Mrs Zhivago of Queen’s Park – Olivia Lichtenstein

mrs-zhivago.jpegPrésentation de l’éditeur (ok, je devrais dire « adaptation libre » de la présentation de l’éditeur)

« Chloe Zhivago a 43 ans.  Elle est mariée depuis ce qui lui semble une éternité à Greg, qui teste sa mémoire quotidiennement de façon plus ou moins enrageante, par exemple en cachant la bouillière dans la machine à laver… pour tenter de s’en souvenir.  Cholé est une psychothérapeute bien établi avec deux enfants et une Amie Célèbre.  Elle a tout.  Alors pourquoi a-t-elle le goût de tout effacer et de recommencer à zéro.  Alors c’est ça? se demande-t-elle.  Ne coucherai-je donc jamais avec un autre homme?  Jamais?


Quand Chloe rencontre la tentation en la personne de Ivan, osera-t-elle risquer une passionnante romance russe avant que la gravité ait raison de son visage et de tout le reste?  Peut-elle s’en sortir avec une liaison finale et glorieuse?  Dr. Zhivago n’a pas réussi.  Et regardez seulement ce qui est arrivé à Anna Karenine… »


Commentaire

Je pense que ce billet est la vraie de vraie preuve que j’écris mon blog pour garder une trace de mes lectures et non pas pour faire plaisir à qui que ce soit ou encore pour m’attirer des lecteurs.  Parce que bon, ce livre, il n’est pas connu.  Et pas traduit non plus.  Et si j’ai passé un bon moment de lecture, je, ne crierai pas au méga coup de coeur en vous bottant le derrière pour que vous alliez l’acheter de ce pas!!!  Parfois, des lectures légères, j’en ai juste besoin.   Je n’en ai pas du tout honte!  Et ce livre en fait partie. 


Tout d’abord, je l’ai acheté avec Pimpi dans un rack en spécial chez Indigo parce qu’il y avait « Zhivago » dans le titre et que la 4e de couverture parlait de lui ainsi que d’Anna Karenine.   Je n’ai plus besoin de faire des déclarations d’amour à ces deux romans, je crois, c’est du connu.  Et j’avouerai aussi que j’avais bel et bien l’intention de trouver une raison suffisante pour l’inclure dans mon challenge « Une année en Russie » mais bon, là, même l’une des prétendantes au trône de Reine-de-la-Mauvaise-Foi comme moi ne peut pas oser tenter le coup!! 


Chloe aurait donc tout pour être heureuse… sauf que son mari lui tape sur les nerfs avec ses manies qu’elle trouvait attendrissantes au départ et qu’en plus, il semble avoir décrété que s’envoyer en l’air une fois par 6-9 mois, ça lui suffisait.  De plus, sa Famous Friend est parfois enrageante, sa fille au pair a décidé de faire emménager sa copine dans la maison et les autres mamans de l’école de sa fille l’ignorent superbement.   Et là, entre en scène sexy-Ivan.   Est-il la solution au sentiment de déprime qui la menace parfois??


J’ai beaucoup aimé l’humour dans ce roman.   Certaines scènes, et la façon pince-sans-rire de les raconter, m’ont fait m’esclaffer à quelques reprises.  Je trouve les manies de Greg terriblement drôles, moi!  Bon, on me dira que je ne vis pas avec lui depuis X années!!!  Bea et Zuzi, la fille au pair bougonne et son amie sont assez spéciales dans leur genre et j’adore le papa de Chloe.  Certains de ses patients sont assez particuliers dans leur genre, aussi!  Bref, une série de personnages hauts en couleurs et une Chloe qui se questionne sur l’amour et la passion dépassé les premières années de mariage. Et sur le fait de ne plus avoir qu’un homme dans son lit.  Pour toujours.


J’ai été touchée par endroits, surtout à la fin, mais la situation de Chloe, très loin de la mienne,  ne me permettait pas vraiment de m’identifier au personnage.   Chloe passe par plusieurs étapes, ne sait plus trop où elle en est par rapport à son mariage et à ce qu’est l’amour.  Entre son mari et son amant, son coeur balance… reste à savoir de quel côté la balance penchera. 


Et on s’entend que Iouri Jivago passe au 25e plan!!  Même si on tente de faire des parallèles entre les deux histoires, vraisemblalement!  Un roman qui annonce bien ses couleurs et qui répond aux attentes que j’en avais, même s’il ne m’a pas non plus transcendée.

 

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Un coup de tête… et beaucoup de plaisir!

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Note: Les liens à répétition sont un hommage à notre conversation et à un fou rire du vendredi soir…  C’est volontaire… et c’est une joke!  Pas une tentative de piratage!


Il faut dire que j’ai décidé ça un peu sur un coup de tête.   En fait, en raison d’un sombre problème d’horaire qui impliquait une jupe de gitane, des spots et beaucoup de maquillage, j’avais une fin de semaine un peu chargée!!!  Et à 10h15 vendredi matin, j’avais presque décidé de ne pas venir… en fait, mes deux hémisphères ont loooonguement discuté pendant la matinée…


Hémisphère droit: Tu peux pas manquer ça, c’est le salon du livre!

Hémisphère gauche:  Oui  mais t’as oublié que ta PAL est au régime??  Ca donne quoi, un salon du livre, quand tu ne peux rien acheter?

Hémisphère droit: Pffffff… t’es ben plate!  C’est pas parce qu’on est au régime qu’on peut pas regarder le menu!

Hémisphère gauche:   Ah ben oui hein.  T’es capable de faire ça, toi, d’abord!

Hémisphère droit (outré): Non mais si je n’ai jamais d’occasion de m’entraîner, comment veux-tu qu je m’améliore, hein??

Hémisphère gauche: J’ai déjà entendu ça quelque part, moi…

Hémisphère droit: Toute façon, yaura Emma, qui est venue de France, et Abeille!  C’est incontournable, non?

Hémisphère gauche: Ya ça.  Mais tu vas à Paris cet été et Abeille passe à 10 minutes de chez toi à toutes les deux semaines…

Hémisphère droit: Et on n’a jamais réussi à se voir… c’est un signe, non?  Il faut que ça soit en fin de semaine!

Hémisphère gauche:  T’as plus une cenne… tes « coups de tête » t’amènent 2 fois en Europe en 2 mois… faudrait comme que tu économises, non??

Hémisphère droit: Mais j’achèterai RIEN!!  Et on va être deux pour payer l’hôtel.  Et en plus, pas question que j’enchaîne cocktail sur cocktail, je tiens à garder ma dignité, moi!!!

Hémisphère gauche: Je croirai ça quand je le verrai…

Hémisphère droit: Au pire… je sortirai des placements…

Hémisphère gauche: *soupir*

Hémisphère droit: Tu as dit oui, tu as dit oui… j’appelle Abeille!!!

Hémisphère gauche: Non mais.. hey!!!  Attends!!!  Wooooo!!!

Hémisphère droit: [pitonne frénétiquement sur le téléphone avant que l’autre hémisphère ait le temps de dire un mot]

Hémisphère gauche: UN LIVRE… PAS PLUS!!!!!  Et tu fais tes bilans dans le bus!!!

Hémisphère droit: Oui oui, promis!!!  T’es un amour!!!


Résultat, Abeille, qui n’avait rien à faire ce vendredi, est venue me rejoindre fin d’après-midi pour un trip à Québec qui aura duré exactement 22h30!!!  Mais quelles 22h30!   D’abord, nous avons pu constater que ni Abeille ni moi n’avions le moindre sens de l’orientation.  Ok, Abeille l’a plus que moi… elle n’était pas complètement perdue dans le salon du livre, elle!!!  Mais en sortant de la gare, c’était des conversations du genre:

– C’est par où?

– Heu… je sais pas… je dirais… par là!

– Oups, cul de sac. 

– Ah c’était pas là, alors!


C’est que pour passer de la basse ville à la haute ville à Québec, quand on sait pas du tout par où passer.. ça peut être compliqué!  Après une heure de viraillage (pour un truc qui, je le précise, prend 25 minutes à pieds), nous voilà donc décidées à trouver un hôtel.   Ce que nous n’avions pas fait avant, bien entendu!  Quelques pitonnages sur internet plus tard, nous décidons de nous la jouer princesses (mon hémisphère droit dormait… le gauche en a profité) et d’aller dormir là:


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Rien de moins, je sais.  C’est dur, la vie de LCA. 

Bon, quand on est arrivées sur place, le prix annoncé par la demoiselle était autrement plus élevé que celui annoncé sur le site que j’avais consulté!  Pas grave!  Rien à notre épreuve!  Installons-nous confortablement dans ce salon dans le hall de l’hôtel, ouvrons l’ordinateur…


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… et faisons tranquillement la réservation par internet!!!  Pour payer quelques dollars de moins, on se fout un peu d’avoir l’air bizarres!  Et je parle pas de 20$, là… faut plutôt multiplier par 5!!!!  Ca permet de se moquer un peu de ceux qui ont payé le plein prix (ou eux de se moquer de nous… parce qu’ils se fichent totalement de payer le plein prix… bref, à réfléchir!)


C’est d’ailleurs dans cette position que nous ont trouvées Emma et son amie Cathleen (là, je ne sais absolument pas comment elle l’écrit… bref, je me plante probablement!) et après avoir finalement appuyé sur « ok », nous voilà reparties vers le stationnement de l’hôtel (je le mentionne parce que c’est un labyrinthe tout plein d’escaliers… je jure que c’est une épopée… l’art de faire connaissance!) où nous avons vainement cherché Mr. Darcy à travers les halls faiblement éclairés, les murs tapissés à l’ancienne et les moulures vieillottes.  On se sent VRAIMENT dans un château, c’est fou!!!  J’adore m’imaginer les dames en robes longues et les monsieurs en complet-chapeau dans ces corridors!!! 


Une balade dans le Vieux-Québec (j’aime le Vieux Québec d’amour.  Voilà, c’est dit) nous a amenées au resto et là, c’était parti pour une franche rigolade!!!  On a parlé bouquins (c’est sûr!), blogs et bloggueuses (qui sont, pour la plupart, géniales… on a dû le dire 20 fois!), Harlequins (je ris encore à l’expression d’Emma (aaahhh il est sous la douche et il se b… pour soulager la tension… « ah, il m’aime! », se dit la Harlequine!!!)), Sexy men de toutes sortes et langues (dans les deux sens du terme…  langue française/anglaise ET langue de Johnny Depp dans « Cry Baby ».  Au fait, c’est « Hatchet Face », la fille… on a des conversations passionnantes, on sait…).


D’ailleu
rs, Emma et la bière, c’est vraiment une drôle de relation.  Après s’être fait payer un verre par le serveur (je JURE que c’est vrai… bon, il avait rempli son verre à moitié plein avec de l’eau avant… mais ça compte pour un verre payé quand même!), nous avons pu constater qu’à toutes les fois que le nom de Johnny Depp (Stephie, c’est un peu ta faute si on parlait de Johnny Depp) venait sur le sujet, la demoiselle renversait son verre.  Par deux fois.  Et la première fois, il était plein.  De bière.  Bien entendu, elle était ravie de sentir le fond de tonne, n’est-ce pas, Emma??


Après ces passionnantes conversations, Abeille et moi avons revêtu à nouveau nos personnalités de princesses et avons gagné notre château et nos lits-super-hauts-mais-pas-de-petits-pois pour la nuit.    Bon, un placotage jusqu’à tard a quand même raccourci notre nuit de sommeil et nous étions comme deux petites filles à nous pâmer sur la chaise, les murs, le meuble, l’écritoire…  tout quoi!!!


Là, je sais.  Vous vous demandez il arrive quand, le salon du livre!!!  Et bien il arrive là!!!  On s’est retrouvées après un déjeuner-brunch dans un petite bistro vraiment joli devant le palais des congrès… et allez hop!  Attention les livres, nous arrivons!!! 


Nous avons toutes été bien sages, c’est entendu!!!  Et en plus, nous avions de la place à passer et du temps pour discuter avec les auteurs.  Emma s’est d’ailleurs joliment animée en discutant avec Mathieu Fortin, et nous avons eu droit à une fine analyse de la littérature et des films zombiesques, en passant par une analyse de la déguelasserie relative des zombies dans certains films!!!  Pour certaines, c’est Darcy, pour d’autres… c’est les zombies.  C’est un choix comme un autre!! ;))

 

Une petite jasette avec Venise et Marsi (qui lance bientôt sa BD, Miam Miam Fléau, en France) et nous étions reparties dans les méandres au murs tapissés de livres (je me sens harlequinement poétique aujourd’hui… la faute au Harlequin que Caro[line] m’a offert…


Nous avons également collé pluuuusieurs longues minutes devant les livres des éditions Sonatine et, dans mon cas, ceux de l’École des loisirs (ils sont presque pas vendus en librairie dans mon coin… c’est fou!!) et Futuropolis.   Très très tentant.  Mais… nous avons résisté!  Presque, du moins!!


Je suis donc allée à la signature DU livre que j’avais décidé de m’acheter parce que l’auteure était là, mais bon, je pense qu’elle avait davantage envie de discuter avec l’autre auteure qui était à ses côtés qu’avec moi parce qu’elle m’a à peine regardée et n’a pas vraiment réagi à mes questions ou mes commentaires.  Bref, elle se foutait complètementn de moi.  Ca a duré quoi… 10 secondes.  Et c’est pas qu’il y avait quelqu’un d’autre qui attendait pour faire signer à ce moment précis!   Je ne la nommerai pas, donc, pour ne pas faire de publicité négative (même sur mon modeste blog) à quelqu’un qui avait peut-être un coup de blues pour un truc complètement pas relié à ma petite personne ou un autre souci en tête.  Ca peut arriver à tout le monde!


Nous avons donc fait trois pas quand un livre nous a accrochées et que son auteur, Yves Trottier, a décidé de nous présenter le livre pour nous éviter de lire la 4e de couverture, vu que je n’aime pas ça… et qu’avec ma grande gueule, je l’ai dit tout haut, bien entendu!!!  S’en est suivi une longue discussion, ma foi très agréable, qui a mené à un grand, très grand secret d’état… que je ne révélerai pas ici.  Ce qui se passe au salon du livre reste au salon du livre!!!


Alors finalement… est-ce que j’ai respecté mon contrat???

Ben, presque!!!

Je n’ai acheté que DEUX livres!!  Dont la bio de Charles Dickens par Marie-Aude Murail, que je ne trouve nulle part alors bien entendu, ça ne compte pas.  Bon, j’ai plein de regrets, maintenant.  Ca m’apprendra à être sage!!


Et comme j’ai dû quitter plus tôt que les copines, qui s’en allaient encore magasiner et qui allaient encore se sucrer le bec à la cabane à sucre ensuite, je n’ai aucune idée de leur degré de sagesse respective… mais je suis certaine qu’elle finiront par en parler!!!   Ici ou ici (au cas où vous auriez manqué les liens qui ne sont pas duuuu tout exagérés dans ce billet!!)


Merci les filles pour ce coup de tête de folie mais ô combien agréable!!

On remet ça???


The foretelling (La prédiction) – Alice Hoffmann

foretelling.jpgPrésentation de l’éditeur coup-de-coeur.gif

« Rain est une jeune fille dont le destin est tracé, vivant à l’époque ancienne du sang, élevée avec du lait de jument et nourrie par la force de milliers de soeurs Amazones.  Une fille de poivoir, plus forte que 50 hommes, elle monte son cheval blanc, aussi féroce qu’un démon.  Rain est une Cavalière de Rêves, une guerrière née et future reine.  


Mais il y a la prophétie. 

Le cheval noir. 


En vérité, Rain goûte à un futur différent dans ses rêves.  Elle est assaillie par des émotions étranges et commence à imaginer une vie dépassant la guerre… et à s’interroger à propos des interdits.  Et à propos de ces mots qui ne sont jamais utilisés.  Pitié.  Hommes. Amour.  Paix. »


Commentaire

J’ai lu ce roman pendant le read-o-thon… Et comme mon souvenir était fort mais que je voulais relire quelques passages pour en parler, je l’ai réouvert… et je ne l’ai refermé qu’après avoir tourné la dernière page.  C’est un signe, non?


Ce livre se lit comme une vieille légende poétique venue de temps immémoriaux.  Bien que la voix soit celle de Rain, adolescente Amazone destinée à devenir Reine, j’ai eu l’impression de me faire raconter cette histoire par le biais d’un oracle, au-dessus d’un feu magique nous montrant des images, celles d’une tribu de mystère et de légendes, ces femmes guerrières.  


Disons-le d’emblée, je ne suis pas historienne et je ne sais pas du tout si ce qui est dit au sujet des Amazones est vrai ou pas… mais on y croit.    Je suis plongée tête première dans cette ambiance guerrières aux lois morales bien établies, où les mystères et les divinations sont quotidiennes et où tout homme n’est simplement pas considéré.  Rain est fille de la Reine Alina, née d’un viol.  Jamais regardé par sa mère, ni touchée, Rain est élevée par des guerrières et maîtresses des abeilles, tout en aspirant à l’affection d’une mère majestueuse qui la rejette. 


Mais plus Rain grandit, plus elle commence à questionner certaines des valeurs de la tribu.  Et la prophétie, plaçant un cheval noir sur son chemin, signe du mauvais sort dans sa tribu, l’amènera à suivre sa propre voie, à questionner les principes inculqués et à apprendre à faire les compromis nécessaires entre ses désirs et ses responsabilités.  Oui, encore un roman sur le passage à l’âge adulte (j’aime les romans sur le passage à l’âge adulte, c’est connu!!!) mais dans un contexte tout à fait différent, où les rapports entre toutes choses sont loin de nos repères familiers. 


J’ai beaucoup aimé l’écriture d’Alice Hoffman, simple mais nous permettant de jeter un oeil dans ces temps anciens.  J’ai aussi beaucoup aimé la finale, l’évolution de Rain, ses décisions, même quand pour certaines, ça crève le coeur.  Bref, une lecture qui a répondu parfaitement à mes besoins du moment et une auteure que je relirai certainement!  


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Les lieux sombres – Gillian Flynn

lieux-sombres.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Début des années 1980, Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux soeurs sont assassinées dans leur ferme familiale.  Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère, Ben, âgé de quinze ans.  Ce fait divert émeut tout le pays et la jeune Libby devient un symbole de l’innocence bafouée.


Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujorus derrière les barreaux, Libby, qui ne s’est jamais remise du drame, souffre de dépression chronique.  Encouragée par une association d’un type très particulier, elle accepte de revisiter pour la première fois les lieux sombres de son passé.  C’est là, dans un Middle West désolé, dévasté par la crise économique et sociale, qu’une vérité inimaginable commence à émerger.  Et Libby n’aura pas d’autre choix, pour se reconstruire, et peut-être enfin recommencer à vivre, que de faire toute la lumière sur l’affaire, quelles qu’en soient les conséquences. »


Commentaire

J’avais repéré ce livre sur les blogs et voyant mon intérêt, Solène, attachée de presse pour les éditions Sonatine, me l’a gentiment proposé.  J’ai aussitôt accepté et je dois avouer qu’il a attendu quelques semaines sur mes tablettes.  Je souhaitais attendre le moment propice pour me lancer dans cette lecture et une chance que j’ai fait ça car j’ai vraiment eu du mal à me sortir de ce roman, qui m’a littéralement happée. 


Brisons le suspense tout de go: je n’avais pas deviné.  Je le jure.  Certes, ça m’avait traversé l’esprit, mais c’était loin d’être ma première hypothèse.  Ni même ma deuxième.  Et juste ce n’est pas parce que c’est mal foutu et que ça sort de nulle part.   Au contraire, j’ai trouvé le roman très bien construit, les hypothèses s’échelonnant sur tout le roman et les éléments nouveaux apparaissant juste à temps.   Et juste pour ça, je classe ce roman noir dans une catégorie spéciale!!!


Dès les premières pages, on sait tout de suite qu’on ne sera pas épargné.  Il s’agit du meurtre d’une famille, dont des enfants.  Libby, le personnage principal, est tout sauf aimable et elle le sait.  Elle est désagréable, menteuse, voleuse, profiteuse…  Elle ne laisse aucune chance à personne et a bien l’intention de vivre toute sa vie sur les répercussions et les dons des personnes gentilles qui ont envoyé des chèques suite au drame.  Sauf que bon, les sous viennent à manquer et elle décide d’accepter de participer à un événement, organisé par Lyle, membre d’un Kill Club, qui est un peu « spécialiste » du meurtre de sa famille.   Quand elle réalise qu’elle pourra se faire de l’argent sur leur dos, elle accepte de tenter de rencontrer certaines personnes, de leur rendre des « services ».  Monnayables, bien entendu. 

Sauf que ses convictions seront mises en doute. Et qu’elle devra se bouger un peu, pour une fois.


Aucun personnage n’est réellement sympathique au premier abord.  Et pourtant, ça fonctionne parfaitement.  Runner, le père, est particulièrement profiteur et de mauvaise foi.   À chaque fois qu’il était question de lui,  j’étais dégoûtée, c’était plus fort que moi.  Qu’il s’agisse de Krissi, la jeune fille de 11 ans que Ben aide dans son cours de dessin, de Diondra, son espèce de petite amie riche ou de Trey, un ami de celle-ci, ils sont tous désagréables à souhaits par moments.  Aucun tableau idyllique ici.  Les enfants Day n’étaient pas seulement pauvres; ils étaient des souillons, sales et peu appréciés.  Et bizarrement, ils ne réalisaient pas vraiment.  Sauf Ben, adolescent en colère contre la situation. 


Les chapitres alternent le présent de Libby, début trentaine avec les événements qui se sont passés le jour du 2 décembre, jour du meurtre.  Nous débuterons cette journée le matin, du point de vue de Patty, la mère ou encore de Ben.  C’est fou, à partir d’un moment, à la fin de chaque chapitre, j’avais le goût de sauter le suivant pour aller voir la suite de cette histoire-là… mais bon, je me retenais… et je lisais la suite, revenant dans le présent ou le passé… et à la fin, j’avais encore le goût de sauter le suivant (vous savez, celui que j’avais si hâte de lire quelques minutes plus tôt) pour poursuivre ce fil-ci.   J’ai donc vraiment été tenue en haleine tout au long, captivée par cette histoire et voulant surtout en connaître le fin mot. 


L’arrière-plan social, traitant de la situation des fermes pendant les années 1980 aux États-Unis, est présent mais pas non plus proposé de façon scolaire.    On en sait relativement peu, juste assez pour avoir le goût de fouiner davantage sur le sujet. 


Je terminerai en mentionnant que j’ai dû chercher à plusieurs reprise la signification des mots d’argot utilisés dans le roman.  Étant Québécoise, je n’utilise pas du tout les mêmes et ici, disons-le franchement, sans être vulgaire, pour rien, Libby Day ne fait pas dans la dentelle question langage.  Elle appelle un chat un chat… et tout le reste aussi.   Donc, pas toujours facile pour moi, mais comme j’ai délibérément choisi de lire ce livre en traduction, je ne peux pas vraiment me plaindre et ça ne m’a pas embêtée tant que ça.  Ce genre de langage, ça doit être l’enfer à traduire pour plaire à tout le monde.   Je mentionnerai aussi que certaines scènes ne sont pas pour les coeurs sensibles… mais il n’y en a pas à toutes les pages et surtout, ces scènes ont leur importance dans la construction du suspense, selon moi. 


Un thriller qui a vraiment su m’accrocher – et me faire faire quelques cauchemars – et une auteure que je relirai certainement.  Je vous invite également à aller lire l’avis de Miss Bookomaton, avec qui je faisais lecture commune… et je remercie encore Solène et les éditions Sonatine pour l’envoi!

Où je réalise que je regarde trop la télé…

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Dans la vraie vie, j’ai un ami avocat.  Pas le truc vert et trèeees bon à manger, là.  Mon ami n’est ni vert, ni comestible… mais il parle comme un avocat.  Je suis certaine que sa devise, dans la vie, c’est « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ».  C’est le champion toute catégories des doubles négations, des questions auxquelles tu dois réfléchir 4 minutes avant de répondre parce que tu n’es pas certaine de ce qu’il est en train de te demander et surtout , surtout, des réponses évasives qui ne veulent strictement rien dire, même si sur le coup, tu es certaine qu’il t’a répondu. 


Bref, un vrai de vrai avocat. 

Celui qui peut te demander « pour vrai, n’est-il pas faux de nier avoir prétendu avoir délibérément affirmé le contraire de ce que tu pensais réellement »?  Je vous le jure, après 3-4 bières, il faut y penser sérieusement pour être capable de répondre à ça.   Et oui, il a vraiment dit ça.  Et on parlait d’un chat, pas d’une affaire d’état. 


Toujours est-il que tout à l’heure, j’essayais de lui tirer les vers du nez pour une question que je lui pose depuis je sais pas combien de temps sans jamais réussir à avoir une réponse digne de ce nom.  Et pourtant, c’est pas que c’est pas de mes affaires (bon, me voilà à double-négationner… il déteint, le vilain!)


Je suis pas mal certaine que j’allais finir par savoir ce que je voulais savoir.  Je commençais à avoir des éléments, je me disais qu’enfin, j’allais pouvoir planifier mon horaire et je trépignais d’impatience, l’espoir d’être fixée devenant de plus en plus tangible.  Sauf qu’il a fait un coup de maître.  LE truc à faire pour détourner le sujet. Il me lâche:


– En fait, je ne nie pas que ce que tu dis n’est pas faux…


Et là, final bâton, fini la conversation constructive que j’avais mis tant d’efforts à mettre en branle.  Je pars à rire, impossible d’arrêter.  Et le pauvre gars par Skype interposé qui se demande vraiment si ça va et qui s’inquiète de savoir si je vais réussir à reprendre mon souffle ou encore suivre les exemples familiaux de ces dernières semaines, me disant que bon, skype c’est ben pratique mais que pour faire la RCR si j’arrête de respirer, ça le fait pas vraiment. 


Et moi, je n’en peux plus et je ne sais absolument pas comment lui expliquer!  En fait, comment tu expliques à un ami -que tu as toujours vu en complet-cravate –

que soudain, tu as eu une vision de lui habillé en chevalier du Moyen-Âge (avec casque) très pissou et surtout pas vite-vite?  Comment tu lui dis qu’en fait, tu l’imagines teint en blond en train de dire cette petite phrase insignifiante???  Et comment vous pensez qu’il réagit quand tu lui demandes, tout bêtement, en te trouvant particulièrement « drôle et spirituelle » s’il dit ça parce qu’il n’a pas compris ta question ou le mot que tu as utilisé?  Le tout entre deux hoquets?


En tout cas, je vous jure que quand la personne n’a absolument aucune, mais alors là aucune idée de ce que vous pouvez bien raconter… cette personne s’inquiète forcément!   Devinez ce qu’il m’a demandé, après mon explication toute pleine de détails qui visait à lui faire comprendre à quel point j’étais « drôle et spirituelle » et à quel point mes association d’idées étaient intenses???


– Ka… t’es certaine que t’as pas fumé?  T’as pas des problèmes de drogue, toujours.  


*Soupir*

Il était sérieux.

Je suis une incomprise.  

Et Pimpi, je pense décidément que je suis due pour un « fix » de Kaamelott!!!!   



Un éternel anniversaire… et une fille qui saute partout tellement elle est contente!

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Bon, pour éviter de me faire souhaiter bon anniversaire quand ce n’est plus le cas, je vais préciser que la date où je suis devenue encore plus vielle était au début du mois de mars.  Mais bon, des imprévus ont empêché mon voyage à Montréal de Mars et Pimpi a donc eu la gentillesse de me faire parvenir mon cadeau de fête, qu’elle devait me donner en mains propres, par la poste!  Et je l’ai reçu aujourd’hui. Aujourd’hui = mardi en fait… probablement que le billet sera mercredi, j’ai pas encore décidé!   Et je suis conteeeeeente!!!!!


Parce que vraiment, elle a misé juste, la demoiselle!!!  Très, très juste!!! 

En ouvrant les paquets fleuris (et roses), j’ai pu trouver:


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Saltarello, de Mathieu Dhennin, que je convoitais vraiment très très beaucoup et que je tournais et retournais dans mes mains à chaque fois que je le croisais en librairie.

Impulse and Iniative d’Abigail Reynolds, dont elle me parle depuis un bon moment et que Yueyin m’a aussi donné le goût de lire

Brûlant secret, de Zweig, qui contient plusieurs nouvelles: conte crépusculaire, la nuit fantastique, les deux jumelles et celle qui donne son titre au recueil

Destruction d’un coeur, toujours de Zweig, qui contient quant à lui également « La gouvernante » et « Un jeu dangereux ». 


Et également un petit livret qui m’a fait mourir de rire, et qui me sera certainement très pratique dans quoi… 9 jours??? (entre parenthèses: HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII)  et qui s’intitule : Guide de conversation allemand.    Maintenant non seulement je vais pouvoir commander une bière mais également un apéro.  La vie n’est-elle pas bien faite???


Et pour parfumer l’enveloppe (ça sentait merveilleusement bon, deux sachets de thé de chez Kusmi Tea : Chocolat épices et Vert de St-Petersbourg (pour préparer mon voyage de 2012, bien entendu)!!!


Un immence merci Pimpi, tu est super géniale.  Et pas juste parce que tu m’envoies des paquets de folie!! ;))  Quand je bougonne après certains aléas d’internet, des fois, je n’ai qu’à me souvenir que j’ai rencontré de cette façon des amies telles que toi… et je me dis que ça valait le coup!

Où je parle du courage d’Amanda…

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Amanda a eu le courage de tenter une conversation avec moi.  Une loooogue conversation (shame on me, je n’ai aucun sens du résumé!). 


Pour lire, c’est ici.

Ses questions étaient tout simplement géniales!  Merci miss, j’ai adoré l’expérience!!!

Wasurenagusa – Aki Shimazaki

wasurenagusa.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Après un premier mariage raté, Kenji Takahashi découvre qu’il est stérile.  Accablé, il quitte la maison familiale.  Seule compte encore sa nurse, Sono.  Lorsqu’il fait la connaissance de Mariko, qui vit seule avec son fils Yukio, il en tombe amoureux contre l’avis de ses parents, qui le déshéritent.  Quarante-six ans plus tard, retraité et affaibli, il recherche la trace de Sono […] »


Commentaire

Voici donc le quatrième tome de la série « Le poids des secrets », de Shimazaki.  Comme les précédents, il a comblé mes attentes en me faisant passer un très beau moment de lecture.  Ce qu’il faut savoir, c’est que je l’ai lu pendant le Read-o-thon.  Je ne sais pas trop à quelle date paraîtra mon billet… mais pas vraiment dans mon actualité, je le conçois!!!


C’est donc l’histoire de Monsieur Takahashi que nous suivrons dans ce volume.  Toujours dans cette langue épurée mais également douce et poétique, qui nous transporte au Japon.  Les sentiments sont forts, mais toujours estompés par la culture, par la façon de raconter.  On ressent ici de façon très forte, bien que subtilement amené, le poids des traditions, de ce qui doit être fait.  La famille de Kenji tient aux apparences, ferait tout pour les protéger, quitte à déshériter son fils parce qu’il épouser une femme d’origine douteuse.   Ici, il n’ a pas place aux discussions, pas place à l’interprétation.  C’est ça et c’est tout.


Aki Shimazaki nous propose un casse-tête de personnages à travers les cinq livres de la pentalogie, casse-tête où les morceaux s’imbriquent parfaitement pour former un tout cohérent, qui dégage un parfum un peu nostalgique et très doux à la fois.  Tout est en subtilité et en émotions.   Une série que j,adore… et que je poursuivrai certainement!  Le contraire serait bien terrible, il ne reste qu’un tome!!!


Et en passant, le titre, Wasurenagusa, signirie « myosotis »… fleur qui veut dire « ne m’oublie pas »… un titre très approprié, mélancolique et un peu triste aussi… mais il convient parfaitement!


Les amants de Cuba – Merline Lovelace

amants-de-cuba.jpgPrésentation de l’éditeur

« Victoria, fille d’un magnat de la presse, a deux passions: le journalisme et le capitaine Sam Garrett.  Passions bridées, puisqu’elle n’écrit que de courts articles pour la chronique mondaine, et que le coeur de Sam appartient à son amour de jeunesse, Mary, une jeune indienne.  Sa vie s’écoule donc, sans grand relief – jusqu’à cette nuit de neige où, au cours d’un bal trop arrosé, elle vole un baiser à Sam.  Leur relation prend dès lors un tour passionnel et, surpris en situation compromettante, tous deux sont contraints à de hâtives fiançailles.  Un engagement précipité, bientôt suivi d’un autre séisme: l’explosion d’un cuirassé américain en rade à La Havane amène peu après les États-Unis à déclarer la guerre à l’Espagne.  Inquiète pour Sam, parti sur la place avec l’establishment militaire, Victoria décide de le suivre sous prétexte de couvrir la crise cubaine pour La Tribune, le journal paternel.  Elle ignore seulement que Mary, enrôlée comme infirmière sur un navire-hôpital, est également du voyage…


Commentaire

J’anticipe déjà la première chose qui va vous passer par la tête: Mais elles sont pas finies, les Harlequinades??  Ben oui, en fait.   C’est un peu un Revival.  Et je fais un billet sur le livre parce qu’il m’a été prêté par miss Fashion, qui me souligne qu’il est teeeellement bien qu’elle veut le ravoir absolument!  Et comme je voulais tester le produit, par pure curiosité kulturelle, bien entendu, je l’ai aussitôt lu et je ne pourrai même pas faire un billet drôlatique… parce que le problème est que j’ai aimé ça!! 


Je sais, je sais…  c’est mal d’aimer des Harlequin.  Le sérieux de bon blog (*tousse, tousse*) va être totalement remis en question et plus jamais personne ne va me faire un tant soit peu confiance sur mes avis.   Et oui, vous pouvez me dire que ça ne volait déjà pas trop haut question « sérieux », ici!!!


Contrairement à plusieurs Harlequin que j’ai lus (seulement pour les Harlequinades, bien entendu hein… ma mère n’en possède pas 800 et je ne les ai pas presque tous lus ado), Victoria, l’héroïne de celui-ci n’est pas une pauvre petite chose fragile qui n’a rien pour elle sauf sa trop grande beauté, sa naïveté incroyable et sa gentillesse à toute épreuve qu’il faut protéger.  Elle en a dedans, cette demoiselle de la fin du 19e siècle.  Elle veut travailler dans le journal de son père, elle est compétente et n’a pas froid aux yeux.  Bon, elle est blonde et a « une plastique déjà épanouie », elle est coquine a souhaits et sait jouer de ses atouts.  Et bien entendu, elle attire le regard des hommes et y allume « une étincelle »… mais on est quand même dans un Harlequin, hein!


Le roman s’ouvre sur l’annonce du début de la crise cubaine de 1898, en plein dans une fête où se trouvent le héros et l’héroïne.   Celle-ci l’idéalise et ferait n’importe quoi pour lui mais celui-ci ne pense qu’à son amour de jeunesse, Mary.  Ca vous sonne des cloches?  Pour ma part, je me suis tout de suite dit que ça allait me plaire, étant donné un certain parallèle qui s’est fait dans mon esprit!    Et quand, quelques semaines plus tard, après que Victoria – en compagnie de Sam – se soit jetée dans une mêlée pour défendre un homme, son corsage est déchiré et « qu’un bout de mamelon rose pointe à travers les dentelles », c’en est trop pour le pauvre homme, qui tente de l’embrasser quand – ô malheur – ils sont surpris! 


Et qu’arrivait-il dans ces années quand une jeune fille de la bonne société et un homme de la bonne société se faisaientn prendre de cette façon?  Et bien c’était parti pour l’église!  Bien entendu, Sam désire Victoria.  Mais c’est Mary qu’il aime depuis toujours.   Et là, il partira pour Cuba et miss Victoria décidera de le suivre comme journaliste pour couvrir les événements… et c’est là que ça devient bien!    Parce que si l’intérêt premier du roman est bien entendu la relation entre Victoria et Sam, il y a quand même le contexte derrière,  la Croix-Rouge et  l’aide humanitaire en temps de guerre.   Nous assistons donc à l’Amour sur fond d’explosions,de batailles, d’articles de journaux et d’hôpitaux de guerre!  Sam apprendra-t-il a aimer Victoria, qui démontre un courage exemplaire,  et pas seulement la désirer?  Grand mystère, quand même, dans un Harlequin, n’est-ce pas!


Et il y a quand même Sam, un vrai mâle qui doit « contrôler l’animal » (j’en ris encore) pour ne pas sauter sur Victoria, qu’il désire ardemment, il ne faut pas l’oublier!  Mais quand même, il faut dire que la vilaine a la méchante manie de se dénuder sans faire exprès et que ses mamelons pointent un peu partout!!! 

 

Bon, c’est un Harlequin… mais un Harlequin bien,  avec un fond historique qui se tient… et que je n’ai bien entendu pas lâché!

 

Participent aussi à ce « Harlequinades Revival »: Fashion et le Bookomaton, qui ont fait une lecture commune qui marquera à jamais les annales de la kulture!!!

L’éléphant du magicien – Kate di Camillo

elephant-du-magicien.jpgPrésentation de l’éditeur

« Comment croire à l’incroyable et permettre à l’extraordinaire de se produire?


Quand une diseuse de bonne aventure installe sa tente sur la place du marché de la ville de Baltese, le jeune orphelin Peter Augustus Duchêne sait ce qu’il veut lui demander: « Ma soeur vit-elle encore?  Et, si oui, comment puis-je la retrouver? »  L’énigmatique réponse de la voyante déclenche une série d’événements tellement improbables que Peter se demande s’il n’est pas en train de rêver.  Pourtant, tout est réel…  absolument tout. »


Commentaire

Quel moment magique que la lecture de ce livre jeunesse!  L’auteure nous emmène ici dans une bulle un peu mystérieuse où évoluent des personnages improbables mais touchants à la fois.   Peter, un petit garçon orphelin et élevé par un ex-commandant voulant en faire un soldat, rencontre un jour une voyante qui lui fait miroiter une possibilité qu’il n’avait jamais osé croire… et qui va lui donner le courage de tenter de changer son monde.   J’ai été particulièrement touchée par ce petit bonhomme qui décide de suivre son coeur et son rêve… et également par les autres personnages, qui onnt admis les « et si… » dans leur quotidien. 


Et l’éléphant dans tout ça?  Ben il tombe du ciel!  Littéralement.  Pendant un spectacle de magie.  Et c’est cette apparition, ce signe, qui permettra de croire que tout est possible. 


Cette bulle poétique, j’ai eu l’impression de la regarder dans l’une de ces boules qu’il faut secouer pour faire apparaître la neige.  L’écriture douce m’a suggéré cette distance, sans jamais nuire à ma lecture.  Au contraire, je soulignerai que j’ai presque toujours du mal à lire des livres jeunesse en traduction et que cette fois, ça a parfaitement fonctionné.   Et c’est assez rare pour que je le fasse ressortir!  Les illustrations de Yoko Tanaka sont très sensibles et ajoutent à l’atmosphère magique du roman en nous permettant de regarder à travers quelques fenêtres et d’apercevoir les personnages que nous avions imaginés.  J’ai beaucoup aimé!


Un univers de conte, donc, un peu irréel, presque onirique, où on sent que l’univers, malgré son calme apparent, est sur le point de nous faire quelque révélations et quelques cadeaux.  Une très belle histoire!  J’ajouterai également que le format du livre m’aurait vraiment plu quand j’étais petite… un livre épais, qui ressemble à un livre de grands, avec une écriture aérée qui permet une lecture agréable et accessible pour l’âge… j’aurais adoré!


Je vous invite également à aller lire le billet de Stephie, avec qui je faisais lecture commune, ainsi que celui des éditions Tourbillon, qui m’ont gentiment fait parvenir ce roman!