la place des grands hommes pendant une bonne demi-heure. Parce que Patrick, quand même) et visiter l’église St-Étienne-du-Mont. L’intérieur est très particulier, avec ses vitraux colorés et son jubé sculpté de façon très détaillée. Je n’ai pas trouvé la tombe de Racine, par contre!
On a fini par prendre une mini-pause en allant visiter la bibliothèque Ste-Geneviève, avec sa magnifique salle de lecture. Bâtie en 1854, l’architecture intérieure avec ses colonnes en fonte était alors très novatrice. Et sérieux, vous ne trouvez pas que la réserve ressemble à la section interdite de Poudlard?
Comme le Luxembourg était juste à côté, nous y avons fait une saucette (et là, changement de chanson… merci Joe Dassin) avant de continuer la balade dans St-Germain des Prés pour finir à St-Michel… chez Gibert. Oui, je sais. Mais la blogueuse est faible devant Gibert. J’ai pris plein d’idées de lectures, mais je n’ai RIEN acheté. Non, mais y croyez-vous? Serais-je devenue sage? Le choix est toujours aussi dé-bi-le… même si la section québécoise fait un peu pitié!
Autre magasin à cocher, la Grande épicerie de Paris, où je n’étais jamais allée. C’est hors de prix (surtout le miel… 16 euros pour un mini pot de miel de Paris… et 80 pour un petit pot de miel de la Nouvelle Zélande… ouf) mais tout est impressionnant. Même le rayon « eau ». Malheureusement, ça manque de carambars!!
Retour Rive droite, à pattes, en passant par le Louvres pour aller dans une boutique de laine repérée par Marie-Josée… qui était finalement assez décevante, selon elle. Bon, moi, je n’en sais rien hein… la laine et moi… Ceci dit, nous avons par la suite débarqué chez Frog and Underground, où on a trouvé les toilettes les plus propres de Paris, de la bière de micro et de la salsa maison sur les nachos. On recommande. En plus, le serveur était hyper sympathique et nous avons bien ri!
Une dernière petite pause champagne pour que je puisse voir les magnifiques livres anciens de Marie-Josée (ma-gni-fi-ques c’est pas peu dire) et direction Théâtre Tristan-Bernard pour aller voir Voyage au bout de la nuit, adapté de Céline. On avait peur du plombant, avec le côté monologue et tout, mais sérieusement, c’était hyper réussi. L’acteur avait une super présence, la mise en scène était minimaliste et si tout n’était pas présent dans l’adaptation, l’esprit du roman et son pessimisme était fort bien rendu. Delphine et moi avons été agréablement surprise.
Vous pouvez vous imaginer qu’après ça, on est rentrées direct… et que je me suis ef-fon-drée! Dur la vie de vacancière!