Les hommes qui n’aimaient pas les femmes – Millenium 1 – Stieg Larsson

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« Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis 40 ans.  Dans le huis clos d’une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. 

Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. « 

Commentaire
Un running gag datant d’il y a plusieurs années m’a été remis en mémoire tout à l’heure.  Il y a longtemps que je n’avais pas lu de polars mais quand j’étais plus jeune et que je lisais un roman policier, environ au quart du volume, mon ami Alex – qui vient de me rappeler la chose – me demandait toujours QUI je pensais, était le meurtrier ou le méchant.  Mon score, environ 9/10.  Je ne sais jamais pourquoi, je ne suis jamais capable d’argumenter la raison de mon intuition… mais je le sais presque toujours et ce, souvent dès la première apparition du personnage.  Est-ce que ce fut le cas ici?  Bien sur que oui.  Mais étonamment, ce fait – auquel je commence à être habituée –   n’a aucunement gâché mon plaisir de lecture.  Le « comment » Mikael et Lisbeth s’y prennent, leur démarche, tout ce qui se passe autour de l’enquête a rendu cette lecture passionnante même si j’avais bien vite eu la bonne intuition pour ce qui était arrivé à Harriet, le jour de l’accident sur le pont. 

En fait, après une nuit presque blanche et un air de zombie toute la journée à l’hôpital, j’ai FAILLI profiter de l’annulation de mon rendez-vous de fin d’après-midi poure prendre congé et me précipiter chez moi pour le terminer!  J’ai trouvé ce livre carrément addictant, vraiment difficile d’en détacher nos yeux!  

Après tous les billets que j’ai lus sur ce livre, difficile de trouver quelque chose de nouveau à dire!  Je vais donc me contenter de mentionner que j’ai beaucoup aimé les personnages (oui oui, même Lisbeth… j’ai un faible pour les gens bizarres!) qui sont preeeesque caricaturaux mais qui passent quand même.  Presque est le mot clé!  On parvient à y croire.  Je suis restée sur ma faim quant au passé de Lisbeth par contre.  Il me semble qu’il doit y en avoir plus qu’il n’y paraît derrière cette fille bardée de tatouages et d’anneaux un peu partout.

J’ai beaucoup aimé fouiner avec les deux principaux personnage dans les placards de cette famille de riches tous plus cinglés les uns que les autres et j’ai apprécié le mode de narration qui passe de l’un à l’autre.  On lit, on tourne les pages à toute vitesse, arrive un moment fort… et hop!  On passe à l’autre personnage!  Et l’escalade reprend encore une fois!  On est tenu en haleine du début à la fin!

Je suis donc très satisfaite de cette incursion dans le monde des polars.   J’ai particulièrement apprécié le fait qu’il n’y ait pas que l’enquête et que le roman soit riche d’autres éléments également.  Je vais donc m’empresser d’enchaîner avec le tome 2!!!

9/10  

Ah oui… une petite question pour ceux qui ont lu (je vais essayer d’être claire en étant pas claire, mais ne prenez donc pas de chances si vous ne l’avez pas lu… ne continez pas!!!)…  Je crains d’en avoir manqué un bout en quelque part… je vous dis un mot et vous m’expliquez d’où ça sort, ok?  Babysitter.  Si c’est possible de m’éclairer sans spoiler, bien évidemment!!! 

Le violon noir – Maxence Fermine

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« Blessé lors e la campagne d’Italie, le talentueux violoniste Johannes Karelsky trouve refuge à Venise, dans l’atelier de l’étrange Erasmus, luthier féru d’échecs.  Une intense complicité, faite e silence et de musique, se noue entre les deux hommes.  Au point qu’erasmus souhaite partager son secret: un violon noir qui reproduirait le son envoûtant d’uen voix de femme. 

Commentaire
Je dois avoir l’esprit particulièrement disposé à être touché ces temps-ci parce que plusieurs passages de ce court conte m’ont émue aux larmes. Il faut dire que quand on parle de musique, je suis généralement facilement touchée, emportée, et ce fut le cas cette fois-ci, encore une fois. Les mots de l’auteur se font musique et la poésie qui s’en dégage fait résonner l’histoire de façon magique.  Les chapitres sont courts, les phrases simples mais fortes à la fois.  Un très beau moment de lecture.  

On y rencontre Johannes Karelsky, qui n’avait d’autre objectif que de « changer sa vie en musique », musicien prodige qui savait lire entre les notes et qui les ressentait avec son coeur.   C’est dans le décor enchanteur de Venise, belle même pendant l’occupation française, que le soldat qu’il est devenu par obligation rencontre Erasmus, mystérieux luthier qui possède un jeu d’échecs magique et un violon noir.  

On y parle d’amour, du grand amour qui résiste au delà de la mort et qui n’éclaire la vie qu’une fois.   Cette voix de femme, envoûtante, guidera les deux hommes vers leur rêve.  Une belle parenthèse poétique à travers les pages de laquelle je me suis enfuie dans un autre monde!

Sauf que là… je veux apprendre le violon!!!  Et jouer bien tout de suite!!!

9/10

The tenant of Wildfell Hall – Anne Brontë

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Gilbert Markham, un jeune homme dans la vingtaine, fermier de son état voit sa vie bouleversée par l’arrivée d’une mystérieuse locataire au manoir de Wildfell Hall, Mrs. Helen Graham.   

Commentaire
Je n’en dirai pas plus sur l’histoire que raconte ce roman parce que je suis encore fâchée avec mon édition, dont la présentation de l’éditeur m’en a beaucoup, beaucoup trop dit!   Si j’ai pu passer à côté et me concentrer sur l’histoire, j’avoue que ça a passé bien proche de gâcher une partie de mon plaisir de lecture.  En effet, quand on en sait trop, les motivations d’Helen ne sont que trop claires et ceci enlève une part d’intérêt au récit.   

J’ai lu ce livre – que je possédais depuis une demi-éternité – dans le cadre du challenge Celebrate de Author pour lequel l’auteur en vedette chez moi ce mois-ci est Anne Brontë.   La construction de ce livre est particulière en ce sens que la première et la dernière partie du roman sont en fait une lettre que Gilbert Marhkam écrit à son beau-frère où il relate un épisode de sa jeunesse tandis que le milieu est quant à lui conatitué du contenu du journal intime de Mrs. Graham.   Il m’est difficile de commenter ces deux parties ensemble car elles ont eu pour moi deux connotation bien distinctes. 

J’ai adoré l’histoire telle que racontée par Gilbert.  Je me suis rapidement attachée aux personnages et me suis plongée dans l’époque et les coutumes anglaise du siècle dernier.  Dans cette partie du roman, le style d’Anne Brontë se rapproche davantage de celui d’Austen que de celui de ses soeurs, du moins, c’est ce qui m’a frappé.  On y raconte la passion amoureuse de jeunesse de Mr. Markham et on est sympathique à ce jeune homme qui aime tellement.   C’est une bien belle histoire d’amour.

Le journal intime d’Helen aurait pu, selon moi, être plus court.  Il commence juste quand j’étais sur le bout de mon fauteuil tellement je voulais connaître la suite de l’histoire de Gilbert et Helen… et dure, dure, dure!!!!   Le personnage d’Arthur est tellement détestable et désagréable… tellement méchant. c’est rare qu’un personnage me déplaît à ce piont.  Je n’ai même pas été capable d’aimer le détester.   Je crois que le message aurait pu passer avec moins d’éternels recommencements.  Sachant que ce personnage a été modelé sur le propre frère de l’auteure, Branwell Brontë, il dût être vraiment difficile pour elle de le dépeindre ainsi.

il va sans dire que pour l’époque le sujet était risqué.  On y retrouve effectivement une critique sociale, principalement sur les conditions de la femme de l’époque.  Je ne regrette aucunement ma lecture et lirai avec plaisir Agnès Grey, du même auteur.  Il va sans dire que si ce n’était des longueurs du milieu du roman, il se mériterait une bien meilleure note!

7,5/10  

2e et 3e concertos – Sergei Rachmaninov – Challenge Classique

Je ne crois pas en avoir fait l’annonce officiellement ici mais je participe au Défi Musical classique ABC de Lune de Pluie.  Je sais, je sais, vous allez me dire « un autre challenge?  Tu n’en as pas assez? » Mais c’est tout autre chose et ça n’entre pas du tout en compétition avec mes challenges de lecture!    J’ai publié ma liste sur le blog du challenge mais je sens qu’elle va varier, surtout pour les oeuvres choisies.  En effet pas facile de mettre la main sur certaines et je vais donc choisir ce que je commenterai en fonction de ce que je trouverai, en respectant au moins le compositeur.  J’espère que ce n’est pas trop de la triche!

Je pense que plusieurs le savent, j’adore la musique, j’en écoute presque tout le temps, de tous les genres.  Je joue – surtout  – du piano mais je m’amuse aussi avec d’autres instruments… avec plus ou moins de succès!  Ca ne veut pas dire que je suis une connaisseuse et mes billets musicaux feront, encore une fois, surtout part de mon ressenti par rapport à ce que j’ai entendu!

Donc, on y va!

Rach-2-3.jpg J’ai donc écouté les 2e et 3e concertos pour piano de Sergei Rachmaninov, interprétés par Vladimir Horowitz et le New York Philarmonic Orchestra.   J’aurais aimé mettre la main sur des enregistrements par Rachmaninov lui même… mais je n’ai pas eu de chance!

Rachmaninov un compositeur Russe de l’époque romantique, né à Oneg, près de Novgorod, le 20 mars 1873 et décédé à Beverly Hills en 1943.  Ses parents, tous deux pianistes amateurs l’ont initié très tôt à cet art et après un déménagement à St-Petersbourg, il entre au conservatoire où il étudia avec Zverev, Arensky et Tanéiev.  Tchaïkovski encouragea aussi ses débuts musicaux.   Rachmaninov est un virtuose du piano et on dit que sa main pouvait couvrir un intervalle de 13e (du do central au la de l’octave suivante… c’est quand même une bonne quarte de plus que moi, ça!!! ouff!).  D’ailleurs, il a surtout composé pendant la première partie de sa vie.  Il s’est par la suite consacré à sa carrière de pianiste aux États-Unis. 

Après la réception désastreuse de sa première symphonie en 1896, Rachmaninov vécut une période difficile où il composa très peu.  Son deuxième concerto, qui fut quant à lui très bien reçu, écrit en 1900-1901, est d’ailleurs dédié au thérapeute qui l’a supporté durant cette période.  Marié en 1902, il poursuit sa carrière et c’est pendant une première tournée aux États-Unis en 1909 qu’il termine le 3e concerto pour piano, amorcé à Ivanovka, la maison de campagne familiale.  

Suite à la révolution Russe de 1917, Rachmaninov se voit dépouillé de ses biens et part avec quelques carnets et son épouse.  Il demeurera un an en Scandinavie avant de partie pour les États-Unis, en 1918, où il sera surtout concertiste.  Toute sa vie, Rachmaninov s’ennuiera de sa terre natale, qu’il ne reverra jamais.  Il donnera un dernier concert le 17 février 1943 avant de s’éteindre le 28 mars de la même année.  

L’oeuvre de Rachmaninov comprend de la musique de piano, de la musique pour piano et orchestre, de la musique orchestrale, de la musique de chambre, des opéras et des pièces lyriques.   

Deuxième Concerto pour Piano en do mineur, opus 18
Rachmaninov est reconnu pour la passion que recèle sa musique et c’est d’ailleurs le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire cette oeuvre, que j’ai nettement préférée au troisième concerto.   Tout d’abord, je croyais ne rien connaître de ce concerto mais c’était un peu faux.  Il est très connu et certains thèmes ont été souvent repris.  Je crois que je le réécouterai souvent!

Le premier mouvement – moderato – donne le coup d’envoi à la pièce, avec des montés puissantes et crescendo.  De façon plus anecdotique… j’ai failli casser les oreilles aux pauvres occupants de ma voiture avec ce concertos… un café a d’ailleurs visité le « dash » de ma voiture pour cause de surprise intense chez son buveur lors d’un de ces fameux crecendos!  Il y a des thèmes, bien sur mais ce que j’ai retenu, c’est surtout la montée d’émotions, les explosions de sons et de sentiments.  
Pour entendre le premier mouvement, c’est
ici.  

Pour le deuxième mouvement – adagio sostenuto – j’ai réalisé assez vite que je connaissais le thème principal… Et vous aussi d’ailleurs!  Il a été repris dans la chanson « All by myself » et on le reconnaît à plusieurs endroits.  Difficile de ne pas entendre la chanson plus que le concerto.   À écouter les yeux fermés et en se laissant envelopper et bercer par la musique et ce qui s’en dégage.  
Pour entendre un audio par Rachmaninov lui-même, c’est
ici.

Le troisième mouvement – allegro scherzando – est mon favori de ce concerto.  Je connaissais le thème (réutilisé par Frank Sinatra) lyrique et j’aime la façon dont il apparaît doucement pour être repris par tous les instruments par la suite.   J’adore la finale, avec ce qu’elle implique de passion et aussi la place que l’orchestre y prend.  C’est le mouvement qui fait ressortir le plus d’émotions en moi et qui me touche le plus.  
Une version
ici mais ce n’est pas la meilleure que j’aie entendue.

Troisième Concerto pour Piano en ré mineur, opus 30
J’ai entendu pour la première fois ce concerto dans le film « Shine », qui racontait la vie du pianiste David Elfgott et je crois que ce contexte a influencé grandement mon écoute, ne pouvant dissocier l’oeuvre de la folie du pianiste.  Le « Rach 3 », souvent considéré comme l’oeuvre pour piano la plus difficile de tous les temps est un défi de taille pour tous les pianistes, oeuvre à laquelle, il va sans dire, je ne m’attaquerai jamais!!!  En général, j’ai beaucoup moins senti le dialogue entre le piano et l’orchestre… j’ai eu l’impression que le piano se la jouait solo et que l’orchestre tentait de le suivre, non sans peiner.   Il y a tellement d’accords dans cette oeuvre… je crois que ça aurait pu être plus simple et que ça aurait davantage plu à mes petites oreilles.  Je n’ai pu m’empêcher de me dire sans cesse que ce devait être injouable!!!!

C’est surtout le premier thème du premier mouvement – allegro ma non tanto – qui était resté gravé dans ma mémoire et c’est celui que je préfère dans ce concerto.  L’oeuvre s’ouvre sur un thème très simple au piano qui sera repris – de façon beaucoup moins simple – par la suite.   Ce que j’ai ressenti, c’est une passion qui rejoint la folie.  Je sais que ce n’était probablement pas l’état d’esprit du compositeur, puisqu’il l’a rédigé bien calmement chez lui, mais c’est tout
de même la sensation qu’il m’a laissé. Le thème simple décolle rapidement en grandes envolées pianistiques pour être repris avec des accords plus sauvages et passionnés par la suite.  J’ai une impression de perte de contrôle et de repères.  Quand le thème semble se calmer, faux semblant de recouvrement d’une certaine sérénité, ce n’est que pour repartir de plus belle dans ce thème à peine reconnaissable tant il est déformé par ce que je ressens comme de la folie.  C’est beau… mais c’est parfois un peu trop pour une écoute « quotidienne ».  Quand ça ne va pas par contre… ça doit être un défoulement total à écouter.  Ce mouvement vaut, selon moi, la peine d’être entendu!
La premier mouvement en concert par un Martha Argerich 
ici:

Ce que je préfère du 2e mouvement – adagio – , c’est sa chute et son passage au troisième mouvement qui débutera sans pause.  J’ai à peine reconnu un air, masqué sous l’avalanche d’accords.  C’est très passionné… mais je ne parviens pas à associé cette passion à quoi que ce soit par manque de mélodie.   Pour moi, c’est primordial.  J’ai en fait de la difficulté à m’en souvenir… ce qui est bien mauvais signe.   Désolée, je n’ai pas réussi à mettre la main dessus en audio ou en vidéo!

Le troisième mouvement – alla breve – reprend des éléments des thèmes du premier mouvement et contient encore une fois de grandes envolées et des grandes montées dramatiques.  J’aime les thèmes, la musicalité mais parfois, je me perds dans les développements où je ne trouve plus de mélodie.  Je sais, je sais, je suis une « mélodie-addict »!!!  Je peux prendre du plaisir aux harmonies complexes et aux moments passionnés… mais j’ai besoin de quelque chose de tangible pour relier le tout.  Encore une fois, j’aurais préféré quelque chose d’un peu plus simple.  Mais ça, c’est moi!!!  J’ai bien aimé le passage en majeur, vers la fin du mouvement.  J’aime toujours les modulation majeur-mineur dans une oeuvre!   
Horowitz l’interprète
ici.

J’espère que je ne vous ai pas trop endormis avec ce billet « non-lecture »!!!   Promis, je ferai moins long la prochaine fois  Et là, je me bats avec over-blog depuis une bonne heure pour inclure des extraits des concertos cités mais malgré les bons conseils de Stéphanie… je vois les balises mais je n’entends rien du tout côté musique!!!  Je pense que je suis un cas désespéré!!!!  Je mets donc des liens Youtube à la place!

La douceur des hommes – Simonetta Greggio

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« Toute ma vie, j’ai aimé, bu, mangé, fumé, ri, dormi, lu.  De l’avoir si bien fait, on m’a blâmée de l’avoir trop fait.  Je me suis bagarrée avec les hommes pendant plus de soixante ans.  Je les ai aimés, épousés, maudits, délaissés.  Je les ai adorés et détestés, mais jamais je n’ai pu m’en passer…  La chaleur des hommes, qui m’a si bien enveloppée, ne fait que me rendre plus odieux ce grand froid qui avance.  Il n’y a pas de bras assez puissants pour m’en préserver, dans la nuit qui vient. »

Commentaire
Il y a des périodes où, je crois, nous laissons davantage la porte ouverte et dans lesquelles nous sommes plus facilement touchés par des romans, des mots et des émotions.  Je dois être dans l’une de ces périodes parce que après « 
Cher Émile« , voici le deuxième roman qui me touche profondément depuis quelques jours.  J’ai été vraiment chamboulée par ces quelques pages et par Fosca, cette femme qui a tant aimé.  

L’histoire?  C’est celle de Fosca, 87 ans et de Constance, environ début trentaine.  Fosca sait qu’elle va bientôt mourir.  Et au cours d’un road trip en Italie, elle se raconte à Constance.  Elle raconte ses amours, ses passions, ses hommes, sa vie.   Une ode à l’amour et à la vie que nous entendons chanter le temps de ces 150 pages.  Fosca livre à Constance ses grands bonheurs, ses petits instants de joie et ses grandes souffrances.   Elle raconte sa façon de se jeter tête première à la rencontre de la vie et des sentiments – bons ou mauvais – qui y sont associés.   Partout on sent l’intensité et le goût de profiter de chacun des moments qui lui sont accordés.   Elle aura vécu des moments merveilleux, des moments de grande douleur… mais elle aura vécu!

J’ai été profondément touchée, n’étant pas de nature à dévoiler ce que je suis et ce que je ressens vraiment.  Je ne suis pas du genre à « dire »… mais j’y travaille!  Il y a tant de choses qui sont venues me chercher dans ces pages que j’ai de la difficulté à en parler de façon cohérente.  Une chose est certaine, c’est que ce fut pour moi une petite merveille que ce livre et je ne remercierai jamais assez Stéphanie d’avoir provoqué ce rendez-vous entre moi et lui!

9,5/10

« Aimez-les, vos amis, vos amours, aimez-les de toutes vos forces, mettez-y tout ce qu’il y a de plus beau en vous. »

Mansfield Park – Jane Austen

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Fanny Price a été acueillie à Mansfield Park par son oncle et sa tante alors qu’elle avait 10 ans, ceux-ci souhaitant rendre service à sa mère qui, ayant fait un imprudent mariage, avait de la difficulté à faire vivre sa nombreuse famille.  Elle grandit donc auprès de ses deux cousines – Maria et Julia – et ses deux cousins – Tom et Edmund – tout en étant toujours traitée comme une parente inférieure par tous à l’exception d’Edmund.   La très vertueuse Fanny voit bientôt ses sentiments pour Edmund passer de la simple affection à l’amour mais l’arrivée à Mansfield de Miss Crawford – de laquelle s’éprendra Edmund – et de son frère viendra causer beaucoup d’émois aux habitants de Mansfield Park. 

Commentaire
C’est en réponse à un appel de Charlie Bobine que j’ai choisi de lire ce livre, que je ne considérais même plus comme dans ma PAL (il est dans une grosse brique appelée « The complete novels of Jane Austen » qui est rangée dans ma biblio et que j’avais cessé de considérer comme non-lue, allez savoir pourquoi!!).  Jules et Joelle ont emboîté le pas et nous voilà parties pour une lecture Autenienne commune!  Et en plus, il s’agit de mon premier titre pour le challenge Fashion Klassik!

Je dois préciser au départ que j’ai beaucoup apprécié ma lecture, principalement parce que j’accroche toujours au style de Jane Austen.  Je le placerais en fait juste un peu en dessous de « Raison et sentiments » dans mon échelle d’appréciation des oeuvres d’Austen.  J’ai aimé la narration, la façon dont la société anglaise de l’époque est dépeinte, les jeux de pouvoir et les situations impossibles dans lesquelles les personnages se trouvent, étant prisonniers de leurs relations ou encore de leur fortune et statut social.   C’est une autre époque, d’autre moeurs et, chaque fois, je suis immédiatement transportée au beau milieu de cette époque révolue et désuète.  

J’ai aussi particulièrement apprécié le fait que les mauvais aient aussi des qualités et soit, en quelque sorte, presque récupérables malgré leur travers et leurs défauts.   Je ne suis pas capable de détester Mr. Crawford – en fait, je l’aime bien… je sais, des fois, je suis étrange! – et même Miss Crawford ne m’est pas complètement hostile.  Pour cette dernière, le fait qu’elle souhaite presque le décès du frère aîné pour qu’Edmund soit ainsi en possession du titre ne plaide pas en sa faveur, j’avoue!!!  Mais je ne peux la trouver vraiment détestable.  

L’héroïne, Fanny Price, aurait pu me déplaire par son excès de bonté et de perfection, si ce n’avait été des passages où elle empire – selon moi – les torts de Miss Crawford.  Comme ces sentiments ressemblent presque à de la jalousie, elle devient moins parfaite à mes yeux et donc, moins antipathique!!!  (Oups, à me relire, je réalise que j’ai de la difficulté avec les personnages trop parfaits!!! :)) ).  J’avoue que j’ai parfois eu le goût de la secouer et que j’ai vraiment eu de la difficulté à comprendre son aversion pour le théâtre par contre (ok, je sais, faut se remettre dans l’esprit de l’époque et se rappeler tous les usages et les inconvenances possibles).   Quant à Edmund, il manque définitivement de sexytude!!!!  Mais que voulez-vous, ils ne peuvent pas tous être aussi bien que Darcy, n’est-ce pas!!!

Sans trop en dire, je vais toutefois mentionner que la fin n’est pas celle que j’aurais souhaitée et que je suis bien contente des quelques petites phrases qu’Austen a glissées en précisant ce qui aurait aussi pu arriver.  Somme toutes, une bien jolie lecture, que j’ai appréciée et qui m’a tenue éveillée une bonne partie de la nuit!!!  Ce doit bien être parce que ça m’intéressait un peu, n’est-ce pas! 

8/10

American Gods – Neil Gaiman

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« Shadow est un homme ayant un passé.  Mais maintenant, il ne désire que mener une vie tranquille avec sa femme sans avoir de problèmes.  Jusqu’à ce qu’il apprenne que sa femme a été tuée dans un terrible acident.  

Dans l’avion pour se rendre au funérailles, pendant qu’un violent orage secoue l’avion, un homme étrange dans se présente à lui comme étant Mr. Wednesday, et il sait tout à propos de Shadow.  Il avertit Shadow qu’une tempête bien plus grande arrive.  Et à partir de ce moment, rien ne sera plus pareil »

Commentaire
J’ai vraiment adoré ce livre.   Ça m’a pris une éternité pour le lire (pour cause de pauses incessantes où wikipedia et google sont devenus des amis intimes) mais j’ai vraiment, vraiment aimé ça!   Je dois par contre admettre que pendant le premier tiers du livre, je n’aurais jamais pensé qu’il y aurait des petits coeurs à côté du titre!!!  Je me demandais sincèrement où l’histoire s’en allait et j’avais l’impression que ça partait dans tous les sens.  Le héros, Shadow, n’a aucune idée de ce dans quoi il est embarqué… et nous non plus!  À mon avis, ce procédé est employé par l’auteur pour tenter de recréer l’atmosphère mystérieuse qui baigne le roman.  La narration alterne entre rêves, scènes d’action et parenthèses intitulées « coming to America », où plusieurs des personnages sont présentés.  Et il y en a, des personnages!  C’est ce qui a rendu ma lecture un peu plus laborieuse au départ.  

Par contre, une fois dedans, j’ai été dedans!!!  L’idée de départ est assez géniale.  Étant donné que le livre a pour titre « American Gods », je crois que ce n’est pas trop spoiler que de révéler qu’il y a des dieux dans cette histoire!  On le réalise assez vite d’ailleurs et une fois qu’on a accepté les situations un peu étranges dans lesquelle se retrouvent les dieux en question… ça passe très bien!  J’ai vraiment trouvé que Gaiman avait eu de l’imagination par endroits, en conservant certaines caractéristiques!   C’est ironique à souhait et la société américaine n’est pas épargnée!  La bataille entre les dieux oubliés les nouveaux dieux (Miss Media, Mr. Town, etc.) est non seulement intéressante sur le plan de l’histoire mais la métaphore est vraiment bien pensée et surtout bien exploitée! 

J’ai relu une bonne partie du début du roman après que je l’aie eu fini.  D’ailleurs, c’est officiel que je le relirai un jour.   Les indices sont étalés et dévoilés un peu partout et plusieurs événements anodins (mais pas tous) se révèlent par la suite avoir un sens particulier.  Pour ma part, j’ai « allumé » en même temps que Shadow pour la plupart des éléments du dénouement.   C’est rare que je me laisse avoir par un auteur à ce point et que je ne repère pas les indices du premier coup d’oeil!  

Bref, un excellent moment de lecture, une fois passées la mise en place des personnages.  Et… un petit conseil… soit vous révisez votre mythologie ou soit vous gardez votre ordinateur (et wikipedia) sous la main!!!

9/10

Ah oui… question pour ceux qui ont lu… pouvez-vous bien me dire QUI est celui qui parle et dont personne ne se rappelle jamais rien, ni ses paroles, ni son visage???  J’ai adoré le procédé de narration mais je n’ai aucune espèce d’idée de qui il s’agit!!!! 

Cher Émile – Éric Simard

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« Non, je n’avais pas besoin de vivre ça.  Pourtant, je l’ai vécu jusqu’au bout, jusqu’à me perdre complètement.  Beaucoup m’ont dit que c’est de cetet manière qu’on apprend.  Honnêtement,  j’aurais préféré apprendre autrement.  Je ne crois pas que ce soit toujours nécessaire de se caser la gueule pour avancer. »

« Se perdre dans l’amour, se perdre dans l’autre, se perdre aux confins de soi est un risque que l’on prend à chaque nouvelle rencontre.  Prendant cinq ans, à travers la correspondance houleuse qu’il entretient avec Émile, Éric tentera de répondre aux questions qui le hantent.  Pourquoi l’échec d’une histoire d’amour fait si mal?  Est-ce que le fait d’être homosexuel peut en être la cause ou est-ce seulement une difficulté supplémentaire?  Tous les états du désespoir amoureux, du questionnement identitaire profond à la déception rageuse, de la soumission pathétique à l’élan de reconstruction salutaire défilent dans ces lettres à Émile, aussi belles que douloureuses »

Commentaire
Quand j’ai acheté ce roman, lors de mon périple à la librairie Pantoute en fin de semaine, je savais que l’auteur possédait un blog – car je le visite à l’occasion – mais je savais aussi que je pourrais le lire de façon objective et que ma critique serait honnête.  En effet, je ne « connais » pas Éric Simard, même virtuellement, et je ne crois pas qu’il vienne vagabonder par ici.  J’étais toutefois curieuse – et en plus, c’était écrit  « roman épistolaire » desus… et j’adore les romans épistolaires – et je suis bien contente d’avoir été curieuse!

Quand je suis entrée dans ce livre, j’ai eu l’impression de lire une réelle correspondance.  Une correspondance à  vif, sans censure, avec tout ce que ça implique de contradictions, d’emportement et de montées flamboyantes de sentiments.  J’ai senti ça vrai parce que, justement, on sent l’évolution des sentiments, on voit le même évènement tel que ressenti « sur le coup »,  et tel que vu par la suite.. avec une distance et de la réflexion.  Certains sentiments évoqués n’ont pas dû être faciles à admettre.  Je me suis questionnée si c’était du fictif ou du réel (les lettres étant signées « Eric ») et j’ai fini par me dire que si les lettres n’étaient pas réelles, il fallait certainement que l’auteur ait ressenti ces émotions, sinon il n’aurait pas pu les décrire avec autant de force et de justesse. On peut tous se reconnaître dans l’un ou l’autre des questionnements, des réactions, des interprétations.   Du moins, pour ma part, à certains endroits, moi, je me suis reconnue. 

Certains passages, j’aurais pu les avoir écrits tellement ça me ressemblait (ok, s’entend que ça n’aurait certainement pas été si bien tourné mais bon… vous saisissez l’idée générale).  J’ai reconnu certaines de mes réflexions, de mes craintes aussi.   À d’autres endroits, au contraire, c’était tout l’opposé de moi.  C’est toujours intéressant de réaliser comment certains aspects de deux personnalités peuvent se ressemblet et d’autres s’opposer.  Dans la vie en général, pas seulement dans ce livre!  C’est ce qui rend la nature humaine intéressante!!!

Je crois que les relations de couples, hétérosexuels ou homosexuels ont beaucoup de points communs et que nous pouvons nous y retrouver même si nous ne sommes pas homosexuels.  Moi, en tout cas, j’ai pu y arriver.  J’ai aussi admiré l’honnêteté avec laquelle l’auteur des lettres raconte ses aventures, ses réactions, ses motivations.  Je n’aurais jamais été capable de faire ça.  Jamais.   

Une bien agréable lecture qui m’a beaucoup remuée.  Je me suis même sentie un peu « voyeuse » à l’occasion tellement ça me semblait sincère.  En tout cas, j’ai lu ces 127 pages d’une traite! 

8,5/10 

De retour… presque chez moi!

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Pourquoi presque chez moi???  Parce que je ne peux pas y entrer!!!  Congé forcé ce matin!  Bon, ok, j’avoue que cette partie est la seule qui me plaise un peu dans cette situation, presque digne d’une sitcom!!!  Mais quand même, quel retour de voyage!

Vendredi dernier a été une pause-magasinage-intense!  Mon collègue m’a lâchée lousse dans Québec…  très très très dangereux pour le porte-monnaie, ça!!!  Bien entendu, j’avais choisi une journée où Québec était complètement paralysée sous la neige pour la visiter… c’est un karma que toute cette neige cette année!!!    Comme je rencontrais une gentille bloggueuse à midi… et que je me connais, quand même, je planifie pour arriver une bonne heure en avance dans le Vieux Québec!  Et savez-vous quoi???  UNE CHANCE QUE JE ME CONNAIS!  

Le Vieux Québec est un coin de la ville que j’adore.  J’adore m’y balader… mais quand il a neigé… c’est bloqué partout… et quand ce n’est pas bloqué… il y a des espèces de groupes de touristes-ados qui obstruent les rues et qui prennent la moindre bâtisse en photo!  J’ai failli en écraser une couple!   Ma tentative de stationner en parallèle ayant lamentablement échoué, je me suis promenée de sens unique en sens unique, pour me ramasser dans la basse ville, avec un détour sur Charest… pour finalement revenir, une bonne demi-heure plus tard, au Carré d’Youville!  Mais bon, somme toute, ce n’est pas trop grave!  Une balade dans le vieux, dans la neige, avec quelques flocons qui tombent doucement, c’est quand même paradisiaque!

J’ai retrouvé Jules (reconnue grâce à ses lunettes!!!) dans une boulangerie où nous avons immédiatement commencé à bavarder de tout et de rien.  Bien sur, nous avons discuté bouquins mais nos placotages ne s’y sont quand même pas limités!  C’est toujours un peu stressant de rencontrer une bloggueuse mais je suis ravie d’avoir fait la connaissance de cette fille très sympathique, intéressante et agréable à côtoyer!  Merci pour l’idée de la rencontre éclair improvisée, Jules!   C’était super!  Nous sommes ensuite allées visiter la librairie Pantoute, où j’ai passé une bonne heure et demie!  J’en suis ressortie – après avoir fait un branle-bas de combat dans la librairie où TOUS les libraires s’étaient mis sur mon cas pour trouver le premier tome de « Doggy Bag », série conseille par Lau… sans résultat – avec une collecte de 8 bouquins (bon… c’est quand même assez raisonnable, non???).  Une chose est certaine… j’ai eu du service!!  Tout le monde a été super gentil et je vais certainement retourner à cette librairie.  Ils ont vraiment plein de choses intéressante et j’ai adoré l’ambiance!  

Je suis ressortie avec: 
– Désert Américain – Percival Everett (c’est pour mon challenge… compte pas!)
– Tsubaki, tsubame, Hamaguri – Aki Shimazaki (je vois toujours le 3e… et seulementl e 3e… pour une fois que le reste de la série était là, je ne pouvais pas passer à côté, non??)
– La chorale des maîtres bouchers – Louise Erdrich (Il y a le mot chorale dedans… ça explique tout!)
Le violon noir – Maxence Fermine (Cette fois-ci, c’est la faute au mot violon!)
– Magnus – Sylvie Germain (ben… pour rien… j’aimais la couverture)
– Cher Émile –
Éric Simard (j’étais curieuse… et je suis bien contente d’avoir été curieuse!)

Par la suite, j’ai tenté une escapade jusqu’au colisée du livre, mais la jolie-petite-neige-cute s’était transformée en grosse-slutch-dégueu-qui-trempe-les-pieds et, considérant ça comme un signe du ciel que j’avais assez dépensé en livres, je me suis dirigée vers… un autre centre d’achats!  Je ne vous détaillerai pas ces achats-là, par contre!!!  

Et mon retour???  Ou plutôt mon pas-de-retour??

Je n’avais pas barré chez moi…  et mes parents, venus arroser les plantes, ont voulu bien faire…et ils ont barré la porte!  Ils ont pensé à tout et ont pris des clés… sauf qu’ils ont pris le set de clés qu’ils ont vu… celui du bureau!  Résultat: mes clés de maison, ainsi que mes deux sets de clés de voiture sont dans ma maison!  Et ma maison est barrée!  Et je ne peux pas y entrer!  EMBARRÉE DEHORS DE SA PROPRE MAISON!!!   Par chance, j’arrive de voyage, j’ai une valise pour m’en sortir (et comme je suis une fille, j’apporte toujours du linge pour 3 semaines quand je pars pour 3 jours) mais je me demande encore comment je vais faire pour entrer chez moi sans défoncer quoi que ce soit ou sans dépenser 200$ pour un serrurier!!!  Je suis donc prisonnière chez mes parents mais au moins, cette fois, je ne suis pas en pyjama (petit clin d’oeil à ceux qui connaissent mes expériences antérieures!)!! 

Par contre, mon mini-découragement a été effacé par la nouvelle que mon colis swap était arrivé à destination!!  Après 5 jours, faut le faire!  La poste s’améliorerait-elle???  C’est donc Fashion Victim qui a eu affaire avec mes colis aux formes douteuses!   Vous pourrez les voir chez elle!!

 

Bon ben… fin du roman!  Il faut que j’aille réfléchir à un moyen relativement peu dispendieux de retrouver mon chez-moi!!!  Bonne journée!!!

Un héros pour Hildegarde – Chrystine Brouillet d’après l’oeuvre de Jean-Paul Lemieux

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« Le jour du douzième anniversaire d’Hildegarde, sa cousine plus âgée consent finalement à lui révéler tous les épisodes de la vie aventureuse de leuet grand-père, Émile. »

Commentaire
J’ai déjà dit que cette collection du Musée du Québec était merveilleuse??  Bien entendu, je n’ai pas su résister  et j’ai acheté un autre de ces magnifiques albums où un auteur d’ici raconte une histoire d’après les tableaux d’un artiste d’ici.  Cette fois, l’artiste est Jean-Paul Lemieux (1904-1990), dont j’aime énormément l’oeuvre.  J’adore l’idée!

Ce que j’ai encore une fois apprécié, c’est l’attention que l’auteur a porté à son histoire afin qu’elle colle aux idéaux de l’artiste peintre. Dans cet album, on ressent l’attachement pour la ville de Québec, la haine de la guerre et l’amour des belles choses dont faisait preuve Lemieux.   L’histoire d’Émile, telle qu’imagine par Chrystine Brouillet, nous raconte son parcours, son histoire d’amour, sa vie de soldat.  Les oeuvres choisies illustrent parfaitement le propos (bon, ok, le propos a plutôt été choisi en fonction des oeuvres… en fait, c’est un peu scolaire comme exercice) et chaque page nous fait découvrir un tableau ou une partie de tableau. 

L’écriture du conte proposé ici est beaucoup moins poétique et allégorique que le texte de Gilles Vigneault dans « Songo et la liberté« .  Ici, il s’agit d’une écriture jeunesse plus traditionnelle qui vise un public de 6 à 9 ans (dans ce type d’écriture, les dialogues m’énervent toujours un peu… c’est encore le cas ici mais bon… ) mais on y sent beaucoup de passion et l’histoire est très jolie.    

Bref, ce concept est un régal pour les yeux et permet d’approcher les peintres québécois d’une autre façon avec les enfants.  Même si ce n’est pas l’énorme coup de coeur que j’ai eu pour l’histoire de « Songo », le livre vaut réellement le détour et je ne saurais que le conseiller à tous les amoureux des arts en général!

7/10

Encore une fois… quelques oeuvres de Jean-Paul Lemieux pour vous permettre d’imaginer le contenu de ces pages!  Les atmosphères épurées, évanescentes et empreintes de solitude de Lemieux y sont à l’honneur!

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Les Ursulines – 1951

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La femme au chapeau blanc

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La visite

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Le visiteur du soir – 1956