Jour 14 – Route et Mont Perdu

Aujourd’hui, c’est le retour en France. On a bien décidé de partir tôt, de faire seulement un mini-arrêt au Mont Perdu et peut-être à Ainsa… et de rentrer tôt. Oui, je vous entends penser. Avec Laurence et moi dans la voiture, c’est loin d’être gagné, vu qu’on s’arrête à chaque fois qu’on voit un truc intéressant, mais bon. C’est beau l’espoir.

Nous partons donc, semi-guillerettes, vu que la voiture est un peu loin et qu’on a beaucoup, beaucoup de courses! Comme la route de montagne est hyper jolie, et pleine de petits trucs mignons (ooooh, regarde, une élise… oooooh, une fleur), évidemment, on s’arrête! Et comme j’écris les trucs avec un mois de retard, je ne sais plus EXACTEMENT où nous nous sommes arrêtées. Oups. Oui, je sais, j’avais oublié un jour… ça arrive dans les meilleures familles.

Nous sommes notamment arrêtées à cette église (ouverte… wouhou!) où nous avons pu admirer un magnifique St-Michel… version fée! Je me moque, mais le cadre était magnifique et le ciel fâché (mais pas de pluie) donnait un aspect irréel à l’ensemble. Surtout à la fée, en fait…

Comme on était warriors, on est ensuite allées au parc du Mont Perdu pour faire une toute petite mini balade. On avait lu quelque part (comprendre : dans le guide) qu’il y avait de jolies chutes. Pas question de monter le truc en entier hein… on est pressées!

Le sentier part à Torla-Ordessa, très jolie ville des pyrénées avec une église très photogénique, du moins de loin, vu qu’on était trop pressées pour aller voir de près. On avait prévu un pique-nique et tout… hyper prévoyantes, les filles.

Au début, petite déception dans le sentier. C’est joli, certes, mais c’est dans les bois, sans trop de vue sur les montagnes. On se dit qu’on va continuer un peu plus longtemps que prévu, question de tomber sur quelque chose de joli… pour arriver à une chute. Une chutinette. Genre un mini-bébé-chute, avec des parents qui faisaient poser leurs enfants à tour de rôle devant. Longtemps. Dans plusieurs poses. Bref, déçues les filles… et on décide de continuer.

Ce qui nous met, bien entendu… en retard. Quelle surprise! Mais ô joie, ça valait le coup parce que les chutes suivantes sont hyper belles et le chemin du retour beaucoup plus dégagé, avec vue sur les Pyrénées! On est déjà beaucoup plus satisfaites… et on recommence à chanter. Ok. JE recommence à chanter. Lau ne me remercie pas! C’est vraiment super beau et un voyage juste pour faire de la rando dans le coin serait nécessaire, je pense. C’est magnifique.

On pique-nique donc à l’entrée du site… et on n’a strictement pas le temps de visiter Ainsa… ce sera pour une autre fois. (L’avenir me donnera raison sur ce coup). Par contre, en chemin, on s’arrête pour voir une église qui a pour hôte… un figuier dans le clocher. Pour produire des saintes figues, peut-être? On trouve aussi des ruines super jolies, qu’on regarde de haut, faute d’avoir le temps de partir en exploratrices dedans.

Le temps d’un dernier (et très mauvais) café avec une (très jolie) vue… et hop, retour dans la voiture SANS NOUS ARRÊTER! Non mais avouez qu’on est top! Et comme il n’y aura pas de billet pour le lundi vu que j’étais épuisée et que je n’ai strictement rien foutu à part écrire des billets ne vous surprenez pas si ça saute un chiffre. Ah oui! On n’a pas eu internet pendant 2 semaines… du coup, les billets sont écrits… mais pas de photos uploadées et rien n’est publié. Ceci explique les délais!!

Jour 13 – Art roman et épicerie espagnole

Ce matin, le lever du corps était… un peu plus ardu que de coutume… c’est que nous avions bien… marché n’est-ce pas! Non, la tournée espagnole n’a rien à voir là-dedans!

Le matin, c’était musée de l’art roman à Jaca. Et quel musée, quel musée! Il y aurait deux romans à écrire là-dessus et j’aurais le goût de commenter toutes les photos, mais entendons-nous, avec les blocs si je fais ça comme ça, je ne vais pas y arriver. Je vais y être encore la semaine prochaine.

Le clou du musée est sans doute la reconstitution de fresques trouvées dans de petites églises espagnoles, souvent très décrépites. Ça date de l’époque romane et c’est juste magnifique. On a bien bossé en tentant de trouver les scènes illustrées et une salle a même la forme d’une des églises, pour en donner le ton. On dirait des bandes dessinées.

Le cloître est hyper beau et on réalise à quel point c’est intégré dans la ville. Limite que certains murs sont partagés.

Ceci dit, parce que c’est nous, on a quand même bien ri hein… St-Michel avec un couteau sanglant, Jésus en gougounes, St-Sébastien en habit renaissance et socques, un dragon dans une coupe, une vierge à l’enfant qui ressemble à Shrek…. On est un peu irrécupérables. Mais les vierges avec la robe rouge… j’adore toujours.

Et on en parle, des objets finement taillés? Ils sont beaux! Et on a finalement déterminé que les vitraux en albâtre… ben c’est la mode. Voilà!

On avait ensuite prévu un pique-nique (super bon… sauf un truc qui goûtait l’anis. Ma faute, ma très grande faute) sous le pont San Miguel, pont médiéval qui fait un peu penser celui de Mostar, par sa forme. On s’est donc installées dessous, les pieds dans l’eau… et on a regardé les oiseaux qui faisaient un truc étrange. On a pas vraiment bien déterminé quoi, mais c’était choupi. Le reste de la balade s’est terminé par un petit chemin mystérieux (il a fallu demander notre chemin pour se retrouver), avec une superbe vue. On a même vu un chat espagnol (spéciale dédicace à Marie-Josée).

Après notre super pique-nique, on a décidé ben… de marcher encore pour voir les églises et les autres monuments de Jaca. Le problème, c’est que les églises, elles sont fermées. Et que nous, on veut les voir. On fait quoi alors? Ben on va à la messe. Oui, nous. À la messe. C’était l’heure de la bénédiction des pèlerins alors on a attendu jusqu’à a fin pour pouvoir aller voir les retables dont nous avaient parlé le guide. C’était particulier de les voir tous arriver avec leur coquillage autour du cou, en chantant

Puis, nous nous sommes balades pour voir les petites rues et la tour de Jaca. On a aussi refait le tour de la citadelle, avec les biches et le petit bébé faon. La citadelle date de fin 16e et ressemble fort à Vauban, même si c’est pas Vauban mais ingénieur italien qui la construite, sur l’ordre de Phiippe 2. Nous n’avons pas visité l’intérieur pour une question de timing mais il semblerait qu’elle abrite un musée de miniatures militaires. .

Puis, nous nous sommes balades pour voir les petites rues et la tour de Jaca. On a aussi refait le tour de la citadelle, avec les biches et le petit bébé faon. La citadelle date de fin 16e et ressemble fort à Vauban, même si c’est pas Vauban mais ingénieur italien qui la construite, sur l’ordre de Phiippe 2. Nous n’avons pas visité l’intérieur pour une question de timing mais il semblerait qu’elle abrite un musée de miniatures militaires.

Nous avons écumé les épiceries (la chasse aux miels a été infructueuse mais celle au fromage et à la charcuterie a été réussie), nous sommes allées manger (une seule bière… une seule)… et dodo! La veille a été un peu difficile, mettons!

Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie Grimaldi

Le pourquoi du comment

Besoin de doudou. Et de doudou-amer. Donc, voilà. Virginie Grimaldi.

De quoi ça parle

Il y a 63 ans, plusieurs couples ont emménagé dans l’impasse des Colibris. À travers les années, cette petite communauté s’est entraidée, a vu naître des enfants, a vu des couples rire, danser et pleurer, a vu partir des joueurs et évoluer des amitiés. Maintenant, ils apprennent que l’impasse sera rasée pour construire une école, initiative du maire de la commune. Du coup, plus rien à perdre, ils vont se battre.

Mon avis

Avec Virginie Grimaldi, je passe toujours un bon moment. J’avoue que ses romans ne me restent pas toujours en mémoire très longtemps, contrairement à la plupart des lecteurs, Ce roman, lu encore une fois dans ma « période creuse », m’a distraite, je l’ai lu rapidement (ce qui était à ce moment un exploit) et j’ai apprécié, même si je n’ai pas été aussi émue que la plupart des copines.

J’aime beaucoup les romans qui mettent en scène des personnes âgées. Ici, le problème est que j’ai vu venir dès la page 4 et que comme plusieurs problématiques évoquées dans le roman font partie de mon quotidien au travail, je me suis moins « attachée » à ces personnages fictifs qu’aux vrais gens que je côtoie au quotidien. Normal, quoi. Et très personnel, je le sais.

Ceci dit, j’ai beaucoup aimé la structure du récit. Je suis nostalgique dans l’âme et de voir les souvenirs venir se balader au fil des pages m’a beaucoup plu. Ça m’a permis de connaître un peu mieux les personnages, de les voir évoluer et de m’attacher à eux. La façon qu’à l’auteure de nous faire comprendre petit à petit pourquoi ils se sont éloignés et surtout, de les voir se retrouver pour protester contre l’anéantissement de leurs souvenirs m’a énormément plu. D’ailleurs, cette partie est hilarante! Le rap… my god!

Un récit doux-amer, avec un personnage que j’ai reconnu tout de suite (et du coup, j’ai compris sa joke… je sais, j’ai mis deux romans, je ne suis pas toujours vite vite!), des moments de bonheur et d’autres d’émotion. Pas mon préféré de l’auteur (pour moi, c’est « tu comprendras quand tu seras plus grande ») mais tout de même, une lecture agréable!

Jour 12 – Monastère et château haut perché

Aujourd’hui, on avait tout un programme. Le monastère San Juan de la Pena, la château de Loarre… et Saragosse. Vous pouvez vous imaginer qu’après les deux premiers, non seulement on était crevées, mais la nuit allait tomber. Je voua ai déjà dit, hein, qu’on avait un petit problème de lenteur à la visite et d’arrêts intempestifs?

Le truc chouette, c’est que je réalise que je réussis à me faire comprendre en espagnol. BOn, c’est souvent un peu… approximatif comme syntaxe, mais on ne COMPREND! Et je comprends aussi. Bon, avec un temps de retard (et sans doute l’air d’un poisson hors de l’eau), mais j’y arrive. C’est pas si tant pire pour une fille qui vient de commencer l’espagnol, non?

On réussit à partir à une heure potable (je suis LENTE le matin… ya rien à faire à ça, surtout ces temps-ci), direction le monastère San Juan de la Pena. ON monte joyeusement (et en voiture) les 1200m, en trippant parce qu’on est dans les nuages… il nous en faut peu.

Le monastère remonte au 10e siècle. Il a été très influent à une époque et il abrite les sépultures de plusieurs souverains. Le premier monastère troglodytique, celui du bas, a été abandonné à la fin du 15 e siècle suite à un incendie. Celui du haut a été reconstruit au 17e siècle avant d’être détruit à son tour par un incendie. La reconstruction actuelle est très moderne et, sous des planchers de verre, nous permet de voir des scènes de la vie monastique reconstituées. Moi, ça allait, mais Lau et son vertige n’ont pas réussi à marcher sur le verre. Enfin oui… mais sur les lignes!

Et bon, j’ai pris en photo TOUS les chapiteaux historiés. Je vous en mets quelques uns ici… mais quand même! Et vous savez pas quoi? Tout ce temps où on cherchait le St Graal? Ben il était ici. Et à Valence. Avoir su!

Arrêt pour manger à Santa Cruz de la Seroz, (délicieuse salade) où nous visitons deux églises… sans jamais trouver l’autre monastère, celui des femmes. Ceci dit, c’était bien joli.

Puis, départ pour le château de Loarre. Le problème, c’est que la route est jolie. Très jolie. Donc, on est tout le temps arrêtées. Le Mallos de Riglos, qui cache la sorcière, est particulièrement imposant… et que dire de l’eau bleue, bleue, bleue! On s’arrête sur tous les bords de route, bien entendu. Et on voit même une église avec un figuier qui pousse dans le clocher. Saintes figues?

Finalement, château! De loin, il est magnifique et la vue, la vue… on comprend pourquoi ils se sont installés là! Il date du 11e, a été construit en étapes, et a été surtout un château militaire, malgré la présence d’une « tour de la reine », carrée, qui ouvre la porte aux suppositions. Il a également servi de monastère. L’audioguide est hyper bien fait (quand il fonctionne, hein, Lau) et nous en prenons plein les yeux! Un petit café avec vue… et on repart, espérant trouer ouverte la collégiale de Boleas, qui, selon les sites, ferme à 19h30.

Sauf que bon, les églises et les heures d’ouverture, en Espagne… c’est souvent assez approximatif hein! Bref, c’est fermé… il faut refaire la route à l’envers. Ce que je n’ai pas dit, c’est que l’arrivée a été rocambolesque. Moi, avec une voiture qui n’est pas la mienne, dans des rues à peine plus larges que la dite voiture et où les mamies semblent avoir bien l’habitude de se mettre dans les cadres de porte quand ils voient arriver un truc à a roues… ça le fait juste moyen. Surtout qu’au retour, on nous indique un drôle d’endroit… et nous voilà à devoir choisir entre… un champ et un autre champ. De toute beauté!

Rassurez-vous, on y est arrivées hein… mais pas sans quelques fous rires! Et une bonne frousse pour la survie de la voiture du côté de Laurence!

Le retour a été limite calme… mais l’arrivée… FOUTUS STATIONNEMENTS! On a fini par trouver hein, après avoir tourné, tourné… Il faut dire que je ne me stationne pas en parallèle… et que Lau a besoin d’une GRANDE place (comprendre deux places), à droite. On était légèrement à bout… et on a décidé de prendre un repas à l’espagnole. Ben quoi, on commençait à 21h30!

On nous avait donc conseillé du Paxaran (bon sur place.. incapable d’en reboire au retour, ça goûte l’anis, ce truc!) et on a fait comme les locaux. Un verre et deux tapas dans chaque bar. On en a fait 6. Et on s’est payé THE luxe pour dessert… une assiette de fromages et confitures de coings à 5 euros… à deux. Et des bulles! Bref, super soirée mais Laurence ne marchait plus droit. Selon elle, c’est la route qui n’était pas droite, mais je doute… Je dis ça, je dis rien!

Jour 11 – Tapas y Espana

Aujourd’hui, c’est l’Espagne pour Laurence et moi. Comme elle n’a que quelques jours de congé, on en a profité pour se taper un petit road trip espagnol. Bon, dans les Pyrénées espagnoles, en Aragon plus particulièrement. Et c’était bien! Notre point de chute : Jaca, petite ville entre les montagnes, parfaite pour rayonner. Bon, le parking, c’est pas tout à fait ça, mais tout de même, on y arrive! Après moults tours de ville!

Le problème avec Lau et moi, c’est qu’on arrête partout. Ooooh, une pancarte! Oooooh, c’est joli! Oooooh, c’est mystérieux! Du coup, la route est toujours, toujours longue! En fait, faut doubler le temps du GPS. Rien de moins!

On était pourtant bien parties, hein… On a réussi à ne pas s’arrêter jusqu’à Sarrance, petite ville des Pyrénées. Bon, il y a eu des aires d’autoroute (parce que le shopping d’aires d’autoroutes, c’est la vie), mais ça ne compte pas. Bref, Sarrance. On avait besoin d’un café et, en plus, il y avait une jolie église et surtout un monastère. Paraît-il que Marguerite de Navarre a écrit une partie de l’Heptaméron à Sarrance. Non mais, ça aurait été fou de ne pas s’arrêter!

Il se passe des drôles de choses, dans ces régions… je cherche encore à comprendre!

On a ensuite suivi des petits chemins mystérieux pour aller au calvaire (tant qu’à sonner pour visiter le monastère, autant en profiter. Et nous, on aime bien les chemins mystérieux! Même quand ça monte et que certaines personnes doivent travailler fort… je ne nommerai personne!

Après le tunnel, direction Canfranc-Estation où se trouve une ancienne gare de train. Elle est toujours majestueuse… mais ben ben maganée. Construite au début du 20e siècle, elle a été abandonnée en 1970. C’est impressionnant une si grande gare à cet endroit!

Puis, un peu plus haut, on se rend à la frontière. La vue est wow! On se croirait dans la mélodie du bonheur, à la fin! Grandiose! Et bon, c’est cool de pouvoir sauter une ligne et d’être en Espagne… puis en France… puis re-en-Espagne.

On se pose finalement à Jaca en fin d’après-midi. Et on a fait. On décide donc de commencer le souper à l’heure canadienne. 19h, on était assis dans le resto de tapas qu’on nous avait conseillé, la Tasca de Ana… et on y est restées jusqu’à tard. C’était dé-li-cieux. Les tulipes (mangue, fromage de chèvre, artichaut), les crevettes, les bébés-calmars… c’était le bonheur. On a visité la cathédrale rapido, puis on s’est baladées dans la ville… et au dodo! Comme des gentilles filles sages.

Moi : Prends un air rêveur et inspiré…
Résultat : Ben… ça!

Croyez-moi, ce n’a été qu’apparences!

Ah oui! On a digéré et regardé le coucher de soleil autour de la citadelle… où on a croisé un gars qui promenait… son cochon… et un troupeau de cerfs. Dans les douves. Très sympathique comme première journée!

Le sillon – Valérie Manteau

Le pourquoi du comment

Parce qu’il était dans la première sélection du prix des libraires du Québec. Et que j’avais prévu de peut-être aller en Turquie dans ce différé. Peut-être.

C’est quoi cette histoire

Entre le récit, roman, autofiction et témoignage, cet ouvrage nous emmène au coeur d’Istambul avec l’auteure.Ce qui commençait par le roman d’une relation qui s’étiole, celle qui la liait à un homme turc, se dirige petit à petit vers tout autre chose. Valérie Manteau esquisse avec justesse, malgré son statut d’outsider et les barrières linguistiques, le portrait d’une ville en plein bouleversement, à la frontière de l’Europe et de l’Asie, alors que le climat politique devient de plus en plus instable. En filigrane, on découvre l’histoire de Hrank Dink, journaliste d’origine arménienne assassiné par un jeune turc qui se disait « nationaliste ». S’en suit une réflexion sur la politique, la liberté d’expression, la manipulation des informations et le féminisme par le biais de la présence d’Esli Erdogan (désolée, je n’ai pas les accents sur mon clavier!)

Mon avis

J’avoue, j’ai dû lire ce livre deux fois. Je l’ai dit à plusieurs reprises, j’étais « mentalement absente » ces dernières semaines. Du coup, je lisais par périodes de 10 minutes… et je manquais sérieusement d’investissement pour pouvoir l’apprécier. Par contre, après avoir lu la dernière partie tout d’un bout, je me suis découvert un grand intérêt pour certains des personnages… et j’ai repris du début pour mieux comprendre. Et c’est à ce moment-là que j’ai vraiment apprécié.

Avouons-le d’emblée, je ne connais pas grand chose à la situation de la Turquie, si ce n’est que les dernières années ont été difficiles. J’ai donc beaucoup appris (c’est certain que les heures passées à lire sur Hrank Dink et le génocide arménien ont aussi aidé). J’ai beaucoup apprécié les balades dans Istambul et surtout le regard « d’outsider » qu’à Valérie Manteau. J’ai aimé tenter, avec elle, de pénétrer la situation et la culture sans jamais y parvenir tout à fait. J’ai découvert avec le personnage principal le génocide, la situation politique et les lois qui permettent au gouvernement de faire taire les gens (en les mettant en prison) et qui manipulent l’histoire à leur gré. J’ai aimé voir la narratrice tenter de se mobiliser et se heurter à cette jeunesse turque sacrifiée et désillusionnée. J’ai aimé voir Hrant Dink prendre petit à petit l’avant-scène et nous faire réaliser que l’intégrisme et le nationalisme est partout… et que les premiers à en souffrir sont les habitants de ces pays.

L’écriture est simple, facile d’accès pour les étrangers que nous sommes, mais on met un moment à rassembler les morceaux, à bien saisir où le texte s’en va. Puis on saisit. On comprend que ça parle de la transformation d’une ville, d’identité nationale, de racisme et du pouvoir de la parole et de l’écriture.

Bref, cette déambulation m’a beaucoup plu et j’ai maintenant une envie folle d’aller en Turquie. Surprenant, n’est-ce pas!

Mon Paris – Jour 8 – Lumières et Cartons

Aujourd’hui était le dernier jour à Paris avant… je ne sais pas quand, en fait. Ça fait vraiment bizarre d’avoir autant « pas de planning ». Apprentissage, dirons-nous.

Je me suis donc dirigée vers l’atelier des lumières pour voir Van Gogh. C’était bien, beau et tout… mais le lieu est quand même moins mythique qu’aux Baux-de-Provence. Ceci dit, c’est un enchantement, autant Van Gogh que le court-métrage sur le Japon qui est magique. La nuit étoilée me fascine toujours autant… et que dire de l’église! Bref, j’ai tout regardé deux fois!

À Paris, il y a des gens. Beaucoup de gens. Et de gens bizarres. Il y a ceux qui filment TOUT le truc, en faisant des commentaires. Il y a ceux qui font des vlogs. IL y a ceux qui font du Facetime pour faire profiter du truc aux êtres chers. Il y a ceux qui ne comprennent pas ce que « pas de flash » veut dire. Il y en a d’autres qui filment avec une lumière full ébouissante devant leur appareil et qui s’obstinent quand on le mec de la sécurité leur dit « pas de flash » (mais c’est pas un flash, connard! En criant. Parce que sinon c’est pas drôle). IL y a ceux qui se prennent en selfie devant TOUS les tableaux présentés. Ceux qui se parlent au téléphone en criant d’un bout à l’autre de la salle, ceux qui dorment, ceux qui jouent à Fortnite. Bref… les gens!

Après cet éblouissement, c’était l’heure des boîtes, chez M’dame Morelli qui déménage. Ceci dit, on a seulement fait la bibliothèque parce que le plombier devait passer au nouvel appart… et qu’il fallait bien manger, non? On ne pourra pas dire que je n’aurai pas ESSAYÉ de donner un coup de main. Ceci dit, c’est moi qui fait les plusse belles boîtes!

Puis, finalement, j’ai décidé de faire une petite balade dans le marais pour finir tout ça en beauté. J’ai habité avec Angie ce quartier pendant 6 mois alors j’y suis un peu chez moi. J’ai donc marché dans la place des Vosges et arpenté les petites rues, pour finir à St-Eustache, que j’ai encore revisitée. J’aime les églises, même si je préfères les vieilleries romanes!

Dernier souper chez Delphine. On a – oups – pas fait la valise parce que – oups – le vin était bon! Mais c’était chouette!

Et je vous le dis tout de suite, les prochains billets seront pour l’Espagne. Mon premier jour à Toulouse (jours 9-10), j’étais dé-cal-quée… et pour dire qu’on faisait un peu d’exercice… on est allées marcher dans le centre commercial. Et on est revenues avec du vin! On va éviter de faire un billet complet pour dire ça!

Créatures du hasard – Lula Carballo

Le pourquoi du comment

Ce roman, c’est ma mère qui me l’a mis entre les mains. Elle en avait entendu parler à la télé, l’avait lu, et aimé. Du coup, elle voulait mon avis. Et vous savez quoi? D’habitude, on n’est jamais d’accord, elle et moi mais pour ce livre ça a fonctionné. Pour les deux. Et ça mérite d’être souligné.

De quoi ça parle

Ce récit nous emmène en Urugay, dans les années 80, dans une rue populaire. Dans cette rue habitent des femmes, souvent seules ou accompagnées d’hommes transparents ou accessoires. La narratrice est une fillette espiègle, qui a grandi avec sa mère, sa grand-mère, son arrière grand-mère et sa grand-tante complètement folle. Elle défie les règles, joue dans les ordures et n’a aucun problème avec les aventures et la crasse. Ce texte a été, selon ce que dit l’auteure, écrit pour rendre hommage à sa grand-mère, Régina, feu follet parti trop jeune et ça fonctionne ma foi fort bien.

Mon avis

J’ai déjà vendu le punch au début du texte : j’ai beaucoup aimé. Je suis au départ très friande de ces récits morcelés, de ces fragments d’enfance qui nous sont présentés, chacun recelant une sensation, un goût, une odeur. Vous savez, ces mini-madeleines de Proust, ces images fugitives qui révèlent finalement beaucoup plus qu’il ne paraît au premier regard? Pour moi, ça a été ça. Le texte a réussi à rendre très vivantes cette galerie de femmes moins que parfaites, ce milieu à des lustres que ce que je connais.

Le récit est porté par la langue québécoise, assez distanciée, qui se fait témoin des faits et qui m’a permis à moi, lectrice, de ressentir. Je retiendrai des images fortes, des femmes laissées à elles-mêmes, qui font ce qu’elles peuvent et qui, parfois, manquent sérieusement leur coup.

Plusieurs petits riens qui font un tout, un récit sombre et lumineux à la fois agrémenté d’images qui rendent le tout encore plus tangible. J’ai aimé.

Mon Paris – Jour 7 – Tchekhov et glamour

Depuis que je suis à Paris, je semble avoir changé mon horaire de vie. Moi qui suis si matinale d’habitude, je suis très difficile à bouger sans impératif (oups, attendez, on me dit que je serais fatiguée… première nouvelle). Nous sommes donc finalement sorties vers midi, après une séance intense de placotage, pour aller manger avec Isil et Julien, à la Piscine, pour faire changement. C’est que c’est bon, et on peut jaser aussi longtemps qu’on veut. Comme il faisait 33 degrés, j’y suis allée pour la salade. Et l’eau. Je n’aurai jamais bu autant d’eau. Les copines n’en reviennent comme pas!

Après une balade dans le 18e où on a tenté de me corrompre et de me faire acheter des théières (ouf, la boutique était fermée) et où on a couru l’ombre, je me suis finalement décidée à aller voir Notre-Dame, de loin. Ceux qui me suivent savent que c’est toujours la première et la dernière chose que je fais, à Paris, aller dire bonjour à Notre-Dame… et là, bon… C’est d’une tristesse.

En après-midi, c’était théâtre, sous la recommandation de Théatrelle, ancienne blogueuse livres qui a depuis plusieurs années un blog théâtre, nous sommes allées voir deux courtes pièces de Tchékhov au Poche Montparnasse. Oui, par 33 degrés, c’était chaud (dans tous les sens du terme), mais comme j’aime beaucoup les théâtres dans les petites salles, c’était un inconvénient mineur. Étonnamment, c’était drôle. Oui, malgré un fond de tristesse, Tchékhov peut être drôle, souvent sarcastique et capable de se moquer de certaines réalités. J’ai beaucoup aimé le jeu des acteurs (juste un peu fort pour un si petit théâtre) et j’ai aimé découvrir un autre côté de cet auteur.

Bon, je vais peut-être éviter de dire que j’avais mal lu l’heure sur le billet et qu’on est arrivées avec un temps fou d’avance… et je rappelle qu’il faisait 33 degrés. Delphine ne me remercie pas!

Comme on était dans le coin, j’ai fait faire la touriste à Delphine et on est allées prendre un verre en haut de la tour Montparnasse, avec une vue magnifique… et la clim! On a d’ailleurs décidé d’y revenir pour manger et admirer le coucher de soleil. Un jour!

C’est dur, notre vie, n’est-ce pas!

Mon Paris – jour 6 – Comédie Française et resto indien

Je sens que le billet du jour ne sera pas long. Je vous avais parlé de fatigue accumulée hein? Stress et tout? Ben voilà. Ce matin, j’ai dormi jusqu’à 10h. Du coup, l’idée de même penser quoi à faire un truc avant de sortir pour le théâtre a été éliminée. Bref, on a traînassé en piapiatant (comme dirait Delphine). Ya pire pour un samedi matin, je sais!

En pm, c’était donc Comédie Française. Je n’y étais jamais allée et je ne savais même pas quelle pièce j’allais voir avant d’arriver au théâtre. Imagine! Finalement, c’était l’hôtel du libre échange, de Feydeau, que je ne connaissais pas du tout et qui m’a fait beaucoup rire, avec ses quiproquos et ses jeux de scène complètement loufoques. Du vrai comique de situation qui marche, avec des acteurs qui en font des tonnes… mais qui nous font tout passer. Les moyens sont impressionnants, la salle aussi… bref, ça m’a vraiment plu et les presque 2h40 ont passé toutes seules.

Comme je voulais me balader (il faisait beau. Quand il fait beau, il FAUT que je sois dehors… effet secondaire d’habiter au Saguenay), on s’est rendues à Hôtel de ville, par un trottoir bondé (oui, je sais ,j’étais avertie… mais j’ai la tête dure). Delphine a un peu bougonné (mais pas trop) et on a filé hors du périphérique (ouuuuhhhh je vois la peur dans certains de vos yeux) pour voir sa soeur et ses nièces, dont elle me parle tellement que j’ai l’impression de les connaître.

Les chouquinettes sont super choupinettes justement. Elles ont des réflexions sorties de nulle part (j’adore) et sont drôlatiques! Ces fillettes étaient limite des légendes alors c’était bien de les rencontrer! En plus, elles ont adoré mes boucles d’oreilles en forme de canards. Elles n’onet que des qualités!

Et ça, c’est pour compenser la quantité de photos phalliques sur ce blog depuis quelques jours!

Petit stop au resto indien (Delphine était jalouse) où on a mangé le 1/4 de nos assiettes… et retour avec balade dans le quartier. Delphine propose d’aller nager demain. Même si j,ai bien le goût de voir « la piscine d’Amélie », je songe fortement à être très, très fatiguée!