Pour cette BD, j’ai d’abord flashé sur la couverture, qui m’a tout de suite rappelé un tableau de Colville. Et oui, en effet, c’était l’inspiration de l’illustrateur. Toutefois, je ne l’aurais probablement pas lu sans sa sélection pour le prix des libraires du Québec. Je n’avais pas vraiment envie de revivre ça.
De quoi ça parle
Cette BD nous ramène en 2013 à Mégantic, lors de la tragédie ferroviaire. Un peu avant et un peu après. Les auteurs (l’autrice a aussi écrit un essai sur le sujet) tentent donc de mieux comprendre comment cette horreur a pu arriver… et comment tout a été géré.
Pour les européens, en 2013, un train mal entretenu de pétrole a dévalé une pente en pleine nuit et a fini sa course en plein centre ville de Mégantic, tuant 47 personnes dans leur maisons ou au Musi-Café, un bar où les gens fêtaient. Et bien entendu, c’était la faute de personne.
Mon avis
Je suis TELLEMENT sortie fâchée de cette BD… TELLEMENT. La première partie était intéressante et situait bien les bases de ce qui s’est passé. Toutefois, ce sont des choses que je savais (vu que j’ai écouté les nouvelles en boucle à l’époque où j’avais encore une télé) et je me disais que bon, ce serait pas mal, mais sans plus. Mais l’après, l’après… bizarrement, ça a été pas mal moins publicisé, le dit après. Je ne sais ben pas pourquoi.
C’est une grand-mère qui raconte l’histoire à sa petite fille, ce qui donne une vision plus humaine à l’histoire. J’aurais peut-être apprécié davantage si cet aspect de l’histoire avait été plus développé mais je conçois que ce n’est certes pas le propos. C’est l’après qui m’est rentré dedans. Ce qu’on a fait des sous. L’indécence de tous les dirigeants à remettre la faute sur les plus petits. Les expropriations. Je suis devenue enragée. Comment peut-on profiter ainsi du choc des gens.. comment?
Une BD qui donne le goût de jeter le capitalisme aux poubelles et qui nous fait nous questionner à savoir POURQUOI les gros riches gagnent toujours. Bref, je suis encore fâchée!