The foretelling (La prédiction) – Alice Hoffmann

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« Rain est une jeune fille dont le destin est tracé, vivant à l’époque ancienne du sang, élevée avec du lait de jument et nourrie par la force de milliers de soeurs Amazones.  Une fille de poivoir, plus forte que 50 hommes, elle monte son cheval blanc, aussi féroce qu’un démon.  Rain est une Cavalière de Rêves, une guerrière née et future reine.  


Mais il y a la prophétie. 

Le cheval noir. 


En vérité, Rain goûte à un futur différent dans ses rêves.  Elle est assaillie par des émotions étranges et commence à imaginer une vie dépassant la guerre… et à s’interroger à propos des interdits.  Et à propos de ces mots qui ne sont jamais utilisés.  Pitié.  Hommes. Amour.  Paix. »


Commentaire

J’ai lu ce roman pendant le read-o-thon… Et comme mon souvenir était fort mais que je voulais relire quelques passages pour en parler, je l’ai réouvert… et je ne l’ai refermé qu’après avoir tourné la dernière page.  C’est un signe, non?


Ce livre se lit comme une vieille légende poétique venue de temps immémoriaux.  Bien que la voix soit celle de Rain, adolescente Amazone destinée à devenir Reine, j’ai eu l’impression de me faire raconter cette histoire par le biais d’un oracle, au-dessus d’un feu magique nous montrant des images, celles d’une tribu de mystère et de légendes, ces femmes guerrières.  


Disons-le d’emblée, je ne suis pas historienne et je ne sais pas du tout si ce qui est dit au sujet des Amazones est vrai ou pas… mais on y croit.    Je suis plongée tête première dans cette ambiance guerrières aux lois morales bien établies, où les mystères et les divinations sont quotidiennes et où tout homme n’est simplement pas considéré.  Rain est fille de la Reine Alina, née d’un viol.  Jamais regardé par sa mère, ni touchée, Rain est élevée par des guerrières et maîtresses des abeilles, tout en aspirant à l’affection d’une mère majestueuse qui la rejette. 


Mais plus Rain grandit, plus elle commence à questionner certaines des valeurs de la tribu.  Et la prophétie, plaçant un cheval noir sur son chemin, signe du mauvais sort dans sa tribu, l’amènera à suivre sa propre voie, à questionner les principes inculqués et à apprendre à faire les compromis nécessaires entre ses désirs et ses responsabilités.  Oui, encore un roman sur le passage à l’âge adulte (j’aime les romans sur le passage à l’âge adulte, c’est connu!!!) mais dans un contexte tout à fait différent, où les rapports entre toutes choses sont loin de nos repères familiers. 


J’ai beaucoup aimé l’écriture d’Alice Hoffman, simple mais nous permettant de jeter un oeil dans ces temps anciens.  J’ai aussi beaucoup aimé la finale, l’évolution de Rain, ses décisions, même quand pour certaines, ça crève le coeur.  Bref, une lecture qui a répondu parfaitement à mes besoins du moment et une auteure que je relirai certainement!  


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Les lieux sombres – Gillian Flynn

lieux-sombres.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Début des années 1980, Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux soeurs sont assassinées dans leur ferme familiale.  Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère, Ben, âgé de quinze ans.  Ce fait divert émeut tout le pays et la jeune Libby devient un symbole de l’innocence bafouée.


Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujorus derrière les barreaux, Libby, qui ne s’est jamais remise du drame, souffre de dépression chronique.  Encouragée par une association d’un type très particulier, elle accepte de revisiter pour la première fois les lieux sombres de son passé.  C’est là, dans un Middle West désolé, dévasté par la crise économique et sociale, qu’une vérité inimaginable commence à émerger.  Et Libby n’aura pas d’autre choix, pour se reconstruire, et peut-être enfin recommencer à vivre, que de faire toute la lumière sur l’affaire, quelles qu’en soient les conséquences. »


Commentaire

J’avais repéré ce livre sur les blogs et voyant mon intérêt, Solène, attachée de presse pour les éditions Sonatine, me l’a gentiment proposé.  J’ai aussitôt accepté et je dois avouer qu’il a attendu quelques semaines sur mes tablettes.  Je souhaitais attendre le moment propice pour me lancer dans cette lecture et une chance que j’ai fait ça car j’ai vraiment eu du mal à me sortir de ce roman, qui m’a littéralement happée. 


Brisons le suspense tout de go: je n’avais pas deviné.  Je le jure.  Certes, ça m’avait traversé l’esprit, mais c’était loin d’être ma première hypothèse.  Ni même ma deuxième.  Et juste ce n’est pas parce que c’est mal foutu et que ça sort de nulle part.   Au contraire, j’ai trouvé le roman très bien construit, les hypothèses s’échelonnant sur tout le roman et les éléments nouveaux apparaissant juste à temps.   Et juste pour ça, je classe ce roman noir dans une catégorie spéciale!!!


Dès les premières pages, on sait tout de suite qu’on ne sera pas épargné.  Il s’agit du meurtre d’une famille, dont des enfants.  Libby, le personnage principal, est tout sauf aimable et elle le sait.  Elle est désagréable, menteuse, voleuse, profiteuse…  Elle ne laisse aucune chance à personne et a bien l’intention de vivre toute sa vie sur les répercussions et les dons des personnes gentilles qui ont envoyé des chèques suite au drame.  Sauf que bon, les sous viennent à manquer et elle décide d’accepter de participer à un événement, organisé par Lyle, membre d’un Kill Club, qui est un peu « spécialiste » du meurtre de sa famille.   Quand elle réalise qu’elle pourra se faire de l’argent sur leur dos, elle accepte de tenter de rencontrer certaines personnes, de leur rendre des « services ».  Monnayables, bien entendu. 

Sauf que ses convictions seront mises en doute. Et qu’elle devra se bouger un peu, pour une fois.


Aucun personnage n’est réellement sympathique au premier abord.  Et pourtant, ça fonctionne parfaitement.  Runner, le père, est particulièrement profiteur et de mauvaise foi.   À chaque fois qu’il était question de lui,  j’étais dégoûtée, c’était plus fort que moi.  Qu’il s’agisse de Krissi, la jeune fille de 11 ans que Ben aide dans son cours de dessin, de Diondra, son espèce de petite amie riche ou de Trey, un ami de celle-ci, ils sont tous désagréables à souhaits par moments.  Aucun tableau idyllique ici.  Les enfants Day n’étaient pas seulement pauvres; ils étaient des souillons, sales et peu appréciés.  Et bizarrement, ils ne réalisaient pas vraiment.  Sauf Ben, adolescent en colère contre la situation. 


Les chapitres alternent le présent de Libby, début trentaine avec les événements qui se sont passés le jour du 2 décembre, jour du meurtre.  Nous débuterons cette journée le matin, du point de vue de Patty, la mère ou encore de Ben.  C’est fou, à partir d’un moment, à la fin de chaque chapitre, j’avais le goût de sauter le suivant pour aller voir la suite de cette histoire-là… mais bon, je me retenais… et je lisais la suite, revenant dans le présent ou le passé… et à la fin, j’avais encore le goût de sauter le suivant (vous savez, celui que j’avais si hâte de lire quelques minutes plus tôt) pour poursuivre ce fil-ci.   J’ai donc vraiment été tenue en haleine tout au long, captivée par cette histoire et voulant surtout en connaître le fin mot. 


L’arrière-plan social, traitant de la situation des fermes pendant les années 1980 aux États-Unis, est présent mais pas non plus proposé de façon scolaire.    On en sait relativement peu, juste assez pour avoir le goût de fouiner davantage sur le sujet. 


Je terminerai en mentionnant que j’ai dû chercher à plusieurs reprise la signification des mots d’argot utilisés dans le roman.  Étant Québécoise, je n’utilise pas du tout les mêmes et ici, disons-le franchement, sans être vulgaire, pour rien, Libby Day ne fait pas dans la dentelle question langage.  Elle appelle un chat un chat… et tout le reste aussi.   Donc, pas toujours facile pour moi, mais comme j’ai délibérément choisi de lire ce livre en traduction, je ne peux pas vraiment me plaindre et ça ne m’a pas embêtée tant que ça.  Ce genre de langage, ça doit être l’enfer à traduire pour plaire à tout le monde.   Je mentionnerai aussi que certaines scènes ne sont pas pour les coeurs sensibles… mais il n’y en a pas à toutes les pages et surtout, ces scènes ont leur importance dans la construction du suspense, selon moi. 


Un thriller qui a vraiment su m’accrocher – et me faire faire quelques cauchemars – et une auteure que je relirai certainement.  Je vous invite également à aller lire l’avis de Miss Bookomaton, avec qui je faisais lecture commune… et je remercie encore Solène et les éditions Sonatine pour l’envoi!

Où je réalise que je regarde trop la télé…

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Dans la vraie vie, j’ai un ami avocat.  Pas le truc vert et trèeees bon à manger, là.  Mon ami n’est ni vert, ni comestible… mais il parle comme un avocat.  Je suis certaine que sa devise, dans la vie, c’est « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ».  C’est le champion toute catégories des doubles négations, des questions auxquelles tu dois réfléchir 4 minutes avant de répondre parce que tu n’es pas certaine de ce qu’il est en train de te demander et surtout , surtout, des réponses évasives qui ne veulent strictement rien dire, même si sur le coup, tu es certaine qu’il t’a répondu. 


Bref, un vrai de vrai avocat. 

Celui qui peut te demander « pour vrai, n’est-il pas faux de nier avoir prétendu avoir délibérément affirmé le contraire de ce que tu pensais réellement »?  Je vous le jure, après 3-4 bières, il faut y penser sérieusement pour être capable de répondre à ça.   Et oui, il a vraiment dit ça.  Et on parlait d’un chat, pas d’une affaire d’état. 


Toujours est-il que tout à l’heure, j’essayais de lui tirer les vers du nez pour une question que je lui pose depuis je sais pas combien de temps sans jamais réussir à avoir une réponse digne de ce nom.  Et pourtant, c’est pas que c’est pas de mes affaires (bon, me voilà à double-négationner… il déteint, le vilain!)


Je suis pas mal certaine que j’allais finir par savoir ce que je voulais savoir.  Je commençais à avoir des éléments, je me disais qu’enfin, j’allais pouvoir planifier mon horaire et je trépignais d’impatience, l’espoir d’être fixée devenant de plus en plus tangible.  Sauf qu’il a fait un coup de maître.  LE truc à faire pour détourner le sujet. Il me lâche:


– En fait, je ne nie pas que ce que tu dis n’est pas faux…


Et là, final bâton, fini la conversation constructive que j’avais mis tant d’efforts à mettre en branle.  Je pars à rire, impossible d’arrêter.  Et le pauvre gars par Skype interposé qui se demande vraiment si ça va et qui s’inquiète de savoir si je vais réussir à reprendre mon souffle ou encore suivre les exemples familiaux de ces dernières semaines, me disant que bon, skype c’est ben pratique mais que pour faire la RCR si j’arrête de respirer, ça le fait pas vraiment. 


Et moi, je n’en peux plus et je ne sais absolument pas comment lui expliquer!  En fait, comment tu expliques à un ami -que tu as toujours vu en complet-cravate –

que soudain, tu as eu une vision de lui habillé en chevalier du Moyen-Âge (avec casque) très pissou et surtout pas vite-vite?  Comment tu lui dis qu’en fait, tu l’imagines teint en blond en train de dire cette petite phrase insignifiante???  Et comment vous pensez qu’il réagit quand tu lui demandes, tout bêtement, en te trouvant particulièrement « drôle et spirituelle » s’il dit ça parce qu’il n’a pas compris ta question ou le mot que tu as utilisé?  Le tout entre deux hoquets?


En tout cas, je vous jure que quand la personne n’a absolument aucune, mais alors là aucune idée de ce que vous pouvez bien raconter… cette personne s’inquiète forcément!   Devinez ce qu’il m’a demandé, après mon explication toute pleine de détails qui visait à lui faire comprendre à quel point j’étais « drôle et spirituelle » et à quel point mes association d’idées étaient intenses???


– Ka… t’es certaine que t’as pas fumé?  T’as pas des problèmes de drogue, toujours.  


*Soupir*

Il était sérieux.

Je suis une incomprise.  

Et Pimpi, je pense décidément que je suis due pour un « fix » de Kaamelott!!!!   



Un éternel anniversaire… et une fille qui saute partout tellement elle est contente!

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Bon, pour éviter de me faire souhaiter bon anniversaire quand ce n’est plus le cas, je vais préciser que la date où je suis devenue encore plus vielle était au début du mois de mars.  Mais bon, des imprévus ont empêché mon voyage à Montréal de Mars et Pimpi a donc eu la gentillesse de me faire parvenir mon cadeau de fête, qu’elle devait me donner en mains propres, par la poste!  Et je l’ai reçu aujourd’hui. Aujourd’hui = mardi en fait… probablement que le billet sera mercredi, j’ai pas encore décidé!   Et je suis conteeeeeente!!!!!


Parce que vraiment, elle a misé juste, la demoiselle!!!  Très, très juste!!! 

En ouvrant les paquets fleuris (et roses), j’ai pu trouver:


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Saltarello, de Mathieu Dhennin, que je convoitais vraiment très très beaucoup et que je tournais et retournais dans mes mains à chaque fois que je le croisais en librairie.

Impulse and Iniative d’Abigail Reynolds, dont elle me parle depuis un bon moment et que Yueyin m’a aussi donné le goût de lire

Brûlant secret, de Zweig, qui contient plusieurs nouvelles: conte crépusculaire, la nuit fantastique, les deux jumelles et celle qui donne son titre au recueil

Destruction d’un coeur, toujours de Zweig, qui contient quant à lui également « La gouvernante » et « Un jeu dangereux ». 


Et également un petit livret qui m’a fait mourir de rire, et qui me sera certainement très pratique dans quoi… 9 jours??? (entre parenthèses: HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII)  et qui s’intitule : Guide de conversation allemand.    Maintenant non seulement je vais pouvoir commander une bière mais également un apéro.  La vie n’est-elle pas bien faite???


Et pour parfumer l’enveloppe (ça sentait merveilleusement bon, deux sachets de thé de chez Kusmi Tea : Chocolat épices et Vert de St-Petersbourg (pour préparer mon voyage de 2012, bien entendu)!!!


Un immence merci Pimpi, tu est super géniale.  Et pas juste parce que tu m’envoies des paquets de folie!! ;))  Quand je bougonne après certains aléas d’internet, des fois, je n’ai qu’à me souvenir que j’ai rencontré de cette façon des amies telles que toi… et je me dis que ça valait le coup!

Où je parle du courage d’Amanda…

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Amanda a eu le courage de tenter une conversation avec moi.  Une loooogue conversation (shame on me, je n’ai aucun sens du résumé!). 


Pour lire, c’est ici.

Ses questions étaient tout simplement géniales!  Merci miss, j’ai adoré l’expérience!!!

Wasurenagusa – Aki Shimazaki

wasurenagusa.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Après un premier mariage raté, Kenji Takahashi découvre qu’il est stérile.  Accablé, il quitte la maison familiale.  Seule compte encore sa nurse, Sono.  Lorsqu’il fait la connaissance de Mariko, qui vit seule avec son fils Yukio, il en tombe amoureux contre l’avis de ses parents, qui le déshéritent.  Quarante-six ans plus tard, retraité et affaibli, il recherche la trace de Sono […] »


Commentaire

Voici donc le quatrième tome de la série « Le poids des secrets », de Shimazaki.  Comme les précédents, il a comblé mes attentes en me faisant passer un très beau moment de lecture.  Ce qu’il faut savoir, c’est que je l’ai lu pendant le Read-o-thon.  Je ne sais pas trop à quelle date paraîtra mon billet… mais pas vraiment dans mon actualité, je le conçois!!!


C’est donc l’histoire de Monsieur Takahashi que nous suivrons dans ce volume.  Toujours dans cette langue épurée mais également douce et poétique, qui nous transporte au Japon.  Les sentiments sont forts, mais toujours estompés par la culture, par la façon de raconter.  On ressent ici de façon très forte, bien que subtilement amené, le poids des traditions, de ce qui doit être fait.  La famille de Kenji tient aux apparences, ferait tout pour les protéger, quitte à déshériter son fils parce qu’il épouser une femme d’origine douteuse.   Ici, il n’ a pas place aux discussions, pas place à l’interprétation.  C’est ça et c’est tout.


Aki Shimazaki nous propose un casse-tête de personnages à travers les cinq livres de la pentalogie, casse-tête où les morceaux s’imbriquent parfaitement pour former un tout cohérent, qui dégage un parfum un peu nostalgique et très doux à la fois.  Tout est en subtilité et en émotions.   Une série que j,adore… et que je poursuivrai certainement!  Le contraire serait bien terrible, il ne reste qu’un tome!!!


Et en passant, le titre, Wasurenagusa, signirie « myosotis »… fleur qui veut dire « ne m’oublie pas »… un titre très approprié, mélancolique et un peu triste aussi… mais il convient parfaitement!


Les amants de Cuba – Merline Lovelace

amants-de-cuba.jpgPrésentation de l’éditeur

« Victoria, fille d’un magnat de la presse, a deux passions: le journalisme et le capitaine Sam Garrett.  Passions bridées, puisqu’elle n’écrit que de courts articles pour la chronique mondaine, et que le coeur de Sam appartient à son amour de jeunesse, Mary, une jeune indienne.  Sa vie s’écoule donc, sans grand relief – jusqu’à cette nuit de neige où, au cours d’un bal trop arrosé, elle vole un baiser à Sam.  Leur relation prend dès lors un tour passionnel et, surpris en situation compromettante, tous deux sont contraints à de hâtives fiançailles.  Un engagement précipité, bientôt suivi d’un autre séisme: l’explosion d’un cuirassé américain en rade à La Havane amène peu après les États-Unis à déclarer la guerre à l’Espagne.  Inquiète pour Sam, parti sur la place avec l’establishment militaire, Victoria décide de le suivre sous prétexte de couvrir la crise cubaine pour La Tribune, le journal paternel.  Elle ignore seulement que Mary, enrôlée comme infirmière sur un navire-hôpital, est également du voyage…


Commentaire

J’anticipe déjà la première chose qui va vous passer par la tête: Mais elles sont pas finies, les Harlequinades??  Ben oui, en fait.   C’est un peu un Revival.  Et je fais un billet sur le livre parce qu’il m’a été prêté par miss Fashion, qui me souligne qu’il est teeeellement bien qu’elle veut le ravoir absolument!  Et comme je voulais tester le produit, par pure curiosité kulturelle, bien entendu, je l’ai aussitôt lu et je ne pourrai même pas faire un billet drôlatique… parce que le problème est que j’ai aimé ça!! 


Je sais, je sais…  c’est mal d’aimer des Harlequin.  Le sérieux de bon blog (*tousse, tousse*) va être totalement remis en question et plus jamais personne ne va me faire un tant soit peu confiance sur mes avis.   Et oui, vous pouvez me dire que ça ne volait déjà pas trop haut question « sérieux », ici!!!


Contrairement à plusieurs Harlequin que j’ai lus (seulement pour les Harlequinades, bien entendu hein… ma mère n’en possède pas 800 et je ne les ai pas presque tous lus ado), Victoria, l’héroïne de celui-ci n’est pas une pauvre petite chose fragile qui n’a rien pour elle sauf sa trop grande beauté, sa naïveté incroyable et sa gentillesse à toute épreuve qu’il faut protéger.  Elle en a dedans, cette demoiselle de la fin du 19e siècle.  Elle veut travailler dans le journal de son père, elle est compétente et n’a pas froid aux yeux.  Bon, elle est blonde et a « une plastique déjà épanouie », elle est coquine a souhaits et sait jouer de ses atouts.  Et bien entendu, elle attire le regard des hommes et y allume « une étincelle »… mais on est quand même dans un Harlequin, hein!


Le roman s’ouvre sur l’annonce du début de la crise cubaine de 1898, en plein dans une fête où se trouvent le héros et l’héroïne.   Celle-ci l’idéalise et ferait n’importe quoi pour lui mais celui-ci ne pense qu’à son amour de jeunesse, Mary.  Ca vous sonne des cloches?  Pour ma part, je me suis tout de suite dit que ça allait me plaire, étant donné un certain parallèle qui s’est fait dans mon esprit!    Et quand, quelques semaines plus tard, après que Victoria – en compagnie de Sam – se soit jetée dans une mêlée pour défendre un homme, son corsage est déchiré et « qu’un bout de mamelon rose pointe à travers les dentelles », c’en est trop pour le pauvre homme, qui tente de l’embrasser quand – ô malheur – ils sont surpris! 


Et qu’arrivait-il dans ces années quand une jeune fille de la bonne société et un homme de la bonne société se faisaientn prendre de cette façon?  Et bien c’était parti pour l’église!  Bien entendu, Sam désire Victoria.  Mais c’est Mary qu’il aime depuis toujours.   Et là, il partira pour Cuba et miss Victoria décidera de le suivre comme journaliste pour couvrir les événements… et c’est là que ça devient bien!    Parce que si l’intérêt premier du roman est bien entendu la relation entre Victoria et Sam, il y a quand même le contexte derrière,  la Croix-Rouge et  l’aide humanitaire en temps de guerre.   Nous assistons donc à l’Amour sur fond d’explosions,de batailles, d’articles de journaux et d’hôpitaux de guerre!  Sam apprendra-t-il a aimer Victoria, qui démontre un courage exemplaire,  et pas seulement la désirer?  Grand mystère, quand même, dans un Harlequin, n’est-ce pas!


Et il y a quand même Sam, un vrai mâle qui doit « contrôler l’animal » (j’en ris encore) pour ne pas sauter sur Victoria, qu’il désire ardemment, il ne faut pas l’oublier!  Mais quand même, il faut dire que la vilaine a la méchante manie de se dénuder sans faire exprès et que ses mamelons pointent un peu partout!!! 

 

Bon, c’est un Harlequin… mais un Harlequin bien,  avec un fond historique qui se tient… et que je n’ai bien entendu pas lâché!

 

Participent aussi à ce « Harlequinades Revival »: Fashion et le Bookomaton, qui ont fait une lecture commune qui marquera à jamais les annales de la kulture!!!

L’éléphant du magicien – Kate di Camillo

elephant-du-magicien.jpgPrésentation de l’éditeur

« Comment croire à l’incroyable et permettre à l’extraordinaire de se produire?


Quand une diseuse de bonne aventure installe sa tente sur la place du marché de la ville de Baltese, le jeune orphelin Peter Augustus Duchêne sait ce qu’il veut lui demander: « Ma soeur vit-elle encore?  Et, si oui, comment puis-je la retrouver? »  L’énigmatique réponse de la voyante déclenche une série d’événements tellement improbables que Peter se demande s’il n’est pas en train de rêver.  Pourtant, tout est réel…  absolument tout. »


Commentaire

Quel moment magique que la lecture de ce livre jeunesse!  L’auteure nous emmène ici dans une bulle un peu mystérieuse où évoluent des personnages improbables mais touchants à la fois.   Peter, un petit garçon orphelin et élevé par un ex-commandant voulant en faire un soldat, rencontre un jour une voyante qui lui fait miroiter une possibilité qu’il n’avait jamais osé croire… et qui va lui donner le courage de tenter de changer son monde.   J’ai été particulièrement touchée par ce petit bonhomme qui décide de suivre son coeur et son rêve… et également par les autres personnages, qui onnt admis les « et si… » dans leur quotidien. 


Et l’éléphant dans tout ça?  Ben il tombe du ciel!  Littéralement.  Pendant un spectacle de magie.  Et c’est cette apparition, ce signe, qui permettra de croire que tout est possible. 


Cette bulle poétique, j’ai eu l’impression de la regarder dans l’une de ces boules qu’il faut secouer pour faire apparaître la neige.  L’écriture douce m’a suggéré cette distance, sans jamais nuire à ma lecture.  Au contraire, je soulignerai que j’ai presque toujours du mal à lire des livres jeunesse en traduction et que cette fois, ça a parfaitement fonctionné.   Et c’est assez rare pour que je le fasse ressortir!  Les illustrations de Yoko Tanaka sont très sensibles et ajoutent à l’atmosphère magique du roman en nous permettant de regarder à travers quelques fenêtres et d’apercevoir les personnages que nous avions imaginés.  J’ai beaucoup aimé!


Un univers de conte, donc, un peu irréel, presque onirique, où on sent que l’univers, malgré son calme apparent, est sur le point de nous faire quelque révélations et quelques cadeaux.  Une très belle histoire!  J’ajouterai également que le format du livre m’aurait vraiment plu quand j’étais petite… un livre épais, qui ressemble à un livre de grands, avec une écriture aérée qui permet une lecture agréable et accessible pour l’âge… j’aurais adoré!


Je vous invite également à aller lire le billet de Stephie, avec qui je faisais lecture commune, ainsi que celui des éditions Tourbillon, qui m’ont gentiment fait parvenir ce roman!

Basically… Run!

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Ça se préparait… inconsciemment.


J’avais appris à mon neveu un nouveau mot : EXTERMINATE.

Avec support visuel.  Ben quoi… c’est normal, quand on joue aux pirates Fisher Price, qu’un Dalek-mousse-de-bain vienne les attaquer avec son siphon, non???

Je lui avais aussi fait écouter des bouts du Doctor (qu’il a voulu écouter en boucle… ça fait quand même un peu peur de tripper sur le même truc que son neveu… de 2 ans et demi).  Il adore quand les Daleks écrabouillent le visage de gens.  Ma belle-soeur va m’aimer, je le sens!!!


Je me disais que j’attendrais la sortie en DVD pour tout voir en ligne…

Mais bon, étant ce que je suis, je n’ai pas résisté!!

Je ne suis pas encore en amouuuuuuur mais j’adore le principe duquel part sa relation avec sa nouvelle compagne.

Et il est juste cinglé… mais la bonne dose de cinglé!  C’est le Docteur, quoi!!!  A mad man with a box!


Vais-je me préparer des « fingers and custard » pour déjeuner??

Vivement la semaine prochaine!


Et j’ajoute… il fait élever un autel à Sainte Ofelia, qui, dans sa grande magnanimité et sa générosité sans borne, nous a fourni le lien!!! :))) 


GERONIMOOOOOOOO!!!

Faut croire que non, je n’étais pas tranquille pour un mois…

Cette fois-ci, ça a cogné à la porte.  Oui et même que  j’ai même eu le temps d’aller ouvrir.  Et même que j’étais toute habiléée!   Soulagement, non?!?!  C’était un monsieur qui habite le même coin que moi, que je ne connais pas nécessairement… mais qui me demande, un peu mal à l’aise:


– Avez-vous vu votre garage en toile?


Dans ma tête, je me dis que ben oui, je l’ai vu!  C’est quand même mon abri tempo hein.  Même que je stationne ma voiture tous les soirs dedans.  Sauf hier parce que j’étais trop chargée et que j’ai laissé l’auto devant la porte.   Donc, bien entendu, je l’ai vu.  Sauf que bon, je me dis que je ne le verrai plus longtemps, vu que je dois l’enlever en fin de semaine prochaine, quand mon ami qui m’aide avec ce genre de trucs sera de retour.  On s’entend que je ne me fais absolument pas confiance pour monter ou démonter quoi que ce soit.  On serait méfiant à moins. 


Mais là, je regarde. 

Je secoue la tête. 

Je regarde encore. 


Au départ, je vois bien qu’il est pas là, mon garage.  Dans ma p’tite tête de linotte, je me demande vraiment qui a pu être assez con pour voler un abri tempo tout monté!!!  Et là, j’avance un peu sur la galerie… et je vois. 


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La photo ne rend pas justice à l’ampleur du truc, je pense.  Parce que 1, je l’ai prise à mi-parcours, APRÈS que bébé-frère et moi ayions descendu le truc qui était pogné sur le toit de la maison et que nous l’ayions accoté dans le container (qui mesure quoi… 2m et demi) qui est là pour les rénos (qui vont terminer un jour… un jour…).   Et qu’il faut aussi savoir que le dit abri tempo était parallèle au container.   De l’autre côté de la haie.  Bref, il n’y a plus qu’un poteau qui soit encore en terre, celui d’en arrière à gauche. 

 

C’est un coup du Docteur, vous pensez?? 


Ce qu’il faut savoir, c’est que bébé-frère et moi avons les mêmes gènes.  On est aussi maladroits l’un que l’autre.  Mais bon, on s’entend qu’on ne pouvait pas laisser ça comme ça!!!  La patte avant menaçait de péter une fenêtre à chaque coup de vent!!!  Les voisins, qui étaient dehors pour un genre de BBQ de Pâques en famille élargie ont donc eu droit à « deux zoufs démontent un abri tempo qui est en position verticale »


– Attentiooooooon, ça va te tomber sur la tête!

– Ouais ben… une chance qu’ya un arbre sinon ça aurait revolé dans la maison du voisin.

– Heu… ça sort d’où, ce morceau-là?  Lui, là, celui qui… [BANG]  Ben… lui qui vient de manquer t’assomer, là. 


Le plus drôle ayant été sans doute de nous voir tous les deux sur le bout des pieds, au milieu de l’abri, à essayer de maintenir le truc en équilibre précaire pour ne pas que tout se démanche… et que les deux bouts se dont détachés très simultanément (le premier se prenant dans une branche de sapin et le second faisant un bruit d’enfer en tombant sur le container), alors qu’on est restés là, à tenir le truc du milieu, comme deux épais!!!


Une bonne dose de fous rire, par contre.  Une fois la stupéfaction du départ passée… disons que ça a été plutôt drôle.  Il aurait fallu une caméra, je pense. 


L’avantage, c’est qu’aucun voisin ne me demandera jamais de l’aider à monter ou démonter un abri tempo.  JAMAIS!!!