Moi aussi, ma boîte à lettres est gentille!!!

En fait, c’est surtout Bladelor qui est gentille!!!  Comme je n’étais pas allée au courrier depuis quelques jours (je suis beaucoup moins assidue quand je n’attend rien de précis!) et qu’il faisait beau soleil ce matin, je me suis payé une petite ballade en pyjama (pas de manteau… ça mérite d’être mentionné!!) jusqu’à la dite boîte aux lettres et j’ai eu le plaisir – et la surprise –  d’y voir une enveloppe bulle avec des timbres que je ne connaissais pas!!  C’est donc en gougounes et en pantalons de pyjama joliment orné de flocons de neige (je sais, il faut que je change mon répertoire pyjamesque… je ne suis pas vraiment dans la bonne saison!) que j’ai ouvert l’enveloppe pour découvrir ceci!

Bladelor, qui était ma swappée dans le cadre du swap Afrilire, lit certainement mes commentaires avec attention car elle m’offre « À la vue, à la mort », de Françoise Guérin, que j’avais noté et que je voulais lire (et non, je ne l’avais pas déjà acheté, je ne l’ai pas encore aperçu dans les rayonnages de mes librairies préférées).  Un joli petit carnet identifié à mon nom, une magnifique carte d’un tatouage au hennin (pour rappeler la thématique d’Afrilire), ainsi qu’une tablette de chocolat « Hello Kitty » et un crayon assorti.  Je ne sais bien pas comment elle a pu deviner que j’aimais bien ce petit personnage… c’est un mystère pour moi!!!!  Bladelor doit être devin!! 😉

Donc, un gros merci Bladelor pour cette surprise qui est vraiment une surprise et qui m’a mis un sourire aux lèvres pour le reste de la journée!

Ah oui! Pour ceux qui ont des doutes sur ma santé mentale suite à ce billet (vous savez, la promenade en pyjama, en public, les flocons de neige, les gougounes…), je vous précise que j’habite un rond point où tout le monde connaît tout le monde, où il ne passe jamais une voiture et que ma boîte aux lettres est juste devant la maison!  J’ai eu l’air étrange seulement 2 minutes!!!  Et non, je ne ferais pas ça si j’habitais au centre-ville de Montréal!

L’enfant dans les arbres – Francine Ruel (d’après l’oeuvre de Marc-Aurèle Fortin)

Résumé
« Dans les pages de cet album, Francine Ruel nous livre un récit extrêmement touchant où les sentiments humains les plus nobles sont dépeints et exaltés, où la rencontre fortuite entre un adolescent un peu frondeur et un mystérieux et apaisant vieillard se transforme peu à peu en une amitié profonde qui permet au jeune homme de découvrir sa vraie personnalité et toute la richesse de ses talents cachés.

Vingt tableaux de Marc-Aurèle Fortin, peintre québécois dont l’oeuvre allie générosité, puissance et poésie, illustrent le récit.  Les arbres majestueux peints par l’artiste cachent et révèlent à la fois la présence de la petite Vava, troisième protagoniste de cette histoire palpitante, dont elle est aussi en quelque sorte le personnage-clé. »

Commentaire
Ce fut encore un bon moment de lecture que ce livre de la collection du Musée du Québec.  Ici, c’est l’oeuvre de Marc-Aurèle Fortin,avec ses grands arbres, qui a inspiré l’auteure.  Et ce peintre ne devait pas être facile à illustrer car il y a très peu de personnages dans ses oeuvres, surtout des silhouettes.  Toutefois, les oeuvrent illustrent merveilleusement le propos…  

Ce livre est une ode à l’imagination et à la célébration des différences qui font de chaque être humain quelqu’un de spécial.  À travers l’histoire de Mathias, un vieux sage et d’Émile, qui voudrait tant protéger sa bizarre de petite soeur, on raconte la force de ces êtres particuliers, passionnés et créateurs, qui s’élèvent si haut en restant fragiles.  C’est dans une chambre d’hôpital qu’a lieu cette rencontre brève mais pourtant marquante.  Ici, rien de larmoyant, juste une jolie leçon qui réussit à éviter le piège de la petite morale bien pensante.  J’ai beaucoup aimé.  

Le personnage de la petite Vava m’a beaucoup plu, même si moi, je ne la trouvais pas si bizarre que ça!  Presque pas bizarre du tout, en fait.  Est-ce que c’est mauvais signe?  Il m’a manqué une petite dose de magie pour que ce livre se mérite mes petits coeurs… mais c’est une bien jolie lecture!

8,5/10

Et pour vos yeux…


 À Sainte-Rose

Bagotville au Saguenay
(je le place ici parce que c’est chez moi… c’est le clocher de l’église de ma paroisse)

Anse au Gascon

St-Siméon
(Je vais passer par là demain!)

Grands arbres

Ile d’orléans

Rue Gauchetière
(À Montréal)

The history of love (L’histoire de l’amour) – Nicole Krauss

Résumé coup-de-coeur.gif
« Alma Singer, 14 ans, tente désespérément de trouver un remède miracle pour rendre sa mère moins triste et moins seule.  Croyant trouver une réponse dans un vieux livre que sa mère transcrit amoureusement, elle se met en quête de son auteur.  De l’autre côté de New York, un vieil homme nommé Léo Gursky essaie de survivre un peu plus longtemps.  Il passe ses journées à rêver d’un amour perdu qui, 60 ans auparavant, en Pologne, lui a inspiré l’écriture d’unlivre.  Bien qu’il ne le sache pas encore, ce livre a aussi survécu, traversant océans et générations et changeant des vies. »

Commentaire
Gros coup de coeur pour ce livre que j’ai savouré au cours des derniers jours.  Je l’ai savouré tranquillement et j’ai été emportée par cette « Histoire de l’amour ».  L’histoire de l’amour, c’est un livre.  Un livre qui a été écrit par Léo il y a 60 ans.  Léo qui a été serrurier, qui a échappé à l’Holocauste et qui pour ce faire est devenu invisible.  Léo qui survit par cet amour perdu, pour cet amour perdu. 

L’histoire de l’amour c’est un livre qui a été offert par le père d’Alma à sa mère.  Un livre dans lequel toutes les filles s’appellent Alma.  Et l’actuelle Alma a 14 ans, elle a un petit frère qui se prend pour le Messie, elle a perdu son perdu son père et a aussi une mère très seule et très malheureuse, qu’elle voudrait aider un peu.  Et quand on demande à sa mère de traduire « L’histoire de l’amour », elle se dit qu’elle y trouvera peut être un chemin à suivre. 
L’histoire de l’amour, c’est aussi un livre publié en espagnol, sous le nom de Zvi Litvinoff.  C’est un roman dans le roman.

Tout au long de ce roman à trois voix principales, les fils seront dénoués un à un et nous pourrons y lire l’histoire de l’amour.  L’histoire d’amours.  D’une fille pour sa mère, d’un homme ayant déjà été un garçon qui aime une femme ayant déjà été une jeune fille, d’un frère pour sa soeur, d’une femme pour son mari, d’une fille pour son père, d’un père pour son fils.   Une histoire nostalgique.  Une histoire sur la perte, sur les souvenirs qu’on garde vivants. Comme on peut. 

On distingue les différents narrateurs par le symbole qui leur est assigné (un coeur, une horloge, un livre, un bateau) et l’auteure nous offre des styles différents mais auxquels j’ai trouvé beaucoup de charme.   La personnalité du personnage transparaît dans le style d’écriture adopté.  J’ai été touchée, intriguée et touchée de nouveau.  J’ai définitivement adoré!  Une très belle lecture que je relirai certainement un jour.  En effet, la relecture de certains passages ont éclairé plusieurs des interrogations qui me restaient…   

Par certains points, elle m’a rappelé « Extrêmement fort et incroyablement près« , de Jonathan Safran Foer, de par la quête d’un jeune dans New York, certaines phrases attribuées à Alma et sa typographie un peu particulière (bien que Krauss aille beaucoup moins loin dans ce procédé que Safran Foer).   La fascination pour un livre et la quête de son auteur m’a, à l’occasion, rappelé « L’ombre du vent« , même si l’atmosphère et la trame sont très différente.  Je ne suis pas claire, hein?

Bref, un coup de coeur!

9,5/10

Comment réussir un bon petit couscous – Fellag

Résumé
« 
Entre le poulet et le mouton sont joliment disposées quelques saucisses.  Pour ceux qu l’ignorent, je tiens à préciser que la merguez, à l’instar du gros saucission appelé casher parce qu’il est halal, est une invention des juifs d’Algérie.  Elle symbolise les peurs ancestrales des circoncisions ratées.  Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que Freud n’est pas d’origine viking, mais d’origine contrôlée.  D’où sa fameuse théorie « Tout vient de là ».

Ces phobies, nous, les musulmans, les partageons avec les juifs. Nous pouvons dire qu’en dehors du cousinage lointain nous sommes surtout unir par « le complexe de la merguez ».  Et c’est bien dommage que le problème palestinien, qui empoisonne les relations de cause à effet, ne soit pas encore régé car les Palestiniens aussi ont le droit de vivre le complexe de la merguez dans de bonnes conditions psychologiques.

Avec ce merveilleux petit texte à l’humour ravageur, Fellag passe au tamis ethnologique, linguistique, géopolitique, psychanalytique, les peuples de la zone couscous. »

Commentaire
Il semblerait que l’auteur de ce livre soit d’abord et avant tout humoriste.  Bien entendu, je n’en avais jamais entendu parler, dans ma grande inculture, mais c’est tout de même assez remarquable à la lecture de ce court texte.  Il est divisé en deux partie: dans la première, on dirait un monologue humoristique et la seconde partie ressemble à une nouvelle.   Dans les deux cas, on parle de la « zone couscous » (Algérie, Tunisie, Maroc) et l’auteur en profite pour tisser des liens entre ce plat et certaines particularités de ces pays.  On y dissèque certaines de leurs habitudes, on rit de certaines confusions souvent entendues.  On se moque des Français, des Algériens, des Tunisiens… de tout le monde, quoi!!!

Cette lecture m’a fait fréquemment sourire, plusieurs comparaisons sont très bien pensées mais je crois qu’il me manque un certain bagage culturel pour bien comprendre toutes les allusions.  En effet,  comme je ne suis pas particulièrement « ferrée » en histoire et en actualités africaines, je suis certaine que certaines blagues me sont passées par dessus la tête.  C’est souvent le danger avec ces textes humoristiques qui viennent d’ailleurs.  Toutefois, cette première partie m’a plu, tant par l’écriture style monologue que par son contenu.  

La seconde partie raconte les adaptations culturelles que doit faire un couple formé d’un Français et d’une Algérienne.  En fait, j’ai beaucoup aimé le contenu, comment on tente d’expliquer comment une personne est marquée par son pays d’origine mais j’ai eu plus de difficulté avec le ton, qui se veut sérieux et humoristique à la fois… Le fait d’alterner rapidement entre drôlerie et réflexions profondes m’a parfois dérangée. 

Finalement, je suis bien contente de cette lecture, qui m’a fait jeter un oeil différent sur cette partie du monde.  J’ai maintenant le goût d’explorer davantage cette littérature africaine!  Merci encore à Meria qui m’a offert le livre dans le cadre du swap Afrilire!

7/10

La tag à Thom

Thom, de qui je découvre le blog en raison de ce tag, a décidé d’inventer cette agréable torture qui consiste à faire déblatérer les bloggueuses-placoteuses que nous sommes au sujet de questions concoctées avec amour par les victimes précédentes!  Anne m’ayant désignée comme prochaine à y passer, je m’y mets avec plaisir!  Bon, j’avoue, j’aime bien les tags… ce que je trouve difficile est de décider qui sera la prochaine tagguée! 

Règlement officiellement officialisé
Le premier blogueur pose une question et la refile à une personne. Qui y répond, et pose une autre question. Et la refile à quelqu’un d’autre qui répond aux deux premières et en fait une troisième…et ainsi de suite !

Question 1 (gracieuseté de Cuné) On a tous un sosie quelque part. Quelqu’un qui nous ressemble un peu, tout au moins. Ou alors quelqu’un qui a fait penser quelqu’un d’autre à nous lorsqu’il l’a vu(e). Parfois, ça peut entraîner de lourds ressentiments. Si on me dit que je ressemble à Nicolas Sarkozy, par exemple, je pleure. Alors, à qui t’a-t-on déjà dit que tu ressemblais ? (Même de loin, ou de profil, ou philosophiquement parlant, ou pour déconner, rhoo !)

Il paraît que je ressemble vraiment à l’amie d’une de mes amies… je n’ai jamais vue l’amie de l’amie en question mais après avoir questionné un peu, j’ai réalisé que l’amie de l’amie était en fait la fille de la cousine de ma mère!  Bon, je ne l’ai jamais vue de ma vie mais ça peut vous donner une idée que je ressemble fortement à la mère préalablement citée, tant au plan physique que psychologique.  Elle et moi (ma mère, pas l’amie de l’amie) sommes les championnes du « parlé en stéréo sur le même ton », ce qui fait freaker ceux qui ne nous connaissent pas.  Quand j’étais ado, j’étais relativement catastrophée de me faire dire que je leur faisais teeeeeeellement penser à ma mère et que j’étais teeeeeeellement pareille à elle (deux pareilles dans une même maison, faites juste imaginer les éclats que ça peut occasionner) mais avec le temps, je dirais que je suis plutôt flattée et je le prends comme un beau compliment!  

Question 2 (généreusement offerte par So) :Tu dois tuer la personne avec qui tu vis, comment t’y prends-tu pour ne pas te faire choper ?

Je serais incapable de tuer qui que ce soit volontairement… je ne suis même pas capable de faire mourir une plante volontairement (je n’arrive pas à comprendre ces copines qui tuent leurs hibiscus-qui-ne-veulent-plus-fleurir à coups d’eau de javel!) mais si un jour j’avais une crise de folie passagère, le moyen de ne pas me faire prendre, c’est de le faire mourir de honte (ou de rire selon le cas…).  Personne ne serait particulièrement surpris que j’accumule gaffes, révlélations fracassantes « involontaires » et moments honteux… ce serait comme… assez normal!!!

Question 3 (merci Alinéa): Si tu devais être privé(e) d’un des 5 sens, lequel choisirais-tu?  Pourquoi?

Ça, c’est facile, l’odorat!  Je n’y suis pas particulièrement sensible d’avance alors ce ne serait pas vraiment difficile de m’en passer, je crois.  Et je ne sentirais plus l’odeur de l’hôpital à chaque jour… ça, ce serait bien!  Et en plus, quand on a moins d’odorat, on a moins de goût… et ça, c’est bon pour la ligne, non?  Il me semble que perdre 2-3 livres ça ne me ferait pas de tort en vue du règne du bikini qui arrive (du moins, j’espère qu’il arrive!  J’en ai tellement ma claque de me geler!!!)

Question 4 (cadeau hautement kulturel de FashionQuel titre dont tu as (un peu, beaucoup, passionnément) honte se cache dans ta bibliothèque ?

On va mettre ça au pluriel, voulez-vous?  En fait, j’ai une étagère complète des oeuvres intégrales de… Danielle Steel!  Bon, d’accord, c’est une gracieuseté de ma mère mais je les ai quand même lus!  Et il y en a même que j’ai bien aimés et dont je me rappelle des titres… je sais, je sais, c’est honteux!!  En fait, la honte est si grande que cette fameuse rangée de de livres est cachée derrière une autre rangée, tout en bas de la bibliothèque… il faut vraiment se mettre à plat ventre à terre pour la voir.  Et d’ailleurs, pour votre plus grand plaisir, c’est ce que j’ai fait (me coucher par terre) pour vous en offrir la preuve!!!!  Si vous vous arrachez un peu les yeux, vous pourrez constater que je les ai presque tous!!!

Question 5 (création d’Amanda): Tu viens de mourir. Saint Pierre était bourré quand tu es arrivé(e) devant les portes du Paradis et t’a indiqué la mauvaise porte. Te voilà devant Bouddha qui t’informe que tu dois te réincarner. Tu peux choisir ce que tu veux, sauf te réincarner en toi, faut évoluer ma vieille (mon vieux). Alors ? En quoi choisis tu de te réincarner ?

En Elizabeth Bennett! J’ai vraiment besoin de préciser pourquoi… ou plutôt pour qui???


Question 6 (directement de chez Cathulu): Quelle question ne voudrais-tu surtout pas qu’on te pose?

Je ne voudrais pas qu’on me demande quel est le plus gros mensonge que j’ai fait dans ma vie.  De toute façon, je ne le dirai jamais!!! 😉  En fait, c’est un mensonge « obligé », prononcé pour la première fois afin d’éviter un gros chagrin à un ami… C’était un tout petit mensonge au départ, vraiment inoffensif… mais il a fait boule de neige, j’ai été obligée d’élaborer et je suis prise avec depuis un bon 15 ans!!!  Comme je suis le plus nulle menteuse de la terre (je me prends toujours, toujours, TOUJOURS dans la moindre petite menterie… j’ai eu ma leçon et j’ai cessé d’essayer depuis longtemps), ça me demande un effort considérable et je me demande encore comment j’ai pu me mettre dans une situation pareille!!!  À une époque c’était un vrai théâtre d’été et le copain qui était au courant du mensonge en question a eu des crampes un été de temps à force de rire de moi qui m’empêtrait de plus en plus!!! Et je ne veux pas dire c’est q
uoi parce que 1) le copain en question aurait – encore – de la peine malgré les années écoulées et 2) je passerais pour une maudite folle!!!!

Question 7 (pour laquelle nous ne remercierons jamais assez Anne): Essayez-vous, régulièrement, de vous débarrasser d’habitudes profondément ancrées?

Des mauvaises habitudes?  Voyons, je n’ai aucuuuuune mauvaise habitude, moi!  Pour qui me prenez-vous?!?!?!  Plus sérieusement, tant qu’une habitude ne perturbe pas ma vie ou celle des autres, je n’essaie pas de la changer… mes bizarreries font (paraît-il, c’est pas moi qui le dit) partie de mon charme!!! 
– Alors oui, je continue à détenir avec fierté le record mondial de « buvage » de pepsi diet! 
– Oui, je continue à pianoter  une mélodie dès qu’elle me traverse l’esprit ou à la chanter en cas de non-disponibilité du piano (ce qui est beaucoup moins ressemblant et beaucoup plus dur pour les oreilles de mon public, je l’avoue!!!) 
– Oui, je compte encore élargir ma collection de souliers et de ballerines cet été (pour ça, Paris sera un vrai coffre aux trésors!)
– Oui, je vais continuer à passer des nuits blanches à faire le ménage quand j’attends de la visite au lieu de le faire, comme je le devrais, un peu avant pour éviter de recevoir mes amis les deux yeux dans le même trou!
–  De plus, je crois que jusqu’à ma mort, ma voiture ressemblera à un entrepôt où je pourrais facilement survivre de façon autonome au milieu de nulle part pendant un bon deux semaines! 
– Finalement, j’essaierai toute ma vie durant de « sauver un voyage » quand je transporte épicerie ou objets, même si je sais pertinemment que la pile que je tente de transporter est d’une instabilité inquiétante et qu’elle s’effondrera à coup sûr entre le point A et le point B! 

Quoi, vous dites que je pourrais perdre l’habitude d’écrire des romans en réponse à une question qui demandait qu’on y réponde par « oui » ou « non »?!?!?!  Je vais y réfléchir!!!

Et ma question:  Nous avons tous nos petites manies langagières.  Des mots que nous disons très souvent, des expressions un peu bizarres, des prononciations originales… Quelles sont les vôtres? (Est-ce que ça paraît, avec cette question, que j’ai encore la tête dans le boulot??)

Et qui sera la chanceuse qui aura le grand privilège de répondre à ces questions très inspirées??  Joelle, t’es prête?

Pour les curieux, Mr Kiki a illustré le chemin de ce tag ici!

Magasin Général – tome 1 – Marie – Loisel et Tripp

Résumé
« –
Ben voyons, Marie, tout le monde profite de toi, et puis on dirait que tu le vois pas…
– Faut bien se rendre service, Jacynthe… je l’ai toujours fait.
– Oui, mais avant, c’était Félix qui s’occupait du magasin!
– Je sais bien, ma petite Jacinthe… Je sais, mais j’ai toujours été comme ça…

Une comédie truculente dans la campagne québécoise des années 20, premier volet de la trilogie distillée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp.  Réalisant ensemble le scénario aussi bien que le dessin, Loisel et Tripp ont conjugué leurs talents pour donner naissance à un auteur virtuel. »

Commentaire
La BD est un genre que je dois encore apprivoiser, je crois.   Je me suis laissée tenter par celle-ci suite à plusieurs commentaires positifs sur les blogs et aussi par le fait qu’un certain magasin où j’étais allée acheter des partitions offrait 40% de rabais sur le premier tome de certaines séries et 20% sur toutes les BDs (quoi, je devrais avoir honte??  Oui, je sais… mais parfois, elle est forte, la tentation!).  Et j’en pense quoi?  En fait, je suis plutôt ébahie par la quantité de travail qu’il y a dans une bande dessinée… c’est ce que je me dis à chaque fois que je prends le temps de regarder les détails des dessins.  Mais pour moi, disons qu’apprendre à m’arrêter au dessin, c’est un apprentissage qui n’est pas encore totalement intégré!!  Il faut que je me force!  Mais bon, au final, j’ai trouvé ça bien, mais sans plus. 

Cette histoire, c’est l’histoire de Marie qui reprend le flambeau au magasin général de la paroisse de Notre-Dame-des-Lacs (vraisemblablement située dans Charlevoix) après le décès de Félix, son mari.  Nous voyons donc défiler une année dans ce petit coin perdu de la campagne québécoise des années 20-30-40 (je n’ai pas réussi à déterminer le moment exact) où tout un petit monde tourne autour de Marine et de son magasin général: la maîtresse d’école, les hommes qui partent à la drave, à la chasse et dans le bois, les trois vieilles biques, le curé du village et bien d’autres.  J’ai eu l’impression d’un défilé de personnages qu’on nous présente pour les tomes suivants (il y en a 6 en tout, je crois) parce qu’en fait, à mon goût, le scénario aurait pu être un peu plus élaboré.  En fait, il se passe plein de choses… mais plein de petites choses!

Toutefois, le travail à quatre mains est intéressant (les planches qui montrent l’évolution du dessin au début du livre sont très bien pour s’en rendre compte) et chapeau aux illustrateurs qui ont réussi à rendre les personnages attachants malgré le fait qu’ils aient une bien drôle d’allure!  Certaines images sont vraiment belles (j’aime surtout celles où il n’y a pas ou très peu de dialogue… peut-être parce que je prends davantage le temps de les regarder!), on se croirait réellement à une autre époque.  Mais malgré tout, je crois que j’entre plus facilement dans un monde ou dans un décor quand je m’imagine les paysages que quand ils sont dessinnés… question d’habitude, sans doute! Quant au dialogue en « québécois du temps », je n’ai pas grimacé trop souvent (ma grand-mère disait tout le temps « une patte cassée » au lieu d’une jambe… j’ai bien ri à l’évocation de ce souvenir!) mais un petit conseil… si vous voulez sacrer en québécois, c’est « tabarnak » et non pas « tabernak »!!!  Croyez-moi sur parole, ça fait une méchante différence!!

Si ce n’était de la dernière planche, je ne poursuivrais probablement pas la lecture de la série… mais bon, elle existe, cette dernière planche… et je suis curieuse de savoir qui est cet inconnu en moto!

6,5/10

The time traveller’s wife (Le temps n’est rien) – Audrey Niffenegger

Résumé
Quand Henry rencontre Clare, il a vingt-huit and et elle vingt.  Henry n’a jamais rencontré Clare auparavant; Clare connaît Henry depuis qu’elle a six ans.  Impossible mais vrai.  Henry voyage à l’occasion à travers le temps, se retrouvant soudainement dans la passé ou dans le futur.  Les tentatives d’Henry et Clare pour vivre une vie normale sont menacées par une force qu’ils ne peuvent ni prévenir ni contrôler, faisait de leur histoire une histoire d’amour bien particulière.  The time traveller’s wife est une histoire de destinée, d’espoir et de croyances… c’est l’histoire de l’amour qui survit au-delà du temps. »

Commentaire
Je dois être complètement masochiste…  Je dis cela parce que j’ai rarement autant pleuré à la fin d’un livre et pourtant, j’ai beaucoup aimé cette lecture.  Il est dans mon top 5 de livres-qui-me-font-fondre-en-larmes, je crois!  Je viens de refermer le livre et j’ai le goût d’aller relire le début, à la lumière de ce que je sais, pour revivre différemment les visites d’Henry à Clare dans son enfance.  J’ai déjà dit que j’avais un penchant nostalgique?

Ce livre m’a fait revivre un rêve que je fais souvent la nuit et où une personne (en fait, deux… mais jamais en même temps!) qui ont été (et sont toujours, d’une certaine façon) importantes pour moi vient me visiter pour un moment, moment précieux où je sais que le temps est compté, parce que je sais ce qui va arriver ensuite et qu’ils ne seront plus là quand je vais ouvrir les yeux au matin.  C’est sans doute pourquoi ce livre est venu me chercher autant.  C’est Henry et Clare, qui savent et qui tentent de profiter du moment présent malgré tout. 

Je suis entrée tout de suite dans cette histoire, qui se promène d’une époque à l’autre et où l’auteur doit préciser l’année et l’âge de chacun en haut de chaque section.  C’est bien qu’elle le fasse sinon le roman serait vraiment impossible à suivre.  C’est qu’il y a parfois deux Henry d’âges différents en même temps!  Mais ça se tient et les clins d’oeil du début du roman trouvent leur explication plus tard.  Oui, il y a bien quelques longueurs (le roman compte tout de même 516 pages en VO) mais ça ne m’a pas dérangée; je voulais passer le plus de temps possible avec Clare et Henry avant…  avant la fin, quoi!  Parce que ce n’est pas une histoire avec de grands rebondissements.  C’est simplement leur histoire à eux, intemporelle.   Les éléments fantastiques du roman y sont bien intégrés, après un moment, ils nous apparaissent tout à fait « normaux ». 

Bien sûr, ce livre nous ramène à l’éternelle question : si je connaissais le moment de ma mort, est-ce que je vivrais de la même façon?  Est-ce que je ne devrais pas chérir le moment présent, faire de chaque moment un instant intense, autant que certains souvenirs?  Bien sûr.  Mais bon, ce sont des questions que je n’ai pas fini de me poser, n’est-ce pas!  Et c’est parfois plus facile à dire qu’à faire!

Si j’avais quelques critiques à faire, je mentionnerais que les personnages sont attachants mais qu’ils auraient pu être exploités sur d’autres plan que sur celui de leur relation et que j’aurais changé quelques éléments de la fin… mais pas trop, tout de même!  Il faut quand même que les maso fleur bleue comme moi puissent verser un torrent de larmes sur ces pages!

9/10

Petit ajout suite à la lecture de d’autres billets à ce sujet… ne vous emballez pas trop vite car s’il est généralement apprécié sur la blogosphère anglophone, ce livre l’est toutefois moins chez les lecteurs francophones! Je peine aujourd’hui avec les liens chez OB mais vous pouvez aller voir chez Lilly, Lily et Jules!

Tranches de vie… à défaut de pages de livres!

Ces jours-ci… je tente de lire un peu!  « Tenter » étant le mot clé!!  Il commence à faire beau, j’ai la bougeotte, je suis en train de prendre mon « beat » d’été, où je lis quand même relativement moins!  Il va falloir que j’apprenne ma leçon: choisir des livres courts sinon ça s’éternise même si le livre m’intéresse beaucoup, ce qui est le cas de mon livre en cours!

Je reviens donc de quelques jours à Montréal où, avec des collègues de travail, nous avons eu la chance d’assister au défi sportir 2008.  Qu’est-ce que c’est?  C’est une énorme compétition qui regroupe plus de 3000 athlètes handicapés (handicap physique, intellectuel, psychique, auditif ou visuel) provenant de 18 pays différents.  Quelques uns de mes « petits cretons » participaient à une compétition de natation adaptée et nous avons pu visiter les plateaux et vivre une belle expérience.  C’est extrêmement émouvant de voir la fierté et la joie de ces jeunes face à l’exploit accompli dans ces compétitions.  Et la fierté des parents aussi.  Ca nous touche au coeur.  Donc, j’ai eu les yeux dans l’eau à plusieurs reprises et la tête bien occupée par la belle expérience que vivaient mes petits pous et leur famille pendant ces quelques jours.   Nous avons aussi pu voir des compétitions de haut niveau (l’escrime en fauteuil roulant m’a particulièrement impressionnée) et expérimenter quelques sports adaptés.  Déjà que je ne suis pas particulièrement habile au naturel… imaginez-moi en train de faire du vélo tandem avec un bandeau noir sur les yeux… j’ai eu la peur de ma vie, mais je m’en suis sortie en un seul morceau, c’est déjà ça!!!  Mon expérience de danse en fauteuil roulant s’est quant à elle soldée par une culbute arrière du dit fauteuil… et comme j’étais assise dedans, j’ai comme suivi le fauteuil!  Je suis meilleure sur pattes que sur roues!  Disons que ça manquait de grâce!!!   

Et ai-je par le plus grand des hasards, rencontré une librairie dans mon périple montréalais?  Peut-être, peut-être… mais bon… je me suis trouvée pas mal sage!  J’ai acheté juste ce qu’il fallait pour avoir le beau sac réutilisable gratuit offert quand on achetait pour un montant X de livres.  Ben quoi… faut bien avoir l’esprit un peu écologique et sauver des sacs en plastique!!!

Et j’étais attendue de pied ferme à la maison car dans ma boîte aux lettres m’attendaient mes deux retours d’impôts (à croire que le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada se sont donné le mot pour étudier mes rapports la même date!) et un avis de livraison de colis!!  Comme je n’en attends aucun, j’imagine que ce doit être une commande que j’avais perdu espoir de recevoir… mais j’ai comme bien hâte à lundi pour aller récupérer le colis en question!  C’est plus fort que moi, je deviens complètement gaga et je trépigne d’impatience à l’idée de recevoir un paquet par la poste… Quoi?  Bébé, vous dites?  Je ne vois absolument pas pourquoi vous pensez ça!!!!

Quoi, ça n’a aucun rapport avec les bouquins, ce billet?  Je sais, je sais! 😉  J’ai parfois des tendances hors-sujet!!!  Donc, à bientôt pour un retour à mes lectures!

Suite du hors sujet…

Les perles d’enfants du jour!  Mes amis de 2-3 ans m’ont bien fait rire en ce samedi!

– Pour dîner, j’ai mangé des « nounes »
(Heu… ok… tu commences jeune, mon homme!!!) – Pour votre info, ce sont des « nouilles » qu’il y avait pour dîner… la maman me l’a précisé très très vite!!!)

– À la cabane à sucre, on a mangé du sirop d’étable!
(J’espère juste qu’il n’a rien mangé de liquide qui sortait tout droit d’une étable… ce serait douteux!!!)

Il voit une image de petit garçon avec un bâton de hockey et je lui demande ce qu’il voit.
– Ben tsé, c’est un Canadien!  Et c’est le but!!!
(Tout ça de façon très expressive!!! Quand Jules parlait de fièvre du hockey… c’est qu’il n’a pas encore trois ans, le petit pou!!!  J’imagine que ça va se calmer dans les prochains jours )

Fin du hors-sujet… pour aujourd’hui!!

Emmeline – Alfred de Musset

Présentation de l’éditeur
« Emmeline, jeune femme de caractère, a épousé le compte de Marsan contre la volonté de son père.  Après quelques années de bonheur tiède, son regard croise celui d’un très charmant poète… Balzac qualifia cette nouvelle de « chef d’oeuvre de la littérature moderne » lors de sa parution. »

Commentaire
C’est avec ces deux nouvelles – parce qu’en fait, ce petit livre comprend « Emmeline », qui donne son titre au livre mais aussi  « Croisilles », qui raconte l’histoire d’un jeune homme du même nom – que j’ai rencontré pour la première fois Alfred de Musset.   Pour tout vous dire, j’ai acheté le livre au départ pour la couverture, où l’on peut voir la partition de deux valses de Chopin que j’aime beaucoup.  Quoi?  Vous ne croyez pas que c’est un signe, vous?  Moi, si!

En fait, c’était un bon signe car j’ai beaucoup aimé ces nouvelles galantes.  C’est définitivement le mot qui convient le mieux pour les décrire!  Des histoires d’amour particulières, dans le « monde », des héros un peu hors norme pour l’époque.  Un joli moment de lecture!

Dans « Emmeline », nous faisons la connaissance d’une jeune fille insouciante et impulsive, passionnée des arts, qui devient une dame du monde.  Mariée à un homme lui ayant sauvé la vie – acte hautement romanesque à ses yeux – elle fait la connaissance, dans son salon de Gilbert, avec qui elle partage beaucoup d’intérêts.  C’est de leur histoire qu’il s’agit. 

Dans « Croisilles », il s’agit d’un jeune homme exalté qui décide de tout faire pour conquérir une demoiselle hors de son cercle social, qui a connue en allant livrer des bijoux chez elle.  Je l’ai trouvée très amusante.

On y parle d’amours, certes, mais d’amours nés étrangement, d’un coup de tête, d’une illusion, d’un élan.  J’ai bien aimé l’écriture de Musset qui se prête très bien au style des nouvelles.  C’est élégant, d’un autre temps. Une bonne surprise, en fait!  Je relirai Musset avec plaisir!

Et est-ce que ça parle de musique?  Presque pas, en fait!  Emmeline a avec moi un point commun: celui de fréquemment tout laisser « en plan » pour aller jouer au piano une mélodie qui lui trotte dans la tête (semblerait-il que ça peut parfois être un peu énervant… si peu!!!).  Il y a également dans la nouvelle un très beau (mais court) passage où elle dit beaucoup par les notes de son piano mais c’est à peu près tout. 

8/10

Pauline – Alexandre Dumas

Résumé
« Quel est le secret que cache Pauline?  Pourquoi fuit-elle le regard d’autrui?  Quel drame creuse son visage et altère son teint? 

« Personne n’ignore par expérience que le danger inconnu est mille fois plus saisissant et plus terrible que le péril visible et matérialisé », confie Pauline. En épousant le compte Horace de Beuzeval, un homme diabolique, la jeune femme a signé son arrêt de mort: chaque jour est devenu synonyme d’angoisse et d’effroi… »

Commentaire
Voici donc notre lecture « classique » pour le Blogoclub de lecture.  Première précision, ce n’est pas l’édition que je possède; on m’avait dit que l’édition folio classique était en réimpression et j’ai opté pour un genre de truc rose bonbon avec des dessins d’enfants sur le dessus et 24 millions de notes de bas de page pour définir des termes tels que « futilité » ou « exaltation ».   Comme je suis une horrible curieuse, j’étais incapable de ne pas aller voir la note quand je voyais le petit chiffre… ce qui a interrompu ma lecture pour rien un nombre incalculable de fois!  J’ai donc décidé de renier mon édition et – fait plutôt rare – d’utiliser l’image d’une autre édition pour illustrer mon billet!  Rébellion intense, n’est-ce pas!!!

Plus sérieusement, j’entamais cette lecture un peu à reculons.  Dans ma jeune adolescence, j’avais peiné sur « Les trois mousquetaires » et l’idée de me plonger à nouveau dans un livre de Dumas ne m’enthousiasmait pas particulièrement.    Toutefois, j’ai eu une agréable surprise à la lecture de ce roman que j’ai bien aimé, en particulier pour la plume de l’auteur et pour l’atmosphère créée par celui-ci.  L’ayant lu de 23h à 3h du matin, environ, j’ai vraiment eu de la difficulté à m’endormir après et j’ai dû laisser une veilleuse, le bruit du vent dans les branche me faisant sursauter à tout moment! 

Tous les éléments du roman gothique sont présents… une mystérieuse femme au sombre destin, un homme cruel, un homme romantique, des tempêtes, des ruines, des passages secrets, des mystères…  nous sommes rapidement plongés dans cet univers sombre.  Et j’ai été envoûtée.  Non pas par l’histoire – dont on se doute dès les premières pages – mais par le vent glacial et sombre qui souffle sur le roman.  J’aime les atmosphères noires et sombres et j’ai été servie.  Avec « Pauline », nous nageons en plein romantisme, où la mélancolie et les destins tragiques sont « de bon ton ».

L’histoire est racontée par trois narrateurs : Alexandre Dumas lui-même, Alfred de Nerval et finalement Pauline elle-même.  À travers les différentes voix, nous nous approchons de plus en plus du mystère aperçu tout d’abord de façon fugitive.  Intéressant comme construction.

Cette lecture m’a définitivement réconciliée avec Dumas (dont il s’agit de l’un des premier romans… semble-t-il que les suivants sont beaucoup plus aboutis) et j’ai bien le goût de réessayer les fameux mousquetaires un de ces jours!

8/10