Le comment du pourquoi
J’ai vu un billet de Noukette il y a quelques semaines, alors qu’elle parlait du tome 2 (qui n’aurait aucun rapport avec le tome 1, à part le milieu et l’atmosphère). Du coup, quand je suis tombée sur celui-ci à la bibliothèque, hop, il a rejoint la pile de BDs que j’ai ramenée chez moi. Et bon, cet effet de flou sur la couverture, c’est chouette, non?
De quoi ça parle
En Italie, un jeune homme vient quotidiennement sur son vélo faire la lecture de son horoscope à Don Palermo, un vieil homme habitant seul en haut d’une colline. Don Palermo va raconter sa jeunesse, aux États-Unis, au sein d’un tout petit cirque, qui va l’amener à rencontrer Don Pomoroso, appelé ainsi parce qu’il est carrément… rouge. C’est un mafieux à la gachette facile, sans scrupule, qui tue son ours – et meilleur ami – pour aucune raison. Don Palermo, qui n’est alors que Teofilio, sera pris en charge par Don Pomoroso mais au fond de lui, il ne cherche que la vengeance…
Mon avis
Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime toujours lire à propos de la mafia, la familia toussa toussa. Je pense que c’est à cause de Donnie Brasco. Al Pacino et Johnny Depp ont peut-être un petit quelque chose à voir avec ça, mais bon, passons. Il ne faut donc pas se surprendre que j’aie beaucoup aimé cette histoire, racontée par un vieillard qui n’est jamais vraiment revenu de son premier amour.
J’ai eu un peu de mal avec les visages d’Oriol. J’aime tout le reste du dessin, mais les visages, ça, ils ne m’ont pas plu. Les nez trop marqués, je pense. Ya un truc entre moi et les nez. Mais bon, c’est un détail parce que le côté graphique, parfois sombre, parfois lumineux, sert parfaitement le propos et réussit à créer une atmosphère oppressante à souhait, malgré quelques fulgurances.
Teofilio va donc vivre dans ce monde qui n’est pas le sien et dont il ne connaît pas les codes. Il n’a rien d’un héros et même s’il en veut à mort à Don Pomodoro, il va continuer à aller chercher ses hotdogs 3 saucisses extra choucroute, et à le regarder buter des gens. Idéalement un par jour. Toutefois, le soir, Mietta, la petite-nièce du mafieux vient lui lire « Les raisins de la colère » dans son bain et dans son coeur d’adolescent de 15 ans, c’est le grand amour.
J’ai beaucoup aimé la construction par flashbacks, ce récit raconté par un vieil homme, qui a eu un passé, des amours, des sentiments toujours forts malgré le temps qui a passé. Ce monde fort violent, très dur, est vivant et très réel sous le trait du dessinateur et le scénario de Zidrou est parfait, comme toujours. Ces personnages, c’est quelque chose!
Bref, je lirai le tome 2, même si ça parle d’autres personnages!
C’était ma BD de la semaine… et tous les billets sont chez Moka.