Présentation de l’éditeur
« Trois fois les Parques ont parlé: Finstern, Roi de la Cour de Dorcha, doit mourir. Seule la belle Angharad peut contrecarrer la mort de Finstern, ou la précipiter. Elle ignore son propre destin, et le prix à payer pour accomplir sa mission… Dans la funeste partie d’échecs qui s’engage entre les Cours d’Ombre et de Lumière, la Rine Blanche devra trouver sa voie. »
Commentaire
Je voulais lire ce livre depuis fort longtemps et Chiffonnette, en ayant eu vent, a eu la gentillesse de me l’offrir lors de mon passage à Paris. Je suis véritablement néophyte en ce qui concerne tout ce qui est fantasy et je ne connais que vaguement la mythologie celtique. Très vaguement, en fait. Les noms évoquent quelque chose mais je serais bien dépourvue de dire qui est qui exactement. Du coup, si j’avais su qu’il y avait un glossaire à la fin du volume, je l’aurais lu avant!!! J’aurais évité des heures et des heures de plaisir à me balader sur Wiki!!
Par ce livre, je suis donc entrée en Féérie. J’ai donc mis une bonne centaine de pages avant d’apprivoiser ce monde, avant de m’y faire des repères et de commencer à m’y retrouver un peu. J’avoue avoir eu peur de ne rien y comprendre mais finalement, le charme des mots de Léa Silhol a opéré pleinement et je suis partie ailleurs, dans cette Féérie où les humains que nous sommes perdons tout de suite pied tant les valeurs, la morale – quand morale il y a – et les réactions diffèrent des nôtres. Les personnages n’ont rien d’humain, il ne s’agissait pas ici de s’identifier à eux. Parce qu’en effet, même si l’héroïne, la blanche Angharad, est grandiose, elle n’a rien de commun avec moi avec sa beauté de glace. L’écriture, très soignée, très poétique, ciselée, sert bien cette atmosphère d’une beauté presque trop douloureuse pour être vraiment chaleureuse.
C’est un récit hors du temps qui nous est servi. Un récit initiatique où nous croisons plusieurs légendes du folklore celte, souvent un peu réinterprétées, qui servent de toile de fond à l’histoire d’Angharad, née du fils de la Reine d’Hiver et d’une dryade de Cour de Lumière. Angharad dont le destin a été tracé et qui doit découvrir qui elle est, qui elle veut être. Et aussi de Finstern, Roi de l’Ombre à la beauté cruelle, dont la perte a été prédite par les Parques. C’est un conte qui nous mène à travers l’Angleterre, l’Écosse et les différentes Cours, dans cette quête éperdue de soi et de liberté. Et j’ai vraiment, vraiment aimé la fin, à laquelle je ne m’attendais pas vraiment… mais qui n’est pas surprenante pour autant.
Ce livre m’a fait comprendre pourquoi la féérie fascine autant les lecteurs. L’essence de ces personnages froids, souvent cruels, dont les sentiments semblent être tout à fait « autre chose » que ce que je connais m’échappe totalement et pourtant, ça fait rêver, non?
Ah oui! Et puis ce Finstern, tout de même!!! C’est quand même quelque chose, non?? Et une bonne deuxième place au Seigneur Herne! Je sais, je suis incorrigible!
8/10