Magasinage O-BLI-GÉ !!!

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Je n’avais pas le choix!  C’était O-BLI-GÉ!  Il FALLAIT que j’aille magasiner au retour du boulot tout à l’heure!!!!  Hé oui, un charmant courriel – je ne vous révélerai pas de qui – m’attendait aujour’hui, qui me révélait le nom de mon/ma swappé(e) !  Vite, vite, j’ai épluché le questionnaire, plein d’idées ont tout de suite surgi dans ma tête!  Donc, une petite visite à la librairie s’imposait!!! 

Mon hémisphère gauche (celui qui est très très « plate ») n’a pas eu besoin de me faire la morale, parce que j’étais en compagnie de quelqu’un que j’appellerai pour l’occasion « ma très raisonnable conscience » !  Ma « très raisonnable conscience » – qui sera par la suite appelée MTRC, pour des raisons de paresse digitale – est sincèrement épouvantée par la quantitié de livres à lire que j’ai à la maison… et que je n’ai pas encore lus… quantité qui semble se multiplier ces temps-ci.  

MTRC:  Tu devrais commander… ça serait beaucoup plus économique.  
Moi:  Tu peux pas comprendre le plaisir qu’il y a à farfouiller dans les bouquins pour trouver LE bon. 
MTRC (l’air sarcastique): « Le » ?  C’est ça, le problème, Ka, le singulier!  Tu as un problème avec le singulier quand il s’agit de livres!
Moi:  C’est pour un cadeau, et j’ai des choix limités en plus… je vais être trèeees raisonnable!
MRTC (en levant les yeux au ciel) : Ça je le croirai quand je le verrai!

Pour finir… la conscience avait un peu raison… (bon… mais comme la dite conscience ne lira certainement pas ici… ne comptez pas sur moi pour lui avouer ça!  Ça va rester entre nous!!!!)  J’ai trouvé (en partie)  pour le swap mais aussi pour moi (bien entendu)!!   J’en ai PRESQUE acheté juste un!  (Cinq, c’est proche de un, non??  C’est dans la même heu… dizaine!!!  Presque identique!!!)

Constatation majeure: la littérature scandinave n’est pas à l’honneur dans les libraires québécoises!!!!   C’est tellement frustrant de constater à quel point la littérature européenne est peu représentée!!!!    Je vais devoir poursuivre mon fouinage pour dénicher tout ce que je veux!  Mais je n’ai pas épuisé mon répertoire d’idées! 🙂

Encore du magasinage en perspective…  N’est-ce pas désolant!?!?!?!?! *dit la fille qui se cache le nez dans son bouquin pour masquer son sourire ravi!!!*

La musique d’une vie – Andreï Makine

Musique-d-une-vie.jpg Résumé

« Le premier concert du jeune pianiste Alexeï Berg est annoncé pour le 24 mai 1941. Fin du long purgatoire que sa famille a vécu durant les années de terreur. Promesse d’oubli, de célébrité future, de nouvelles rencontres parmi la jeunesse dorée de la capitale… Or, ce concert n’aura pas lieu. La vie d’Alexeï se jouera sur une partition différente, marquée par l’amour sans nom, par la familiarité avec la mort, par la découverte de la dignité des vaincus. Car de « roman-destin » est d’abord un éloge de l’indomptable force de l’esprit, de la résistance intérieure. »
Commentaire
J’ai beaucoup aimé ce court roman, de cet auteur né en Sibérie maintenant devenu Français. Je l’ai lu suite au billet sur la musique chez Allie car j’adore l’histoire de Russie et j’adore la musique. C’était donc gagné d’avance et c’est avec la ferme intention d’être charmée que j’ai débuté ce roman. 
 
C’était mon premier livre de cet auteur et j’ai vraiment adoré sa plume poétique, remplie de comparaisons fortes (les masques au long nez…) et d’impressions douces. J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, avant que le récit d’Alexeï débute réellement. Je trouvais ça très beau, très bien écrit, mais je me demandais bien où ça allait mener. En fait, j’aurais laissé de côté le début et la fin! Mais ça, c’est moi! C’est une histoire forte, triste, qui parle de survie mais qui, à aucun moment, ne m’a fait venir des larmes, la plus forte émotions que j’ai eue est quand il rejoue du piano. J’ai quand même été touchée par cet homme qui n’a pas vécu sa vie à lui, qui s’est bâti une carapace jusqu’à, par moments, ne plus savoir qui il était vraiment, dans le contexte de cette Russie qui exigeait tant de ses citoyens. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, si vite passée!
 
8/10

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Bonjour, là, bonjour – Michel Tremblay

Bojour--l----bonjour.jpg Résumé

Après 3 mois d’absence en Europe, Serge revient au pays revoir son père Armand, ses deux tantes un peu cinglées, Charlotte et Gilberte ainsi que ses quatre sœurs : Lucienne, mariée à un « anglais successful » et amante d’un ami de Serge, Denise, dont le plus grand plaisir est de manger, Monique, addict au « pelules »… et surtout Nicole…  
Commentaire
Après ma dernière lecture, je ne sais pas pourquoi, il fallait que je relise cette pièce de Tremblay. Aucun thème en commun, pourtant… mais il fallait! Petit historique : quand on habite au Québec et qu’on aime bien le théâtre… c’est OFFICIEL que nous sommes amenés à voir des pièces de Michel Tremblay. Impossible de passer à côté! J’ai vu celle-là jouée par des amis dans le cadre d’un cours de français théâtre, au Cégep et j’ai été soufflée. C’était peut-être une drôle d’idée du professeur d’amener des ados de 16-17 ans jouer cette pièce, étant donné le thème central mais j’avais tout simplement adoré. Je n’ai toutefois pas lu la pièce tout de suite car le prof en question a enchaîné avec « Les belles-sœurs » du même auteur et là, je n’ai définitivement pas accroché. J’ai donc délaissé Tremblay pour ne lire la pièce que beaucoup plus tard, après l’avoir « héritée » d’un fond de bibliothèque d’une copine qui déménageait!
 
Résultat : La lecture de la pièce a été aussi agréable que son écoute datant de plus de 10 ans auparavant! Cette famille dysfonctionnelle, qui s’aime, mais mal, nous est présentée de façon simultanée. En effet, chronologiquement, Serge visite ses sœurs l’une après l’autre mais dans la pièce, les visites sont évoquées simultanément, comme un concert avec une voix « lead » et des chœurs, qui parlent complètement d’autre chose. C’est d’ailleurs la façon dont Tremblay évoque ses scènes : solo, duo, trio, octuor. Cette structure et les conversations qui tournent un peu en rond demandent un moment d’adaptation au lecteur. 
 
J’ai beaucoup aimé les personnages, tous un peu cinglés, qui voient Serge, le petit frère beaucoup plus jeune, comme un objet, que ce soit pour le chatouiller, l’utiliser comme couverture ou comme support moral.   J’ai aussi apprécié la vision de l’amour, de l’amour différent, non acceptable, mais complètement assumé. 
 
Le thème de la surdité du père m’a beaucoup interpellée aussi. Ne sommes-nous tous pas un peu sourds à ce que nous ne voulons pas entendre? Pas facile de crier ce que normalement on dit tout bas… Et à entendre le verbiage des « ma tante » – qui s’appellent elle-mêmes « ma tante », comme si elles n’existaient que par ça – on le comprends un peu de ne pas vouloir faire réparer son appareil, malgré son amour de la musique. Ne pas entendre, est-ce la même chose que ne pas comprendre??

Une bonne note, peut-être influencée par les souvenirs de copains au théâtre… mais bon!!! 😉

 
8,5/10

La jeune fille à la perle – Tracy Chevalier

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Résumé
La jeune et ravissante Griet est engagée comme sevante dans la maison du peintre Vermeer.  Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l’âge d’or de la peinture hollandaise.  Griet s’occupe du ménage et des six enfants de Vemeer en s’efforçant d’amadouer l’épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives. 

Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l’introduit dans son univers.  À mesure que s’affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville… »

Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre de mon
challenge 2007 et j’ai passé un très bon moment de lecture.  Après les nombreux 10/10 vus un peu partout, je n’en attendais pas moins!!!  J’ai apprécié chaque moment de cette lecture, mais je me demande quelle impression j’en aurai dans 6 mois… Je ne sais pas si elle a été si marquante que ça. Le fait d’écrire les critiques rapidement ne nous laissent parfois pas le recul nécessaire pour savoir si ce livre nous a réellement marqués!  À voir!

D’abord, même en traduction (impossible de mettre la main dessus en VO par ici!), j’ai trouvé l’écriture très fuilde, très belle, la traductrice a fait un très bon travail et le texte original doit aussi avoir ces qualités.   Il n’est pas évident, en décrivant des tableaux, de garder un style accessible, doux et agréable à lire.   Je crois que ce que j’ai apprécié le plus, dans le roman, ce sont d’ailleurs les descriptions de tableaux, plus vraies que nature.  Dans le roman, on parle de plusieurs oeuvres et décrit la création de d’autres.  Ceci m’a poussée à aller voir les tableaux de Vermeer et à m’informer sur sa vie.  Cette jeune fille à la perle est vraiment un merveilleux tableau. 

J’ai aussi aimé l’idée de partir d’une oeuvre et d’imaginer ainsi la personne qui en fut l’inspiration.  J’ai dû observer la reproduction pendant au moins une heure, par petites périodes, tentant de capter son expression, ses pensées.  J’ai bien aimé le personnage de Griet ainsi que la peinture de la vie de l’époque; les classes sociales, les convenances, le quotidien).  J’ai aussi aimé la complicité artistique entre le maître et la servante.

J’ai tout de même perçu ce livre comme le récit de la perte de l’innocence, au sens propre comme au sens figuré.  Si au début elle n’est qu’une enfant quand elle court voir sa famille lors de la quarantaine, elle n’est plus quand elle quitte la maison Vermeer.  J’ai adoré cette phrase, répétée à ces deux occasions : Seuls les voleurs ou les enfants s’en vont en courant.  C’est aussi le portrait d’une servante, qui n’a plus le contrôle total de sa destinée, appartenant presque à ses maîtres.   C’est presque choquant – même si je sais bien ce que c’était à l’époque – d’entendre Griet mentionner qu’au fond, une servante, ça ne coûte rien.  

Si j’ai aimé me plonger dans ce imaginaire et dans le regard et les pensées de cette jeune fille à la perle, le personnage de Cornelia m’a franchement énervée.  Je n’aime pas les personnages qui sont tout noirs ou tout blancs… et c’est le cas pour celui-ci.  De plus, quand un personnage fait ou dit quelque chose de mesquin, nul besoin de rajouter « méchamment » ou « de façon cruelle » …  Mais ce n’est qu’un petit détail à travers une lecture plus qu’agréable.  J’ai aimé y croire, même si je sais que ce n’est que fiction, même si je sais que l’intuition artistique de Griet est improbable… J’ai aimé lire en couleur… lire avec des yeux d’artiste!  Reste à voir ce qui va en rester!

8,5/10

Pour vos yeux, les tableaux mentionnés dans le roman, avec l’explication du roman!  Je ne prétends pas que ce soit la réalité! 🙂

vermeer5.jpg La jeune fille à la perle   – Griet

 

vermeer2.jpg  Vue de Delft – Peinture vue par Griet au début du roman

vermeer3.jpg  La dame au collier de perles – Épouse de Van Ruijven

vermeer7.jpg  Une femme écrivant une lettre – 2e tableau de l’épouse de Van Ruijven

vermeer1.jpg  La laitière – Tanneke versant du lait

vermeer8.jpg  La jeune femme à l’aiguière – la fille du boulanger

vermeer6.jpg  Le concert – Van Ruijven (de dos), sa fille et sa soeur

 

jeune-fille-1.jpg Et un petit ajout, suite à une – très bonne – suggestion d’Emeraude, pour le plaisir de nos yeux de filles-filles… Cooooooooolin!!!  Je n’ai pas réussi à en trouver une meilleure!

Vol au-dessus d’un nid de coucou – Ken Kesey

vol-au-dessus.jpg Résumé
Randle McMurphy, prisonnier, décide de feindre la maladie mentale afin d’être transféré dans un hôpital psychiatrique et ainsi de purger une peine, croit-il, moins difficile. Son exhubérance et son franc parler en font rapidement un leader parmi les pensionnaire de l’aile.  Par contre, Nurse Ratchet, l’infirmière principale,  ne l’entend pas de cette oreille et McMurphy tente de lutter contre le pouvoir abusif exercé par le personnel. 

Commentaire
Tant qu’à être dans une passe « adaptations », allons-y gaiement!!!  J’ai lu ce livre il y a plusieurs année mais j’en ai toujours un souvenir très vif!  En effet, le film est l’un de mes préférés et le thème de la folie est l’un de ceux que j’aime toujours explorer dans les livres, bien qu’ici, elle ne soit que prétexte à dire autre chose, selon moi.  

Ce roman du début des années soixante est raconté par le Chief Bromden, un géant amérindien schizophrénique qui croit que le monde est gouverné par « la combine », une organisation secrète.  L’arrivée de McMurphy est une révélation pour les personnes internées, car il défie l’autorité, n’entre pas dans le moule et devient pour plusieurs la voix qui parle pour eux.   Nurse Ratchet est détestable… vraiment.  Cas flagrant d’abus de pouvoir sur des gens qui n’y peuvent rien et qui ne peuvent aller nulle part.  Elle est le dictateur cruel de cette mini-société et ses actes m’ont vraiment mise dans tous mes états à plusieurs reprises.  

Je n’ose pas révéler la fin, bien qu’elle soit extrêmement connue (même les Simpsons l’ont parodiée!) mais j’ai beaucoup aimé l’épilogue de ce roman, assez loin des fins classiques américaines.    Je ressors toujours de ce roman perplexe, même si certains passages me font bien rire!  J’adore McMurphy, malgré ce qu’il est! 

En effet, j’y vois une analogie et critique de société, où il faut à tout prix entrer dans le moule, et où ceux qui n’y arrivent pas y sont poussés, de toutes les façons possibles.  C’est grossi, exagéré, transféré à ue hôpital psychiatrique, mais ceux qui ont un semblant de pouvoir écrasent les plus faibles, pour bien faire ou simplement pour se sentir un peu plus grand.   Une lecture qui me fait réfléchir.  

8/10

Fried Green Tomatoes (Beignets de tomates vertes) – Fannie Flagg

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« Le roman de deux femmes dans les années 80 : à la maison de retraite, Mrs. Threadgoode raconte l’histoire de sa vie à Evelyn, une femme fin quarantaine qui traverse une période difficile. L’histoire qu’elle raconte est aussi celle de deux autres femmes – Idgie, le garçon manqué n’ayant peur de rien et son amie, la douce Ruth – qui, dans les années 30, étaient propriétaires d’un petit café à Whistle Stop, Alabama, où la communauté pouvait se rassembler pour rire, boire un café ou se régaler d’un BBQ ou d’une assiette de beignets de tomates vertes. Lorsque le passé se dévoile, le présent – pour Evelyn – ne sera plus jamais exactement le même. »   
Commentaire
Quand j’étais adolescente, j’avais adoré ce film (je l’ai d’ailleurs chez moi)! Je ne savais toutefois pas qu’il était tiré d’un roman (ça semble être une constante, chez moi, ces derniers temps)! 
 
Est-ce de la grande littérature? Je dirais plutôt que c’est très accessible, très grand public, très simple. Est-ce que c’est agréable à lire? Oh que oui! Pour un soir où il fait -1000, où il neige à plein ciel et qu’on est installé au coin d’un feu de bois, dans notre cuisine devenue soudain plus chaleureuse, c’est juste parfait! C’est facile à lire, on découvre petit à petit les personnages et j’ai trouvé l’histoire intéressante… même si je connaissais la fin!
 
Les chapitres sont très courts (c’est donc si facile de se dire : encore un autre… je me coucherai après… et de se le dire 20 fois!!!) et la narration se déroule dans les années 80, dans les années 30 et est entrecoupée de coupures de journaux locaux. J’ai beaucoup apprécié l’humour du roman. Les bulletins de Dot Weeds sont comiques et font vraiment « petit village », les péripéties d’Evelyn en quête d’elle-même sont savoureuses et les dialogues (surtout ceux impliquant Idgie) m’ont souvent fait pouffer! J’aurais voulu connaître quelqu’un comme ça! Ça ne doit pas être de tout repos!
 
Dans le roman, je crois que le personnage principal est le café lui-même… il a sa personnalité propre et est le théâtre d’une vie rurale qui tourne autour de lui, du bureau de poste, du salon de coiffure et du magasin général. Le genre de petit village où tout le monde se connaît, où tout le monde connaît la vie de tout le monde et où les gaffes de tous et chacun (par exemple, une citoyenne qui se fait mordre le postérieur par un rat en allant aux toilettes) et les messages divers (du genre : une dame qui demande aux villageois de cesser de nourrir son chat même s’il miaule parce qu’il a toute la nourriture qu’il lui faut chez elle) sont relatés dans l’hebdo local, écrit par la gentille « commère » du village. J’avoue avoir parfois éclaté de rire, en me souvenant des histoires de paroisse que ma grand-mère me racontait quand elle parlait de son enfance!
 
Plusieurs thèmes différents sont exploités dans le roman. Tout d’abord, le racisme, présent tout au long du roman est une réalité qui était alors très présente : il y avait les établissements pour blancs et les établissements pour noirs. Le café était critiqué parce que Idgie, rejetant les conventions, servait tout de même les personnes de couleur… par la porte de service.   Le roman parle partout du rejet des conventions, de l’importance de vivre pour ce à quoi on croit et de profiter de ce que la vie nous apporte.   
 
On y parle aussi d’amour. D’amour de la famille, famille biologique et famille que l’on choisit, d’amour pour son patelin, pour ses enfants, pour soi-même. La relation d’Idgie et de Ruth, décrite comme de la simple amitié dans le film, est ici plus ambiguë, même si ce n’est pas énoncé clairement.   Les rôles des deux femmes sont différents et assez clairement définis. J’ai adoré les scènes entre Idgie et Stump… ce sont mes préférées, je crois!
 
Et cette histoire est racontée par Ninny, 86 ans qui n’a plus personne, qui vit dans le passé et qui est d’une naïveté déconcertante, avec le sourire. Racontée à Evelyn, au bord du gouffre, qui sera sauvée par le contact avec la dame âgée et l’histoire qu’elle raconte. 
 
Je le relirai certainement, j’ai beaucoup aimé! J’ai même versé quelques larmes, à la toute fin!  Une belle petite lecture, pas difficile, parfaite pour les moments où nous n’avons pas le gôut de lire quelque chose de « gros »!!!
 
9/10

Harry Potter et les reliques de la mort – Joanne K. Rowling

Harry-7.jpg Résumé « Harry a le lourd fardeau d’une sombre tâche, dangereuse et qui semble impossible à réaliser : localiser et détruire les Horcruxes restants de Voldemort. Harry ne s’est jamais senti si seul et n’a jamais fait face à un futur si sombre. Mais Harry doit d’une manière ou d’une autre trouver en lui la force pour compléter la tâche qui lui a été assignée. Il doit quitter la chaleur et la sécurité du Burrow et suivre sans peur et sans hésitations le chemin inexorable qui a été tracé pour lui. »
 
Commentaire
Et voilà… c’est terminé.   Je connais – depuis juillet, en fait – la fin des aventures du jeune sorcier qui a rempli les étagères des librairies et envahi nos écrans depuis plusieurs années. 

Je vais tenter de commenter sans trop « spoiler » la fin… mais si vous ne l’avez pas lu et que ne voulez VRAIMENT pas savoir tout de suite… je vous suggère d’arrêter ici… pour ne pas prendre de risques!

 
Tout d’abord, je vais certainement relire le livre un jour, j’ai certainement manqué des détails, toute pressée que j’étais de connaître la fin! De façon générale, ce n’est pas mon préféré de la série… Harry n’est pas à Hogwarts et je me suis ennuyée du merveilleux château tout au long du livre. C’est très très sombre, très noir… Il m’a manqué un peu de merveilleux pour que je sois complètement satisfaite. 
 
Certaines morts (parce qu’il y en a…) m’ont fait de la peine, deux d’entre elles en particulier. Une certaine histoire aurait pu être plus « cute » , j’aurais aimé en savoir davantage à propos de certains sujets… Un fil de l’histoire m’a paru plus faible, celui de la baguette, que j’ai trouvé tiré par les cheveux… après explications, je me suis dit « ouais… ok… on va dire! ». Et l’épilogue m’a laissée sur ma faim!
 
Après toutes ces petites déceptions (c’est ce qui arrive quand on a trop d’attentes!), je vais toutefois mentionner que l’action est bien présentée (malgré quelques longueurs, dans les errances d’Harry, quand rien ne semble avancer) et que le livre se laisse dévorer! Je l’ai lu en une journée! Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est à quel point les romans se tiennent, à quel point les indices étaient dispersés un peu partout… Avec de si nombreuses intrigues, il fallait le faire! J’ai aussi bien apprécié en savoir davantage sur Dumbledore, qui m’est apparu plus humain et j’ai bien aimer entrer dans les pensées de Snape.
 
Alors voilà, malgré cette critique un peu moins enthousiaste, je suis toute triste à l’idée que ce soit fini… j’en aurais voulu encore!!! 
 
Pour les critiques des 6 premiers volumes de la série, c’est ici !
 

7/10

Challenge ABC 2007

27 décembre 2007
Terminé, fini, RÉUSSI!!!!  
Rendez-vous en 2008, pour un nouveau challenge!

29 octobre 2007
Une petite mise à jour sur mon challenge, qui avance bien et que je devrais réussir à finir!  De belles découvertes, des lectures mémorables… je suis satisfaite de mes choix jusqu’à maintenant et je crois que je lirai davantage de romans des auteurs qui ont fait partie de mon challenge!

Quatre titres demeurent introuvables pour le moment…
– Andrea Japp – Le silence des survivants
– Doris Lessing – The golden notebook
– Pascal Quignard – Tous les matins du monde
– Banana Yoshimoto – NP

Je suis en recherches intensives… mais si je ne trouve pas, je vais devoir me résoudre à faire des changements

Je ne lâche pas!! Je vais l’avoir!!! 

19 septembre 2007
Après avoir appris l’existence de ce challenge sur plusieurs blogs, j’ai décidé de m’y mettre moi aussi, avec des amis… On commence un peu en retard, toutefois, soit au début de septembre…  Au pire, je continuerai en 2008 😉 
 

Voici donc ma liste pour le moment!

Auster Paul
The book of illusions                      9/10
Barrico Alessandro
Novecento : pianiste coup-de-coeur.gif                    9,5/10
Chevalier Tracy
Girl with the pearl earring                  8,5/10
Dinesen Isak
Out of Africa coup-de-coeur.gif                             9,5/10
Eco Umberto
Le nom de la rose                            9/10
Flagg Fannie
Fried green tomatoes coup-de-coeur.gif                  9/10
Gaardner Jostein
Le monde de Sophie                     7,5/10
Hustvedt Siri
What I loved                                     8/10
Ishiguro Kazuo
Never let me go   coup-de-coeur.gif                        9,5/10
Japp Andrea
Le silence des survivants              4/10
Khadra Yasmina
Les hirondelles de Kaboul               7,5/10
Lessing Doris
The golden notebook                       6,5/10
Moccia Federico
J’ai envie de toi                                6/10
Nothomb Amélie
Stupeurs et tremblements                 8,5/10
Ondaatje Michael
The english patient                           8,5/10
Pellerin Fred
Il faut prendre le taureau par les contes coup-de-coeur.gif   
                                                   &
nbsp;                 9,5/10
Quignard Pascal
Tous les matins du monde            7,5/10        
Ruiz Zafon Carlos
L’ombre du vent     coup-de-coeur.gif                      10/10
Schlink Bernhard
Le liseur                                          7,5/10
Tremblay Michel                
Chroniques du plateau Mont-Royal 
La grosse femme d’à côté est enceinte  8/10
Updike John
Rabbit, run                                     6,5/10
Vian Boris
L’écume des jours                                8,5/10
Werber Bernard
Les thanatonautes                            6,5/10
Xingian Gao
Une canne à pêche pour mon grand-père
                                                                  7/10
Yoshimoto Banana
N.P                                                 8/10
Zweig Stefan
Le joueur d’échecs  coup-de-coeur.gif                     9/10

The English patient – Michael Ondaatje

English-patient.gif Résumé « L’histoire de trois hommes et d’une femme – une jeune infirmière canadienne, un expert en bombes sihk, un voleur devenu espion et un homme entièrement brûlé – qui se retrouvent ensemble à la fin de la seconde guerre mondiale, dans une villa toscane abandonnée. Au cœur de l’histoire : le mystère de l’identité du patient anglais, hanté par une affaire amoureuse dramatique dans le désert de l’Afrique du Nord. »
 
Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge 2007, sans avoir jamais vu le film. Je ne savais donc rien de l’histoire et n’avais aucune attente par rapport à ce roman. J’ai été agréablement surprise par la qualité de l’écriture. J’ai vraiment trouvé la plume belle, poétique.   Les images que l’auteur a su créer en moi sont superbe et certaines restent marquées, particulièrement les moments où des visions fugitives sont aperçues à la lumière d’un éclair dans le ciel (l’apparition de Kip, les personnages des églises).   Je crois que ces images, cette qualité d’écriture est ce que j’ai préféré dans le roman.   Ça et la couverture… Non mais elle est tu belle, rien qu’un peu?!?!?!
 
La narration n’est pas chronologique et nous amène à nous balader entre le désert des années 30, Le Caire, la villa de Toscane et l’Angleterre. J’ai aimé cette narration décousue où nous en apprenons graduellement davantage sur les personnages. J’ai aussi apprécié les atmosphères, les couleurs, les lumières (la peau blanche, la peau noire, le jour, la nuit, les éclairs). Leur présent est sombre, autant par le contexte que par l’environnement et la peau brûlée du patient anglais, tandis que leur vie « réelle », leur vie d’avant, avait lieu davantage à la lumière, au grand jour. Ces « flash » de lumière, les halos des éclairs, m’a fait voir la période passée dans la villa de Toscane comme un « flash », une parenthèse. Une parenthèse qui tisse toutefois des fils difficiles à couper, comme ceux des bombes que Kip inlassablement. À noter : ces liens et métaphores sont uniquement mes impressions… il ne s’agit pas ici d’une analyse sérieuse et en profondeur!!! 😉 J’ai adoré la dernière phrase du livre.
 
Un autre thème exploité est celui de la nationalité. Une canadienne, un Italien nationalisé Canadien, un sihk et un homme qui refuse toute nationalité… tout ça écrit par un Sri Lankais ayant vécu en Angleterre et nationalisé Canadien! C’est la guerre et ces « détails » prennent soudain une importance encore plus importante. 
 
Ce que j’ai trouvé plus difficile dans le roman a été de m’attacher aux personnages. J’ai apprécié la sensualité (du corps, des mots) décrite dans le roman, ça, ça m’a touchée. Mais les personnages en tant que tel, ça a été plus difficile. Ils sont écorchés vifs, dans tous les sens du terme, mais j’ai moins accroché à leurs histoires. Je crois que Kip a été mon personnage préféré, parce que sous sa carapace, il est encore capable de ressentir quelque chose. Le patient anglais aussi revêt un mystère attirant.  
 
Reste maintenant à voir le film… je crois que ne serait-ce pour les acteurs qui sont dedans… ça vaut la peine!
 
8,5/10

Rebecca – Daphné du Maurier

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 » Dès les premières heures à Manderley, somptueuse demeure de l’ouest de l’Angleterre, le souvenir de celle qu’elle a remplacée s’impose à la jeune femme que vient d’épouser Maxim De Winter.
Rebecca, morte noyée, continue d’exercer sur tous une influence à la limite du morbide. La nouvelle Mme
De Winter, timide, effacée, inexpérimentée, se débat de son mieux contre l’angoisse qui l’envahit, mais la lutte contre le fantôme de Rebecca est par trop inégale.
Daphné Du Maurier, dans Rebecca, qui est sans doute le roman le plus caractéristique de son talent, fascine le lecteur et l’entraîne à la découverte d’inquiétantes réalités sans quitter le domaine familier de la vie quotidienne. « 

Commentaire

Quel bon souvenir que ce roman très victorien, mystérieux, sombre…  La première phrase, marquante selon moi, ouvre la porte à tout un univers où règne le fantôme de Rébecca :  » J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. »  Tout de suite, j’ai été happée!

Une anecdote un peu gênante… j’ai lu ce livre quand j’étais au secondaire (il y a de cela heu… quelques années!), à la même période que Jane Eyre.  J’ai adoré les deux romans mais pendant bon nombre d’années, les deux histoires se sont joyeusement emmêlées dans ma petite cervelle adolescente d’alors, jusqu’à devenir une charmant amalgame – un peu fantaisiste –  des deux romans. Si ma mémoire est bonne, cette invention mettait en vedette Jane Eyre, qui  avait rencontré M. Rochester dans un centre balnéaire de MonteCarlo où elle s’occupait d’une dame après être partie de chez sa tante.   Elle devenait sa gouvernante pour bientôt se marier avec lui.  Rébecca était dans cette version la femme folle de de M. Rochester, qui n’était pas noyée mais bien folle, enfermée dans le grenier, gardée par Mrs. Danvers…  Elle avait mis le feu à Manderley et ensuite avait fini par se noyer pour de vrai… et le beau ténébreux était devenu aveugle! Défense de rire!  Il a fallu des relectures pour que tous les événements reprennent leur place respective!  Toutefois, encore aujourd’hui, je dois réfléchir une seconde: si les deux histoires sont maintenant bien séparées dans mon crâne… j’ai toujours une seconde d’hésitation pour savoir laquelle est laquelle!  Avant de dire le titre, je dois y penser à chaque fois!

Bien entendu, ce rapprochement ne s’est pas fait pour rien.  Ce sont des romans d’atmosphère, dans une grande demeure anglaise, où règnent de beaux ténébreux hantés par leur passé, ainsi qu’une ancienne épouse.  J’ai apprécié les deux également, pour différentes raisons.  Si, à mon goût personnel,  la plume de du Maurier n’égale pas celle de Brontë (peut-être est-ce parce que j’ai lu le premier en traduction…), le suspense y est différent et l’action plus dense.  Ce roman m’est apparu plus noir.  J’ai dévoré le livre, voulant savoir ce que cachaient les malaises, les sous-entendus, les regards…  Ca se lit très bien, la lecture nous emporte!

J’imagine que l’auteure avait ses raisons en nous en disant si peu sur la narratrice, dont nous ne connaissons pas le nom, seulement l’âge.  Ceci ajoute à l’amotsphère et laisse un flou assez clair dans l’histoire.  On a l’impression que ce qui est arrivé à la nouvelle Mme de Winter avant son mariage est ininteressant, voire carrément inexistant.   À ma première lecture, ça m’avait agacée… mais à la deuxième, j’ai apprécié… ça ajoute une symbolique au roman!  Un livre à lire, définitivement!

9/10