Ella. Une bonne idée – Carmela et Steven d’Amico

Ella.jpgPrésentation de l’éditeur

« Ella n’est pas bien grande, c’est vrai, pourtant, elle aime beaucoup aider.  Seulement, sa maman dit qu’elle est trop petite pour couper les gâteaux, trop jeune pour sortir les macarons du four… 

 

Alors, comment se rendre utile?

 

Ce matin, monsieur Banjo a oublié une livraison importante.  Elle tente sa chance : pourquoi ne livrerait-t-elle pas l’énorme gâteau?  La petite éléphante réussira-t-elle à accomplir sa mission?  La course risque d’être mouvementée, elle aura grand besoin de son chapeau porte-bonheur… »

 

Commentaire

Voici un bien joli petit album publié par Tourbillon.  Nous nous transportons au pays des éléphants où la maman d’Ella tient une bien jolie boulangerie, où Ella aimerait tellement se rendre utile.   Elle est bien sympathique, la petite éléphante et quand finalement l’oubli de Monsieur Banjo lui permettra de réaliser une mission, elle la prend très très au sérieux et veut vraiment réussir.  Bien entendu, ce sera toute une aventure, comme la plupart des petites choses le sont avec les enfants!  Surtout quand on croise une amie assez égoïste qui semble n’être là que quand c’est amusant.   

 

J’ai bien aimé cette histoire, avec ses illustrations colorées, à la fois réalistes et attrayantes.  Nous ne sommes aucunement dans un univers onirique mais bien réaliste, un monde fait sur mesure pour les enfants, où les chapeaux porte-bonheur sont bien importants.  L’aventure d’Ella est très intéressante au plan du schéma car il arrive plein de mini-problèmes pendant la réalisation du désir de base et c’est très intéressant à exploiter avec les enfants, en plus de raconter une jolie histoire. 

 

Pour l’avoir essayé avec les enfants, seul commentaire un peu mitigé : je me suis fait dire à trois reprise que non, ce n’était pas un éléphant parce que leur trompe n’était pas assez longue (c’est le seul côté vraiment moins réaliste dans les illustrations)!!  Et j’ai m’obstiner assez fort pour leur faire avaler mon idée!!

 

Mais un bien joli album, que les enfants ont beaucoup aimé!

Merci aux éditions Tourbillon pour l’envoi de cet album!

 

challenge albums

Mademoiselle Else – Arthur Schnitzler

mademoiselle-else.gif coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Else doit trouver trente mille florins pour sauver sa famille de la ruine […] »


Commentaire

Eh oui, j’arrête là la présentation de l’éditeur parce qu’elle dit tout, ou presque.  Et vraiment, je m’en voudrais que certains aient leur lecture de cette longue nouvelle gâchée par ma faute!  Parce qu’elle en vaut vraiment, mais vraiment la peine et que j’ai pris une des rares soirées que j’avais de toutes à moi pour m’y glisser… et n’en sortir qu’une fois la dernière page tournée. 


Else a dix-neuf ans et est la fille d’un avocat viennois, actuellement en vacances avec sa tante et son cousin dans un lieu de villégiature.  Légère, sûre d’elle et de son pouvoir de séduction, elle profite d’une journée qu’elle trouve merveilleuse en badinant avec art avec la compagnie de l’hôtel.  Une lettre de sa mère, lui demandant de trouver en deux jours trente mille florins pour sauver son père d’une énième dette qui l’emmenerait en prison, vient gâcher sa journée et la placer dans une situation impossible.  Et là, la tension monte graduellement mais de façon inéluctable pour amener vers le point de non-retour. 


C’est que le « vieil ami de la famille », à qui sa mère lui demande d’emprunter de l’argent, lui demande quelque chose en retour.  Se vendre ou ne pas se vendre?  Et c’est sous la forme d’un monologue intérieur tourmenté et haletant que nous entrons dans les pensée de cette jeune fille qui se retrouve soudain confrontée à une réalité qu’elle aimait bien imaginer mais qui est en fait beaucoup trop dure pour elle.  En effet, à 19 ans, Else se plaît à imaginer toutes sortes de scénarios, à imaginer et à commenter son entourage, à se voir le centre de drames passionnels et de tragédies.  Son discours, fait de phrases courtes, hachées, truffé de changements d’idées, m’a vraiment donné l’illusion d’être dans la tête d’une jeune fille dépassée, angoissée, dont les pensées tournent et se retournent, sans jamais s’arrêter, sans jamais souffler.  Le langage est simple et Else essaie de se convaincre elle-même de mille choses.  Si elle semble forte et insouciante au départ, elle se révèle autrement plus fragile qu’elle ne l’aurait cru quand elle voit s’effondrer tous les pilliers de sa vie.  Pronfondément seule, elle ne peut faire confiance à personne, les gens qui sont sensés s’occuper d’elle la mettant dans des situations impossibles et la trahissant les uns après les autres. 


Impossible de ne pas être révoltée par la lettre de sa mère, par la situation de son père qu’elle évoque avec suffisamment de recul et de clairvoyance.  Else est acculée à ses dernières limites et nous le sentons dans les phrases désespérées qu’elle tente de masquer sous un restant d’amour propre et de dignité. 


Il m’est encore difficile de croire que ce texte a été écrit en 1924, et par un homme.  Les thèmes de l’amour, de la mort, du contrôle de son propre corps et de la famille et de son emprise sont soulevée et exprimés clairement et d’une façon qui ne les condamne pas nécessairement.  Nous ressentons vraiment le déchirement d’Else entre des désirs qu’elle a du mal à s’avouer: prendre le contrôle de sa vie, se faire admirer, de façon exhibitionniste ou pas, se faire aimer, se suicider. 


Un texte que j’ai trouvé magnifique et dans lequel je ne me suis pas du tout ennuyée malgré les répétitions, les nombreux changements d’idée d’Else et des éternels recommencements de ses pensées.  Un coup de coeur!

 

challenge europe centrale et orientale

Quand le week-end passe trop vite…

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Non mais quelle fin de semaine!!! 

 

D’abord, je me suis totalement fait prendre à une histoire farfelue de fille qui soit disant  amène non pas une mais trois nouvelles paires de chaussures pour les montrer à Pimpi dans un salon de thé!  C’était très crédible comme truc, n’est-ce pas!  Ben je me suis fait avoir!!!  Et je ne dis pas pourquoi ni par qui… Vous saurez dans le temps comme dans le temps!  😉  Mais quand même, on a réussi à se faire avertir pour cause de beaucoup de bruit dans un tout petit salon de thé!  

 

Ensuite, j’ai débuté l’entraînement pour Paris à l’été… non mais faudrait pas faillir à ma réputation d’épuiseuse de copines parisiennes!!!   Bon, j’ai réalisé qu’il fallait surtout que je m’entraîne à ne pas tomber le nez dans mon assiette après 2 coupes de vin…  Elle est où, ma folle jeunesse?? 

 

Bon, pendant le week-end, j’ai quand même réussi à:

– Casser mes lunettes en y touchant à peine;

– Miraculeusement faire se dégonfler un matelas gonflable pendant la nuit alors qu’on ne trouve aucun trou nulle part (bon, je le dis pas trop fort mais le Doc est venu me rendre visite… s’ennuyait trop!!)

– Trouver un trésor;

– Pleurer dans le bus à cause d’un truc de roman de bit litt auquel je m’attendais depuis le début du foutu roman mais qui m’a quand même fait fondre en larmes… dans un autobus)

– Avoir l’air d’un raton laveur rouge et blanc, à cause de mes soooo glamourous lunettes de soleil Dolce Gabana venant directement de NY;

– Amorcer le métier d’Artiste de la Diversion professionnelle.

 

Quoi vous voulez savoir ce que c’est?   Attendez, j’explique.  Imaginez une chasse aux trésors où il faut pas se faire voir.  Moi, j’accompagne les copains qui pratiquent cette activité pour découvrir, pour la balade et parce que bon, chasse aux trésors, je peux pas résister!  Sauf que j’ai peur de me faire voir.  Et que pour les protéger des regards et de la damnation éternelle, j’ai ouvert le livre qui traînait judicieusement dans mon sac (comme ça, hein… sans aucune raison) et j’ai commencé à lire.  Pour ne pas avoir l’air de chercher quoi que ce soit, bien entendu!  Alors mon rôle, c’est de prendre un air absorbé et hautement intellectuel, d’avoir l’air de traînasser en bouquinant avec grâce et glamour… un roman de bit-litt sur lequel figure un torse masculin ma foi assez appétissant.  (Bon, j’avoue, la couverture est terrible.  Mais le torse est appétissant quand même!).

 

Mais bon, il y a un mais.  Après un moment où je fais artistement Diversion dans un parc pendant que les amis cherchent, ils décident d’abandonner la recherche pour cause d’essais infructueux.  

 

Moi: Tu as regardé dans les trous, là…

Pimpi: Oui, mais je vois rien.

Moi: Si tu reprenais un bâton pour bien essayer encore?  

 

Et Pimpi qui veut vraiment trouver le truc se met à chercher.  Bon, après quelques minutes, elle en a vraiment assez et en plus, le site est un peu dégueulasse…  Je me mets à paniquer un peu, en fait…  C’est que je prends mon rôle de Diversion très à coeur, moi!


Moi: En fait, ça t’embêterait si vous cherchiez encore 5 minutes?

Eux: […] 

Moi (très « casually »);  j’ai pas fini ma passe…


Oui, ma « passe ».  Pas ma « page ».  Ma « passe ».  Et imaginez ce que vous voulez après, c’est probablement tout à fait ça.  Sauf que devant les copains, je l’ai dit tout haut.  Et j’ai eu l’air d’une totale perverse!


Non mais arrêter juste au milieu de l’endroit où « la-fille-prend-son-p[,,,]-mais-ne-va-pas-jusqu’au-bout-mais-où-on-espère-bien-qu’elle-va-y-aller »… c’est pas humain, non!!


J’ai des amis très compréhensifs. 

Une chance.


Mais avouez… je suis une Diversion Divertissante!  Et sérieuse.  Vraiment.  Et efficace, en plus.  Avec de la classe, bien entendu (si on exclut la couverture du bouquin) Vous voulez m’engager?

 

(Pour une fois… c’était plus drôle en vrai que quand je le raconte… mais bon, je le laisse quand même pour être certaine de ne pas oublier que j’ai une carrière de réserve si je me tanne de mon boulot!)

Ma bibliothèque… je sais, je n’en reviens pas moi-même!

biblio-kitty.jpg

Je pense que je suis en panne de lecture. 

Ou du moins, je flirte dangereusement avec la panne de lecture.

Et comment je le sais? 

Au lieu de lire, j’ai été prise d’une envie folle de répertorier tous les livres de ma bibliothèque. 


Faut vraiment, vraiment être en panne pour faire ça!!! 


Alors voilà la dite bibliothèque, que je vais tenter de tenir à jour.  « Tenter » étant le mot-clé de la phrase précédente!


Ma bibliothèque « avec du texte » (romans adultes, jeunesse, non-fiction, poésie, théâtre)

Ma bibliothèque « avec des images » (BD, romans graphiques, mangas, albums jeunesse)


Bien entendu, ça me servira surtout à moi, et peut-être à mes éventuelles swappeuses!


Et en fait, je suis plutôt agréablement surprise… je découvre qu’en fait, je n’ai pas tant de livres que ça!!!  En bas de 1000 « livres avec des mots »!!  Bon, je ne compte pas les Harlequin, les Harlequin-jeunesse et autre trucs du genre… et je compte certaines séries pour un alors qu’elles comportent quelques livres… mais en gros, je fais presque pitié, vous trouvez pas?!?!?!



On s’est aimés à cause…

coeur-docteur.jpg

PS: Je sais qu’il y a un genre de faute dans le titre… mais bon, c’est pour que ça paraisse que c’est réciproque et comme j’utilise le « on » comme le « nous »… ben je l’accorde ainsi aussi.  Envers et contre toutes les grammaires françaises!!! ;)))

 

Non, je ne suis pas une fan de Céline Dion, loin de là!  Sauf que sur l’une des nombreuses lignes où je dois passer des heures en attente ces derniers jours, c’est LA chanson pour laquelle ils ont dû payer les droits… parce qu’ils ne passent que celle-là à répétition… alors je me suis dit que c’était un signe pour le titre de mon billet, voilà! 

 

Avec quelques soooo brillant, fantastic – and glamourous – copines, nous avons décidé de faire revivre l’essence même de nos blogs :  faire de grandes déclarations d’amour, que ce soit à des bouquins, des personnages de roman (Darcy *soupir*, Ranger *soupir*), des sexy men… ou, dans ce cas précis, un personnage de séries télé.    

 

Je gage que jamais, jamais, vous ne devinerez  de qui je parle. 

Quoi??

Non, pas vrai…

J’entends une voix… deux voix… non… PLEIN DE VOIX qui ont tout de suite deviné!!!

 

david tennantEh oui, vous avez bien compris… ceci est un billet pour tenter de vous révéler les raisons profondes de la passion intense et des sentiments profonds qui nous lient, le Docteur et moi.  Parce que bon, n’allez pas penser que c’est unidirectionnel, hein!!!

 

Il a quand même fait exploser un volcan pour m’empêcher de le quitter pour une petite semaine alors que s’il m’en avait parlé, je l’aurais tout simplement invité (suis certaine que toutes l’auraient gentiment accepté dans nos délires… dont il aurait été l’un des sujets principaux… à moins que ce soit par peur de la compétition avec Doudou-David… bref,Volcano.png une histoire à suivre) ou prêté à une copine qui ne demandait pas mieux! 

 

Alors je vous livre en quelques lignes le secret de notre amour… parce qu’il est à moi, faut surtout pas l’oublier, quoi qu’en disent certaines mauvaises langues!!!!  J’aime le Docteur en particulier pour sa capacité à s’émerveiller d’un peu tout, du génie humain (ou alien) à la nature et de s’enthousiasmer pour tout ce qui se présente devant lui, que ce soit une rencontre avec Charles Dickens, une visite dans une méga bibliothèque ou encore la perspective d’une fin du monde imminente ou d’une rencontre avec une armée de boîtes de conserves picotées armées d’un siphon de toilettes (aussi appelés Daleks… j’adore les Daleks… EXTERMINATE!)  C’est un plaisir de le voir se promener dans un univers complètement, mais complètement déjanté!

 

daleks.jpg 

J’adoooore son grand sourire satisfait, ses « brilliant » ou ses « fantastic »,  j’adore sa façon d’appréhender ce qui l’attend avec le sourire et de ne jamais abandonner, même quand ça doctor-smile.jpg semble désespéré.  J’aime ses remarques sarcastiques, son humour soooo british qui ne le quitte jamais, son petit côté pince sans rire.  J’adore le fait que la plupart du temps, il ne se prend pas au sérieux (à part quand il fait des méga ego trips comme dans les specials) et se considère comme « just a man in a box ».  J’aime le fait qu’il se laisse toucher par le bonheur et la souffrance des humains ou des aliens, le fait qu’il sache faire preuve de compassion et qu’il reste debout devant les décisions difficiles.  J’aime qu’après tout ce qu’il a vécu, il y croie encore, il essaie encore.  Et j’aime le fait qu’il ne soit pas parfait aussi!!

 

coup-de-coeur.gif Et je l’adore parce qu’il m’adore of course.  coup-de-coeur.gif

 

Parce qu’il s’amuse à faire voler mes étagères pour se rappeler à mon bon souvenir, parce DavidTennantDoctorWhoTARDIS.jpgqu’il ne se plaint jamais de ma cuisine – même qu’il trouve que je cuisine bien, parce qu’il m’amène un peu partout en Tardis (très secrètement bien entendu, faudrait pas tout révéler à la face du monde!), parce qu’il peut passer de loooongues soirées à discuter avec moi ou à écouter des séries de fille sans se plaindre, parce qu’il me trouve merveilleuse, fabuleuse, belle, adorable et qu’il ne peut se passer de moi! 

 

david-tennant-specs.jpgParce qu’il est soooo cute avec ses petites lunettes.   Parce qu’il n’a pas peur du kitchissime. Parce qu’il connaît par cœur les 40 décimales de Pi.  Parce qu’il aime Charlie.  Parce qu’il marie si bien Converse et complet-cravate.    Parce qu’il ne fait pas ses 904 ans.  Parce qu’il est copain avec Jack et qu’il nous visite souvent et que quand même, le Captain Jack au souper (with manteau de l’armée), ça donne de la classe!    Parce qu’il ne lit jamais dr-who-run-431x300.jpgpar-dessus mon épaule (il a déjà tout lu… pas besoin) et qu’il ne me spoile jamais les histoires.   Parce qu’il trouve encore mes gaffes à répétition comiques.  Parce qu’il court vite aussi.  Et beaucoup.  Et parce que j’aime les hommes soooo clever!

 

Et je l’aime surtout, surtout, SURTOUT…  parce qu’il me laisse utiliser son Sonic Screwdriver!  N’essayez même pas, je n’en dirai pas plus!!! 

 

screwdriver-doctor.jpg

 


 

 

Et j’ai déjà mentionné qu’on avait des points communs??

Si, si, je le jure!

 

En effet,  « he’s just a man in a box “ and « I’m just a girl with a blog ».  His girl, for sure,  but just a gir
l.  Je ne suis pas une critique, pas une agence de pub, je ne suis pas liée par quelque contrat que ce soit à qui que ce soit.   Comme lui, je fais ce que je fais pas parce que quelqu’un nous oblige à le faire, mais parce que

 

ça nous plait.  Lui, il se balade dans l’espace-temps, et moi, je me balade dans les bouquins.  Comme lui, je cours.  Beaucoup.  Et j’ai une fâcheuse tendance à être en retard. 

 

J’ai aussi des Converse bordeaux.  Et un Tardis. Et des lunettes.  Des fois. 

 

Mais je suis toujours enthousiaste. 

Et je m’émerveille encore autant, que ce soit des mondes imaginaires ou de l’imaginaire des copines.

 

Et j’y crois encore!!


 


 

PS : Le sonic screwdriver, croyez-moi, il n’est pas mince. 

Je dis ça comme ça hein!  Sans arrière pensée aucune!

 

sonic_screwdriver-led.jpg


Elles participent : Caro[line], Fashion, Chiffonnette, Celsmoon, Vilaindefaut, HydromielleStéphanie, Pimpi et Chrestomanci.

Serpentine – Mélanie Fazi

serpentine-melanie-fazi.gif coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Une boutique de tatouage où l’on emploie des encres un peu spéciales.  Une aire d’autoroute qui devient un refuge à la nuit tombée.  Une ligne de métro où l’on fait d’étranges rencontres.  Un restaurant grec dont la patronne se nomme Circé.  Une maison italienne où deux enfants croisent un esprit familier…


Tels sont les décors du quotidien où prennent racine ces dix histoires.  Dix étapes, et autant de façades rassurantes au premier abord… mais qui s’ouvrent bientôt sur des zones troubles.  Car les lieux les plus familiers dissimulent souvent des failles, écho de ces fêlures que l’on porte en soi. 


Il suffit de si peu, parfois, pour que tout bascule… »


Commentaire

Je dois l’avouer d’emblée, je ne suis pas très « nouvelles ». J’ai besoin de temps pour me glisser dans un univers et pour vivre dans une histoire et ce format ne me convient pas souvent.  Et pourtant…


Oui, il y a des petits coeurs en haut… c’est que j’ai été vraiment mais alors vraiment conquise!  Par la plume tout d’abord mais également par l’univers de l’auteure, qui m’a totalement happée.  Dès les premières lignes, le portrait est dressé et voilà, j’étais complètement embarquée.  Il y a un vent de folie, d’aliénation, dans ces nouvelles et ces thèmes m’attirent toujours tout particulièrement. 


Nous ne sommes pas ici dans un monde complètement fantasmagorique.  Les théâtres choisis sont plutôt des décors quotidiens, presque banals.  Une aire de repos d’autoroute.  Le métro parisien.  Un salon de tatouage.  Une maison de vacances. Tout semble presque normal et soudain, petit à petit, les contours s’estompent et tout bascule dans la psychose ou tout simplement ailleurs.  Les vérités se révèlent petit à petit, l’horreur, la noirceur ou encore la dimension fantastique s’impose à nous graduellement, par bribes, jusqu’à son déploiement final, qui jamais ne se limite à une pirouette à la dernière page.  La construction des nouvelles m’est à cet effet apparue particulièrement réussie et son imaginaire « proche » des réalités de chacun m’a réellement interpellée, rendant la frontière entre le réel et le moins réel assez floue. 


Chaque nouvelle a un narrateur différent, une voix qui lui est propre, une façon de raconter au style distinct, même si on retrouve partout la même qualité d’écriture.  Bien entendu, certaines nouvelles m’ont davantage rejointe que d’autres mais la fascination de Bérénice pour les flammes dans « Rêves de cendres » m’a emportéle dans un tourbillon, la frénésie suscitée par une Rock star de Matilda m’a fait frissonner, j’ai carrément vécu dans le métro avec Le petit théâtre de rames et j’ai vécu la quête de l’esprit de la maison avec Ingrid et Noël.  Après avoir lu Ghost Town Blues, j’avais presque le goût de secouer la poussière qui collait à mes vêtements et j’ai eu envie de réviser mes classiques après avoir entrevu Circé et Ulysse.  Et je crois que je ne verrai plus jamais les haltes routières de la même façon.  Bien entendu, on voit venir, tout est dévoilé par touches.. mais c’est ce qui m’a plu.  Les petits doutes répétitifs, leur confirmation à mesure de la lecture, jusqu’au final. 


Ce recueil était décidément ce qu’il me fallait pour venir à bout de mon énervement post-cancellation-de-voyage-à-Berlin!  Un gros merci à BoB et aux éditions Folio Gallimard qui me l’ont fait parvenir!  Le seul problème, c’est que là, je veux lire autre chose de l’auteur!  Pas bon pour la pile, ca!

Challenge English Classics – Mini-bilan après 6 mois!

EnglishClassicsMaxi.jpg Vous savez, passer des heures et des heures au téléphone à entendre la même chanson pendant des heures (j’ai pu réaliser une chose au cours de mes nombreuses heures au téléphone… c’est que les compagnies ne diffusent qu’une seule chanson à répétition… à croire qu’il faut payer des droits!!!), ça a l’avantage de nous donner du temps à perdre… et j’ai occupé ce temps à fouiner dans mon récap du challenge english classics pour vous offrir ce bilan-6-mois-post-début-du-challenge!


D’abord, je vous rappelle les règles:

– Lire d’ici le 31 décembre 2010 deux livres considérés comme « English Classics » dans le cadre de ce challenge.

– Les publier sur son blog avec le logo

– Mettre en commentaire dans le billet récap l’adresse directe vers le billet

     –  Ce qui veut dire « pas juste le lien de son blog »

– Pour s’inscrire, le faire dans « le billet récap« .  Je laisse les inscriptions ouvertes jusqu’à la fin avril…  après, je vais clore. 


Suite à plusieurs tractations, négociations et échanges avec d’irréductibles bloggueuses (c’est qu’elles ont convaincantes!!), et après avoir réalisé que j’étais beaucoup trop paresseuse pour vérifier la date de publication des premiers romans des auteurs, on va mettre ça simple, ok!!!  On va dire que English Classics, ça veut dire que l’auteur est né avant 1900.  Donc, que son année de naissance débute par un chiffre inférieur ou égal à 18.   Y a-t-il matière à interprétation??  😉 Et pour le côté English, ça veut dire écrit en Europe, en anglais. Techniquement, ça concerne surtout l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande et le Pays de Galles. (Cryssilda, si tu veux lire un classique en gaélique, aucun problème… je peux faire cette exception! 😉 ) 


Je sais, ça élargit un peu… mais ça m’évite du trouble… et je ne céderai plus d’un pouce!!!  ;)))


Le bilan donc…


Il y a à ce jour 144 participants d’inscits.

De ceux-ci, 59 ont amorcé le challenge.

Le challenge est déjà réussi par 35 participants!  Bravo à eux!


L’auteure la plus lue est Miss Jane Austen (ô surprise) avec 31 livres lus!  Elle est suivie par Charles Dickens (Charliiiiiiiiiie) avec 22 livres lus.  Le dandy irlandais  Oscar Wilde vient en troisième position avec 17 livres tandis que Willkie Collins a fait l’objet de 15 billets. 


Pour les livres les plus lus…

3e position ex aequo (6 lectures)

– Le secret de Lady Audley – Mary Elizabeth Braddon

– L’abîme, de Wilkie Collins et Charles Dickens

– Lady Susan, de Jane Austen


2e position (7 lectures)

– Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll

La faute à Tim Burton, peut-être??


1e position (8 lectures)

– Un chant de Noël de Charles Dickens


Et pour les bloggueurs… la bloggueuse ayant lu le plus de livres est…

Cecile’s blog!  16 billets pour 8 auteurs différents


Elle est suivie par Maggie et par Fleur qui ont lu chacun 12 livres de 7 auteurs différents!


Un très bon départ pour ce challenge, donc, qui s’avère bien plus populaire que je ne l’aurais cru!!  S’il y a des erreurs dans vos liens, merci de me le signaler… mais gentiment, ok!  Et je sais que je suis sempiternellement en retard… mais je suis comme ça, que voulez-vous!!!


Pour ceux qui n’ont pas eu le temps de m’envoyer leurs liens encore… c’est le moment pour le faire!!!   Déposez-les dans le billet récap, s’il vous plaît… pas ici, ok!!!!  Je sais, je suis redondante, mais j’ai trouvé des liens partout sur le blog!


Et c’est parti pour la suite!  Géronimooooooo!!!

Quand les vacances tombent à l’eau… ou s’envolent en fumée!

hello-kitty-face19.gif

J’étais supposée vous imposer un silence radio (ou blogo) pour une dizaine de jours.  Parce que je devais retrouver cette bloggueuse, celle-ci aussi, ainsi que celle-là et celle-là dans un endroit où nous aurions rejoint aussi cette autre bloggueuse

 

C’était donc Berlin pour 5 jours et Prague pour 5 jours avec une copine… et j’utilisais ma dernière semaine de vacances pour décompresser un peu après un début d’année disons pas facile questions « badlucks ». 

 

Sauf que bon. On parle de moi, hein.  Je ne pouvais pas faire les choses à moitié. 

 

Un volcan, b**del!!!

 

Bref, mes vacances sont parties en fumée après un échange de quelques centaines de mails avec Fashion, Mo, Stéphanie, Caroline et Agnès qui ont vécu la même expérience très très plate que moi…  Dire qu’on avait prévu des conversations soooo glamourour mettant en scène des Time Lords, des héros masculins du 18e siècle et des bouquins!!  Bon, j’ai l’air hyper positive comme ça… mais vous ne m’avez pas vue hier… c’était la déprime totale.  Et pour tout faire annuler (ce qui n’est pas terminé, côté rembousements), j’ai dû passer exactement 13h au téléphone.  En fait, au lieu de passer la journée dans l’avion, je l’ai passée dans la maison qui rend fou (vous savez, les 12 travaux d’Asterix).  Sauf qu’il y avait pas de plan.   Juste des petites musiques fatiquantes avec les mêmes trois notes.  Pendant une heure.  Parce que bon, changer la toune, chez air France, c’est compliqué, hein! (Je me plains… mais ils sont débordés, c’est pas leur faute…)

 

Je pourrais aller ailleurs aux États-Unis… mais il y aurait pas les copines, c’est pas pareil…  alors bon, je vais repousser.  Je peux pas garder la valise faite pendant 6 mois… mais je garde les devises étrangères et je me dis que ce n’est que partie remise!!! 

 

Et la copine totalement non-bloggueuse et vierge du Doctor à qui j’ai fait écouter un épisode pour la réconforter (je sais… je suis trop gentille) a fini par comprendre pourquoi tout avait foiré. 

 

– Karine… j’ai compris… c’est un coup du Docteur qui voulait sauver le monde et s’en est tiré avec un volcan. 

 

Ce qu’elle n’a bien entendu pas intégré c’est qu’en fait, le Doc était trop déçu que je parte pendant toute une semaine… et a choisi de me garder avec lui. 

 

La prochaine fois, on l’invite, les filles???

Juste pour qu’il laisse les volcans tranquille??

 

maison-qui-rend-fou.jpg

(En fait, je voulais mettre la vidéo… mais je sais absolument pas où trouver le code sur youtube… vous vous contenterez donc de la photo… ou allez voir ici!!!)

Le portrait de Mr. W.H. – Oscar Wilde

portrait-W.H-gifPrésentation de l’éditeur

« Qui se cache derrière les initiales W. H. dans la dédicace des célèbres Sonnets de William Shakespeare ? Un généreux mécène, un ami imprimeur, un jeune et séduisant acteur ou Shakespeare lui-même ? Pour Oscar Wilde, c’est sans aucun doute Willie Hugues, un acteur spécialisé dans les rôles féminins qui fascina le Barde… Passionné par le mystère de Mr. W. H., Oscar Wilde se lance dans une enquête érudite et troublante sur le monde du théâtre élisabéthain. »


Commentaire

Je dois avouer que quand je me suis lancée dans ce livre, je n’avais alors là aucune, mais aucune idée qu’il s’agissait en fait d’un essai romancé sur « Mais qui est donc W.H? ».  Étant dans un état de fébrilité mentale assez impressionnante (un dodo… Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!), disons que je n’avais peut-être pas la concentration nécessaire pour vraiment m’y pencher au départ… mais je dois quand même avouer qu’après quelques pages… j’ai voulu y croire!


À quoi? À cette théorie basée sur aucune preuve et sur une analyse purement littéraire des Sonnets de Skakespeare, qui nous en dirait long sur « les profondeurs de son coeur », comme l’affirme le narrateur.  À partir de cette interprétation, le narrateur tire de nombreuses conclusions qui l’amènent à imaginer toute une partie de la vie de Shakespeare, qui impliquerait une grande amitié (presque une amitié amoureuse, en fait) avec un jeune acteur spécialisé dans les personnages féminins du nom de Willie Hughes, nom inféré à partir des dits sonnets. 


Dans les pages, on rencontre d’abord un jeune homme et son ami Erskine, ami qui lui raconte l’histoire d’un de ses amis à lui, Cyril Graham.  Cet homme était cultivé, beau, élégant, et avait noté que les théories au sujet de W.H., présent dans la dite dédicace, comportaient des failles.  Il a donc élaboré la sienne, qui le mènera à un destin tragique.  Lorsqu’il entendra la théorie, le narrateur (souvent associé à Wilde lui-même) tentera de la prouver et de la diffuser au monde.  Nous aurons donc droit à l’élaboration de cette théorie partie de rien mais qui nous entraînera dans le monde de Shakespeare et des théâtres élisabéthains, le tout appuyé par des passages des dits Sonnets.  On sent que Wilde s’en donne à coeur joie avec ses théories et qu’il en profite pour jouer sur le vrai et le faux, ainsi que sur l’ambiguïté sexuelle et amoureuse. 


Finalement, même si ça demandait un peu plus d’utilisation cérébrale que prévu (bon, pas tant que ça, quand même…  ça se lit très bien et ce n’est aucunement pédant), j’ai bien aimé cette balade toute pleine d’hypothèse à l’époque élisabéthaine.  On a presque le goût de se laisser convaincre, même si notre bon sens et l’absence de preuve nous pousse plutôt à croire le contraire. Comme j’avais beaucoup lu là-dessus l’an dernier, lors de mon voyage en Angleterre , ce fut un plaisir de revoir ces noms d’acteurs et d’auteurs connus!


Ce livre a été lu en lecture commune avec The Bursar, dont je vous invite à aller lire l’avis!

 

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Les animagiques – À la ferme – Mandy Archer/Chris Embleton

animagiques.jpgCes livres pour mon travail…

Présentation de l’éditeur
Touche et retrouve l’animal ou l’objet de la ferme caché derrière la fenêtre magique!  Devine ce qui est lisse ou rugueux, doux ou collans.  Amuse-toi avec les doigts, à sentir les différences.  Et pour faire sortir cet  élément de sa cachette, tire la languette. »

Commentaire
C’est un fait établi, je suis bébé!  Et quand un livre a des petites portes à ouvrir, des petites languettes à tirer, tout de suite, je suis attirée.  Et ça adonne bien, les enfants aussi!!

Cette collection (parce qu’il y en a plus d’un… mais je n’ai que celui-ci envers moi donc je ne peux parler que de celui-ci… et d’un autre – animaux des mers – que je n’ai pas pris pour cause de vocabulaire un peu difficile pour l’âge des petits avec qui je vais l’utiliser… encore une fois, ce ne serait pas la même chose si je l’achetais pour le plaisir!)  comprend une petite devinette par page, toutes au sujet d’un thème précis; la ferme, dans ce cas précis.  On y rencontre donc des animaux et du matériel de ferme.  Chaque devinette a deux ou trois indices relatifs à son apparence ou encore à ce qu’il peut faire.  De plus, une petite fenêtre s’ouvre sur une surface à toucher, ce qui peut procurer une information supplémentaire.  Et ce qu’il y a de bien avec les devinettes, c’est qu’avec les petits qui ne lisent pas encore, on peut les adapter facilement au niveau de compréhension de l’enfant. 

Et comment on vérifie sa réponse?   En tirant sur une petite languette qui fait apparaître l’animal en question!  J’adore.  Je sais, je suis un grand bébé!

Les images sont très simples et significatives, on reconnaît facilement les animaux (je me répète mais je vous le jure, des fois, quand c’est trop stylisé, même moi j’ai du mal… et je travaille avec des enfants qui ne viennent pas me voir pour rien!)  On y exploite également beaucoup d’adjectifs relatifs au toucher, assez simple pour une fois, ce que j’apprécie.  C’est que moi, je n’utilise que très rarement les mots « irisés » ou « granuleux » avec des enfants jeunes.  Et j’ai un peu du mal avec ces adjectifs quand je les vois dans certains livres cartonnés – pas celui-ci – destinés aux touts petits.  Encore une fois, ce ne serait probablement pas la même chose si je les achetais pour le plaisir!

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