This song is ending… (Doctor Who Specials 2009)

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David is not the Doctor anymore.  Je le savais.  Il fallait donc souligner l’événement de façon mémorable!  Pimpi et moi, après la résolution in extremis d’un combat épique avec une ligne  blanche sur la télé, nous sommes donc installées ensemble devant la télé (qui fonctionne maintenant à merveille), pour nous clancher les 5 épisodes spéciaux en ligne!  


Pour ceux qui n’ont pas suivi, le Doctor – qui est à moi, je le rappelle – est un Time Lord qui a pour but ultime de sauver le monde à coups de sonic screwdriver… et en courant beaucoup.   Et, toujours pour ceux qui n’ont pas suivi, le Doctor est l’être plus fantastique de l’univers, la série est géniale, pleine de références, de clins d’œil, de kitchitude assumée et d’imagination.  Elle est hilarante aussi. Mais a un côté sombre.  Bref, j’adore. 

 

Que dire donc… Il faut admettre que si dans « ma vie à moi », il est très difficile de me faire pleurer, devant une série, un film ou un roman, je me transforme fréquemment en torrent de larmes.  Ça n’a pas manqué.  Mais bon, il faut me comprendre, le Docteur, je le vois à tous les jours, c’est normal que je sois plus touchée que la plupart des gens, non?? 😉  Disons que les specials se sont terminés (j’ai failli écrire compléter pour faire hurler Pimpi… inside joke!) pour moi en une heu… disons spectaculaire crise de larmes où j’ai failli étouffer… et qui a duré une bonne quinzaine de minutes.  Au moins.  Vraiment au moins. 

 

C’EST MAINTENANT QUE LES SPOILERS COMMENCENT… ET À HAUT DÉBIT!  Je ne suis pas capable de parler de ces specials sans spoiler!

 

Toujours pour ceux qui n’ont pas suivi (je suis définitivement généreuse pour ceux qui n’ont pas suivi!).  Le Docteur avait dû laisser Donna, sa dernière compagne et meilleure amie, à la fin de 2356493_f520.jpgla saison 4, en effaçant sa mémoire afin de lui éviter une mort atroce.  Elle est donc redevenue ce qu’elle était avant, avec sa pauvre estime d’elle-même, alors qu’elle avait tant réalisé de choses, tant évolué.  Le Docteur a alors choisi de voyager seul, sans compagne parce que « they leave, they find someone else,  they forget me… they break my heart ».    Soooo sad.  Première crise de larme.  Mais pas trop grosse, celle-ci.   C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point le Docteur avait accumulé d’humanité en lui, à quel point ce serait difficile pour lui d’accepter son destin.  C’est qu’il est loin le la sérénité, notre Docteur. 

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Nous savions au départ que ces épisodes avaient pour objectif principal de faire la transition entre David Tennant et Matt Smith, qui sera la prochaine incarnation du Docteur.  Une occasion pour tourner la page et permettre à Tennant de tirer sa révérence de façon magistrale.  Quatre épisodes donc, dont un en deux parties.  Dans le premier « The next Doctor », celui que j’ai préféré, le Docteur se retrouve dans une atmosphère très Dickensienne, au milieu du 19e siècle où il rencontre… le Docteur!   Je crois que c’est le « Cyberman épisode » que j’ai préféré à date, où nous retrouvons un Docteur qui remet beaucoup de choses en question et qui semble vouloir se protéger, ce qui est nouveau chez lui… et très humain, cela va sans dire. 

 

drchristina.jpgDans « Planet of the Dead », c’est le début de la fin.  Dans cet épisode, le Docteur rencontre Lady Christina, qui se nourrit à l’adrénaline, et dont les discussions avec le Docteur m’ont amené beaucoup de fous rires.  J’aimerais bien la revoir, d’ailleurs!  Il y a donc des vilaines bestioles, une planète désaffectée… et on sauve le monde.   C’est également dans cet épisode où le Docteur entend la prophétie…  « Your song is ending…  He will knock four times… and then you’ll die ».   Et moi, je pleure.  Bien entendu.  Défense de rire. 

 

Dans “The waters of Mars” j’ai surtout aimé… le Docteur!  Bon, vous direz que ce n’est pas 6b56e964e81c91c18e185d10b1e4bfc5_pvt.jpgnouveau mais si j’ai beaucoup aimé le personnage d’Allison et que les réactions de ces gens face à leur destin étaient très touchantes, c’est surtout la personnalité du Docteur qui fait que c’est si bien (Bon, ok.  J’ai aimé aussi « gadget gadget ».  J’en veux un, d’ailleurs.  Sonic-screwdrivé!).  Dès le début, il sait qu’il ne doit pas changer l’histoire, que c’est important.  Comme toujours, c’est difficile pour lui de ne pas réagir et il se retrouve empêtré là un peu – si peu – malgré lui.  Sauf que voyageant seul depuis trop longtemps, le côté « Time Lord » semble revenir en force et notre Docteur, se retrouvant seul face à lui-même sans personne pour le tempérer, a tendance à confondre sa propre personne… et Dieu.  Et le final, quand il en prend conscience… j’ai été toute retournée.  On sent qu’il a du mal à accepter son destin et qu’il traverse plusieurs étapes du deuil, en voulant changer le cours des choses, en refusant ce qui est écrit, pour une fois.  Et que soudain, tout lui retombe dessus.  Pauuuuvre Docteur.

 

doctor-who-le-plein-de-promo-pour-the-end-of-time1.jpgL’épisode final m’a moins emballée par son scénario mais il m’a semblé une façon de permettre à David Tennant de faire ses adieux au personnage et au public.  Il est extrêmement touchant, on le sent à la fois vulnérable et héroïque, soudain, tout semble moins clair pour lui.  Il est déchiré entre le destin qu’il doit accomplir et sa difficulté à l’accepter, prouvée par ses tentatives de repousser l’échéance.  Nous sommes encore une fois en plein dans le deuil, passant du déni à l’acceptation, sans oublier des épisodes de colère ou de désespoir.  Parce que comme il le dit… « it feels like dying ».  J’ai aussi aimé le Master, sur qui plusieurs choses nous sont 235647
0_f520.jpgrévélées et nous sommes en pleine mythologie Time Lord.  Il y a des longueurs… mais je ne m’en plains pas trop, vu que c’était ma dernière occasion de voir David en Docteur [snif].  Sa décision de se sacrifier, consciemment, même s’il est en colère contre son destin… c’est terrible.  Et Pimpi pourra confirmer que j’avais dit dès le début de la première partie d’où la mort viendrait.  Bon, je pouvais pas savoir comment mais c’est vrai, n’est-ce pas! 😉

 

Et qu’est-ce qui a déclenché le déluge??  La tournée.  Ohhh my god.  Que c’était sobre et triste.  On sent que chacun sait que ce sont des adieux, le visage du Docteur reflète une Doctor_Who_-_The_End_of_Time.jpgénorme tristesse, malgré ses rares sourires… sa silhouette qui se profile… trop triste.  Et les gros sanglots, c’est quand il est allé dire adieu à Jack.  Parce que bon, Jack, il est immortel.  Il n’était pas obligé de lui dire adieu.  Mais c’est comme s’il avait décidé de tourner totalement la page, d’aller ailleurs parce que c’était trop difficile de continuer à moitié… et parce qu’il ne sait pas trop comment il sera exactement dans sa prochaine incarnation et qu’il a l’impression que la vie va se continuer sans lui.  Le déluge, je vous dis.  Une chance que Pimpi est tolérante face à ses amis-envahisseuses-de-bibliothèque!!  Parce que bon, doctor_who_end_of_time_p2.jpg c’était spectaculaire!!!  Le lendemain, j’étais aussi déshydratée que si j’avais pris une méchante brosse (cuite, pour les copains qui ne parlent pas le québécois)… j’ai dû boire 1 litre de liquide avant le thé matinal!!!

 

Et bien entendu, ceci a donné lieu à des discussions hautement philosophiques sur plusieurs thèmes dont ceux-ci :

 

–       La détresse psychologique des personnages devant vivre soit éternellement, soit plus de 900 ans.  Y a-t-il un service adapté pour eux dans le système de santé pour les aider à supporter ce fardeau?

–       Les paradoxes spatio-temporels et leur implication dans notre quotidien en tant que compagnes du Docteur.

–       La signification profonde de la « regénération » des Time Lords.  Que conservent-ils de leur personnalité et de leurs émotions? Ou, en d’autres mots, devrait-on pleurer un peu, ou beaucoup?

–       De la difficulté à tourner des pages dans la vie et de la peine que ça nous cause.

–       Les mécanismes inconscients de protection dans la vie des humains et des Time Lords, étude comparative. 

–       Va-t-on survivre au départ de David et va-t-on aimer Matt Smith

 

Doctor-Who-Tennant.jpgDiscussion qui, je le sens, seront poursuivies cet été, autour d’un verre de sangria.  Je dis ça, je dis rien, hein!!!

 

La saison 5 sera diffusée bientôt en Angleterre… au printemps pour être plus précise.  Je ne peux déjà plus attendre, c’est terrible!!!   Et je ne suis pas complètement insensible au nouveau Docteur… je vais lui laisser une petite chance, je pense et j’ai bien aimé les 5 minutes où je l’ai vu!

 

Mais bon… jusqu’à preuve du contraire (c’est-à-dire une décision de ma part)… he’s still mine!! 😉

 

PS: Non, je n’ai pas pleuré dans le bus en écrivant ce billet… juste une petite larmichette, comme ça… ça compte pas!

PS2:  J’ai maintenant la photo du Docteur de dos, qui s’en va, sur mon cell… je viens le coeur gros à chaque fois que je l’ouvre pour regarder l’heure!  Je suis maso

PS3: J’adore les chansons des Ood.  Elles me font toujours pleurer..  Et devinez quoi?  C’est ce que je mets dans l’auto pour me rendre au travail… tout pour arriver les yeux rouges!!

 

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Ce que j’ai vu et pourquoi j’ai menti – Judy Blundell

ce-que-j-ai-vu.jpgPrésentation de l’éditeur
Floride, 1947…

Un ancien soldat au passé trouble, une femme trop belle, un homme aussi séduisant qu’énigmatique… quel fil invisible les relie?

Dans un hôtel au luxe défraîchi et la chaleur étouffante de septembre, Evie surprend l’ombre de mensonges et de terribles secrets.

Commentaire

La couverture de ce livre est ma foi assez parlante.  Elle m’avait attiré l’œil et j’ai donc tout de suite accepté quand les éditions Gallimard Jeunesse me l’ont proposé.  Et je me suis retrouvée plongée dans les Etats-Unis d’après-guerre (la seconde, pour être plus précise), dans une ambiance étouffante et sombre à souhait.  Je me serais crue dans un film de l’époque.  Un film noir qui raconte la chute d’une famille et le passage à l’âge adulte d’Evie, une jeune fille de 15 ans, presque 16, terriblement naïve et trop romantique.  Et il sera brutal, ce passage à l’âge adulte. 


La famille d’Evie est composée de sa mère, Beverly, une femme trop belle en début de trentaine et de Joe, son mari, récemment de retour de l’armée.  Evie vénère sa mère, à qui elle voudrait par-dessus tout ressembler.  Il y a aussi Grand-mère Glam, la mère de Joe, chez qui ils habitent et qui n’en a que pour son fils dans son cœur dur. Un soir, Joe a soudainement envie de partir en vacances, comme ça.  Pour la Floride. Ils se retrouvent donc à Palm Beach en plein automne, dans un climat suffocant, dans un monde presque désert car à cette époque de l’année, tout le monde est parti.   Ils ne tardent donc pas à rencontrer d’autres clients de l’hôtel, Mr. et Mrs. Grayson, un couple fortuné de New-York ainsi que Peter Coleridge, un beau jeune homme de 23 ans qui fera battre le cœur d’Evie vraiment très fort.  Mais on sent assez rapidement que tout va basculer et qu’Evie devra faire face au monde sans repères, sans modèle à qui elle peut se fier totalement.  Parce qu’il y a des choses qui sont cachées à Evie et la vérité semble lui échapper.  Dans un monde soudain en teintes de gris, elle devra se fier à elle-même. 


J’ai beaucoup aimé ce livre, en particulier pour l’atmosphère et cette histoire de chute brutale.  Evie se retrouve soudain dans un endroit où elle n’a plus pied et où les adultes qu’elle aimait ne lui apparaissent plus si solides.  L’ambiance est très bien rendue et ça se lit d’une traite.  La voix est celle d’Evie, voix naïve.  Très naïve.  Elle veut être considérée comme une grande et ne voit pas du tout ce qui nous paraît évident comme le nez au milieu de la figure. Sauf qu’elle vit son premier amour, sa première passion, et ne voit que ce qu’elle veut bien voir. C’est étrange car il est bien difficile de la définir, cette jeune fille, qui voit très bien certaines choses mais pas du tout d’autres.  Elle se cherche et du fait, nous la cherchons un peu également.  


J’ai également apprécié le fait de « ne pas savoir » certaines choses, même si on se doute de la vérité.  Comme Evie, qui va de désillusion en désillusion, nous sommes confrontés à des vérités partielles, à des suppositions.  Et la vie, c’est souvent comme ça. Le dénouement m’a fait réfléchir.  En tant que lectrice adulte, je l’ai apprécié et il m’a permis d’avoir une meilleure idée de l’étendue du conflit moral que vivait Evie mais je me demande comment ça peut être interprété… 


Une peinture du décor de l’après-guerre dans une certaine classe de la société assez réussie, une atmosphère qui nous prend à la gorge comme dans les vieux films noirs et un livre que j’ai vraiment beaucoup apprécié, sans pour autant crier au coup de cœur.  Je serais toutefois curieuse de voir le texte original car si l’écriture m’a plu en général, certaines phrases m’ont paru légèrement douteuses… et je ne veux pas crier à « la faute à la traduction » sans avoir vu le texte anglais!

 

Un merci aux éditions Gallimard jeunesse qui m’ont gentiment fait parvenir ce livre!

Princess in love (Le journal d’une princesse – 3) – Meg Cabot

Présentation de l’éditeur
« La princesse Mia peut sembler être la fille la plus chanceuse de la terre.  Mais en vérité, Mia occupe son temps à trois choses principales: préparer son entrée dans la bonne société de Genovia, se dépêtrer dans la congestion des rues de Manhattan en décembre et éviter les bisous de son petit ami Kenny. 

Pour Mia, être une princesse, c’est loin d’être le conte de fées que c’est sensé être, n’est-ce pas! »

Commentaire
J’espère ne rien spoiler mais je ne promets rien!!!

Bizarre bizarre, cette quatrième de couverture…  En fait, ce n’est pas faux mais ce n’est pas le principal du roman!  Définitivement mon tome préféré jusqu’à date, ça m’a vraiment beaucoup plu!!  C’est cuuuute, Mia commence à s’affirmer un peu plus, tout en étant toujours aussi ado dans ses réflexions et grands dilemmes.   Certaines scènes sont particulièrement drôles (je pense à un extincteur de fumée et à une conférence de presse) et j’aime toujours Mia, avec sa grande naïveté, ses convictions profondes et sa fraicheur.  J’aime aussi la parodie du « politically correct » qui ressort parfois du texte. 

Dans ce tome, Mia a enfin un petit ami.  Elle est maintenant devenue Mia-et-Kenny, qui fait des sorties avec Lilly-et-Boris et Tina-et-Dave.  Que de souvenirs!!  Sauf que le problème, c’est qu’elle est plutôt froide face aux déclarations du petit ami en question et que ses bisous ne lui procurent pas du tout les mêmes sensations que dans les romans d’amour de son amie Tina.  Sans oublier que le grand amour de sa vie, Michael, le frère de Lilly, se balade maintenant avec Judith, présidente du club informatique.  Quel drame!! 

Les manigances me font mourir de rire parce que c’est tout à fait le genre de chose que j’aurais pu faire ado.  Mia est prise dans des conflits existentiels et réalise qu’il y a souvent plus d’une façon de voir les choses.  Elle est pleine de bonne volonté, ne veut blesser personne, mais les résultats ne sont pas toujours ceux escomptés.  Et c’est un grand drame après l’autre… et une véritable montagne russe de sentiments! 

Les personnages secondaires me plaisent toujours autant.  Sebastiano, le designer de Genovia en pantalons de cuir orangé est quelque chose et défintivement, Grandmère vaudrait un roman à elle seule!  Étonnante, cette grand-mère qui considère qu’il est aussi important de savoir choisir la bonne cuillère pendant un repas que de réussir les examens finaux!  Lilly est toujours aussi revendicatrice (c’est assez comique, d’ailleurs!  C’est que j’en ai connu, des comme ça) et Tina toujours aussi fleur bleue.  Et le pauvre Hank – le garde du corps – qui se voit mêlé à toutes ces aventures!!

Et en plus, ben… c’est New York!!  Je revois les lieux et ça me fait rêver!  Bref, une lecture qui m’a fait beaucoup sourire!!

Plaisir de lecture: 8,5/10

Lire en VO – 7

Our mutual friend (L’ami commun) – Charles Dickens

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Je ne place pas de présentation de l’éditeur… J’en ai trouvé trois et les trois révèlent pas mal trop de choses… va falloir vous taper mon billet!!!

Commentaire
Dickens et moi, c’est une graaaande histoire d’amour.  Je sais, j’en ai plusieurs.  Mais c’est comme ça, je suis volage… mais fidèle en même temps!  Comment, ça, c’est paradoxal?!?!

Comme je suis absolument nulle pour parler des romans de Dickens, que j’aime pourtant d’un amour intense et sans cesse renouvellé, je vais plutôt tenter de vous expliquer comment je ne sens quand je plonge dans l’un de ceux-ci.

Dès que je soulève la couverture, c’est magique.  Vous savez, comme dans ces films où une lumière s’échappe soudain des pages du livre?  Je parcours un peu les mots et, tout doucement, un murmure animé.   Le bruit de fond, souvent Londres, avec ses rues bruyantes où on marchande, où on survit malgré la pauvreté et les conditions de misères, mais aussi ses façades d’où je perçois l’éclat de certaines conversations de salon, sur un ton tout différent, qui me laisse déjà présager la drôlerie si particulière des personnages de Dickens.   Mais c’est parfois aussi les bruits des villages ou des grandes demeures, avec les chevaux dans les rues et les pas qui résonnent dans les couloirs vides. 

Et, lorsque mes yeux se font peu à peu à cette clarté qui se dégage depuis le début, j’entrevois soudain des silhouettes qui s’agitent, qui gesticulent, qui aiment avec passion, qui trompent, qui mendient, qui tentent de réussir, qui cherchent de l’argent, qui se baladent ou qui font tout simplement se montrer dans toute leur grandeur ou leur drôlerie.  Parfois à l’ombre d’une instutution, que ce soit la Court of Chancery  ou un orphelinat, parfois seulement à l’ombre d’eux mêmes et de leurs travers.   Je les vois d’abord de haut, dans une large perspective et soudain, je me rapproche, entraînée par les mots de Dickens dans leur bureau, dans leur mansarde ou dans leur drawing room.  Ouvrir un Dickens, c’est découvrir un monde.  Un monde qui pour moi devient vivant, réel.  Et je les aime, ces personnages!  C’est naturel, à vivre avec eux si longtemps, à découvrir ces scènes en apparence banales mais qui, transcendées par la plume de Dickens, deviennent irrésistibles de drôlerie, de tristesse ou qui nous donnent tout simplement envie de sourire… et parfois de les taper!!  Je les aime malgré leurs défauts, malgré leurs côté caricatural, ironique,  et leurs manies… pour ça, plutôt!!!  Et comme je les aime, je suis toujours ravie de pouvoir observer, cachée dans un coin de la pièce, leurs conversations quotidiennes et les anecdotes qui font d’eux ce qu’ils sont. 

Et c’est dans cet univers foisonnant que j’ai passé les dernières semaines, à vivre dans ce Londres un peu parallèle du milieu du 19e siècle et à visiter demeures et pensées de la petite communauté Dickensienne.  J’ai ri aux éclats, j’ai souri, j’ai froncé les sourcils et j’ai même pleuré.  J’ai refermé la dernière page hier soir, émerveillée, le sourire au lèvres, mais un peu en deuil aussi.  Et j’ai dû attendre que les voix se taisent, que le bruit de la rivière et des sabots des chevaux s’estompent, que la lumière cesse de m’éblouir et que Bella, Eugène Wrayburn, Mr. Boffin, Mr. Rokesmith, Silas Wegg, Lizzie, Jenny Wren, Bradley Headstone et les autres cessent de me faire des clins d’oeil, de me surprendre et de m’apparaître brusquement dans les endroits les plus surprenants pour enfin pouvoir passer à autre chose.   Et bon, je n’en suis pas encore tout à fait sortie… et je sens que ce sera le cas pour quelques semaines!

« Our mutual friend », maintenant!!!  Ce roman est le dernier roman complet de Dickens qui ait été achevé.   Le roman s’ouvre sur la découverte du corps de John Harmon par Lizzie Hexam et son père, dont le métier est de récupérer des corps dans la Tamise (je ne sais pas si un tel métier existait pour vrai… mais si c’est le cas, qu’est-ce que ça devait être déprimant!).  John Harmon était l’héritier de John Harmon Senior, à une seule condition, qu’il épouse la jeune Miss Bella Wilfer, qu’il ne connaissait pas du tout mais qui avait accroché l’aieul alors qu’il l’avait aperçue dans un parc alors qu’elle démontrait ouvertement sa « force de caractère ».   Si le jeune John Harmon n’épousait pas la dite Miss Bella, l’héritage irait à un serviteur de la maison.   Miss Bella vit au sein d’une famille de peu de moyens, composée d’un père qui la vénère, d’une mère coincée et qui se pense la pauvre victime de l’univers entier (j’aurais dit qu’elle a un balai coincé quelque part mais je n’oserais jamais… j’ai de la classe, quand même!) et d’une petite soeur qui en a long à dire.  Elle a un caractère bien trempé, déteste la pauvreté de sa famille et n’aspire qu’à vivre une vie plus luxueuse.  Inutile de dire qu’elle est loin d’être ravie de la mort de son jeune promis car en plus de perdre une fortune, elle considère qu’elle est la risée du quartier!

C’est donc une histoire d’héritage, mais pas que ça!  Autour de l’histoire de Bella, recueillie par le couple de généreux serviteurs ayant hérité de la fortune qui veulent faire profiter ceux qu’ils croient lésés de leur chance, changera donc de monde et de vie pour entrer dans la bonne Société.  Avec une majuscule.  C’est aussi chez eux qu’elle rencontrera Mr Rokesmith, leur secrétaire.  Et dans cette Société, représentée par les Veneering, Podsnap, Tippins et compagnie (j’ai adoré le mot Podsnappery, désignant la « grandeur » de certaines personnes!), nous ferons la connaissance de divers personnage, dont deux gentlemen vivant au Temple, Mr. Mortimer Lightwood, avocat (ou du moins, il essaie de l’être… ou un truc dans le genre) et Mr. Eugene Wrayburn, gentleman.  Ce dernier, modèle d’insouciance et de légèreté, prend tout avec un grain de sel et mène une vie largement au-dessus de ses moyens, sans s’attacher à quoi que ce soit. 

Mais ce n’est pas que ça, non plus!  C’est aussi tout un monde de vilains et de profiteurs, qui seraient prêts à tout pour parvenir à leurs fins (il y en a toujours chez Dickens) et qui se croient justifiés de le faire.  Tous ses personnages sont truculents et fantasques, même les méchants.  Chacun d’entre deux m’a arraché plusieurs sourires!  Parce que l’humour de Dickens est présent partout, même dans les moments qui pourraient être pathétiques!   Sa vision ironique des choses, sa façon de mettre en évidence les fautes et les petites manies… c’est hilarant!  Je passe mon temps à rire toute seule quand je lis Dickens!  Mais les adieux de Bella à Mrs Boffin, ainsi qu’une certaine scène dans une rivière m’ont fait verser des larmes, qui m’ont surprise, venues d’on ne sait où. 

Bella Wilfer est devenue mon héroïne Dickensienne préférée (bon, nous sommes d’accord, ce n’est pas précisément pour ses héroïnes qu’on lit Dickens), de par son évolution et par son caractère qui s’affirmera.  Bella est un personnage qui a plus d’une facette, que nous apprenons à aimer au cours de l’histoire.  Elle n’est pas bonne, parfaite et gentille dès le départ!   J’avais depuis le tout début un faible pour Mr. Wrayburn, qui me faisait trop rire avec sa manière d’être nonchalante et sa façon de repousser bien au fond de son cerveau tout ce qui pouvait lui sembler désag
réable.    Et j’ai adoré le personnage de la couturière pour les poupées (the Doll’s dressmaker), Jenny Wren, amie de Lizzie, une fillette directe et perspicace qui décide d’imaginer sa vie pour la rendre supportable.    On déteste Silas Wegg et Rogue Riderhood, on désespère pour Mr. Boffin, on a envie de secouer Mrs. Wilfer.  Je pense que j’y suis encore!!!

Après tous ces éloges, est-ce qu’il y a des points que j’ai moins aimés?  Bon, même si Isil a commencé sa découverte de Dickens avec ce roman et qu’elle est depuis une fan finie, je ne suis pas certaine que ce soit le roman idéal.  En effet, pendant quoi… presque 400 pages, il y a de quoi se demander où l’auteur s’en va!  On nous présente les personnages, il y a des événements importants qui se produisent, mais il est difficile pour le lecteur de faire les liens.  J’admets que bon, si on est pas vendu d’avance et que l’on ne savoure pas chaque petite scène avec délectation comme je le fais, ça peeeeeeeuuuut être un peu long avant d’accrocher.  Ça n’a pas été mon cas mais bon, ça peut.  J’ai aussi senti que Dickens voulait se racheter par rapport aux juifs (probablement en raison du personnage de Fagin, dans Oliver Twist) à travers le personnage de Mr. Riah.  Sans certains discours, ça passerait plutôt bien car c’est un personnage bien sympathique et sa relation avec Jenny et Lizzie est très chaleureuse.  Sauf que la façon de tourner le tout, de généraliser par rapport aux juifs en général, c’est un peu gros, disons!

Je vais maintenant me plonger dans l’adaptation télé, que j’ai troooop hâte de regarder!!!  Je viens de quitter tout ce petit monde et j’ai vraiment hâte de les retrouver tous.  J’espère qu’elle est à la hauteur!

Un coup de coeur donc.  Étonnant, avec Dickens, n’est-ce pas!! ;))  Un gros merci à Fashion pour m’avoir offert ce roman pour le Doctor Swap!!  Je sens que mon histoire d’amour n’est pas finie et j’espère vous convaincre tous, tiens!!  Ca me fait tellement plaisir quand quelqu’un aime un roman de Dickens!!!

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Level 26 – Anthony Zuiker

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« Les policiers du monde entier répartissent les criminels sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité. Un tueur échappe à cette classification. Cruel à l’extrême, insaisissable, sévissant sur tous les continents, il ne connaît aucune limite ni aucun mode opératoire de prédilection : c’est le niveau 26. Un seul homme peut l’arrêter. Il s’appelle Steve Dark, et depuis que ce monstre a massacré sa famille, il s’est juré de cesser de traquer les psychopathes. Mais bientôt, il n’aura plus le choix. »

Commentaire
Oh my god.  Par où commencer. 

Je m’étais laissée tenter par l’idée de « digital novel ».  Je n’aurais pas dû.  

Le concept était pourtant intéressant.  À toutes les 20-30 pages, nous avons le lien pour une petite vidéo qui nous fait voir un moment inédit du roman.  Je trouvais ça original.  Sauf que bon, j’aurais dû me rappeler que je n’aime pas du tout voir une adaptation avant de lire un livre pour une unique raison: j’aime lire avec ma propre idée des personnages.  J’aime que le monde dans lequel je plonge soit le mien.  Voir des images vidéos en plein milieu du livre m’a enlevé ça.  Mais l’idée pourra plaire à certaines personnes.

Attention, si vous avez aimé, vous ne serez pas d’accord avec moi.  Parce que si ce n’avait pas été une lecture commune, je ne l’aurais probablement pas terminé.  Et que je l’ai surtout fait pour poursuivre ce qui était devenu une franche rigolade.  Il se peut que je spoile sans le vouloir… ou presque.  Alors si vous voulez le lire, attention à ce qui va suivre!

Cette histoire est l’histoire de Dark (oui, oui… c’est son nom… il a un côté sombre), qui a traqué le tueur le plus cruel du monde, Squeegel, et qui l’a manqué.  Le dit Squeegel a alors eu l’idée de tuer toute sa famille adoptive, en faisant cuire son bébé-neveu dans le four, rien de moins.  Et Dark, dévasté, a quitté le FBI et habite maintenant avec Sibby.  Mais dans cette histoire, il n’aura pas le choix de reprendre du service car le vilain ministre de la défense a décidé qu’il tuerait son ancien patron, Riggins, s’il ne le convainquait pas dans les 48h.  Oui oui!  Avec décompte!  Et bon, on ne donne pas cher de la peau de Dark non plus.  Toute façon, le vilain monstre (parce qu’il est impossible de manquer que ce soit un monstre, au nombre de fois que c’est mentionné) s’en est pris à Sibby, sa copine super-sexy enceinte de 8 mois.  Alors voilà notre Dark parti pour la chasse. 

Le méchant est un monstre (oui oui, c’est imporant, je le jure!) qui aime se déguiser en préservatif blanc avec des zippers pour tuer plein de monde.  Le vilain monstre (quoi, vous aviez oublié?  c’est un monstre!) apparaît pour la première fois en train de se raser le corps au complet, avec description des positions pour raser les différentes parties, pour ensuite se beurrer le corps au complet.  Beurrer dans le sens concret du terme, avec 4 livres et demi de beurre, pas plus, pas moins.  Et ensuite, il en devient l’homme-capote et s’en va torturer et assassiner des gens.  Bon, il y a une raison et un « pattern » derrière tout ça, que notre valeureux héros découvre, telle une révélation, à la fin (j’ai trouvé ça plaqué et j’ai trouvé les « relations » entre les trucs totalement tirées par les cheveux et pas super cohérentes… mais ça, c’est moi).   Parce qu’il ne faut pas oublier, ce sont des génies, tous les deux!!

Bon, je ne vais pas m’éterniser là-dessus parce que l’idée de départ, avec la petite comptine, aurait pu être intéressante, si elle avait été exploitée différement au lieu de juste frôler le sujet et d’arriver à des déductions spectaculaires et totalement capillotractées à la fin.  Sauf que j’ai trouvé l’écriture plus qu’ordinaire, avec parfois une syntaxe un peu fantaisiste.  On se promène de scène en scène, comme dans un scénario de série télé.  Le suspense est bâti de la même façon, d’ailleurs…  sauf que par écrit bon, ça passe plus ou moins.  Et que je ne pense pas que je suivrais la série si elle passait à la télé! 

Parlons des vidéos maintenant.  J’ai failli m’écrouler de rire à certains endroits (notamment la scène d’amour avec Sibby… myyyy god… et voir l’homme-condom se tortiller… yark) même si j’admets que certaines d’entres elles sont adéquates, très tendues et que j’ai dû regarder sous mon lit avant d’aller me coucher.  À noter que Anthony Zuiker est l’auteur des Experts (que je ne connais pas du tout) et vu le succès de la série, j’imagine qu’il doit être plus percutant en série qu’en livre.  J’espère.  À mon humble avis, du moins!

Ce livre était en lecture commune avec Neph, Leiloona, Melmélie, Géraldine, Stephie, Celsmoon et CynthiaVous pourrez donc trouver différents avis, certains beaucoup plus positifs que le mien, ce qui prouve qu’il ne faut pas se fier à mon seul avis!

Je remercie tout de même les Éditions Michel Lafon qui m’ont fait parvenir ce livre.   Ce fut finalement un moment de rigolade, même si ce n’était sans doute pas le but de l’auteur. 

Ich liebe Zweig – Le billet récap!

Logo Zweig gros
Voici donc le billet récapitulatif pour le Ich liebe Zweig Challenge!  Vous retrouverez donc ici les participants et les liens vers les billets de ceux-ci. 

Pour voir votre lien ajouté, c’est simple.  Il suffit d’apposer le logo sur votre billet et de laisser un commentaire sur le présent billet ou sur la récap de Caro[line].  Ce serait super gentil si vous nous donniez le titre du livre ainsi que le lien direct vers le billet.  Comme, parfois, à l’occasion, il peut nous arriver de prendre un peu de retard, ça nous éviterait de devoir parcourir votre blog au complet pour trouver le billet en question!

Il y a donc quelques personnes complètement folles courageuses qui ont décidé de nous accompagner, Caro et moi, dans notre Big Challenge complet, qui consiste à lire un Zweig par mois!  Vous pouvez commencer en janvier mais ce n’est pas obligatoire… c’est juste moi qui avais pris un peu d’avance!  Toutefois, si vous avez un billet Zweig d’écrit en janvier et que vous participez au Big Challenge, ça compte!  Indiquez-nous le lien!!

Big Challenge Complet (11)

 

Bénédicte

Conte crépusculaire, Brûlant secret, La Peur

Amok, La femme et le paysage, La nuit fantastique, Lettre d’une inconnue

La ruelle au clair de lune, 24 heures dans la vie d’une femme, La confusion des sentiments

La collection invisible, Leporella, Le bouquiniste Mendel, Révélation inattendue d’un métier, Virata

Rachel contre Dieu, Le chandelier enterré, Les deux jumelles

La Pitié dangereuse
Le joueur d’échecs

Le monde d’hier

 

Caro[line]

– Janvier : Lettre d’une inconnue

– Février : Le Monde d’hier

– Mars : Correspondance avec Freud

– Avril : La Pitié dangereuse

– Mai : Voyages

– Juin : Le Comédien métamorphosé

– Juillet : Printemps au Prater

– Août : La Scarlatine

– Septembre : Le voyage dans le passé

 

Cerisia

– Février : Destruction d’un cœur 

– Mars : Vingt-quatre heures de la vie d’une femme


Doudou

– Février : Marie-Antoinette

– Mars: Printemps au Prater / La scarlatine

Avril : Le voyage dans le passé

– Juin: Le joueur d’échecs

Juillet: 24 heures dans la vie d’une femme


Fashion


Gabrielle

– Janvier : Le voyage dans le passé

– Février : Amok ou le fou de Malaisie

– Mars : Lettre d’une inconnue


Karine:)

– Janvier : Le Monde d’hier

– Février : Dickens

– Mars : La confusion des sentiments

– Avril : Les derniers jours de Stefan Zweig – Laurent Seksik 

Mai: Un soupçon légitime

– Juin : Marie-Antoinette

– Juillet : oups…

– Août : oups… again… Zweig a pris des vacances

– Septembre:  Clarissa

– Octobre: Brûlant secret


Kikine

– Février : Le joueur d’échecs et La confusion des sentiments

– Mars : Vingt-quatre heures de la vie d’une femme

              Dostoïevski

Avril:   Amok

              Lettre d’une inconnue

Mai : Un mariage à Lyon

– Juin : Au bord du lac Léman

– Juillet : Le Monde d’hier

– Août : Amerigo

Septembre: Les derniers jours de Stefan Zweig – Laurent Seksik


Lalabi 


Lau


Mo

– Mars : La Peur


Stemilou

– Février : Le Joueur d’échecs

– Mars : Vingt-quatre heures de la vie d’une femme

Avril : L’histoire d’une déchéance

             Dans la neige

             La croix

             Au bord du lac Léman

             La légende de la troisième colombe

            Un mariage à Lyon

            La contrainte

– Mai:     Un soupçon légitime

Juin:   Les derniers jours de Stefan Zweig – Laurent Seksik

– Juillet : Amok

                La ruelle au clair de lune

Août: Printemps au Prater

          La scarlatine


Stéphanie

– Février : Vingt-quatre heures de la vie d’une femme


Tamara

– Février : Conte crépusculaire et Brûlant secret

– Mars : La Peur

– Avril : Le bouquiniste Mendel

– Mai : Les derniers jours de Stefan Zweig de Laurent Seksik

 

Et pour le Bébé-Challenge (un roman/nouvelle/théâtre et un essai/biographie), il y a plusieurs courageux!  Les billets comptent à partir du 27 janvier 2010!

Pour celles qui n’ont pas de blog, moi et Caro pouvons vous héberger le temps d’un billet ou d’un commentaire de lecture!  Ou, si ce n’est pas trop long, vous pouvez me le laisser en commentaire!< /span>

 

Bébé Challenge (33)

Abeille

La Confusion des sentiments


Alcapone


Logo Zweig petitBladelor

Magellan 

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme

La ruelle au clair de lune


Boubou


Cacahuète


Céline

La confusion des sentiments 

Trois poètes de leur vie : Balzac, Casanova, Tolstoï


Choupynette

 Un soupçon légitime  


Cocola

Wondrak


 Logo Zweig petitCynthia

La confusion des sentiments
– 24 heures dans la vie d’une femme


Élianthe


Elou


 Logo Zweig petitEmeraude

Les deux jumelles 

La Nuit fantastique

La Pitié dangereuse

Le Joueur d’échecs

Sigmund Freud, la guérison par l’esprit

Dans la neige

Clarissa


Evy


Fee-Tish


Fleur


* Jana *

Marie Stuart 

Le voyage dans le passé 


Jumy


Kali

La confusion des sentiments


Keisha

Balzac, le roman de sa vie 

Amerigo


La ruelle bleue

Un soupçon légitime


Loulou

  Vingt-quatre heures dans la vie d’une femme  


Lilly

Le Monde d’hier


 Logo Zweig petitLiretirelire

Balzac, le roman de sa vie

Le Monde d’hier


Lucile

 Le monde d’hier  


MacopinePauline


Marie L.

24 heures dans la vie d’une femme


Mrs Pepys

– Les très riches heures de l’humanité


Myletine

Les prodiges de la vie


Nanne


Noryane
– Le voyage dans le passé


Papier Journal


Penelope


Logo Zweig petitPickwick

Le joueur d’échecs

Balzac, le roman de sa vie 

 Marie-Antoinette  

24 heures dans la vie d’une femme  


Praline

Trois maîtres

 

Solène


Thaïs

Un soupçon légitime


  Logo Zweig petitVilvirt

24 heures dans la vie d’une femme

Trois maîtres

 

Virginie


Yohan

  La confusion des sentiments  


 Logo Zweig petitYoshi73

Amok

La confusion des sentiments


Yueyin

 

C’est encore possible de vous inscrire!!!  Vous pouvez le faire sur ce billet!


Nous tenterons de faire des mises à jour le plus souvent possible… mais il ne faut pas s’inquiéter si on a quelques jours de retard!!

Bon challenge!!!
Et Zweig forever!!!

Les filles – Lori Lansens

les-filles.jpgPrésentation de l’éditeur
« Nées au plus fort d’une tempête dans le sud de l’Ontario en 1974, Rose et Ruby Darlen mènent une vie à la fois exceptionnelle et tout ce qu’il y a de plus ordinaire, entourées de leurs parents adoptifs, oncle Stash et tante Lovey. L’une aime la télé, l’autre le baseball ; l’une se passionne pour les artefacts amérindiens, l’autre pour les lettres et la poésie. À l’approche de leur trentième anniversaire, les plus vieilles jumelles reliées par la tête toujours vivantes entreprennent de livrer le récit de leur existence hors du commun.

Au fil de réflexions graves et drôles, d’une justesse émouvante, se dessinent deux destins unis par la fatalité, mais aussi par un amour inconditionnel, plus grand que soi. Lori Lansens nous révèle, à travers leur histoire singulière, une part d’humanité où chacun se reconnaîtra.


Ni monstres, ni merveilles, ni phénomènes de foire, Rose et Ruby sont tout simplement « les filles ». »


Commentaire
Premier constat suite à cette lecture: je ne suis pas capable de lire des épreuves!  Je l’ai constaté avec cette lecture… vous ne pouvez même pas vous imaginer toutes les horreurs qu’ont pu subir ces épreuves alors que normalement, mes livres sont comme neufs…  Elles ont d’abord été accrochées par le plus gentil (et coquin) petit garçon de deux ans du monde, ce qui les a fait faire un vol plané au milieu de la pièce, détachant toute une partie du livre mélangeant par l’occasion toutes les pages… (le mélange, je parie que c’est un coup du Docteur… mais je m’égare).  Après une longue séance de « remettons les pages dans l’ordre », je suis partie, comme à mon habitude, lire dans mon bain.  Maaaaauvaise idée!  Résultat 1: Tendinite du pouce à force de tenter de tenir le livre.  Résultat 2: La partie déjà lue (c’est au moins ça) a décidé de m’accompagner dans mon bain.  Charmant.  J’avais l’air de vouloir faire de moi-même une poupée en papier mâché…  Et non, ya pas de photo!!!  

Bon, schtroumpf grognon, sors de ce corps!!!  Finie la partie « plate » où je joue la petite fille gâtée pas contentable!  Parce que si le contenu a preeeesque réussi à entamer mon plaisir de lecture, le contenu m’a convaincue!  Totalement, totalement!  Dans ma tête, elles existent, ces flles.  Pour vrai.  Elles sont tellement réelles, tellement humaines, tellement « comme nous » malgré leur différence.   Parce qu’elles sont jumelles, reliées par la tête.  Elles partagent des veines importantes alors elles ne pourront jamais être séparées.   Et leur situation fait partie d’elles, leur couple gémellaire est fusionnel malgré leurs grandes différences.  Je les ai aimées, Rose et Ruby, le temps d’un roman. 

C’est Rose qui, à l’aube de ses 30 ans, décide de raconter leur vie.  Rose, celle qui aime l’écriture, qui rêve du grand amour, les Red Wings de Détroit.  Rose prend la plume et raconte.  Sa vie, leur vie.  Parce que malgré qu’elles soient très différentes, leurs vies sont liées.  Jamais elles n’ont été seules, jamais elles ne se sont vues directement, jamais elles n’ont eu une conversation privée.  Ruby, plus terre à terre, de santé plus fragile, préfère les magasines de mode et les potins.  Sur un ton plus léger, elle écrit quelques chapitres, insérés par après au manuscrit de Rose.  Les soeurs se sont promis de ne pas se montrer ce qu’elles ont écrit avant la publication.  Et on y croit; les pages de Ruby semblent réellement avoir été écrites à l’insu de sa soeur.   Et leurs voix sont tellement différentes, tellement uniques. 

J’ai particulièrement apprécié cette différence de perceptions. Rose et Ruby voient les mêmes choses mais de par leurs personnalités et leur façon de voir les choses, elles interprètent le tout à leur manière, tellement différemment.  Et leur récit est complémentaire, leur façon d’écrire, les événements qu’elles racontent, tout est distinct.  Impossible de les considérer comme une seule personne!  Les parents adoptifs sont imparfaits mais tellement attachants. 

Une idée m’a particulièrement frappée parce que c’est quelque chose que je me dis souvent dans un cimetière ou alors en regardant les gens dans la rue.  Je me dis toujours que chaque personne ordinaire a une vie extraordinaire, à sa manière.  Et on le ressent, dans le roman.  On ressent aussi le regard des autres, de la société.  Celui qui est porté sur les gens quand ils ont des différences plus visibles. 

J’ai été très très touchée par l’histoire de ces jumelles, de cette famille.  Parce que bon, si elles étaient nées maintenant, dans mon coin, je les connaîtrais certainement, de par mon travail.  Elles sont attachantes, imparfaites.  Leur relations fascine, ainsi que leur vision du monde.  De plus, j’ai trouvé que le patho était habilement évité.  J’ai l’impression de les connaître.  Je vous dis, dans ma tête, elles sont réelles, elles existent pour vrai!

Peut-être les rencontrerai-je un jour, à la croisée des chemins!

Un gros merci à BoB et aux éditions de l’Archipel pour l’envoi des épreuves de ce livre au sujet original.  Maintenant, je le veux pour vrai dans ma bibliothèque!!!

The man in the brown suit (L’homme au complet marron) – Agatha Christie

man brown suitPrésentation de l’éditeur
« La jeune et jolie Anne Beddingfield est allée à Londres pour vivre des aventures.  Mais l’aventure la trouve quand un homme à l’odeur étrange tombe sur les rails du métro et est électrocuté sur les rails. 

Le verdict de la police est « mort accidentelle ».  Mais qui est l’homme en complet marron qui a examiné le corps avant de s’enfuir?  Armée d’un seul indice, Anne est bien décidée à le retrouver et à l’amener devant la justice. »

Commentaire
Il y a eu une période à l’adolescence où j’ai dû me taper presque tous les Agatha Christie pour la simple raison que dans les tablettes où je pouvais aller dans la biblio de mon école secondaire dans les premières années, comme livres de plus de 200 pages, il y avait les Agatha Christie et la série « Coeur à coeur ».   Bref, j’en ai lu une quantité record en un temps record, ce qui résulte à une mémoire quelque peu défaillante.  Ce qui explique que bon, je n’avais absolument aucun, mais alors là aucun souvenir de ce livre en particulier. 

En le lisant, j’ai tout de suite compris pourquoi il était parmi les préférés de Fashion, qui me l’a offert pour le Doctor Swap.  Je m’explique.  Une héroïne déterminée et moderne, très intuitive, très impulsive, qui court après l’aventure et qui est plongée dans une situation qui la dépasse.  Ajoutez tout ça un sexy man (ok… même presque deux!) pour pimenter la sauce, une histoire d’amour assez incroyable et une meilleure copine affectueuse et un peu extravagante et vous obtenez le roman précurseur de la série Stéphanie Plum.  D’accord, l’humour est moins « gros » et plus british mais quand même, on peut voir des liens.  Et, bien entendu, avec tout ça, j’ai adoré!

Après la mort de son père, Anne veut donc vivre l’Aventure avec un grand A.  Quand un homme meurt dans le métro, il devient SON mort et SON aventure.  La voilà donc empêtrée dans de grandes démarches, pour se retrouver mêlée dans une affaire qui dure depuis un bout de temps et dans laquelle elle n’a absolument rien à voir.   Ce qui ne va pas l’empêcher de se retrouver dans un bateau pour l’Afrique du Sud dans le but de résoudre son mystère.  Sur ce bateau, nous retrouvons plusieurs personnages: Suzanne Blair, jeune femme du monde exhubérante, Colonel Race, homme taciturne et mystérieux, Sir Pedler, qui n’aspire qu’à la retraite et à écrire ses mémoires, ses secrétaires, Pagett et Rayburn et un missionnaire en Afrique pas vraiment bronzé. 

Nous sommes ici assez loin des salons de thé anglais mais nous sommes tout de même transportés ailleurs, dans un monde à l’atmosphère un peu surranée.  L’humour reste résolument british et ce livre en est plein!  Anne a plein de préjugés sur le monde du crime, veut bien faire, mais est résolument girly et le duo « Anne et Suzanne » est assez comique!  J’imagine trop l’épisode des animaux en bois!!  Et que dire de l’imbroglio de la cabine 17!!  La narration est celle d’Anne et ses réflexions m’ont fait sourire à plusieurs reprises!  Je l’aime bien, cette Anne passionnée et résolue à vivre intensément.   Sont intercalés à quelques endroits des extraits du journal de Sir Eustace Pedler, un homme qui ne veut que vivre tranquille, se vautrer dans sa paresse, mais qui est constamment harcelé par son secrétaire trop zélé, Pagett.   Les personnages sont tous typés et tous un peu fous à leur manière.  J’ai besoin de préciser que j’adore, dans ce temps-là?

Même si la résolution de l’intrigue est assez simple, j’ai beaucoup aimé cette course au trésors – ou plutôt cette course aux diamants – qui m’a vraiment donné le goût de me replonger dans Agatha Christie!!

Merci à Fashion pour ce retour aux sources!

LireEnVoMini.jpg Logo Unicorn and the WaspParce que, comme vous pouvez le voir sur la photo, le Docteur porte un complet marron dans l’épisode.  Comment ça, on exagère??

Challenge Ich liebe Zweig!

Logo-Zweig-gros.jpg
On le sait, les challenges pleuvent sur la blogosphère!
On le sait, je suis embarquée dans plus de challenges qu’il n’est bon pour ma santé!
Sauf que bon, comme il semble que je vais réussir plusieurs de ces challenges (je ne comprends d’ailleurs pas trop ce qui se passe…  où est passée ma chaîne habituelles de catastrophes challengesques… des challenges qu’on réussit, c’est comme… moins drôle!!!), il fallait que je me lance un autre défi! 

Stefan Zweig et moi, c’est une histoire d’amour.  Oui oui, une autre, je sais…  Et comme j’ai découvert en Caro[line] une autre fervente admiratrice de cet auteur, nous avons décidé de nous lancer un gros défi, qui est le suivant:

– Lire un texte (nouvelle/essai/roman/bio) de Zweig par mois en 2010.

Comme plusieurs de ces textes sont courts, je suis confiante!!!  Nous sommes quand même généreuses avec nous-mêmes, nous nous laissons la possiblité de choisir à mesure!!  Chacun d’entre vous est le bienvenu s’il veut se joindre à nous!!  À partir du premier février, on vous laisse janvier en congé, vu que nous sommes quand même le 27…  Je vous l’avais dit que nous étions magnanimes!!!  Mais bon, comme nous sommes vraiment, VRAIMENT gentilles et que nous voulons que la blogo se mette encore davantage à Zweig (parce qu’il le vaut bien), on vous propose une deuxième option:

LE BÉBÉ-ZWEIG-CHALLENGE!!!
Ce qui implique de lire en 2010 deux textes de Zweig:
–  Un texte romanesque (nouvelle, roman)
–  Un essai ou biographie

Ne paniquez surtout pas à la lecture des mots « essai » ou « biographie ».  Zweig est un merveilleux biographe et sa plume est magnifique en toutes circonstances (selon moi, du moins!!!)

Qui en est?

Pour s’inscrire, il suffit d’un commentaire sur ce billet ou sur celui de Caro[line], en précisant si c’est pour le challenge « Ich liebe Zweig » complet ou le bébé-challenge.  Un billet récap sera en ligne heu… bieintôt!! ;))  Ce sera sur ce billet-là qu’il faudra nous faire part de vos liens!

Voici une bibliographie, pour ceux que ça intéresse… les liens sont ceux vers mes billets déjà écrits!

Nouvelles et romans

* L’Étoile au-dessus de la forêt, autour de 1903

* Les Prodiges de la vie, 1904

* Dans la neige, 1904

* L’Amour d’Érika Ewald, 1904

* La Marche, 1904

* La Croix

* Amok ou Le Fou de Malaisie, 1922

* La Confusion des sentiments, 1926

* Lettre d’une inconnue, 1927

* La Ruelle au clair de lune, 1927

* Vingt-quatre Heures de la vie d’une femme, 1929

* Le voyage dans le passé (1929-1976)

* Destruction d’un cœur, 1931

* La Gouvernante, 1931

* Le Jeu dangereux, 1931

* La Peur, 1935

* Conscience contre violence, 1936

* Le Chandelier enterré, 1937

* La Pitié dangereuse, 1939

* Un soupçon légitime, probablement entre 1935 et 1940

* Le Joueur d’échecs, 1943

* Brûlant Secret, 1943

* Histoire d’une déchéance

* Le Comédien métamorphosé

* La Femme et le Paysage

* La Nuit fantastique

* La Légende de la troisième colombe

* Au bord du lac Léman

* La Contrainte

* Un mariage à Lyon

* Ivresse de la métamorphose

* Clarissa

* Conte crépusculaire

* La Collection invisible

* Leporella

* Le Bouquiniste Mendel

* Révélation inattendue d’un métier

* Virata

* Rachel contre Dieu

* Les Deux jumelles

* Wondrak 1990

Poèmes et théâtre
* Cordes d’argent – poèmes, 1901

* Les Guirlandes précoces – poèmes, 1907

* Thersite – théâtre, 1907

* La Maison au bord de la mer – théâtre, 1911

* Jérémie – théâtre, 1916

* Volpone – théâtre, 1927

* L’Agneau du pauvre – théâtre, 1930

Essais et biographies

* Émile Verhaeren : sa vie, son œuvre, 1910

* Deux maîtres : Balzac, Dickens, 1927

* Marceline Desbordes-Valmore : son œuvre, 1928

* Dostoïevski, 1928

* Tolstoï, 1928

* Les Heures étoilées de l’Humanité, 1927

* Romain Rolland : sa vie, son œuvre, 1929

* Nietzsche, 1930

* Casanova, 1930

* Joseph Fouché, 1930

* Souvenirs sur Émile Verhaeren, 1931

* Sigmund Freud , 1932

* La Guérison par l’esprit, 1932, traité sur les œuvres et les vies de Sigmund Freud, Mary Baker Eddy et Franz Anton Mesmer

* Marie-Antoinette , 1933

* Érasme, Grandeur et décadence d’une idée, 1934

* Marie Stuart (biographie), 1935

* Le Combat avec le démon (Kleist, Hölderlin, Nietzsche), 1937

* Trois poètes de leur vie (Stendhal, Casanova, Tolstoï), 1937

* Magellan, 1938

* Essai sur Tolstoï, 1940?

* Amerigo, Récit d’une erreur historique, 1941

* Le Brésil, Terre d’avenir, 1942

* Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen – autobiographie, 1944

* Balzac, le roman de sa vie. Traduit de l’allemand par Fernand Delmas. Éditions Albin Michel, 1950

* Hommes et Destins

* Un caprice de Bonaparte 1952 (pour l’édition française chez Grasset)

* Montaigne Essai biographique

 

Correspondance

* Sigmund Freud – Stefan Zweig, Correspondance 1991

* Arthur Schnitzler – Stefan Zweig, Correspondance 1994

* Richard Strauss – Stefan Zweig, Correspondance 1931-1936 1994

* Friderike Zweig – Stefan Zweig, L’Amour inquiet, Correspondance 1912-1942 1987

* Romain Rolland – Stefan Zweig, Rencontre 1911

* Amélie Breton – Stefan Zweig, Lettres 1922

* Émile Verhaeren – Stefan Zweig 1996

* Stefan Zweig, Correspondance. 1897-1919

* Stefan Zweig, Correspondance. 1920-1931

 

Autour de Zweig

Stefan Zweig – Catherine Sauvat

Les derniers jours de Stefan Zweig – Laurent Seksik


Si je suis dans les patates dans le classement par genre, n’hésitez pas à me le mentionner!!  C’est pas comme si je connaissais à fond toutes ces oeuvres!!

Alleeeeez….. il FAUT lire Zweig!! ;))

Logo Zweig petit

Le monde d’hier – Stefan Zweig

monde d'hierPrésentation de l’éditeur
« Le monde d’hier, c’est la Vienne et l’Europe d’avant 1914, où Stefan Zweig a grandi et connu ses premiers succès d’écrivain, passionément lu, écrit et voyagé, lié amitié avec Freud et Verhaeren, Rilke et Valéry…  Un monde de stabilité où, malgré les tensions nationalistes, la liberté de l’esprit conservait toutes ses prérogatives. 

Livre nostalgique?  Assurément.  Car l’écrivain exilé qui rédige ces « souvenirs d’un Européen » a vu aussi, et nous raconte, le formidable gâchis de 1914, l’écroulement des trônes, le bouleversement des idées, puis l’écrasement d’une civilisation sous l’irrésistible poussée de l’hitlérisme.

Parsemé d’anecdotes, plein de charme et de couleurs, de drames aussi, ce tableau d’un demi-siècle de l’histoire de l’Europe résume le sens d’une vie, d’un engagement d’écrivain, d’un idéal.  C’est aussi un des livres témoignages les plus bouleversants et les plus essentiels qui puissent nos aider à comprendre le siècle passé. »

Commentaire

C’est un commentaire de Yohan sur l’un de mes billets sur Zweig (je ne sais plus trop lequel) qui m’avait poussée à acheter ce livre. J’adore la plume de Stefan Zweig, je suis toujours emportée, parfois malgré moi.  Et si j’ai passé de longs jours dans cette autobiographie, ce n’est nullement par ennui mais plutôt par surplus d’intérêt qui me poussait à aller fouiner à chaque deux pages sur un personnage ou un événement relaté par Zweig, qui réussit à nous rendre les premiers particulièrement vivants et les seconds particulièrement réels. 

Autobiographie de Zweig donc, mais surtout biographie d’une époque.  Les événements relatés le concernent, bien entendu, mais ils sont présentés dans le but de nous faire comprendre, que dis-je, de nous faire vivre cette époque, en ces lieux, le temps d’un livre.  Lorsqu’il écrit ce livre, à la fin de sa vie (rappelons qu’il s’est suicidé en 1942, au Brésil), Stefan Zweig voit son rêve de culture Européenne et d’union intellectuelle ravagé par Hitler et la seconde guerre mondiale et le regard qu’il jette sur le passé est certes nostalgique.  Encore une fois, j’ai été emportée par sa plume.  Emportée dans cette Vienne du début du 20e siècle, ville de culture et de musique.  Le récit de la jeunesse de l’auteur est fabuleux et fait naître des images claires de l’ambiance qui régnait alors dans le cercle des intellectuel.  Vienne est devant nous, belle et douce, et nous nous sentons à l’aise dans ces cafés à nous exalter avec ces jeunes amoureux des lettres.    Puis vient la guerre, l’horreur, la désolation de l’après-guerre aussi.  Et finalement, la montée du nazisme, l’Autriche aux mains des Allemands et l’exil. 

Chacune des époques est dépeinte du point de vue surtout des penseurs de l’époque.  Zweig croit fermement en une unification de l’Europe par l’art et c’est cette quête qui nous est racontée.  On ressent très intensément l’évolution des pensées, on sent les doutes et la peur s’insinuer.  J’ai été transportée dans ces diverses époques.   On y croise Rilke, Rolland, Freud…  et de nombreux autres personnages du monde artistique et culturel de l’époque, certains presque oubliés.  Plusieurs anecdotes, histoires de rencontres, histoires de voyages y sont relatées mais chacune d’elle apporte un peu à la vision de l’époque.  J’ai été bouleversée par le destin de ces personnes, bouleversée aussi, sachant ce qui attendait Zweig quelques années plus tard. 

Il ne faut certes pas s’attendre à une histoire sur la vie personnelle de Zweig… on y effleure ses deux mariages, mais si peu.  C’est plutôt l’évolution de sa pensée, de ses croyances.  Sa découverte du monde et de l’Europe.   C’est le genre d’ouvrage qui nous permet de comprendre certains aspects d’un temps révolu.  J’ai maintenant le goût, non seulement de lire toutes les biographies et portraits écrits par Zweig (notamment celui de Dickens) mais aussi de découvrir davantage les écrivains de langue allemande de cette époque.   Une lecture extrêmement enrichissante. 

J’ai hâte de voir ce que Nanne et Flo, avec qui je faisais lecture commune, en ont pensé!!

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