Le comment du pourquoi
J’avais envie de découvrir David Mitchell depuis un moment. C’est cette ma-gni-fi-que couverture de chez Alto qui m’a donné envie de choisir celui-ci. Ça et le fait qu’il était assez court et que ça me donnait une idée de l’univers de l’auteur sans me plonger dans une énorme brique de 600 pages. Des fois, c’est pratique.
De quoi ça parle
Slade House est une magnifique maison avec jardin, située dans une ruelle en plein milieu d’un quartier ouvrier. Au coin de la rue, un pub, le Renart et Mâtins. L’histoire commence en 1979, alors que Rita Bishop y arrive avec son fils Nathan pour y faire un concert. Nathan est un enfant précoce, probablement pas neurotypique, qui a du mal avec les gens qui se sent extraterrestre. Lorsqu’il fait la connaissance de Jonah, le fils de la maison et qu’ils semblent s’entendre à merveille, c’est presque trop beau pour être vrai. Sauf qu’il semble être encore plus difficile de quitter la demeure que d’en trouver la porte…
Mon avis
En premier lieu : lire ce roman en fin de soirée, à la lueur des chandelles alors qu’il y a une pluie torrentielle qui frappe à la fenêtre, ce n’était pas l’idée du siècle. Ce n’est pas hyyyper épeurant, mais par définition, je suis vraiment peureuse. Du coup, ma nuit a été… agitée. Et relativement peu efficace. Bref, bienvenue dans ma vie!
« Cette maison » nous offre une atmosphère sombre et glaçante. Nous rencontrons tour à tour plusieurs personnages en plus de Nathan. Un policier sûr de lui, une jeune fille ronde qui ne s’aime pas, ainsi que quelques autres. Chaque personnage a une voix qui lui est propre et en quelques pages, l’auteur réussit à les rendre réels et humains. Pas toujours aimables, mais leur personnalité transparait et nous donne l’impression de les connaître. C’est bien écrit, l’abiance est angoissante et hyper bien maîtrisée et je n’ai pas réussi à le lâcher. Cet auteur, il FAUT que j’en lise davantage de lui.
Mon bémol : j’ai trouvé les révélations trop complètes, trop précises, ce qui rend les choses moins mystérieuses. J’aurais préféré qu’on me fasse davantage confiance en tant que lectrice et qu’on laisse quelques zones d’ombre. Je dois avouer par contre que ce genre de révélation très complète n’est vraiment pas mon procédé préféré.
Une bonne lecture, juste assez stressante, une maison qui fascine… et je ne remercie pas David Mitchell pour la nuit blanche!