Les cousines vampires – Alexandre Fontaine-Rousseau / Cathon

Le comment du pourquoi

Parce que le dessin est de Cathon et que j’adore ce qu’elle fait. Et que le scénario est d’Alexandre Fontaine-Rousseau, qui m’a fait tripper dans « La pitoune et la poutine ». Et que c’est le mois d’octobre. Ça fait pas mal de raisons non?.

De quoi ça parle

Frédérique, la cousine de Camille, l’a invitée dans son manoir où elle a passé le plus merveilleux été de son enfance. Elle y arrive donc, cheveux au vent, en écoutant du S club 7 mais lorsqu’elle s’arrête pour demander son chemin, tout le monde lui déconseille d’y aller, dans cette maison du diable. Ouuuuh, que passe-t-il et pourquoi tout est au goût d’ail?

Mon avis

Pour apprécier cet album, il faut avoir en tête l’atmosphère des vieux films noirs de série B des années 50. Et que c’est une parodie. Vous savez, ce genre de film où nous voyons tout ce qui va arriver à 50 milles à l’heure et où les héros sont joyeusement naïfs et le lancent tête baissée en plein dans le piège? Ben voilà. C’est exactement ce à quoi nous avons droit. Deuxième degré. Vraiment.

Pour ma part, j’en aurais pris un peu plus. J’aurais aimé un développement plus lent, plus d’éléments parodiques et surtout une finale plus élaborée. Je suis en effet restée un peu sur ma faim. Par contre, le duo fonctionne super bien, notre blonde Camille, avec sa joie de vivre et son aveuglement, fait un parfait contrepoids à la sombre et lézardienne (oui, j’ai le droit d’inventer des mots) Frédérique. La visite à l’épicerie m’a fait mourir de rire et l’ensemble donne un effet hyper cinématographique.

Encore une fois, je suis fan de ce que fait Cathon et l’humour d’Alexandre Fontaine-Rousseau fait mouche. J’ai un peu moins accroché que leurs albums solo respectifs, étant donné cette impression de « trop peu ». À tenter!

En retard. Un peu.

En plein coeur (Still life) – Armand Gamache #1 – Louise Penny

Le comment du pourquoi

Techniquement, il y avait une lecture commune le 20 novembre sur Louise Penny. Du coup, je l’ai lu au tout début de novembre. Et savez-vous quoi? Ce n’est qu’en ce beau 27 novembre que j’écris mon billet. Comment on dit… boulet?

De quoi ça parle

Bienvenue à Three Pines, petit village de l’Estrie qui ne se retrouve nulle part sur les cartes! Un jour, un cadavre est retrouvé dans les bois, à la grande surprise de tous. Qui pourrait vouloir tuer Jane Neal, artiste adorable et aimée de tous? L’inspecteur Armand Gamache, de la sûreté du Québec, va venir enquêter, entouré de son équipe et d’une nouvelle recrue pas commode.

Mon avis

Vous pouvez vous imaginer un village à la Gilmore Girls, mais en encore plus cosy et rempli d’artistes? Réussissez ça, et vous aurez Three Pines, comme le légendaire code des royaliste brittaniques suite à la révolution américaine. Ici, tout le monde se connaît et plusieurs ont un caractère bien à soi. C’est donc avec une brochette de personnages hauts-en-couleurs que nous allons suivre cette enquête menée par Armand Gamache, de la sûreté. C’est que dans le village, personne ne semblait en vouloir à Jane, vieille dame appréciée.

Précisons-le tout de suite, Louise Penny habite au Québec, situe ses romans au Québec, écrit en anglais et est née à Toronto. Nous sommes dans un village majoritairement anglophone, comme il en existe plein dans les Cantons de l’Est et la culture présentée ici est celle-là, souvent bien différente de ce que je vis, moi, dans ma région à 500 km de là! Ceci dit, c’est un autre aspect du Québec, même si j’ai parfois eu l’impression que certains personnages s’excluaient quand il parlaient des « Quebecois ». Ceci dit, dans ce premier tome, l’autrice réussit assez bien à jongler avec le sujet chaud bouillant des relations anglophones et francophones, qui est tout de même très présent. Les questions linguistiques, ici… disons que faut attacher notre tuque avec d’la broche pour en parler!

J’ai beaucoup aimé l’atmosphère, le village et les personnages, avec une petite affection particulière pour Ruth, avec son humour un peu noir et ses remarques souvent acerbes. Clara et Peter, un couple d’artistes, sont un peu trop parfaits mais adorables. Et que dire de Gabri et Olivier, propriétaires de l’auberge! Ils me font mourir de rire. Je pense que c’est pour eux que je visiterai Three Pines à nouveau. L’histoire nous permet de connaître les personnages, qui, on le sent, seront récurrents, et que nous décrouvrirons sans doute petit à petit. J’avais « deviné » le coupable dès le début mais comme je l’ai dit à Geneviève, de « Mon coussin de lecture« , j’avais une intuition sans aucuuuune autre raison que le personnage en question avait dit un truc qui m’avait gossée… et je l’avais catégorisé « pas fin »! Ouais, mon talent de devin ne donne pas toujours de précision!

Une enquête un peu cosy, un vrai whodunit, avec beaucoup d’atmosphère, pas du tout épeurante malgré une étrange maison et une héritière détestable. L’équipe de policiers est intéressante à suivre et la relation entre eux, notamment avec l’autorité, est particulièrement piquante. Et que dire de cette maison où personne ne peut entrer. Bref, j’y reviendrai!

La balance et le sablier (Les pierres et les roses #3) – Elisabeth Vonarburt

Le comment du pourquoi

Parce qu’il fallait bien finir la série… et que de toute façon, je voulais absolument voir ce qui allait arriver aux personnages. Je vois cette série davantage comme un gros roman que trois livres séparés… je n’allais pas m’arrêter au milieu!

De quoi ça parle

Je vais vous envoyer voir mes billets sur le tome 1 et le tome 2 pour avoir une idée du sujet de cette série. Je vais juste vous rappeler que nous sommes dans le même univers que Reine de mémoire, mais longtemps avant. Très longtemps. Du coup, pas besoin d’avoir lu Reine de mémoire pour apprécier Les pierres et les roses. Mais on parle de rédemption, de quêtes, de guerres, de religion, le tout à travers des personnages attachants. Que demander de plus!

Mon avis – SPOILERS SUR LES TOMES 1-2

Après avoir tant aimé les deux premiers tomes, je ne vais certainement pas descendre ce tome en flèche, n’est-ce pas. Surtout que j’ai encore une fois pris énormément de plaisir à suivre nos personnages à travers leurs quêtes d’eux-mêmes et leurs tentatives de se pardonner malgré tout. Nous suivons donc surtout les mêmes personnages principaux que dans le tome 2. Rébecca, Briann et Guillem poursuvent leur quête, alors que les différents territoires grondent, que les trahisons sont partout. Ils n’auront aucun repos, mais alors aucun!

On reste dans la fantasy très Vonarburgienne, qui prend son temps et qui fait la part belle aux réflexions philosophiques et aux introspections. Les personnages demeurent imparfaits et sont profondément eux-mêmes, avec leurs défauts parfois agaçants. Malgré tout, c’est le tome où j’ai trouvé le plus de longueurs et somme toute, j’ai été un chouia moins passionnée qu’avec les deux premiers tomes. Ceci dit, à la fin, j’en aurais pris plus. C’est dire!

Je suis globalement satisfaite de la finale, même si j’aurais aimé en savoir un peu plus sur ceux que nous avons laissés derrière. J’ai apprécié la façon dont les deux histoires se sont rassemblées, ainsi que les explications mythologiques. Juste un petit bémol quant aux relations entre certains personnages. J’ai trouvé l’idée hyper intéressante mais j’aurais aimé qu’on aille encore plus loin dans le truc. J’aime beaucoup quand les liens se tissent graduellement et se transforment au fil des pages et c’est hyper bien fait ici.

Bref, une autre série réussie de Vonarburg… je vais être obligée de me remettre à Tyranaël maintenant… question de le finir!

L’hiver nucléaire – #3 – Cab

Le comment du pourquoi

Ben… j’avais aimé les deux premiers tomes! Et quel univers!

De quoi ça parle

Nous sommes à Montréal, en 2030. Nous retrouvons Flavie dans cet hiver perpétuel qui dure depuis plus de 10 ans. Quand elle revoir son ancien professeur en météorologie de l’UQAM et sa gang de jeunes chercheurs, ils vont lui proposer un projet fou… et bien entendu qu’elle va accepter, malgré le danger.

Mon avis

Une très bonne conclusion à une série très originale! Ce que ça peut faire plaisir de retrouver Flavie dans son Montréal coincé dans l’hiver nucléaire qui ne semble pas vouloir se terminer. Ici, il semble y avoir quelques variations dans la température et on part à l’aventure pour aller lire d’anciennes stations météo. Mais bon, il faut traverser l’indépendante Hochelag’ (à ne surtout pas appeler HoMa)… et ne traverse pas Hochelag’ qui veut! Flavie est essentielle à la gang de jeunes chercheurs.

Dans ce dernier tome, j’ai pris plaisir à retrouver les personnages et de voir où ils en sont les uns par rapport aux autres. Le chum hipster de Flavie me fait mourir de rire avec sa façon de ne PAS accepter la nouvelle réalité, quoi qu’il arrive. C’est plein d’humour (parfois un peu absurde l’humour… j’aime l’absurdité) et surtout plein de références visuelles au Montréal que l’on connaît. En tant qu’ancienne Montréalaise, ça m’a plu, of course.

Le scénario reste assez simple et j’en aurais pris bien davantage dans ce monde. Genre, j’aurais rêvé de BDs avec Flavie… deux fois plus épaisses. Mais en gros, c’est une série québécoise que je recommande.

Croc fendu – Tanya Tagaq

Le comment du pourquoi

La culture Inuit m’a toujours fascinée. Froid, nature, grands espaces, survie… ça me parle. En plus, comme on a une catégorie « littérature canadienne » pour Québec en novembre cette année, c’était l’occasion rêvée.

De quoi ça parle

Entre récit et poésie, nous suivrons une jeune fille de la fin de l’école primaire à la fin de l’adolescence. Entre réalité crue, mythes et légendes, nous la suivrons dans sa découverte d’elle-même et de ses valeurs.

Mon avis

Ce livre doit avoir 200 pages. Et j’ai mis une semaine à le lire. Et savez-vous quoi? Ce n’est pas la faute du livre. C’est juste qu’il demandait un peu plus de cerveau que la quantité qui m’était disponible ces temps-ci. L’écriture est superbe, les poèmes touchants, mais j’avais besoin de les lire AU MOINS deux fois. Ça donne une idée du comment du pourquoi je ne suis pas hyper enthousiste, contrairement à la plupart. Je n’ai strictement rien à reprocher au roman, c’est juste une rencontre qui a été un peu chaotique. Et la faute est la mienne.

Le voix de cette jeune fille est percutante. Mature trop tôt, elle grandit au soleil de minuit, dans une culture où la nature et les mythes font partie du quotidien. Dans cet univers, l’alcool, la violence et le danger sont omniprésents, mais il y a aussi l’émerveillement, la capacité de survivre et des relations fortes. La « normalité » et la banalité de la violence fait mal et il faut être assez blindé pour la lire. C’est dur, glaçant, raconté de façon crue, souvent très dérangeant pour le lecteur, mais c’est une voix qui est tellement peu fréquente qu’elle se doit d’être entendue. Il faut accepter de changer son cadre de référence.

Pour ma part, j’ai moins adhéré à la partie plus onirique, ce qui est assez étrange pour moi. Je ne suis pas certaine d’avoir tout compris (ce qui n’est pas hyper important, en fait) mais la réflexion sur le bien, le mal, la spiritualité est intéressante. J’ai donc décroché un peu à la fin… de là la semaine. J’aimais quand je lisais, mais je n’avais pas envie d’y retourner.

Une jeune fille touchante à la recherche sa voix… je suis curieuse de voir si vous aimerez!

Les petits garçons – Sophie Bédard

Le comment du pourquoi

Comment résister à une BD à la couverture jaune pétante, hein? Comment? Surtout quand c’est publié par Pow Pow. Je l’ai donc emprunté à la biblio mais je sens que je vais tenter de le trouver parce que j’ai vraiment aimé.

De quoi ça parle

Lucie et Jeanne sont colocataires depuis un bon moment. Lucie ne va pas bien du tout. En peine d’amour, elle ne sait pas comment s’en sortir et Jeanne en a pas mal son voyage. Il faut dire que Jeanne a tout un caractère. Et un matin, la porte s’ouvre et entre Nana, qui a disparu depuis presque un an. Comme ça, comme une fleur. L’amitié peut-elle résister à tout?

Mon avis

C’est tellement, mais tellement mon genre d’histoire cette bande dessinée. Je ne connaissais pas l’autrice mais cette période de la vingtaine, quand on ne va plus à l’école mais que tout est encore possible, que personne n’est définitivement « casé » est peu exploitée alors qu’il y a tellement de choses qui s’y passent. Nos trois protagonistes se cherchent encore un peu, se demandent si elles s’en vont dans la bonne direction et leur relation évoluent en même temps qu’elles-mêmes. Nous les suivrons dans quelques semaines de leurs vies alors qu’elles se retrouvent et que leur amitié est bousculée.

L’autrice nous parle de cette période avec un regard très bienveillant. Oui, on va se planter. Oui, on va déconner. Mais bon, on se relève pis on recommence. C’est parfois pathétique, parfois – très – drôle, c’est criant de vérité et on ressent vraiment le vide et la peine de Lucie, même quand elle tente d’aller mieux. On a le goût de lui dire que tout va s’arranger, pauvre choupinette! Jeanne et Nana cachent aussi des fragilités sous leurs carapaces et elles sont touchantes, même si, dans mon cas, elles sont hyper différentes de moi.

J’en aurais pris davantage. Le thème de l’amitié adulte est aussi très bien traité et je viens certainement de découvrir une autrice que je suivrai à l’avenir.

Et j’ai crié sur les murs de ta ville – Maé Sénécal

Le comment du pourquoi

J’avais entendu des avis dythirambiques sur ce roman québécois et en plus, il y a de l’art dedans. Pourtant, comme vous le verrez, entre lui et moi, c’est l’histoire d’une rencontre manquée, mais vraiment.

De quoi ça parle

Riley a 19 ans. Après un événement qui l’a traumatisée, elle a trouvé refuge auprès de Jules, son meilleur ami. Sauf que bon, Jules est pris jusqu’aux oreilles dans le monde du proxénétisme, de la drogue, et tout ce que tu voudras. Elle habite donc dans un squat, est bénévole dans un centre de personnes âgées et pour exprimer sa rage, elle tague les murs de sa ville. Sa rencontre avec Phil, lumineux, va-t-elle lui redonner l’envie de s’en sortir?

Mon avis

Comme je le disais, ça ne l’a pas fait. Mais pas duuuu tout.  Toutefois, je comprends tout à fait pourquoi il a été un coup de coeur pour plusieurs personnes. Ce roman s’inscrit dans la lignée de ces ouvrages avec des personnages aux passés lourds, aux existences difficiles, qui se battent pour survivre et pour retrouver l’espoir, l’amour et le bonheur. Et ce type de roman, ce n’est clairement pas mon type de lecture préférée. Ça me fait soupirer à chaque fois. Si j’avais su, je n’aurais pas lu. 

En fait, ça a mal commencé. À la page 2, j’ai commencé à me gosser toute seule. « Trop d’adjectifs, trop d’adjectifs, trop d’adjectifs ». Et quand je commence à focusser sur quelque chose, je ne peux plus arrêter. Je n’ai clairement pas adhéré à l’écriture, un peu scolaire, avec beaucoup de périphrases, qui, pour moi, collait difficilement aux thématiques difficiles qui étaient abordées. J’ai pensé arrêter après une cinquantaine de pages, puis finalement, j’ai lu « vite » pour éviter de focusser sur la plume, ne serait-ce que pour faire plaisir à une amie qui a a-do-ré. 

Et ça reste très moyen pour moi, vu que je ne suis clairement pas le public cible. J’ai vu venir dès le départ, j’avais le goût de dire PARLEZ-VOUS BORDEL, surtout qu’il y a plein d’occasions où toute personne normale aurait expliqué. J’ai aussi trouvé certaines réactions complètement démesurées, certains gestes disproportionnés et le côté « bonne personne » de Riley trop lourdement appuyé. Pour moi, ça manquait de cohérence. Mais c’est clairement moi. 

Par contre, j’ai bien aimé certains éléments de la fin et les personnages de Fern et de sa Murielle ont été ceux qui m’ont le plus touchée. Les personnes âgées m’ont toujours fait cet effet et ceux-ci sont particulièrement émouvants. Il y a aussi un réel effort pour parler du milieu de la prostitution et pour humaniser les gens qui y sont impliqués. 

Pour le reste… ce n’était pas pour moi. Mais j’aurai essayé. 

Comment je ne suis pas devenu moine – Jean-Sébastien Bérubé

Le comment du pourquoi

Je crois que j’avais repéré ce titre lors d’une précédente séance de la BD de la semaine. Et maintenant, je le lis. Genre… un an plus tard. Welcome to my world.

De quoi ça parle

Jean-Sébastien a la vingtaine. Depuis qu’il est jeune, il est fasciné par la philosophie bouddhiste et comme il ne se reconnaît pas dans les valeurs occidentales et les valeurs que sa famille tente de lui inculquer, il décide de partir au Tibet pour devenir moine bouddhiste. Et, visiblement (suffit de lire le titre), ça ne va pas être si simple.

Mon avis

J’aime généralement les récits de découverte d’un pays et cet aspect dans cette BD m’a plu, of course. L’univers graphique de Bérubé me plaît beaucoup, on a parfois l’impression de marcher dans les rues et dans les montagnes du Tibet ou du Népal. J’aime le côté crayonné, qui fait parfois esquisse, parfois plus abouti.

Des amis ont eu des avis vraiment dithyrambiques sur ce roman (je suis toujours sceptique… où va ce « y ») mais pour ma part, je suis entre les deux. Certains côtés m’ont plu, mais j’ai trouvé la narration un peu linéaire et le propos dilué. Mais je m’explique.

Tout d’abord, gros courage de la part de l’auteur de se montrer vulnérable, et pas toujours à son meilleur. Nous avons là un homme qui se cherche… ailleurs. Il bégaie (et c’est la première fois que je vois un bégaiement bien fait dans un roman/BD… ouais, orthophoniste un jour…) et ne le vit pas bien. Il a une vision assez naïve et unidimentionnelle du bouddhisme et du Tibet et à son arrivée, il va vite réaliser que là où il y a de l’humain, il y a de l’humainerie. Sa conception idéalisée de la philosophie et de la culture de ces pays va être mise à rude épreuve et son évolution à cet effet est intéressante. J’aurais aimé, par contre, comprendre davantage et plus rapidement son attitude. C’est que c’est un touriste désagréable! Il croit tout savoir, tout comprendre et est toujours, toujours fâché. Je pense que j’aurais davantage apprécié si j’avais pu avoir accès à son introspection plus tôt dans le récit.

Un récit qui peut nous ouvrir une porte sur le Tibet et le Népal (mais bizarrement, ça ne me donne ZÉRO envie d’y aller sac à dos), très linéaire, mais qui a selon moi manqué de profondeur dans l’exploration de certains thèmes plus personnels.

À tenter, ne serait-ce que pour voir ce que vous allez en penser.

C’était ma BD de la semaine

Vlog lecture – Québec en novembre – Semaine 2

Wouhou, une deuxime semaine avec un vlog. Vous souvenez-vous, j’avais dit « moins long »?  Ouais, je sais. J’ai l’esprit d’auto-contradiction faut croire!

Dans ce vlog, pas mal de lecture, un peu de stress, quelques balades et pas mal de ménage. Hors-caméra toutefois. Vous ne voulez pas me voir faire du ménage. Ou regarder maman faire du ménage chez moi!

Et vous, que lisez-vous?

Livres mentionnés:

  • De Synthèse – Karoline George
  • Nouveaux mystères à l’école – Collectif dirigé par Richard Migneault
  • Fanny Cloutier – volume 3 – Stéphanie Lapointe
  • Bon chien – Sarah Desrosiers
  • Ma tête, mon amie, mon ennemie – Alain Labonté / Florence Meney
  • Gemme – Geneviève Boucher
  • Soda Mousse – Mélanie Jannard / Agathe Bray-Bourret
  • Une fille pas trop poussiéreuse – Matthieu Simard
  • Le jeu de la musique – Stéfanie Clermont
  • En pièces détachées – Michel Tremblay

Le lièvre d’Amérique – Mireille Gagné

Le comment du pourquoi

Non mais avez vu cette couverture? L’expression de cet oeil? Vous avez DÉPLIÉ cette couverture? Comment vouliez-vous que je résiste à ça?

De quoi parle

Diane a grandi sur l’Isle-aux-Grues mais nous la rencontrons dans la grande ville, plusieurs années plus tard. Elle est efficace, performante mais un jour arrive une collègue. Parfaite. Qui peut en faire plus qu’elle. C’est le déclencheur, et elle va tenter le tout pour le tout, cette opération dont on ne sait presque rien, mais qui a des effets secondaires inattendus. Certes, elle n’a pas bien suivi les consignes, mais tout de même…

Mon avis

Quelle réussite que ce roman! Une fable animalière qui dérange, qui fait réfléchir et qui remet en question plusieurs de nos valeurs actuelles. Nous allons suivre Diane à divers moments de sa vie et la voir perdre son « je » pour se remplir de vide, vide qu’elle tente de remplir par le travail.

Le récit se révèle par bribes, dans un curieux compte à rebours entrecoupé de passages de l’adolescence de notre héroïne, sur cette île qui l’a vue grandir. Ces passages sont particulièrement beaux, avec cette nature qui prend toute la place et ses expressions originales et imagées. Dans le présent, on la sent dépossédée d’elle-même, on est angoissé et avec la métamorphose qui s’amorce, le côté « aux aguets » prend davantage de place et la remise en question devient inévitable.

Ceux qui connaissent mon histoire personnelle savent que je n’ai pu qu’être touchée par l’histoire de Diane qui atteint le point de non-retour et qui se définit uniquement par son travail et sa performance. Ça fait réfléchir et ça remet les choses à leur juste place. La plume reflète parfaitement l’état d’esprit de Diane, qui perd pied, qui se sent envahie par l’esprit d’un aminal, jusqu’à trouver la ligne de faille.

Un texte fort, très actuel, auquel se greffe à la fin une légende algonquienne qui épouse parfaitement le propos et qui rajoute une dimension supplémentaire à cette histoire dont je me souviendrai longtemps.