David is not the Doctor anymore. Je le savais. Il fallait donc souligner l’événement de façon mémorable! Pimpi et moi, après la résolution in extremis d’un combat épique avec une ligne blanche sur la télé, nous sommes donc installées ensemble devant la télé (qui fonctionne maintenant à merveille), pour nous clancher les 5 épisodes spéciaux en ligne!
Pour ceux qui n’ont pas suivi, le Doctor – qui est à moi, je le rappelle – est un Time Lord qui a pour but ultime de sauver le monde à coups de sonic screwdriver… et en courant beaucoup. Et, toujours pour ceux qui n’ont pas suivi, le Doctor est l’être plus fantastique de l’univers, la série est géniale, pleine de références, de clins d’œil, de kitchitude assumée et d’imagination. Elle est hilarante aussi. Mais a un côté sombre. Bref, j’adore.
Que dire donc… Il faut admettre que si dans « ma vie à moi », il est très difficile de me faire pleurer, devant une série, un film ou un roman, je me transforme fréquemment en torrent de larmes. Ça n’a pas manqué. Mais bon, il faut me comprendre, le Docteur, je le vois à tous les jours, c’est normal que je sois plus touchée que la plupart des gens, non?? 😉 Disons que les specials se sont terminés (j’ai failli écrire compléter pour faire hurler Pimpi… inside joke!) pour moi en une heu… disons spectaculaire crise de larmes où j’ai failli étouffer… et qui a duré une bonne quinzaine de minutes. Au moins. Vraiment au moins.
C’EST MAINTENANT QUE LES SPOILERS COMMENCENT… ET À HAUT DÉBIT! Je ne suis pas capable de parler de ces specials sans spoiler!
Toujours pour ceux qui n’ont pas suivi (je suis définitivement généreuse pour ceux qui n’ont pas suivi!). Le Docteur avait dû laisser Donna, sa dernière compagne et meilleure amie, à la fin de la saison 4, en effaçant sa mémoire afin de lui éviter une mort atroce. Elle est donc redevenue ce qu’elle était avant, avec sa pauvre estime d’elle-même, alors qu’elle avait tant réalisé de choses, tant évolué. Le Docteur a alors choisi de voyager seul, sans compagne parce que « they leave, they find someone else, they forget me… they break my heart ». Soooo sad. Première crise de larme. Mais pas trop grosse, celle-ci. C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point le Docteur avait accumulé d’humanité en lui, à quel point ce serait difficile pour lui d’accepter son destin. C’est qu’il est loin le la sérénité, notre Docteur.
Nous savions au départ que ces épisodes avaient pour objectif principal de faire la transition entre David Tennant et Matt Smith, qui sera la prochaine incarnation du Docteur. Une occasion pour tourner la page et permettre à Tennant de tirer sa révérence de façon magistrale. Quatre épisodes donc, dont un en deux parties. Dans le premier « The next Doctor », celui que j’ai préféré, le Docteur se retrouve dans une atmosphère très Dickensienne, au milieu du 19e siècle où il rencontre… le Docteur! Je crois que c’est le « Cyberman épisode » que j’ai préféré à date, où nous retrouvons un Docteur qui remet beaucoup de choses en question et qui semble vouloir se protéger, ce qui est nouveau chez lui… et très humain, cela va sans dire.
Dans « Planet of the Dead », c’est le début de la fin. Dans cet épisode, le Docteur rencontre Lady Christina, qui se nourrit à l’adrénaline, et dont les discussions avec le Docteur m’ont amené beaucoup de fous rires. J’aimerais bien la revoir, d’ailleurs! Il y a donc des vilaines bestioles, une planète désaffectée… et on sauve le monde. C’est également dans cet épisode où le Docteur entend la prophétie… « Your song is ending… He will knock four times… and then you’ll die ». Et moi, je pleure. Bien entendu. Défense de rire.
Dans “The waters of Mars” j’ai surtout aimé… le Docteur! Bon, vous direz que ce n’est pas nouveau mais si j’ai beaucoup aimé le personnage d’Allison et que les réactions de ces gens face à leur destin étaient très touchantes, c’est surtout la personnalité du Docteur qui fait que c’est si bien (Bon, ok. J’ai aimé aussi « gadget gadget ». J’en veux un, d’ailleurs. Sonic-screwdrivé!). Dès le début, il sait qu’il ne doit pas changer l’histoire, que c’est important. Comme toujours, c’est difficile pour lui de ne pas réagir et il se retrouve empêtré là un peu – si peu – malgré lui. Sauf que voyageant seul depuis trop longtemps, le côté « Time Lord » semble revenir en force et notre Docteur, se retrouvant seul face à lui-même sans personne pour le tempérer, a tendance à confondre sa propre personne… et Dieu. Et le final, quand il en prend conscience… j’ai été toute retournée. On sent qu’il a du mal à accepter son destin et qu’il traverse plusieurs étapes du deuil, en voulant changer le cours des choses, en refusant ce qui est écrit, pour une fois. Et que soudain, tout lui retombe dessus. Pauuuuvre Docteur.
L’épisode final m’a moins emballée par son scénario mais il m’a semblé une façon de permettre à David Tennant de faire ses adieux au personnage et au public. Il est extrêmement touchant, on le sent à la fois vulnérable et héroïque, soudain, tout semble moins clair pour lui. Il est déchiré entre le destin qu’il doit accomplir et sa difficulté à l’accepter, prouvée par ses tentatives de repousser l’échéance. Nous sommes encore une fois en plein dans le deuil, passant du déni à l’acceptation, sans oublier des épisodes de colère ou de désespoir. Parce que comme il le dit… « it feels like dying ». J’ai aussi aimé le Master, sur qui plusieurs choses nous sont révélées et nous sommes en pleine mythologie Time Lord. Il y a des longueurs… mais je ne m’en plains pas trop, vu que c’était ma dernière occasion de voir David en Docteur [snif]. Sa décision de se sacrifier, consciemment, même s’il est en colère contre son destin… c’est terrible. Et Pimpi pourra confirmer que j’avais dit dès le début de la première partie d’où la mort viendrait. Bon, je pouvais pas savoir comment mais c’est vrai, n’est-ce pas! 😉
Et qu’est-ce qui a déclenché le déluge?? La tournée. Ohhh my god. Que c’était sobre et triste. On sent que chacun sait que ce sont des adieux, le visage du Docteur reflète une énorme tristesse, malgré ses rares sourires… sa silhouette qui se profile… trop triste. Et les gros sanglots, c’est quand il est allé dire adieu à Jack. Parce que bon, Jack, il est immortel. Il n’était pas obligé de lui dire adieu. Mais c’est comme s’il avait décidé de tourner totalement la page, d’aller ailleurs parce que c’était trop difficile de continuer à moitié… et parce qu’il ne sait pas trop comment il sera exactement dans sa prochaine incarnation et qu’il a l’impression que la vie va se continuer sans lui. Le déluge, je vous dis. Une chance que Pimpi est tolérante face à ses amis-envahisseuses-de-bibliothèque!! Parce que bon, c’était spectaculaire!!! Le lendemain, j’étais aussi déshydratée que si j’avais pris une méchante brosse (cuite, pour les copains qui ne parlent pas le québécois)… j’ai dû boire 1 litre de liquide avant le thé matinal!!!
Et bien entendu, ceci a donné lieu à des discussions hautement philosophiques sur plusieurs thèmes dont ceux-ci :
– La détresse psychologique des personnages devant vivre soit éternellement, soit plus de 900 ans. Y a-t-il un service adapté pour eux dans le système de santé pour les aider à supporter ce fardeau?
– Les paradoxes spatio-temporels et leur implication dans notre quotidien en tant que compagnes du Docteur.
– La signification profonde de la « regénération » des Time Lords. Que conservent-ils de leur personnalité et de leurs émotions? Ou, en d’autres mots, devrait-on pleurer un peu, ou beaucoup?
– De la difficulté à tourner des pages dans la vie et de la peine que ça nous cause.
– Les mécanismes inconscients de protection dans la vie des humains et des Time Lords, étude comparative.
– Va-t-on survivre au départ de David et va-t-on aimer Matt Smith
Discussion qui, je le sens, seront poursuivies cet été, autour d’un verre de sangria. Je dis ça, je dis rien, hein!!!
La saison 5 sera diffusée bientôt en Angleterre… au printemps pour être plus précise. Je ne peux déjà plus attendre, c’est terrible!!! Et je ne suis pas complètement insensible au nouveau Docteur… je vais lui laisser une petite chance, je pense et j’ai bien aimé les 5 minutes où je l’ai vu!
Mais bon… jusqu’à preuve du contraire (c’est-à-dire une décision de ma part)… he’s still mine!! 😉
PS: Non, je n’ai pas pleuré dans le bus en écrivant ce billet… juste une petite larmichette, comme ça… ça compte pas!
PS2: J’ai maintenant la photo du Docteur de dos, qui s’en va, sur mon cell… je viens le coeur gros à chaque fois que je l’ouvre pour regarder l’heure! Je suis maso
PS3: J’adore les chansons des Ood. Elles me font toujours pleurer.. Et devinez quoi? C’est ce que je mets dans l’auto pour me rendre au travail… tout pour arriver les yeux rouges!!