Jour 33 – Aljaferia et cloître trop choupinou

Dernier jour espagnol. Ensuite, je ne pourrai plus pratiquer mon super espagnol avant un bon moment, même si j’ai l’impression qu’en fait, les bases sont intégrées. Va falloir continuer hein… mais c’est pas gagné. En fait, c’est vraiment con, mais je ne sais pas où j’ai foutu mes écouteurs et je ne vais quand même pas emmerder tout le monde autour de moi avec les fameux cours d’espagnol sur mon téléphone. Oui, je sais, j’ai des livres et tout… mais bon. Quand j’ai du temps libre, j’essaie d’écrire mon journal de voyage! Ce qui, non plus, n’est pas gagné!

Ce matin, donc, direction palais de l’Aljaferia, un peu en dehors du centre de Saragosse. On prend la voiture, vu qu’ensuite on reprend la route et qu’on ne veut pas trop traîner, histoire de ne pas arriver à 3h du matin! Et bon, je nous connais.

Le palacio de l’Aljaferia a été construit au 11e siècle, possiblement pendant la taïfa de Saragosse. Extérieur qui ressemble à un château fort et intérieur arabe hyper délicat, avec des côtés très hétéroclites en raison du passages des rois d’Aragon et de quelques batailles. On y trouve entre autres du style mudéjar et des plafonds, des plafonds!!! Attendez-vous à voir beaucoup, beaucoup de plafonds. Je trippe sur les plafonds!

Le patio de l’entrée est aussi très beau… et disons que nous en profitons pour déconner un peu. Sinon, ce ne serait pas nous!

On a repéré un petit resto familial dans le coin et en attendant l’ouverture, on se balade aux alentours, pour y trouver… un truc pour les taureaux. Bon, je pense qu’il n’y a plus de taureaux hein! mais quand même!

La bouffe était hyper bonne, même si on a dû un peu se débrouiller pour ne pas manger TOUT le menu midi, mais sérieusement, on conseille. Les locaux nous ont même dit que ça valait le coup d’attendre.

On reprend la route, dans le but de ne s’arrêter qu’à Ainsa, que nous n’avons pas pu voir la dernière fois. Je me suis souvenue par la suite que j’y étais déjà passée rapidement il y a 11 ans, mais c’est tellement mignon qu’on y retournerait encore plus souvent.

Les deux principales petites rues mènent vers la Plaza Mayor, bordées de restos et menant vers le château, qui daterait des 11-12e siècles et qui habite maintenant un écomusée (que nous avons pas visité). Nous nous sommes baladés sur les remparts parce que sérieusement, la vue est magnifique. On magasine un peu, et on va voir l’église Santa-Maria, du 11e siècle, avec une très belle crypte mais surtout, surtout, un bébé-cloître coup de coeur trop choupi! On le mitraille de photos et même qu’on va chercher le reste de la tribu pour ne pas qu’ils le manquent (ils étaient partis s’épivarder ailleurs, les vilains).

Même que Laurence a surmonté son vertige et qu’elle est montée dans la tour, juste pour faire des singeries, dans une cloche. Précisions aussi que Lau a passé à 3 mm de se péter la tête sur un morceau de métal qui traînait là! Oups.

Je vous passe sur le reste de la route… mais on a fini par rentrer… tard, après quelques pauses photos (parce que c’était beau et que l’eau turquoise, c’est le bien). Et moi ben, j’ai dormi. Oups!

Jour 32 – Églises espagnoles et canicule

Aujourd’hui, il a fait 48 degrés. C’est clairement le highlight du jour parce que sérieusement, je n’avais jamais vu ça de ma vie. Pour certains, c’est normal mais pour moi, c’était… chaud. Vraiment chaud. On se réjouit en se disant qu’il y a du vent, mais quand il est là, c’est genre « on vient d’ouvrir la porte du four ». C’est sérieusement impressionnant!

Du coup, on mesure nos pas. Mais vraiment. Ce qui ne m’arrive pour ainsi dire JAMAIS! Mais là, c’était une question de survie, mettons. Après un petit déjeuner à l’espagnole tout près de notre hébergement (comprendre « bocadillos », nous prenons nos pattes et nous dirigeons vers les plazas de la Seo et del Pilar, grandes places centrales autour de laquelle se trouvent la cathédrale la Seo del Salvador et la basilique du Pilar. On y trouve des fontaines, dont l’une dédiée à Goya et beaucoup d’animation même assez tôt le matin. Et autour, c’est sérieusement impressionnant.

Premier et plus long arrêt : la cathédrale. j’apprends à mes dépens qu’on ne peut prendre de photos alors du coup, j’en ai très peu… et je ne sais même plus ce qui est quoi. Ça m’é-ner-ve. Une chance, j’ai des notes. Les photos de l’intérieur ne sont pas de moi, of course!

La cathédrale a donc une histoire riche et a été construite sur un ancien forum romain et une mosquée s’y est déjà trouvée. Au 12e, après la victoire des chrétiens, ce qui restait de la mosquée a été détruit et la cathédrale actuelle a commencé à y être érigée. On y trouve donc toute une variété de styles. Un peu de roman, beaucoup de gothique, des mudéjar à l’extérieur, mais aussi une tour baroque.

Le retable gothique est ca-po-té et nous passons un temps fou à identifier le contenu des petites chapelles. On passe toujours des temps débiles dans les églises anyway. La Parroquieta est vraiment surprenante. Le musée des tapisseries est aussi très très beau. J’aime la tapisserie.

La visite de la basilique est moins impressionnante. Disons qu’elle est beaucoup plus spectaculaire de l’extérieur, avec ses coupoles à tuiles vernissées. C’est grand grand grand, assez vide… et imposant. Le retable gothique dédié à la vierge vaut toutefois le détour. Nous avons bien cherché la fameuse chapelle de la vierge, celle que les gens viennent embrasser, avec un succès tout relatif. Nous nous trouvions dans une file depuis un moment quand, soudainement…

  • Vous ne trouvez pas qu’il y a pas mal d’enfants ici?

Yep… c’était une file pour faire prendre les enfants en photo avec la dite statue! Inutile de dire que nous avons abandonné le projet!

Vu que j’avais en tête de monter dans la tour (que nous avons beaucoup, beaucoup cherchée), j’ai réussi à convaincre Thierry et Morgane, alors que Laurence, récemment affublée d’un vertige qui l’énerve beaucoup, a préféré aller prendre une bière. C’est bien aussi. De là-haut, on a une très jolie vue et, surtout, ça nous permet d’accéder à l’autre partie de la basilique, que nous ne pouvions pas voir lors de la visite régulière. On en profite, disons! Certains trucs du guide n’étaient pas accessible et ça a le don de me taper sur les nerfs.

On va rejoindre Lau, on prend un verre (on était déshydratés, on avait même pas le choix), et on décide d’aller mollo vers l’église San Pablo, de style gothique-mudéjar. Elle était sensée être ouverte mais – ô surprise – ne l’était pas. Nous nous sommes donc contentés de l’extérieur, déjà fort impressionnant (mais pas photographiable). Le quartier est très actif et plein de street art.

On retourne tranquillement faire des boutiques (j’aurais dû acheter le chandail pour Neveux.. je trouve RIEN pour mes neveux), on se balade dans les épiceries, on tente de trouver des pâtes de fruits au chocolat (que nous trouverons et mangerons vite car mon sac a aussi bien mangé… et il s’en souvient encore). Il y a aussi des trucs étranges à Saragosse. Une parade, des boutiques fort explicites… et des filles qui ont des pénis sur la tête.

Comme nous cherchons l’air climatisé, nous aboutissons au musée Goya, tout près de la place. Il était certes climatisé mais bien décevant car il comportait très peu de pièces de Goya et aucune des plus connues. En fait, il expose surtout des oeuvres sur les artistes ayant inspiré Goya et s’en étant inspiré. Le lieu est un petit palais renaissance et j’ai préféré, entre tout, la série de gravures parfois satirique exposée dans une grande pièce. Là, on y serait restés!

Nous finissons la journée à la sangria et aux tapas (encore) dans des endroits repérés la veille. On tente d’en trouver des plus « populaires » en s’éloignant du centre, sauf qu’on s’éloigne un peu trop et qu’on se ramasse en face de l’appart, à manger des trucs très moyens. Heureusement, la sangria était bonne! Et abondante. Et pas chère!

Demain, c’est déjà le dernier jour… ça passer vite!

Jour 31 – Villages français y Zaragoza

Zut, j’étais certaine d’avoir rédigé ce billet. Et je réalise que je n’ai que des bouts d’écrits. Du coup, ça promet côté nomenclature. Va falloir que Laurence m’aide!

Donc hier c’était relax car on se préparait bien pour aujourd’hui. Limite qu’on ne manquera de rien. En effet, c’est un départ pour Saragosse, où nous allons passer quelques jours pour fêter la fin des études de Morgane, la fille de Lau. Même que Thierry (alias Mr. Kiki) a pris un CONGÉ pour venir avec nous! Incredible!

Nous partons donc de bon matin, de très bon matin, sur les routes de France, direction les Pyrénées. Notre premier arrêt est à pour St-Béat, où il y a une toute petite petite Garonne. Mais vraiment toute petite. Mais c’est la même Garonne. Mais petite. Bref, je suis redondante, je sais.

Le village est vraiment joli, avec un ancien château haut perché et sa toute petite chapelle. Après une petite balade sur le bord de l’eau, on monte au château abandonné (dont je ne sais pas grand chose, finalement) pour avoir une vue magnifique de l’endroit, qui ressemble à un village de conte de fées. Laurence est « morte un peu » en montant mais elle a encore une fois ressuscité. Je vous jure, c’est une miraculée.

L’église est fermée et nous finissons par trouver la chapelle troglodytique St-Roch, toute petite et toute sur le bord de la route. On serait restés un peu plus, mais paraît-il qu’il reste de la route à faire. oups! Ah oui, on s’est mis les pieds dans l’eau. Quelque part. Je ne sais juste plus vraiment où.

Nous suivons la route proposée par le guide touristique pour nous arrêter à un petit village sur le bord de la rivière Isabena. Me semble. Mais je ne connais pas son nom et je le trouve nulle part. Je ne sais même pas s’il était habité. Serraduy? Est-ce possible? Bref, nous nous baladons dans les petites rues, découvrons les fours communaux, posons sur les ponts… mais encore une fois, semble-t-il qu’il faut continuer. Ah oui, il fait 40 degrés. La clim de la voiture n’en peut plus!

Autre petit arrêt au monastère de Santa Maria de Obarra, où il reste des vestiges du 10e et 11e siècle et un petit hermitage. Mes photos sont pouiches parce qu’un monsieur posait des affiches et restait 2 heures à chaque endroit… TOUJOURS dans mes angles de photos! Toujours!

Pour manger, on arrête à Roda de Isabena, superbe petite village à flanc de montagne. Nous ne pouvons visiter l’église, mais quand nous arrivons dans le cloître et que nous réalisons qu’il y a un resto dans la salle capitulaire, bien entendu, nous y mangeons. C’est vraiment bon et surtout magnifique. Quel décor! On conseille, ne serait-ce que pour ça!

Pour ma part, je m’endors rapidement après, pour me réveiller dans un paysage lunaire, tout près de la ville, où nous sommes arrivés en fin d’après-midi. Ça aura pris une journée. Oups! L’appart est sombre, très espagnol, mais super grand. Malheureusement, on nous avait vendu un appart avec clim et certes il y a de la clim… mais juste dans le salon. Morgane y a déménagé. J’ai dit que c’était la canicule? Il fait plus de 40. Beaucoup plus de 40.

Saragosse, ça vient de CaesarAugusta. Il y a d’ailleurs plusieurs restes romains dans la ville. Il y a des références à son sujet jusqu’au 7e avant JC. La ville a un bon moment été sous domination arabe et il en reste quelques traces dans l’architecture, notamment dans le palais et dans l’architecture mudejar, ces briques qui font des motifs.

Nous partons donc tout de suite explorer la ville, vu que, bien sûr, nous pensons que nous allons manquer de temps. As usual. J’aime vraiment l’endroit, très vivant, assez moderne aussi et on arrive avec plaisir au centre historique, plein de petites rues. La place principale est impressionnante et l’église… ayoye! Sérieux, on dirait un château et je vous assure que du bord de l’eau, c’est vraiment impressionnant. On ne se lasse pas de le regarder.

Nous faisons encore une soirée tapas dans El Tubo, quartier très connu de Saragosse. On s’arrête un peu partout, on mange – encore – des tapas, on boit du vin et on se dit que, franchement, la vie n’est pas mal du tout!

Jours 26-27 – Toulouse et copines

Aujourd’hui, c’est balade à Toulouse et shopping. Toulouse, je connais assez bien, on s’y est baladées pas mal avec les années et aujourd’hui, on voulait faire un peu de shopping et profiter du fait qu’il fait chaud, certes, mais en dessous de quarante. C’est bien, non?

Nous partons donc « en ville » pour retrouver Morgane et son doudou, qui ont aussi des trucs à magasiner. J’aime beaucoup Toulouse, ses rues toutes roses avec ses volets colorés, sa grande place avec le capitole, que je ne réussis JAMAIS à prendre en photo correctement. On entre dans quelques églises, bien sûr. Parce que nous sommes nous! Nous sommes aussi tombés sur une jolie rue toute taguée près de St-Sernin avec laquelle je suis tombée en amour, rien de moins. De là le paquet de photos… et encore, je vous épargne.

Le highlight de la journée a quand même été… qu’on a magasiné! Voyez-vous, il fait CHAUD et une « robe canicule » était particulièrement tentante, du moins pour Laurence. On est tombées sur une jolie boutique de créateurs où les dames cousaient directement dans leur espace (malgré la chaleur) et on a toutes les deux craqué. Imaginez, j’ai acheté un truc COLORÉ et SERRÉ. J’aurais pris plus grand mais Lau et la créatrice m’ont dit que j’avais l’air d’une poche. J’ai décidé de les croire, mais je trouve quand même que ça me serre un peu les fesses. Comme toujours, quoi!

En soirée, on allait manger avec Marie-Christine et sa famille, que j’avais pu rencontrer chez moi l’an dernier. C’était super chouette de se revoir et de discuter comme si la dernière rencontre datait d’hier. Je ne vous mets pas de photos de nous parce que je ne leur ai pas demandé mais on a soupé chez Eaux de folles, qui ont une machine à espresso de la mort qui tue!

Et comme le lendemain je n’ai rien fait à part placoter, lire, gosser sur l’ordi et boire du café, je ne ferai aucun billet spécifique… et je vous montrerai une photo de la cafetière et de la tarte aux mirabelles faite pour l’anniversaire de Lucie, la copine de Tristan (le fils de Lau… faut suivre!). Voilà!

Jour 30 – Routes des vins et retour de l’enfant prodigue

Oooooh que ce billet va être difficile à écrire.  On est 2 mois plus tard et imaginez-vous que dans mes super notes, je n’ai pas inscrit le nom des villages. Super. Du coup, je sens que je vais avoir un mal fou à me rappeler quelle photo a été prise à quel endroit.  Et ce billet va être inintéressant au possible! Mais bon, comme je SAIS que je vais avoir du mal avec celui-ci, je retarde… et les autres qui, eux, sont écrits, attendent. Je sais, c’est mal!

Bref, en ce beau 25 juin, Laurence travaille (mais je ne sais plus si c’est à Cahors ou à Moissac… du coup, ça ne m’aide pas beaucoup pour le nom des villages) et je décide de repartir une dernière fois car j’ai en tête de faire les villages de la route des vins de Cahors.  Comme sur la route de Cahors, il y a la ville de Montcuq, je m’y suis arrêtée. Ben quoi, on ne va pas me changer hein!  Je ris des jokes d’enfants de 5 ans. C’est pour ça que je m’entends bien avec les cocos! J’espère juste que les photos que je mets sont les bonnes!  Bon, ok, il n’y a pas que le nom, mais aussi une tour d’où on a une jolie vue du village (je vois un truc où il faut monter, je monte) et des vieilles pierres. Comme souvent dans le sud-ouest, il y a plein de petites rues mignonnes, plein de fleurs et bien des occasions de se péter les orteils. Mon ongle du pied droit s’en souvient très bien, je vous le jure.

Puis, direction Cahors, ville que j’avais déjà visitée mais dans laquelle j’avais bien envie de me balader dans les petites ruelles autour de la cathédrale, bien tranquille. J’en gardais un super bon souvenir et celui-ci ne m’avait pas trompée, c’est vraiment génial de se perdre là-dedans.

J’y ai pas mal erré et je suis allée ensuite faire un tour dans la cathédrale St-Étienne, cathédrale qui mixe le roman, et le gothique (et autre chose, je pense…) dont l’histoire est assez mystérieuse vu qu’elle semble avoir été construite en plusieurs parties. Elle a été amorcée au 12e mais les célèbres coupoles datent d’une centaine d’années après. La façade est massive, très particulière, comme si elle avait été plaquée là plus tard. Quant au choeur, on dirait qu’elle compte plusieurs étages superposés… et ça paraît! Ca la rend… intéressante! Et bon, il y a un cloître. J’aime les cloîtres.

Après une petite paella pour manger, je me suis dirigée vers l’autre côté de la ville pour dire bonjour au petit diable du pont Valentré. Il m’a toujours bien plu, celui-là!

La suite de la journée a été consacrée à une jolie balade au bord du Lot, en passant par Pradines, Luzech, Parnac et Puy L’évêque où j’ai pu voir de bien jolis endroits, me balader un peu dans les rues et monter quand on pouvait monter. Pour faire changement. J’ai aussi pu arrêter un peu partout pour acheter du vin de Cahors (qu’on a rapidement bu dès le soir), ce qui a fait que je suis arrivée un petit mini-peu en retard pour aller récupérer Laurence. Oups, oups, oups! Surtout que Morgane revenait de l’université (avec diplôme en poche) en soirée et que nous avions prévu de fêter ça!

Bon, Lau et Mo ont pas plus fêté ça que moi, qui suis tombée de fatigue relativement tôt (comprendre… une heure du matin) et relativement à jeun (comprendre que MOI, je n’ai vidé aucune bouteille de rhum arrangé), mais on a mangé des anchois et du risotto trop bon et c’était chouette de voir Morgane!

Finalement, je ne m’en suis pas trop mal sortie non?

La Turquie, Traditours et moi

Hey, je suis toujours vivante! Et bien en retard dans mes impressions de voyage! Mais comme j’arrive de Turquie, je vais vous faire un petit résumé rapide avant les billets précis et plus historiques – qui n’intéressent souvent que moi (et maman), histoire de vous donner envie de visiter ce pays que j’ai adoré et qui m’a aidée à dépoussiérer certaines idées reçues. Vous aurez donc droit à mes photos Insta (uploader les vraies photos, c’est légèrement compliqué encore) et à quelques lignes. Ça vous va?

Il faut savoir que je suis partie en voyage organisé. C’était la première fois que je partais seule avec un groupe d’inconnus mais j’avais besoin de lâcher prise et de me laisser « organiser », justement. Je dois avoir une bonne étoile parce que le groupe était génial, on a piqué des fous rires, on a partagé des expériences, on est tombés en pâmoison et on a trottiné dans des paysages magnifiques avec un sourire grand comme ça. En plus, notre accompagnatrice, Sabrina, avec son rire communicatif et sa personnalité solaire, était géniale, disponible et aux petits soins. Kadir, notre guide, était une mine de connaissances et en plus, il était adorable. Il a même enduré mes MULTIPLES questions sur la langue turque, sa grammaire, sa syntaxe, sa prononciation et son origine. Une orthophoniste dans un groupe, c’est gossant, croyez-moi! Surtout que quand je tente de parler turc, ils ne réalisent pas que j’essaie de le faire! Bref, c’était ce qu’il me fallait.

La Turquie, c’est Ankara, la capitale, avec ses vieux quartiers et sa modernité, ainsi que son monument à Ataturk, fondateur bien-aimé de la Turquie, homme visionnaire et vraiment impressionnant.

C’est aussi la Cappadoce, véritable royaume des fées, avec les cheminées, les habitations troglodytiques, les paysages extra-terrestres et les randonnées « sur la lune ». C’est rire devant les pirouettes de certains et les glissades sur les fesses. C’est aussi s’entraider, chanter à tue-tête (en choisissant l’air le plus ridicule possible) et tomber en admiration devant la nature si diversifiée et généreuse.

C’est aussi pleurer d’émotion devant une envolée de montgolfières et pleurer encore plus quand on peut enfin y monter pour voir le soleil levant.

Ce sont des ateliers d’artisans et des rencontres avec les gens du pays, chez qui l’hospitalité est une seconde nature. C’est se bourrer de baklavas (et de melons), de thé aux pommes, de mezze, de piments farcis, de crêpes faites devant nous et de poissons frais (avec la tête). C’est croire qu’on a fini alors qu’en fait, on n’a eu que l’entrée froide. C’est s’émerveiller devant les poteries, les marchés, les épices, faire des folies, manger chez un ami du guide et faire ami-ami avec les commerçants devant notre hôtel.

C’est déambuler dans une ville sous-terraine de Derinkuyu et visiter ses nombreux étages, s’émerveiller (et poser) devant le grand lac salé de Tuz Golu, visiter un vrai caravansérail et des musées et des mausolées extraordinaires. C’est se demander si, du temps où on patinait, on aurait réussi à tourner aussi longtemps que les derviches.

Ce sont des vestiges magnifiques, que ce soit Aspendos et son théâtre, Hiérapolis ou encore le coup de coeur magistral pour Éphèse, où on peut encore s’imaginer la vie à l’époque de l’âge d’or de la ville.

C’est a gorge de Saklikent, autre coup de coeur pour moi, les pieds dans l’eau entre les parois. C’est être presque délinquante. (merci Josée pour les photos)

C’est Pamukkale et son étendue blanche où il est siiiii agréable de marcher mais où la vue est magistrale.

C’est Antalya, ville vivante au bord de la mer, avec son histoire, soleil, ses boutiques, ses bateaux… et son humidité!

Ce sont les balades en bateau, soit vers la cité engloutie de Kekova ou encore dans un caïque pendant 3 jours, au soleil. C’est se baigner dans la méditérranée, partir à la découverte des côtes, traînasser sur le pont, lire un peu… et beaucoup rire en tentant de nous doucher! Ce sont les soirées animées à bord du caïque au son de musiques internationales et turques, c’est aussi regarder la famille du capitaine nous démontrer les danses turques des diverses régions et essayer de les imiter. Un bonheur.

C’est vouloir rester plus longtemps à Istanbul la magnifique, se perdre dans le Grand Bazar, se laisser guider par les lumières des lampes, humer les épices, manger des Simit et des marrons, s’émerveiller devant Sainte-Sophie et les faïences de la mosquée bleue et réaliser un vieux rêve en navigant sur le Bosphore, à la frontière entre l’Europe et l’Asie. C’est courir dans une boutique entre le repas et le dessert pour acheter LE pantalon qu’on cherche depuis plusieurs jours!

C’est Topkapi et l’histoire des Sultans (j’ai dit que j’aimais les faïences) et se sentir dans un harem (ou sur un poêle à raclette) au hammam, où personne ne parle français/anglais et où on nous guide à coup de tapes sur les fesses. Et rire, et rire!

C’est voir la vie, la vraie, et l’animation de Taksim, lieu de révolutions, ainsi que la rue marchande d’Istiklal avec ses musiciens et ses jolies ruelles transversales.

C’est se dire au revoir (en se promettant en effet que ce n’est qu’un au revoir) sur une terrasse, au soleil couchant, avec vue sur Ste-Sophie et la mosquée bleue. C’est faire plusieurs « Serefe ».

C’est aussi se dire qu’on reviendra. Pour vrai.

Jour 27 – Train historique et bord de mer

Aujourd’hui, Laurence avait eu l’idée géniale de me parler du train historique qui fait un voyage tous les mois. Cette fois-ci, c’était direction le bord de mer pour passer la journée à Collioure. Je n’en avais jamais entendu parler avant mais il y avait une balade en bateau, un lunch… bref, go go go! Laurence ne pouvait pas venir car elle attendait de la visite alors j’ai fait ça toute seule comme une grande fille. Le train fait très « Agatha Christie » et je m’invente des histoires tout du long, of course!

Le groupe semble bien se connaître car plusieurs d’entre eux font tous les voyages, tous les mois. C’est donc un peu le party et les retrouvailles. Dans mon wagon, ce sont des nouveaux. Une famille qui profite du voyage pour aller voir des amis en Espagne et une mère et son fils qui se chicanent. En fait, le fils est vraiment désagréable avec sa mère, refusant de se lever pour lui donner des choses alors qu’elle est petite, lui répondant comme si elle était une merde… bref, au bout d’un moment, j’en ai un peu marre et je finis par terminer la route dans le wagon restaurant, devant un café. J’ai beaucoup aimé voyager sur la petite bande de terre, près du fameux appartement d’été de Mylène à Port Leucate. C’est vraiment magnifique.

À l’arrivée à Argelès, un petit train nous attend et nous allons manger une délicieuse paella en attendant la balade en bateau. Moi et les balades en bateau! Le capitaine nous parle de la côte, de la pêche qui a bien changé et des différentes spécialités des villages visités. Collioure et ses sardines, Banyuls et sa boisson. Comme il n’y a que peu de vagues, on peut faire un loooong tour et très bien voir la côte. Sans le savoir, j’ai une super place à l’avant et je me fais venter avec bonheur.

Selfie avec le soleil dans les yeux! Malgré les lunettes!

Collioure est une super jolie petite ville, presque vide à ce temps-ci de l’année, où il fait bon se promener. Paraît-il que l’été, c’est infernal mais pour l’instant, ça va plutôt bien. Les rues sont en pentes et on voit la mer se pointer le bout du nez un peu partout. Plusieurs artistes y ont cherché l’inspiration et la ville a installé des cadres un peu partout, pour nous indiquer les points de vue choisis.

J’ai bien en tête d’aller visiter le château royal de Collioure et l’église Notre-Dame des Anges, celle qui a les pieds dans l’eau, mais je n’ai JAMAIS trouvé la porte. La dame du bureau touristique m’avait dit qu’elle était ouverte, avec les horaires et tout… mais bon, je n’ai rien trouvé qui s,ouvrait, même si j’en ai fait le tour, au risque de scrapper mes sandales et – pire – d’avoir du sable et des galets entre les orteils. Ceci dit j’ai mis les pieds dans l’eau! Le château, par contre, j’ai pu visiter!

C’est un château très ancien, qui a été occupé par la royauté à plusieurs époques différentes, mais qui a été Vaubanisé sous Louis XIV. La visite est surtout celle d’une forteresse militaire, avec ses bastions, son chemin de ronde et ses prisons, creusées telles un labyrinthe. On a failli se perdre dedans et, lucky us, on avait des lumières sur nos portables! Il y a quand même de jolies salles, dont l’une avec un plafond de bois très beau (refait).

Puis ce fût le retour, où je me suis – encore – installée au wagon-resto pour manger mon sandwich et discuter avec un groupe de dames qui faisaient le voyage chaque moi. Ils pensaient que j’avais 27-28 ans alors je les ai tout de suites adorées, vous pouvez le croire! Le coucher de soleil n’en était que plus joli!

Jour 26-28-29 – Canicule et farniente

Oui, je sais, je combine des jours. Mais sérieux, il y a eu des moments où j’étais tellement mollo que j’ai fort peu de choses à raconter. Et bon, à bien y penser, je ne vais pas y arriver si je continue comme ça.  J’ai beaucoup trop de retard pour certaines périodes, alors que des plus récentes sont toutes rédigées… bref… c’est pas aujourd’hui que je vais me mettre à commencer par le début hein! Pour la faire courte, ces trois jours furent très très mollo. J’ai relaxé, j’ai fait des siestes, et j’ai tenté d’échapper au chat qui tenait à me suivre partout et à me surveiller d’un air méfiant. Il a dû avoir peur que je tente de piquer les origamis ou les œuvres crochetées de Laurence!

Le 24 juin, les beaux-parents de Laurence étaient là et après le petit déjeuner, nous avons décidé d’aller courir un peu avant qu’il fasse trop chaud. Michelle, la belle-mère de Laurence, nous accompagne et fait avec nous les intervalles courts… et elle adore! Thierry et son père, eux, s’amusent à nous dépasser et à faire les fiers en coupant en plein milieux… pfffff. Gamins!  Ceci dit, on a mangé beaucoup, beaucoup de prunes, on en a ramené encore plus, avec des méthodes parfois étonnantes, mais au retour, à pieds, nous avons failli vendre nos âmes pour du Pulco. Jamais rien ne m’a paru aussi bon, en fait.  Cette boisson gardera une place spéciale dans mon cœur!

Après avoir mangé, quand on réalise que nous sommes couchées par terre sur le carrelage depuis au moins 20 minutes, nous nous mettons à la recherche de la solution miracle : un endroit climatisé.  On opte pour le cinéma et on va voir Les beaux-parents, avec Bénabar avec celui-ci et Josiane Balasko (que j’aime tout le temps). Le film n’était pas mal du tout, assez drôle, même si l’élément déclencheur est bof bof (j’avais le goût de secouer Garance, mettons). Mais on s’en fiiiiiche parce que c’est cli-ma-ti-sé!  Il fait frais! Ceci dit, on était tous seuls dans le cinéma et Laurence en a même profité pour faire une petite danse devant l’écran.  Rien d’autre à signaler ! Vous voyez, j’ai fait court, n’est-ce pas! 

Jour 25 – Halage et Cénevière

Ce matin je me suis réveillée en plein cauchemar : j’étais enterrée vivante.  Puis, j’ai ouvert les yeux… et il y avait un chat dans ma figure. Ceci explique sans doute cela.  Bastet, le chat de Lau, adooore dormir avec moi. IL guette mes mouvements, en fait.  Il dort sur mes jambes ou tout contre elles. Et si je lui laisse de l’espace.. ben il revient se coller. J’ai l’impression qu’on me surveille!

J’ai donc dû déranger le chat et me lever tôt pour partir avec  Lau, qui allait travailler à Cahors. J’avais prévu une courte balade à Bouziès et ensuite, une visite de Cahors (que j’ai déjà visitée). Finalement j’ai pas vraiment fait ça… disons que j’ai changé d’idée en chemin. Pour faire changement, quoi.   

J’ai tout de même commencé à Bouviès (que je prononçais /buvi/… je me suis fait reprendre!) pour aller faire le chemin de halage. Ce chemin a été construit en 1845 pour permettre aux bateaux de remonter le Lot. Pour une partie du chemin, le sentier est creusé dans le roc et c’est un vrai bonheur de s’y balader. J’étais presque toute seule, il y avait des petits oiseaux… bref, c’était chouette.  J’ai aussi poursuivi dans le champ pour me rendre à Saint-Cirq (encore), pour prendre un petit thé avant de revenir à mon point de départ.

J’ai discuté avec des dames qui m’ont fortement suggéré le château de Cénevière, où le propriétaire fait faire des visites en après-midi.  J’ai donc attrapé sandwich et escargot aux raisins et me suis fait un joli pique-nique avec vue avant de me diriger vers le château.

On va dire les choses comme elles sont, j’aurais préféré que ma visite soit guidée par le proprio mais le jeune homme qui a fait la visite était à ses premières armes en tant que guide et a fait beaucoup d’efforts.  Quand on lui posait des questions, il répondait facilement… mais bon, l’organisation du discours était plus ardue.  J’ai eu peur au départ mais finalement, on a fait une bien agréable visite… et j’ai pu profiter de plusieurs anecdotes de la visite suivante! En effet, la visite a commencé ainsi :

  • Vous venez d’où?
  • Du Canada.
  • Heu… c’est dans quelle région de France ça?
  • … C’est que c’est un pays…
  • Un pays?  Lequel?
  • Ben… le Canada… c’est écrit là, sur votre feuille!

Ce château date du  Moyen Âge et a eu plusieurs étapes de construction successives (13e au 16e). Il y  un côté clairement médiéval et un autre plus renaissance.  Il est au bord d’une falaise, avec une magnifique vue sur la vallée et les village environnants.  La partie médiévale nous permet de visiter l’ancienne chapelle, l’ancien donjon (et ancienne salle à manger) et anciennes oubliettes à étages (et ancienne cave à vin). Dans le salon, de ma-gni-fi-ques plafonds de poutres peintes, avec des images de Constantinople en très bon état, vu qu’elles ont longtemps été recouvertes par du plâtre.  IL y a également une salle d’alchimie, rare à l’époque car hérétique, aux murs peints de légendes et de scènes mythologiques. Elles ont été modifiées par une occupante qui souhaitait en faire sa salle de bain et qui ne voulait pas que ses enfants voient des images qui auraient pu corrompre leurs purs esprits.

J’aurais bien voulu monter ce petit escalier, moi!

J’ai bien fait quelques petits arrêts-photos au retour, mais comme je ne voulais pas être en retard, j’ai quand même été rapidement récupérer Laurence… et retour chez elle, où on a été fort sages. Comme toujours, quoi!

Jour 24 – Bouffe et chinoiseries

Ce matin, c’était jour de marché à St-Alban.  Comme on est des warriors, on est parties à pieds, avec le superbe sac bleu que Laurence a crocheté elle-même.  C’est que ça peut contenir un bœuf entier, ce sac!  Voyez-vous, il a une capacité extraordinaire : il étire.  Moi qui suis quand même grande, une fois plein de légumes, de fruits, de poisson et de côtes levées (appelées ici coustelous), il traînait à mi-mollet! Imaginez la joie au retour!

En après-midi, on a fini par s’extirper de nos chaises pour aller à Toulouse visiter le musée Labit (oui, c’est une porte ouverte à toutes les niaiseries du monde.. non mais pauvre mec, qui s’appelle comme ça!). Ce musée a été fondé à la fin du 19e, pour exposer la collection d’objets d’art que Georges Labit avait rassemblée au cours des ses voyages.  On y trouve des objets de Chine, une collection d’estampes japonaises et THE momie de Toulouse. Lau et moi avons particulièrement apprécié les objets mongoles et on y a passé un temps FOU.  Imaginez, il y avait des représentation avec des trucs dans les mains… et les mêmes trucs un peu plus loin dans le dit musée. Pouvez-vous imaginer le nombre d’aller-retours faits pour bien nous assurer de QUEL objet la statue avait dans ses – multiples – mains? Oui, je sais, ça nous en prend peu!

L’extérieur est aussi hyper particulier.  Imaginez un genre de mini-palais aux airs mauresque en plein Toulouse.  Ben c’est ça.  Et ça surprend, mettons. J’ai adoré voir la photo du cabinet tel qu’il était à l’époque. Mettons que c’était nettement plus encombré… et perso, ça me plaisait bien.

On a ensuite terminé la balade par une promenade au jardin des plantes (où on a failli se faire renverser par des trottinettes et au grand rond, après avoir passé sur un pont au-dessus de la grande rue. Les couleurs étaient super jolies.

On a fini la soirée par un repas de coustelous… et deux CDs de Kaamelott.  On n’a jamais trop de Kaamelott!