Par un matin d’automne – Robert Goddard

par-un-matin-d-automne.jpgPrésentation de l’éditeur coup-de-coeur.gif

« Fin  des années 1990.  Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille.  Toutes deux ont décidé d’aller à Thiepval, près d’Amiens, au Mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme.  Le père de Leonora est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la date de sa mort gravée sur les murs du mémorial, le 30 avril 1916, pose problème.  Leonora est en effet née près d’un an plus tard. 


Ce qu’on pourrait prendre pour un banal adultère de temps de guerre cache en fait une étrange histoire, faite de secrets de famille sur lesquels plane l’ombre d’un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissumule un autre.  Le lecteur est alors transporté en 1914, dans une grande demeure anglaise où va se jouer un drame dont les répercussions marqueront trois générations. »


Commentaire

Ca y est, je confirme que ma panne de lecture est officiellement, officiellement finie!  Ce roman m’a carrément passionnée et je l’ai dévoré dans une journée, entre les dix mille choses que j’avais à faire pendant la dite journée.   D’avance, le roman avait tout pour me plaire: des récits enchassés, une atmosphère étouffante et feutrée, la première guerre mondiale, un secret de famille, la campagne anglaise.  Et ça a parfaitement fonctionné dans mon cas. 


Ce n’est pas un roman où les événements déboulent et où l’action est intense à chaque page.  Leonora raconte à sa petite fille son histoire, celle qu’elle avait toujours cachée pour l’oublier, pour la rendre irréelle. Son histoire dont elle ne connaît les tenants et aboutissants que depuis peu, finalement.  C’est donc un voyage dans le temps auquel nous sommes conviés, par le biais des témoignages de différents personnages.  Dès le début, nous sentons l’oppression, nous nous doutons que chaque éclaircissement sur un point particulier dévoilera un autre mystère et que nous ne comprendrons toute l’histoire qu’à la toute fin, chaque narrateur apportant sa vision, son apport et ses connaissances.  Leonora nous raconte son enfance à Meongate, laissée aux « bons soins » d’une Olivia, seconde femme de son grand-père, rendue folle par la haine.  Bon, folle tout court, en fait.  Ce personnage est selon moi celui qui a le moins d’épaisseur dans le roman mais elle est machiavélique à souhait, sans morale et méchante pour faire le mal, tout simplement.   La deuxième partie du roman est le récit de Tom Franklin, ami du père de Leonora et compagnon de tranchées, qui a vécu à Meongate en convalescence pendant une courte période.  Période au cours de laquelle il y a eu un meurtre dans la maison.  La dernière partie revient vers Leonora et quelques autres personnages que je ne nommerai pas pour ne pas briser le suspense. 


L’écriture (et la traduction, je tiens à le souligner) sont agréables et conviennent parfaitement à ce roman d’atmosphère où tout nous est révélé par bribes et souvent de façon biaisée par le « je » des narrateurs.  Je me suis sentie étouffée par Meongate, épiée par Olivia, j’avais l’impression d’être juste derrière Franklin et de vivre toute l’aventure avec lui.  Et j’ai souffert pour eux, à cause de tous ces non-dits, de ces parties de vies gâchées par l’ombre et la volonté de préserver les convenances.  J’ai ressenti leur désespoir, traqués par leur conscience pour finalement… peu de chose.  Et c’est cette disparité entre réalité et perception que j’ai trouvé géniale et tragique pour ma part.  J’ai tourné les pages d’un souffle, à toute allure, portée par l’histoire et pressée d’en connaître la fin, de vérifier mon hypothèse principale. 


Parce que oui, la révélation finale n’était pas du tout inattendue… j’aurais été déçue si j’avais eu tort, en fait.  Mais depuis le temps que je me doute toujours de tout, ça ne gâche plus rien à mon plaisir de lecture. 


Donc, un gros merci à BoB et aux éditions Sonatine qui ne m’ont à date jamais déçue. 


PS: Après la rédaction de mon billet, je suis allée lire ceux des autres et les avis sont ma foi très partagés!  Manu a aimé autant que moi (bon, d’un autre côté, ça ne me suprend pas… Manu, ça te surprend, toi??), June a eu une agréable surprise, Lystig s’est ennuyée sur toute la ligne, Canel est déçue tandis que son homme a aimé.  L’avis de Snowball rejoint beaucoup celui de Canel.   Comme d’habitude, je suis bon public!



Une éducation libertine – Jean-Baptiste Del Amo

education-libertine.jpgPrésentation de l’éditeur

«C’est un homme sans vertu, sans conscience. Un libertin, un impie. Il se moque de tout, n’a que faire des conventions, rit de la morale. Ses mœurs sont, dit-on, tout à fait inconvenantes, ses habitudes frivoles, ses inclinations pour les plaisirs n’ont pas de limites. Il convoite les deux sexes. On ne compte plus les mariages détruits par sa faute, pour le simple jeu de la séduction, l’excitation de la victoire. Il est impudique et grivois, vagabond et paillard. Sa réputation le précède. Les mères mettent en garde leurs filles, de peur qu’il ne les dévoie. Il est arrivé, on le soupçonne, que des dames se tuent pour lui. Après les avoir menées aux extases de l’amour, il les méprise soudain car seule la volupté l’attise. On chuchote qu’il aurait perverti des religieuses et précipité bien d’autres dames dans les ordres. Il détournerait les hommes de leurs épouses, même ceux qui jurent de n’être pas sensibles à ces plaisirs-là. Oh, je vous le dis, il faut s’en méfier comme du vice.»


Paris, 1760. Le jeune Gaspard laisse derrière lui Quimper pour la capitale. De l’agitation portuaire du fleuve aux raffinements des salons parisiens, il erre dans les bas-fonds et les bordels de Paris. Roman d’apprentissage, Une éducation libertine retrace l’ascension et la chute d’un homme asservi par la chair. »


Commentaire

Je sens que je vais avoir du mal à parler de ce livre.  En effet, voilà un roman qui m’a impressionnée, auquel je reconnais de nombreuses qualités, mais que je n’ai pu apprécier qu’une fois sa lecture terminée.  Je sais, c’est étrange… mais c’est quand même ce qui m’est arrivé. 


C’est l’histoire d’un jeune homme, Gaspard, qui fuit Quimper, sa ville natale, sa mère qui « sent la truie » ainsi que tout ce que cette vie représente et qui arrive à Paris, sans rien, pour se construire.  C’est finalement à son ascension dans le monde mais aussi à sa destruction par lui-même que nous assisterons au fil des pages. 


Pendant la première partie, on se plaît à espérer pour Gaspard, on est heureux qu’il réussisse à quitter la Seine pour un avenir meilleur… sauf qu’à mesure où le personnage devient ma foi de moins en moins sympathique (bon… carrément détestable, par moments), on se concentre plus sur son évolution psychologique et sur son désir de réussir pour se venger du comte Étienne de V., libertin notoire qui l’a initié à l’amour et qui est parti tout de suite après, comme ça, sans espoir de retour.   Gaspard se transforme peu à peu en un être assez abject, sans morale, prêt à tout pour réussir, même à s’auto-détruire.  Il se considère supérieur à tous, croit que tout lui est dû et en veut à ceux qui ont été là pour lui car ils le tirent selon lui vers le bas.  Pas de sentiments et pour sentir quelque chose, Gaspard tentera tout ce qui est en son pouvoir, par tous les moyens à sa disposition…  quitte à tout y laisser.  


Le personnage qui m’a le plus fascinée est sans conteste le comte Étienne de V. qui fait penser un peu à Valmont par certains côtés.   Emma, la prostituée généreuse qui tient sincèrement à lui m’a aussi touchée.   Quant à Gaspard, il tente d’être comme son modèle sans y parvenir, sans s’élevé au-dessus de la médiocrité qu’il croit sentir pourrir en lui.   La ville de Paris est également un personnage à part entière, grouillant, respirant et… exhalant.  Parce que bon, si à la fin de ce roman on ne sait pas que Paris puait à l’époque, c’est qu’on a dormi tout le long de la lecture.


Cette mise en situation est, pour piquer les mots d’Isil avec qui j’en ai discuté, efficace.  L’écriture est dense, surchargée d’adjectifs, tout comme la ville nous paraît étouffante.  J’ai étouffé dans ce roman.  Diablement efficace pour le régime aussi parce qu’après avoir lu ce livre, j’étais incapable de manger quoi que ce soit pendant au moins 2 heures.  Et j’ai généralement le coeur bien accroché.  Sauf que là, pour mon goût personnel de lectrice, ça a été trop.  Il y a énormément de descriptions (la première partie, entre autres,où l’on nous présente Paris, en est principalement composée), toutes plus dégueulasses les unes que les autres, à croire qu’il n’y avait presque rien de beau et « pas puant » à Paris à cette époque   On exploite à fond le champ sémantique du corps et de ses sécrétions variées.  À répétition.  Et pour moi, ça a été beaucoup trop et ça m’a donné une impression « d’artificiel », comme si on avait voulu m’en mettre plein la vue et le nez.  Les mots « violer » et « puer » reviennent à je ne sais combien de reprises (j’ai renoncé à compter) et si c’est probablement voulu, ça a quand même réussi à m’énerver. 


Malgré tout, je reconnais que la plume est soignée, originale et qu’elle m’aurait beaucoup plu si elle ne m’avait pas levé le coeur à toutes les 10 lignes.  Un roman intéressant, dont j’ai apprécié la finale, tout particulierement, mais auquel j’ai quand même trouvé quelques longueurs.  Pour les lecteurs au coeur bien accroché. 

 

Merci à Lise et aux Éditions Folio pour cette lecture!

Merveilleusement givrée – Audrey Parily

Merveilleusement-givree.jpgPrésentation de l’éditeur (spoilers sur le premier tome… j’ai changé un mot!)

« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.» N’est-ce pas le plus grand mensonge de toute l’humanité ? A moins que ce ne soit moi qui aie manqué l’appel lorsque les fées distribuaient sans compter le bonheur conjugal ! Hum. Quelqu’un aurait-il pensé à organiser des sessions de rattrapage par hasard ?

Tout était pourtant très bien parti. J’avais un amoureux tendre et passionné. Des amis fidèles. Un premier roman en librairie. Une mère satisfaite des choix de sa fille (OK, seulement à moitié, mais bon) quand. Bang ! Je suis tombée de mon lit et je me suis réveillée ! Apparemment, je n’étais pas faite pour le costume de la Belle au bois dormant. J’ai donc quitté mon conte de fées et j’ai sauté à pieds joints dans la réalité. Résultat : c’est le chaos.

« Mon chum » travaille seize heures par jour et c’est à peine si nous nous voyons. Ophélie, ma demi-sour, s’est installée chez nous, la tête remplie de projets farfelus, propres à nous conduire au désastre. Et croyez-moi, le désastre n’a pas loupé le rendez-vous ! Donnez-moi une aspirine.

Heureusement, mon roman se vend comme des petits pains et s’apprête même à voir le jour de l’autre côté de l’Atlantique. (Yeah ! Insérez ici une danse de la victoire.) Un séjour en France s’imposerait-il ?

Toujours avec passion et détermination, Isa relèvera les défis qui la guettent au détour pour se rendre compte que, vraiment, la vie n’a rien d’un long fleuve tranquille !


Commentaire
Quand je suis en panne de lecture, j’ai tendance à choisir des trucs légers, qui font sourire, pour m’en sortir.  J’avais acheté ce livre au salon du livre de Québec, mais dans ma grande paresse, j’avais oublié de vider le sac…  et il était resté au fond d’un sac à dos.  Sauf que comme j’avais bien hâte de le lire, quand j’ai eu besoin du dit sac à dos, j’en ai profité pour commencer ce livre, qui est la suite de « Passionément givrée« ,  et que j’ai finalement lu dans la journée. 

Disons-le d’emblée, j’ai nettement préféré ce 2e tome au premier!  Les personnages gagnent selon moi en profondeur, sont plus caractérisés, sans pour autant perdre ce petit quelque chose qui leur est propre; on les reconnaît  bien.  Le thème est toujours l’amour, bien entendu, mais j’ai trouvé le ton beaucoup plus nuancé, chacun vit l’amour à sa manière.   Ce qui convient beaucoup plus à la lectrice que je suis. 

Mais remettons-nous en contexte.  Ce roman se passe principalement 2-3 ans après la fin de Passionément givrée et de gros changements sont advenus dans la vie d’Isa, personnage principal, française expatriée au Québec.  En effet, elle a choisi de travailler 4 jours pour écrire son roman, il est publié et…. ça fonctionne!  Elle est donc propulsée, à son plus grand bonheur, dans le tourbillon des salons, des entrevues et son entrée dans le monde de l’édition se déroule à merveille.   On sent que cette partie est inspirée des expériences de l’auteure elle-même car j’ai retrouvé beaucoup de réflexions qui recoupaient ce qu’elle disait sur son blog quand elle parlait de la sortie de son livre et de son enthousiasme face à ses lectrices et à cet univers.  

Son couple, quant à lui, roule un peu carré.  Son chum travaille tout le temps et ne semble pas partager son enthousiasme face à son roman et son succès.  Oui, il est content… mais pas siiiii content.  Elle sent un mur s’ériger et est totalement impuissante face à tout ça.  Et comme la demoiselle a toujours une confiance en elle vacillante et que selon sa vision de l’amour, elle voudrait être le centre de la vie de son amoureux et son presque unique point d’intérêt…  ça ne lui plaît pas nécessairement.  Mais elle fait des efforts.  Sauf que bon, des fois, ça ne va pas nécessairement comme on le souhaite, n’est-ce pas…

J’ai encore une fois apprécié la plume de l’auteure, simple et légère, qui convient parfaitement au ton de l’histoire.  On est sur le mode de l’auto-dérision, on est toujours au présent (qui passe bien car le personnage principal s’adresse directement au lecteur) et l’histoire avance bien.  On sent l’infuence québécoise et les distinctions entre la façon de parler des gens, sans jamais tomber dans la caricature.  À plusieurs reprise, je me suis dit que certaines situations traîneraient jusqu’à la fin du roman mais non, finalement… la « presque-conclusion » arrive assez vite et on bâtit là-dessus pour s’en aller ailleurs et ça, ça m’a plu.  

Nous sommes bien entendu dans la comédie romantique (je n’utiliserai pas le terme « chick litt » car le personnage principal mentionne dans une entrevue qu’elle n’aime pas cette appellation… intéressant ce débat où elle en profite pour expliquer sa vision de l’écriture et du style qu’elle a choisi). on ne se tord pas de rire mais on sourit souvent.  Isa est bien différente de moi mais je m’y suis quand même attachée, avec ses réactions extrêmes, même si je n’ai pas pu vraiment m’y identifier.  À part pour la petite voix (que j’appelle pour ma part « mon hémisphère gauche ») qui lui remet ses motivations et son occasionnelle mauvaise foi par rapport à elle-même en pleine face… oui, j’ai la même… ou presque. 

Quant aux chapitres « Dans la tête de Maxim », qui m’avaient moins plus lors du premier roman, comme je me connais comme lectrice, je ne les ai pas lus.  Je préfère les hommes mystérieux, je préfère quand je dois deviner ses motivations… j’aime travailler un peu quand je lis alors j’ai passé ces chapitres.  Bon, ok, en fait, je les ai passés à ma première lecture et je les ai lus après… juste pour voir si j’avais bien fait de ne pas les lire… (je sais, je ne suis pas à un paradoxe près).  Et oui, pour mon besoin à moi, j’avais bien fait car dans le reste du roman, l’auteure avait bien fait transparaître tout ça, j’avais tout compris, je n’avais pas besoin qu’on me le dise noir sur blanc.

Et avec la fin du roman, impossible de ne pas avoir le goût de lire la suite, qui sortira possiblement l’an prochain. 

Et juste une précision: non, mon billet n’est pas plus positif parce que je veux éviter que l’auteure vienne crever mes pneus!  J’étais morte de rire à la lecture d’un passage (que je ne retrouve pas après avoir fouiné pendans 20 minutes dans le livre) mais qui dit en gros qu’elle avait lu une critique d’une bloggueuse qui n’avait pas vraiment accroché à l’histoire en soi malgré des côtés
positifs et que sa première réaction avait été d’aller crever ses pneus et de lui souhaiter plein de choses pas gentilles.  Un peu normal!  Je dois être l’une de celles dont les pneus ont survécu de justesse l’an dernier!  Ouuuuffff!!! ;))) (Je sais… j’ai utilisé 3 fois le mot « pneu » dans ce paragraphe… je sais pas écrire et j’assume!)

Finalement, j’ai beaucoup aimé les citations à la fin de chaque chapitre.. plusieurs était griffonnées dans mes agendas d’étudiante… et ça m’a fait sourire!

Un challenge David-Chou?? Hiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!

challenge-David.jpg


Ce billet est là juste pour avoir le droit de mettre le logo sur mon blog!  Parce que bien entendu, je participe au dernier délire de miss Fashion!  Et bon, ça me donne une excellente raison pour acheter un DVD zone 2 sans que ça compte! (Eh oui, au cas où vous l’ignoriez, ya pas que des livres qui ne comptent pas… ya aussi des appareils ménagers, des thés, des DVD, des vêtements, des chaussures… tout un tas de trucs, en fait!!  e suis la princesse de la mauvaise foi dans divers domaines.)


Alors en gros, il s’agit de se taper le plus de films où joue le merveilleux, fabuleux et incomparable David-Chou. Bizarrement, j’ai aucun problème avec ça.  Ça vous étonne, avouez!


J’ai déjà parlé de Doctor Who à divers endroits:

Saisons 1-2

Saison 3

Saison 4

Specials


Et j’ai dans ma pile à voir un Hamlet-David-Chou et un Casanova-David-Chou qui n’attendent que moi!  Pour le reste… je vais avoir besoin du DVD zone 2!  Parce que bon, le grand talent de David-Chou reste à faire connaître par ici!


Pour s’inscrire, c’est chez Fashion.  À ce moment précis, nous sommes 8 challengeuses (dont Caro[line]… ça vaut la peine d’être mentionné) officielles, une challengeuse officieuse (je me retiens ici de faire un commentaire qui pourrait être considéré comme obscur par la plupart des gens) et deux cheerleaders!  C’est classe, non?

Quand souffle le vent du nord – Daniel Glattauer

vent-nord.jpgPrésentation de l’éditeur

« En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d’adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l’autre…


De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d’un chagrin d’amour. Un jour, pourtant – enfin ! -, ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s’imposent une règle : reconnaître l’autre qu’ils n’ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler…. »


Commentaire

Après les grands cris d’amour de Cuné, je voulais absolument, mais alors là absolument découvrir les mails de ce Léo qui l’avaient tant fait craquer.  Fashion a entendu mon appel et a envoyé son exemplaire se balader au Québec pour que nous puissions nous aussi nous pâmer sur ce Léo!


Ce roman est composé uniquement de mails, sans autre explication.  Mais ces mails sont très suffisants pour que nous comprenions et je me suis rapidement trouvée prise dans cet échange de courriels dans lesquels on découvre peu à peu qui sont réellement Emmi et Léo.   À partir d’un malentendu, il se développe rapidement entre eux une drôle de relation, bâtie sur du vent, certes, sur du rêve, sur une image idéalisée l’un de l’autre qu’ils ont terriblement peur de briser.  De « bulle à côté de la vie », cette relation virtuelle prend de plus en plus de place, jusqu’à empiéter sur leur vie réelle.  Et pourtant, ce ne sont pas des gens qui ne sont pas entourés.  Ils ont leur vie, satisfaisante par certains côtés, moins par d’autres.  Ils ont des amis, Emmi a une famille.   Pourtant, ils se découvrent un besoin de se confier à quelqu’un de totalement inconnu, d’en dehors.


Ce sont donc des mails.  Et pour moi qui adore au départ les romans épistolaires, ça a totalement mais alors totalement fonctionné.  C’est qu’ils sont souvent courts, ces mails… et que je me retrouve avec l’envie d’en lire « juste un autre »… jusqu’à plus d’heure.  Et tout ça sans que je me sente totalement voyeuse.  Ce n’est pas mièvre, on est loin de la chick litt, les personnages ne semblent pas totalement ignorants des dangers de cette correspondance « hors-vie » où ils ne parlent que d’eux, de leurs sentiments, de leur relation.  Et ils s’y enfoncent quand même, alors que moi, je tournais fébrilement les pages pour savoir ce qui allait enfin se passer quand ils allaient se rencontrer.  Parce que pas une seconde ils ne s’imaginent que le passage du virtuel au réel passera sans heurts…


J’ai beaucoup aimé ces personnageset je me suis prise à espérer pour eux malgré tout.  Malgré le côté insensé de l’aventure, malgré qu’Emmi soit véritablement tête à claques et qu’elle ait énormément de difficulté à analyser ce qu’elle est et ce qu’elle ressent… ou a de la difficulté à se l’avouer.   Elle est impulsive, exigente, parfois pas cohérente avec elle-même… mais plusieurs le seraient tout autant s’ils s’étaient laissés entraîner dans une telle histoire.  Quant à Léo, j’adore son humour, son ton pince sans-rire, ses réactions un peu promptes et directes mais toujours honnêtes.  Disons qu’il sait parler aux femmes, ce Léo.  La fin est véritablement punchée (et m’a rendue quelque peu hystérique,d’ailleurs… des copines ont été témoins de mon souffle complètement coupé!) et il y a une suite, pas encore traduite en français.  Je risque de la lire parce que trop curieuse mais avec un peu de recul, j’aurais probablement stoppé le récit à cet endroit car on évite ainsi la banalité. 


Beaucoup de réflexions poursuivies par ce livre… au sujet du virtuel face au réel, des relations internet.  Je dis « poursuivies » parce que dans mon entourage, j’ai déjà connu deux personnes aussi embarquées dans une relation assez ressemblante qui se sont retrouvés complètement perdus et paniqués face à tout ça.  Donc, c’est possible… et assez incompréhensible de l’extérieur, je peux vous le confirmer. 


Mais ce livre, c’est avant tout des échanges entre deux personnes qui aiment ce qu’ils perçoivent de l’autre.  Un roman presque doudou, tout plein de tendresse, dont les pages se tournent toutes seules…

 

Thanks again, Fashion!


The hunting of the Snark (La chasse au Snark)- Lewis Carroll

chasse-au-snark.jpgPrésentation de l’éditeur

« Un cireur de souliers, un fabricant de bonnets, un boulanger, un avocat et un castor, entre autres personnages, partent à la recherche d’un animal fantastique: Le Snark.  En espérant qu’il ne s’agira pas d’un boojum!  Moins connu qu’Alice au pays des merveilles mais aussi extravagant, La chasse au Snark conserve toute sa puissance comique.  En regard du texte anglais, accompagné des illustrations originales de Henry Holiday, la traduction de l’oulipien Jacques Roubaud respecte l’oralité de ce long poème.  Elle est suivie d’une analyse par le linguiste Bernard Cerquiglini. »

 

Commentaire

Afin de profiter de cette lecture un maximum, j’ai laissé passer un peu de temps après la fin d’Alice et de Through the looking glass sinon, ça aurait été la catastrophe assurée!  Et j’ai bien fait parce que bon, ça m’a finalement plu, même si je pense toujours que Lewis Carroll en fumait du bon!


C’est donc ici à une version toute Carrollienne du poème épique auquelle nous avons droit.  Sept chants (ou « crises ») nous relatent les méthodes et leurs idées pour trouver et chasse le Snark, un animal que personne n’a jamais vu.  Personne ne sait à quoi il ressemble et si l’hypothèse la plus admise est un mélange d’escargot (snail) et de requin (shark), je n’ai pu m’empêcher de penser que ce Snark symbolisait certainement quelque chose d’autre, quelque chose que tous recherchent, qu’ils soit Bellman ou Castor.  Chacun a son idée, ses méthodes et ses craintes et ce n’est pas sans risques non plus…. Et si le snark était un boojum??


Lire ce texte à voix haute en VO est un véritable régal.  Du grand nonsense, du grand n’importe quoi, à première vue et pourtant…  Les sonorités, les jeux de mots, les rythmes, les répétitions… ça m’a beaucoup plu!  Je craignais un peu quand j’ai vu la forme du roman parce que j’imaginais avec peine un tas de pages du style du Jabberwocky et je paniquais un peu!  Sauf que c’est très accessible malgré les personnages complètement loufoques et les situations cocasses.  C’est plein de contradictions, de situations très ironiques et à lire Carroll, on ne s’étonne plus du tout de voir les gens se faire réanimer avec des muffins!!!


La deuxième partie est consacrée à une analyse de diverses traductions du Jabberwocky, avec commentaires.  Très intéressant aussi car ça a dû être un terrible casse-tête!  Bon, juste de le lire, c’est un terrible casse-tête et j’avoue que ce poème m’a fait réaliser que j’aimais le weird… mais avec une certaine limite!!!  Les traductions sont tellement différentes, autant sur la forme que sur le fond, qu’il devient très, très intéressant de comparer le tout!!


Une jolie découverte, donc!  Merci à Lise et aux éditions Folio de me l’avoir fait parvenir!


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Rises the night – Colleen Gleason

rises-the-night.jpgPrésentation de l’éditeur

« Lady Victoria Gardella Grantworth de Lacy est une tueuse de vampire depuis à peine un an, devant composer avec sa vie en Société et le rôle dangereux qui l’amène à se promener la nuit tombée, pieu en main.  Elle a appris de terribles et brutales leçons à propos des sacrifice qu’il y a à faire pour protéger l’humanité du danger qui rôde secrètement, mais elle n’a pas fléchi dans sa résolution de combattre.


Présentement, en Italie, un vampire puissant tente d’obtenir le pouvoir de contrôler les âmes des morts.  Alors que Victoria parcourt l’Europe pour arrêter ce qui pourrait être la plus mortelle armée que les Gardella aient jamais combattue, son compagnon de voyage n’est autre que Sebastian Vioget, un homme aussi tentant qu’il est peu digne de confiance.  Mais quand Victoria découvre que l’un de ses plus précieux alliés l’a trahie, la vérité mettra à l’épreuve sa confiance en tant que Venator… mais aussi en tant que femme. »


Commentaire

Premier commentaire qui me vient à l’esprit, sans penser, comme ça: « Sébastian Vioget donne chaud ».  Yep.  Et Max Pesaro a du potentiel-pour-donner chaud.  Et je pense que pour moi, c’est une raison plus que suffisante pour continuer la série!


Bon, tout de même, parlons du livre!  Ceci est le deuxième tome des « Gardella Vampire Chronicles » et qui est situé dans le temps un an après la fin de l’action de « The rest falls away ».  Victoria se remet difficilement des événements ayant marqué la fin du premier tome (c’est qu’elle ose, quand même, Colleen Gleason) et tente de reprendre son rôle de Venator sous la gouverne de sa tante Eustacia et de son entraîneur, l’amoureux de celle-ci.   Sauf qu’un vampire mégalo (again) menace l’humanité (again) et qu’elle doit tout faire pour arrêter cela.  Seule, ou presque.  Parce que Max a disparu après le dernier affrontement avec Lilith et que personne, pas même Eustacia, n’a de ses nouvelles. 


Je dois avouer que les cent premières pages ne m’ont pas passionnée à part pour Sebastian qui réussit à éveiller mon intérêt, allez savoir pourquoi.  On ne se sent pas vraiment dans une époque victorienne, en fait… beaucoup moins que dans le premier tome et je pense que ça m’a manqué. Il faut dire aussi qu’on n’est pas loin du Harlequin ici et que l’auteure réussit à respecter à la fois les codes de la Bit Litt (ya toujours au moins 2 hommes soooo hot dans la bit litt.  Au moins) et du Harlequin (le bisou, la passe où bon, c’est bien mais où on ne va pas jusqu’au bout et l’apothéose finale) en même temps.  C’est fort, non??   Sébastian est le bad guy, qui la joue pour lui-même en fait et qui se balade entre les deux côtés sans vouloir prendre officiellement position.  Max c’est l’homme sombre et torturé.  En fait, les deux nous cachent des trucs et on le sait!!  Mais bon, I like my men mysterious.  


Par contre, une fois arrivée à Rome, j’ai carrément dévoré la fin.  Même si je savais parfaitement bien où ça allait mener.  En fait, je suis beaucoup plus perspicace que Victoria, je crois.   Aurais-je un potentiel Venator en moi??  Mais bon, je suis allergique aux cendres alors c’est peut-être pas l’idée du siècle.   Cette fois, le gros événement final ne m’a pas du tout surprise mais m’a fait pleurer (dans l’autobus, no less) quand même. 


Pour ce qui est de l’histoire, on retrouve davantage de traits d’humour (je me demande s’ils sont toujours volontaires par contre!) mais si le monde des vampires et des démons s’ouvre davantage à nous, ce n’est pas l’aventure en soi qui passionne, même si l’affrontement final m’a davantage plu que dans le premier tome.   De plus, il y a quelques longueurs et l’écriture comporte quelques répétitions d’expressions qui peuvent devenir agaçantes. 


Bref, pas une histoire ou une mythologie vampirique à tout casser mais un bon moment et des sexy men.  C’est quand même ce qu’on demande à ce type de roman, non?


Anyway, maintenant, malgré tout ce que j’en ai dit… je ne peux absolument pas ne pas savoir la suite.  Je vous jure, ça sent la commande spéciale!!  Comme je disais.. elle ose, Mme Gleason!!

 

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Chester / Chester – Le retour – Mélanie Watt

chester-1.jpgChester 2Présentation de l’éditeur

Bonjour, je m’appelle Mélanie Watt.  J’essaie d’écrire et d’illustrer une histoire de souris, mais Chester n’arrête pas de s’en mêler.


Heureusement!  Maintenant, le sujet est bien plus intéressant!


Vous voyez ce que je veux dire!  Chester n’arrête pas de barbouiller et de réécrire mon histoire avec son espèce de marqueur rouge!  Qu’est-ce que je pourrais bien faire pour corriger ce comportement inacceptable avant qu’il n’écrive le livre à ma place?


Bonne chance, ma 100 Watt!


Comme vous pouvez le constater, Chester est non seulement égocentrique mais aussi très impoli.  Cette boule de poils tient toujours à avoir le dernier mot.


PAS VRAI


Vous voyez?

 

Voyez quoi?

 

Je vous l’avais bien dit!

 

TANT PIS!


Commentaire

Chester, c’est le chat de Mélanie Watt.  Cette boule de poils est pour le moins… opposante a un égo impressionnant, c’est le moins que l’on puisse dire!  Mélanie veut écrire une histoire de souris, sauf que Chester n’est pas d’accord!  Une histoire qui n’a pas Chester pour héros, c’est pour lui une histoire totalement ennuyante.  Alors, armé de son feutre rouge, il décide de saccager joyeusement  tout ça, pour notre plus grand plaisir! 


C’est qu’il refait tout, ce chat… de la dédicace aux illustrations en passant par le portrait de l’auteure!  Nous assistons surtout à un échange entre le chat qui se prend pour le nombril du monde et l’auteure qui tente de le faire sortir de son histoire, échange qui m’a fait pour ma part mourir de rire! La structure de l’histoire est du fait complètement éclatée et tous les détails « embellis » par Chester font mourir de rire.  Du moins, ils ont fait mourir de rire le grand bébé que je suis!  Tout de suite, il m’a fallu le tome 2!


Dans le second tome, Chester a pris la grosse tête encore davantage, si c’est possible.  Il ne recule devant rien pour se mettre en valeur, des fausses lettres d’admirateurs aux attitudes de Big Star.  Et Big Star il se croit!!! 


Mélanie a donc décidé d’écrire une histoire sur Chester… mais notre Big Star ne l’entend pas ainsi!  C’est qu’il lui faut du temps, veut choisir son scénario, fait des caprices… le tout bien entendu armé de son marqueur rouge!  Selon lui, Chester, chat des cavernes (ouga ouga) a inventé la roue, rien de moins!!  Désespérée Mélanie décide donc de trouver un remplaçant pour Chester… qui , bien entendu, ne l’entend pas de cette oreille!  Nous aurons encore droit ici à une discussion (obstination) entre le chat et l’auteure au sujet de l’histoire, du décor, des personnages… et le tout se termine encore une fois par une jolie pirouette!!


Je suis devenue fan de Mélanie Watts Chester, je crois!  J’adore le concept original, les gribouillages de Chester, ses divagations un peu mégalo… ça me fait mourir de rire, encore une fois!!!  Vais-je lui envoyer des lettres enflammées, vous croyez?


Le tome 3 est sorti… je compte bien le lire bientôt bientôt!

 

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Charles Dickens – Marie-Aude Murail

Dickens.gifPrésentation de l’éditeur

« Marche, petit Charles.  Marche dans les rues de Londres puantes et enfumées, faufile-toi entre les rats.  Marche jusqu’à la fabrique de cirage où tu colles des étiquettes dix heures par jour, puis marche vers la prison pour dettes rendre visite à ton père et marche encore la nuit tombée, rentre seul dans ta chambre. 


Galope, Charles. Galope en rêve et en imagination.  Invente-toi une autre vie, théâtre, aventures, passions, demeures luxueuses…


Cours, Dickens.  Deviens reporter, dénonce les injustices.  Cours vers la gloire que tu mérites par ta verve et ton cœur.  Cours à travers le monde, de Paris à New York, lis tes romans à voix haute devant un public abasourdi, et cours écrire le suivant que des centaines de milliers de lecteurs attendent semaine après semaine. 


Cours si vite, si bien, si loin que la mort même ne puisse t’atteindre, et vis éternellement, Charles Dickens, à travers tes romans et dans cette biographie écrite par celle qui t’a élu, un jour de ses dix-sept ans, son « père céleste » et qui te ressemble tant. »


Commentaire

Quel bonheur d’entendre raconter Dickens par une autre admiratrice de cet auteur qui est culte pour moi!  J’ai croisé ce livre au salon du livre de Québec et je n’ai pu y résister, ce qui m’a fait dépasser mon cota de « juste un livre »!!!  Mais pour Charlie, je suis bien prête à tous les actes de mauvaise foi possibles et impossibles!!!  Non mais, quand on aime, on ne compte pas!!


Il s’agit d’une biographie très abordable, qui donne une envie folle de plonger (ou se replonger) dans tous les livres de Dickens.  Que les amateurs soient prévenus, c’est assez « fan » comme bio.   La plume de Marie-Aude Murail, pleine d’humour, d’admiration et même de tendresse pour « Charlie » rend à merveille hommage à cet homme qui travaillait comme colleur d’étiquettes à 12 ans et qui était célèbre à 24 ans.  Tout au long du livre, on sent la soif de s’élever de Dickens, son inaltérable énergie et sa détermination.  C’est à une réelle rencontre que nous sommes conviés.  Les mots de Murail nous rapprochent de cet homme et nous permettent d’ouvrir de petites fenêtres sur ce qui a été sa vie et son œuvre. 


Nous y retrouvons beaucoup d’anecdotes,  beaucoup de liens entre sa vie et ses personnages et ses romans qui sont de véritables petits mondes à eux seuls.  Le livre est agrémenté d’un court carnet de photos et d’images, dont celle du musée Dickens (où je suis allée, oui oui!!), des illustrations originales et des pages manuscrites.   J’ai aussi beaucoup aimé les titres des chapitres, qui rappellent ceux de l’époque.


Bien entendu, la biographie passe sous silence des épisodes moins glorieux de la vie de Charles Dickens, mais elle donne une envie folle de le connaître davantage. Disons que ses côtés moins heu… agréables ne sont qu’effleurés.  Et j’ai pleuré comme un bébé à la fin… je sais, c’est une bio, je savais comment ça allait finir… mais le parallèle qu’il fait m’a fait fondre en larmes.  Dans le bus.  Pas nécessairement très glamour, même si je sais pleurer « avec classe »!!!


Un très bon moment de lecture donc, et une excellente introduction à l’œuvre de Dickens. Bon, j’en savais quand même pas mal alors je n’ai pas « appris » tant que ça… mais ça ne m’a pas empêchée d’apprécier et de sourire devant les scènes esquissées devant moi.  Je suis vraiment mure pour la bio de Ackroyd… si j’arrive à mettre la main dessus.


Et j’ai pu constater que je n’étais pas la seule avoir décidé adolescente que si j’avais un jour un garçon, il s’appellerait Charles en l’honneur de Dickens!  Je sais, je sais… no comment… et je n’ai pas encore changé d’idée 20 ans plus tard.  Non mais imaginez si je le faisais… est-ce que j’appellerais mon fils « Doctor »?!?!?!

Through the looking glass (De l’autre côté du miroir) – Lewis Carroll

through-the-looking-glass.jpgPrésentaiton de l’éditeur

« Dans la maison du Miroir, tout est inversé. Alice, fascinée, s’empresse de passer de l’autre côté. S’ouvre alors à elle un monde merveilleux où les fleurs parlent, où un oeuf érudit marche sur un mur, et où, aux côtés de la Reine Blanche et de la Reine Rouge, elle devra prendre part à une partie d’échecs grandeur nature. »

 

Commentaire

J’ai enchaîné « Through the looking glass » tout de suite après Alice et je crois que, franchement, ce n’était pas l’idée du siècle.  J’aime beaucoup l’absurde mais trop d’absurde à la suite, ça ne le fait pas toujours.  Bon, c’était une relecture, je savais ce qui m’attendait mais j’ai quand même nettement moins apprécié que Alice au pays des merveilles ou que lors de ma première lecture.   En fait, c’était un peu une overdose, je crois. 

 

Alice vit donc ici une seconde aventure, à travers le miroir où tout est à l’envers, y compris le temps.  En parlant à son chat noir, Kitty, elle décide soudain d’aller explorer le pays du miroir.  Et dans ce pays, elle rencontre des pièces de jeu d’échecs vivantes, des fleurs qui parlent, Humpty Dumpty et Tweedeldum et Tweedeldee. Tous aussi cinglés les uns que les autres, bien entendu. 

 

Alice devient ici un pion blanc et doit traverser l’échiquer géant (de haut, la campagne ressemble à un échiquier!) pour devenir reine et gagner la partie.  Elle a toujours la langue aussi pendue et ne semble jamais particulièrement surprises des absurdités qui se produisent.   Chaque case du jeu est représentée par un épisode en particulier de l’aventure d’Alice.  Nous avons encore une fois ici le nonsense et l’absurdité à son meilleur.  Les jeux de mots pullulent (je ne vois vraiment pas comment ils ont pu traduire ce livre… vraiment, il me semble que plein de choses sont presque intraduisibles!)  L’auteur joue avec les coupures espace-temps sans transition et il faut parfois lire quelques lignes avant de réaliser que là, on vient de changer d’univers, mais totalement!  Une reine qui devient un mouton, c’est comme… normal!!!  Mon personnage préféré reste toujours le cavalier blanc, maladroit,  qui tombe partout et qui se promène en L! 

 

Par contre, j’ai connu un certain essouflement en milieu de lecture et j’ai parfois eu envie de sauter quelques uns des longs poèmes qui sont récités par les personnages.  Disons que le Jabberwocky du début, qi m’a pris un bon 20 minutes à traduire avec l’aide des notes de l’éditeur, m’a un peu rebutée… Pourtant je me rappelle avoir trouvé ça génial à ma première lecture.  Sauf que là, entre toutes ces poésies, j’en avais parfois un peu assez.   Une lecture moins agréable que l’autre épisode, probablement pour cause d’écoeurantite.  Pourtant, certaines phrases m’ont fait hurler de rire tellement c’était littéral et absurde!  Mais dans l’ensemble, bon… une mini-déception pour cette relecture. 

 

Je vais lire « La chasse au Snark » bientôt… mais je sens que je vais laisser passer quelques jours!!!  Sinon, ça va pas le faire!

 

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