Happy face, Happy day!

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Habituellement, vu mon emplacement géographique et les fantaisies de mon facteur, je suis dans les dernières à recevoir mes colis swap.  Cette fois, grâce à la complicité d’une copine-qui-est-sensée-tout-me-dire-mais-qui-est-très-bonne-pour-me-cacher-des-trucs-hyper-importants-genre-un-swap, j’ai été une des premières, sinon la première gâtée pour le swap Happy Face, organisé par Stéphanie et Stephie.  


C’est lors d’une visite à Montréal en avril pour me consoler de mon voyage à Berlin manqué (toujours en avril) qu’après une séance de magasinage de chaussures avec Kikine, nous devions retrouver Pimpi pour un thé chez Camelia Sinensis.  Imaginez-vous que les filles m’ont servi une honteuse histoire de nouvelles espadrilles qu’il fallait absolument se montrer mutuellement pour entrer un tas de sacs et de boîtes à chaussures dans la maison de thé.. et que moi, je n’ai rien vu venir!  Absolument rien!  Faut croire que je suis meilleure pour comprendre les motivations des personnages de livres que des vraies personnes, hein!!!  Parce que Kikine était ma swappeuse et qu’elle m’a vraiment bien gâtée… et bien eue aussi!


C’est donc en attendant notre thé et en essayant d’empêcher une certaine petite demoiselle (très mignonne, la demoiselle) d’escalader la banquette d’arracher les rideaux que j’ai pu constater l’évidence: il n’y avait pas d’espadrilles mais plutôt des paquets.  Des taaaaaaaas de paquets!!!  En fait, ça a pris trois épisodes de « Bon, maintenant, je vais vraiment montrer les espadrilles » avant que je comprenne ça… parce que dans chaque boîte à chaussures, il y avait encore pluuuuuus de paquets!!  


Alors voyons ça!


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Bon, c’est le paquet numéro un, hein… yen avait 2 autres comme ça!  Mais dans notre excitation, nous n’avons pas touuuut pris en photo!  En fait, moi, j’étais tellement occupée à m’exclamer et à battre des mains que je n’ai pensé à rien du tout!  C’est Pimpi qui a tout fait!  Et bon, on s’entend que comme je ne m’y attendais pas du tout, j’étais limite hystérique, mais hystérique contrôlée étant donné que nous étions dans une maison de thé… et que nous étions considérées comme disons… bruyantes!!!


Allons-y donc pour le côté « Happy »!!!

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Première boîte!!!

The secret diary of Adrian Mole, aged 13 3/4 – Sue Townsend.  Hilarant, je confirme!!

The color of Magic – Discworld 1 – Terry Pratchett, que je voulais lire depuis une éternité et qui, d’après plusieurs, va vraiment me plaire!

Mme Catastrophe et Mme Farceuse (pour une raison que je comprends pas encore, il paraît que ça lui fait penser à moi… 

Un super SLAT home made soooooo pink et sooooooo kitty!!  Je le porte avec fierté!  Et il est réversible en plus.  Vert Shrek à l’intérieur.  Ravie je suis!!

Deux « palettes à Paul », à l’effigie du héros BD de Michal Rabagliati, série que j’adore, soit dit en passant!  Et essayez de dire cette phrase (palette à paul) à haute voix et rapidement… impossible de ne pas rire!

Du scotch soooo glamourous, dans une chaussure rouge parce que selon Kikine, tant qu’à se coller partout en emballant des colis swap, autant le faire avec classe, hein!!!


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Deuxième boîte!

Le côté « love » avec les livres!

La trilogie Marius, Fanny et César, de Pagnol.  Du théâtre en plus!  J’ai déjà lu Pagnol il y a longtemps mais jamais ceux-ci!  Je suis donc plus que ravie de découvrir!

Le DVD « Bienvenue chez les Ch’tis », pour me faire rire!  Et bon, je n’ai pas compris toutes les blagues et les jokes régionales mais j’ai failli mourir de rire en le voyant!!  Super bonne idée!!


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Troisième boîte!

Une boîte de thé super bon, déjà goûté, testé, et approuvé!!! (bon, là, tout de suite, j’ai oublié le nom… j’espère que je vais penser à le regarder d’ici la publication de mon billet!!)

Une boîte de sablés au citron.  J’adore le citron sous toutes ses formes!  Donc, j’ai adoré ces biscuits qui, bien entendu, sont depuis longtemps disparus mystérieusement!

Deux tablettes de chocolat noir: l’une au piment et l’autre aux amandes grillées.  Je ne me lasserai jamais des amandes, je crois!!!

Un sac d’amandes enrobées de chocolat.  Une tuerie, je vous le dit!!!

Des crayons et gomme à effacer touuuut à fait dans le happy theme!


Et une délicieuse galette à la frangipane faite maison, pour souligner encore une fois mon grand amour des amandes!  Croyez-le ou non, je n’avais jamais goûté!  Et c’est un délice!   Avec une fève de galette des rois dedans!  J,ai même pu comprendre qu’en France, on ne mettait pas des vraies fèves dans la galette alors qu’ici, bon, ma grand-mère mettait une « bean » séchée!!  Dans un gâteau blanc!!  Voyez-vous, les swaps, c’est hautement kulturel!!!


Une dernière petite photo de touuuuuuuutes mes gâteries, moins la galette, bien entendu.  Nous nous sommes dit que le fauteuil de Pimpi n’apprécierait probablement pas!


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Ce que vous voyez en bas à droite, c’est le petit « plus » du paquet!  Car imaginez-vous que miss Kikine est disons…&nbs
p; bavarde!  Autant à l’oral qu’à l’écrit!  J’ai donc un véritable roman pour accompagner mes paquets et pour m’expliquer chaque choix!  j’ai adoré l’attention!!  Et j’ai bien ri à la lecture, en plus!  C’est qu’elle est marrante, miss Kikine!


Alors là, vous vous dites, que ça n’a aucun sens ‘avoir été autant gâtée, j’en suis certaine!!!  Sauf que bon, deux semaines plus tard, j’ouvre ma boîte aux lettres, et je trouve une boîte.  Avec le nom de Kikine dessus!  Et quand je l’ouvre, je trouve ceci!


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Une tasse remplie de carambars à plein de goûts différents, contenant tous une blague, bien entendu!  C’est qu’elle reste dans le thème, Kikine!


Et quand j’ai mis du thé dedans, j’ai pu voir ceci apparaître!

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J’ai donc une tasse spécialement dédicacée à moi-même, avec Darcy, Captain Jack, Dickens et le Docteur dessus!!!   J’adore, bien entendu! (Et bon, la photo a l’air psychédélique mais les fenêtres de la verrières sont reflétées dans la table de verre… de la la bizarrerie de la chose!  Suis pas une super photographe!)


Alors encore une fois, un énorme merci à Kikine pour son merveilleux colis, qui m’a fait un plaisir fou!  Quelle joie de déballer en direct!  Bon, on s’est fait faire de gros yeux à la maison de thé, nous avons même cru qu’on nous faisait attendre exprès pour nous punir d’avoir couiné un peu trop fort… mais ça valait la peine!  Kikine ne sait pas compter… mais je ne me plaindrai pas, je suis définitivement aux petits oiseaux!!

 

Et merci aussi à Stéphanie et Stephie pour l’organisation!  C’est une totale réussite et j’ai positivement adoré toutes les étapes du swap!  J’ai personnellement été désignée pour envoyer un petit quelque chose à Stephie… et disons que je me suis amusée aussi!!!

Es-tu ma maman? – Petit tigre – Kait Eaton

Es-tu-ma-maman---tigre.jpgCes livres pour mon travail

Présentation de l’éditeur
Petit Tigre a beau chercher partout, aucun des animaux qu’il rencontre ne peut l’aider.  Petit Tigre réussira-t-il à retrouver sa maman?

Commentaire
D’abord, je tiens à le préciser, je n’ai jamais réussi à trouver le nom de l’auteur sur le livre!  Celui que je cite est l’illustrateur. C’est un livre cartonné, avec un petit bedon de tigre tout doux.   Petit tigre a perdu sa maman et il rencontre quatre animaux avant, bien entendu, de la retrouver. 

Ce livre permet d’explorer le vocabulaire des animaux de la jungle/savane (tigre, éléphant, singe, girafe) à travers des dessins bien mignons.  Bon, le zèbre n’est pas nécessairement hyyyyper représentatif en raison de sa position dans l’illustration mais ses traits distinctifs sont quand même bien visibles.  

Ce qui m’intéresse particulièrement dans ce livre, c’est qu’il met l’accent sur les différences entre les différents animaux.  En effet, pour que s’acquière le nouveau vocabulaire, nommer ne suffit pas toujours et expliquer les ressemblances, les différences, les caractéristiques, comparer deux animaux entre eux est souvent bien efficace.  Ce livre en donne un bon exemple aux parents. 

On peut donc travailler le concept « différent » et comparer.  Le livre donne certaines différences mais il est toujours possible d’en ajouter et de parler également des ressemblances entre les animaux.  Le concept de négation est également souvent utilisé.  Je peux aussi travailler indirectement les possessifs.  Il y a d’autres livres dans la collection, du moins, je crois en avoir vu d’autres… mais je ne les connais pas vraiment!

Une série animée basée sur « Le petit prince »!

serie-petit-prince.jpgBon, je sais, c’est de la pub!

Mais je signale que je ne suis pas payée pour la faire!  Et que je relaie l’info parce qu’il s’agit quand même du Petit prince!


Et comme « Le petit prince », dont je parle d’ailleurs ici très mal (mes premiers billets sont terribles!) est l’un de mes coups de coeur à vie, je ne pouvais pas passer à côté de cette info!  Vous me direz qu’elle ne me servira pas à moi, du moins pas de si tôt mais je suis bien curieuse de voir de que ça va donner. 

 

Je précise que « ça » est une série animée de 52 épisodes de 26 minutes sera présentée à partir de Noël 2010 sur les écrans de France. Je suis quand même curieuse de voir comment ils vont traiter ça pour faire 52 épisodes avec cette petite-grande histoire!

 

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site officiel du Petit Prince, où vous trouverez des informations concernant les événements relatifs au livre, des jeux pour les petits, une section sur St-Exupéry et, comble de bonheur pour la dépensière que je suis… UNE BOUTIQUE!  Boutique avec laquelle je suis déjà tombée en amour, d’ailleurs!

 

Si ça vous intéresse, allez faire un tour!!!

 

PS: Mother… il est pour toi, ce billet! ;)))  Tu vas pouvoir acheter tous les cossins que tu veux!

 


Marie-Antoinette – Stefan Zweig

Marie-Antoinette.jpgPrésentation de l’éditeur

« Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l' » Autrichienne  » Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l’histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.

S’appuyant sur les archives de l’Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu’il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l’évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l’impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.

Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple. »


Commentaire

D’abord, petit message à mon futur moi-même qui risque d’être un peu mélangé dans quelques années: « Ne cherche pas cette édition dans ta bibliothèque, ce n’est pas celle que tu possèdes.   La tienne, elle date de 194r, et elle est plutôt du genre « beige usé » pas de photo dessus »!  Voilà, maintenant que c’est fait, je peux vous parler du livre!!


Je dois d’abord préciser que je m’étais jointe à une lecture commune de Bladelor et de Christelle (du moins, j’imagine que c’est la bonne Christelle… Bladelor ne m’avait pas donné son lien mais c’est la seule que je replace, vite comme ça) mais je ne sais trop si cette lecture commune fonctionne encore, vu que Bladelor s’est retirée et que je ne sais pas si Christelle savait que je m’étais jointe à eux… Bref, une histoire qui semble bien compliquée mais qui ne change absoluement rien au fait que je vais avoir fait mon Zweig-billet de juin le 8 du mois (incroyable, je sais) et que je vais vous parler de la biographie de Marie-Antoinette, de Zweig!


J’ai fait connaissance avec Marie-Antoinette et la révolution française par la petite porte… et j’ai nommé l’animé « Lady Oscar » alors que j’avais 10-12 ans.  Ce n’est qu’après avoir versé toutes les larmes de mon corps à la fin de la série que j’ai lu plus sérieusement sur le sujet, et de façon assez biaisée, je l’avoue.    Tout ceci pour dire que je connaissais quand même assez bien l’histoire de Marie-Antoinette et de la chute de la monarchie française, version royauté.   Ce n’est donc pas le côté « apprentissage » qui m’a plu, (parce que, ô surprise, j’ai beaucoup apprécié cette lecture!) mais plutôt la manière dont le personnage est présenté, sans l’auréoler de gloire mais sans non plus la descendre en flèche.   Zweig tente de dresser le portrait psychologique – avec des touches psychanalytiques à l’occasion – d’une femme « de nature ordinaire, médiocre », qui a été soumise à un destin plus grand que nature, qui l’a finalament amenée là où elle ne serait jamais allée autrement.   Ce n’est donc pas un amoncellement de faits précis et vérifiable mais également une analyse de la personnalité de Marie-Antoinette et des influences qui ont fait d’elle ce qu’elle a été et qui ont modelé son destin. 


Zweig explique d’ailleurs clairement, en postface, sur quels documents il a choisi de se baser pour écrire sa biographie.  Il a renoncé à utilisé certaines pièces de documentation dont l’origine était douteuse et l’authenticité discutée et s’est souvent reposé sur la correspondance entre Marie-Antoinette et sa mère, Marie-Thérèse, ainsi que sur celle avec Hans Axel de Fersen, pour les dernières années.  Sur les 500 pages de la biographie, les 250 premières relatent les jeunes années de la reine, son arrivée triomphale à Versailles et le début de son mariage avec le roi de France, Lous XVI, qui mettra 7 ans à être consommé, en raison d’un problème physiologique du roi.  Nous rencontrerons à cette époque une Marie-Antoinette qui ne pense qu’à s’amuser à se divertir et pour qui le royaume se limite à la Cour de Versailles.  Une Marie-Antoinette icône de la mode, qui ne souhaite pas connaître son peuple et ses misères et ne se mèle de politique que pour offrir des charges à ses proches.    Mal à l’aise avec l’étiquette perpétuelle de la Cour de France, elle souhaitera s’en affranchir et établira ses quartier au petit Trianon, qu’elle fait aménager pour son amusement, avec un petit hameau et des jardins hors de prix, où elle choisira ses invités non pas en fonction de leur rang mais de leur capacité à l’amuser, ce qui, bien entendu, ne plaît guère.  Zweig ne masque aucunement les folles dépenses de la reine, qui ne compte pas et pour qui tout ce qui lui appartient lui est dû, en fonction de son rang.   Un entre deux, donc.  Dans cette biographie, Marie-Antoinette n’est ni pauvre victime ni débauchée.   


La seconde partie commence avec l’avènement de la Révolution où Marie-Antoinette doit réellement devenir une reine et faire face à la musique.  Cette partie, bien que plus lourde, s’est révélée plus intéressante pour moi sur le plan historique et permet d’entrevoir, de façon superficielle, bien entendu, les deux côtés de la médaille.  Impossible de ne pas réagir à certaines remarques, impossible de ne pas être choquée à l’occasion, autant par les comportements de la royauté que celui des révolutionnaires.  Nous assistons donc à l’évolution de Marie-Antoinette, à son passage de jeune écervelée à celui de femme, mais aussi à ses vaines tentatives pour sauver les siens. 


Zweig a selon moi réussi à rendre vivants ces personnes, à les rendre autre chose que « le roi » et « la reine », ce qui est quand même un tour de force quand on sait à quel point ils sont connus et déjà caractérisés.  Le style de Zweig, bien qu’encore une fois remarquable et caractéristique par ses répétitions et sa précision, a un souffle différent de ses nouvelles.  Plus direct, moins poétique. 


Une très agréable lecture d’une biographie qui se lit presque comme un roman!  Et aussi le Zweig de juin!!

 

Logo Zweig petit

Blue Cerises – Saison 1 – octobre – Baffert – Payet – Rippert – Roumiguière

blue-cerises.jpgCommentaire

Mais quelle lecture rafraîchissante que cette série!!  Quel pari risqué aussi!  En effet, cette série de livres a été écrite à quatre mains, par quatre auteurs différents, chacun étant responsable d’un personnage.  Je ne le trouvais nulle part et j’étais très alléchée en raison des billets de certaines diaboliques bloggueuses alors quand j’ai aperçu la saison 1 chez un libraire, je n’ai même pas songé à ma pile… il me les fallait!

 

Et j’ai ma foi très bien fait car j’ai adoré cette série et ce concept.   Il s’agit de quatre petits romans de 50-60 pages chacun relatant une période bien précise (si vous avez bien suivi, c’est octobre, les vacances de la Toussaint) d’un groupe de copains, les blue Cerises.  Ces quatre jeunes, deux garçons et deux filles de 16-17 ans ne vont pas à la même école et habitent Paris ou les alentours mais sont liés entre eux suite à un événement tragique dont nous commençons à entrevoir les contours.  Ils sont tous bien différents mais s’adorent avec toute la passion des amitiés adolescentes. 

 

Les blue Cerises, ce sont Amos (mon personnage préféré), Satya, Zik et Violette.   Et c’est un moment de leur vie que nous partageons dans le livre qui leur est consacré, un court-métrage, quoi.  Bizarrement, alors que je craignais les répétitions, pas du tout… les personnages sont présents dans chaque livre, quelques phrases reviennent faire le pont mais chacun vit son aventure avec la toile de fond qui s’étoffe tranquillement.  J’ai beaucoup aimé cette manière de nous faire rencontrer les personnages petit à petit, sans tous les décrire à chaque fois, comme si on entrait dans leur quotidien, comme ça, comme si on les connaissait.  Malgré des histoires bien distinctes et des personnages ayant chacun leurs caractéristiques, on sent une belle unité dans l’histoire, une complicité entre les auteurs, qui ont su choisir des mots justes pour nous dépeindre diverses réalités adolescentes.  Divers thèmes sont abordés (sexualité, rêves, racisme, maladie… et toujours l’amour) et les tons sont très variés.  En effet, nous passons d’une hsitoire un peu fantastique à une histoire triste, en passant par d’autres très réalistes. 

 

Une rencontre très réussie entre moi et cette série, dont les saisons 2 (novembre) et 3 (décembre) sont déjà sorties.  Inutile de préciser que je veux absolument les lire!  Reste qu’à les trouver!!!

 


Le pacte – Jodi Picoult

pacte.jpgPrésentation de l’éditeur

« Chris Harte et Emily Gold s’aiment depuis toujours.  Il y a près de vingt ans que leurs familles sont voisines et amies.  Ils ont été élevés ensemble, ont vécu leur enfance comme frère et soeur, puis à l’adolescence leurs sentiments ont évolué, à la grande satisfaction des deux couples de parents.  Pour ces derniers, c’est certain, Chris et Emily vont se marier et fonder une famille. 


Mai un soir peu après minuit, le téléphone sonne chez les Harte et chez les Gold.  Emily est retrouvée morte, tuée d’une balle dans la tête, tandis que Chris gît, évanoui à côté d’elle. 


Ranimé, le jeune homme raconte qu’ils avaient conclu un pacte de suicide.  Explication commode ou vérité incompréhensible?  Chris est aussitôt soupçonné de meurtre et les deux familles, jadis si proches, s’entredéchirent. »


Commentaire

J’ai acheté ce livre il y a un bon moment, sous la recommandation d’une libraire qui avait adoré (je crois que j’avais aussi vu qu’il était l’un des favoris de Book Lady) et je l’ai sorti de ma pile à l’occasion d’une lecture commune avec Choupynette!  Et d’après ce que j’ai pu voir, elle est nettement plus enthousiaste que moi au sujet de cette lecture. 


Tout d’abord, il est important de mentionner que je voulais vraiment lire quelque chose de cette auteure vu qu les avis sont très partagés sur la blogo anglophone: on aime d’amour ou on déteste.  Je ne fais pas encore clairement partie d’une bande ou d’une autre mais si je l’ai lu en une journée et demie, je ne peux pas dire que je sois vraiment convaincue, ni par l’histoire, ni par l’écriture que j’ai trouvée très banale sans être agaçante pour autant, toutefois. 


C’est donc l’histoire de deux familles « parfaites », élevées à la campagne, dans des milieux aisés.  Les deux enfants, élevés ensembles, sont doués, beaux, appréciés.  Et ils sont amoureux, à la grande joie des parents, qui souhaitaient cela depuis l’enfance.  Déjà là, j’avais un malaise, que je m’explique difficilement d’ailleurs.  Bizarrement, ce concept passe mieux pour moi dans un roman victorien que dans un roman contemporain.   Sauf qu’un soir, Emily est retrouvée morte d’une balle dans la tête, Chris est avec elle, blessé lui aussi.  Et là commence un calvaire pour les deux familles qui perdent leurs enfants mais aussi leur amitié vieille de 18 ans.


Le livre n’est pas nécessairement désagréable à lire mais il m’a donné une impression de facilité… et un peu de sensationnalisme, surtout à la fin.  D’abord, j’ai tout vu venir très rapidement et aucune des révélations ne m’a réellement surprise et bon, j’avoue, les histoires de procès, j’ai toujours du mal.  Les manoeuvres des avocats, quels qu’ils soient, ne me plaisent pas et me mettent mal à l’aise la plupart du temps.  Donc, pendant la partie procès, j’ai eu envie de leur botter le derrière à tous les deux, mais c’est ma réaction normale face à cette façon de faire dire n’importe quoi à n’importe qui, en se foutant un peu de ce qui s’est passé ou non.  Et pour avoir un bon ami avocat, je SAIS que ce n’est pas toujours comme ça et que c’est leur travail etc. etc.   Je ne suis pas en train de bitcher tous les avocats de la terre… sauf que je n’aime pas lire ces choses et que ne pensais pas que la partie juridique occuperait une si grande partie du roman. 


L’autre raison qui fait que je suis mitigée, c’est que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages et que j’ai eu du mal à comprendre « pourquoi » un certain événement.  Les raisons sont données, on comprend que certaines choses peuvent sembler insurmontables, nous sommes chez des ados alors bon, c’est une autre logique, mais quand même, c’est nébuleux pour moi, même si Chris et Emily sont quand même les personnages qui m’ont le plus touchée dans le roman.  Ceux qui me connaissent dans la vie et qui ont lu ce livre comprendront probablement pourquoi je réagis de cette manière!  De plus, les réactions des parents me sont apparues très stéréotypées, du moins au départ.  Il y a celui qui ignore, celle qui est en colère et veut se venger, celle qui ferait tout pour son fils…  Par chance, ils évoluent un peu…  mais je n’y ai pas trouvé beaucoup de profondeur. 


Toutefois, c’est très facile à lire, je ne me suis pas ennuyée à cette lecture (la preuve, je l’ai lu très vite) et je crois qu’elle pourra plaire à plusieurs amateurs de romans judiciaires touchant des familles.  Je crois que je n’étais tout simplement pas le public cible.  Je vous invite donc à aller voir l’avis de Choupynette, qui saura probablement vous tenter plus que moi!!

 

Lu aussi par La p’tite vie de Lily et MyaRosa, toutes deux enthousiastes!



Mon premier livre de contes du Québec – Corinne De Vailly /Benoît Laverdière

contes-du-quebec.jpgPrésentation de l’éditeur

Acabris, acabras, acabram!  Mon premier livre de contes du Québec est un recueil de légendes exclusivement québécoises adaptées pour les jeunes lecteurs. 


Écoute le vent, hou, hou, hou!  Il transporte des histoires de fées, de fantômes, de lutins, de loups-garous, de diables, de pirates et d’autres êtres mystérieux… de l’Abitibi à la Gaspésie. 


Que se cache-t-il dans le grand sac du Bonhomme Sept Heures?  Oh! Oh! Bien du mystère, te dira Élie. 


Et à Cap Chat, qui est cette étrange fée?  Il y a de la magie là-dessous…


Grin, grin, grin!  Quel est ce bruit étrange?  Un lutin?  Un sorcier?!


Viens, acabrim, acabras, acabram!  Monte dans le canot de la chasse-galerie…


Danse et virevolte, amuse-toi, avec Rose Latulipe.


Commentaire

J’ai acheté ce livre lors du Swapôcontes.  En fait, lors du dit swapôcontes, j’ai considérablement enrichi ma collection de contes québécois vu que je voulais en offrir à ma swappée Stéphanie et que je voulais les lire avant vu que ça va du très bien au grand n’importe quoi.  Celui-ci n’a pas été sélectionné pour Stéphanie, j’ai des bémols… mais on est quand même bien loin du grand n’importe quoi et le concept est intéressant… c’est donc pourquoi je vous en parle!


Dans ce livre, nous rencontrons donc Elie, un petit garçon curieux qui aime les contes. Et à travers ses aventures, à lui et à sa famille, nous aurons l’occasion de lire 19 contes du Québec, adaptés pour les enfants.  Il s’agit d’adaptations; soit Élie vit des aventures, soit quelqu’un raconte les contes à Élie dans un langage simple, imagé, tout plein d’onomatopées.  Ainsi, notre petit ami se retrouve perdu sur l’eau pendant une grosse période de brume, il croit voir des lutins et rêve d’un canot volant.  Chaque situation donne l’occasion de présenter un nouveau conte. 


Les images sont belles  mais surtout très colorées et attrayantes.  Jamais elles ne font peur et les perspectives sont souvent originales et bien trouvées.   Malgré les thèmes des légendes, elles ne font pas peur et même les bestioles les moins gentilles ont un petit côté « cute », selon moi.  De plus, le papier glacé et le fond ajoute un petit quelque chose à l’album… je craque toujours pour les beaux papiers!


J’ai aussi vraiment apprécié les encadrés relatant la provenance des différents contes et légendes.  Intéressant à la fois pour l’enfant et pour l’adulte. 


Ma petite déception, vient du fait qu’en tant que lectrice adulte, j’ai trouvé l’histoire très mignonne, l’idée bien trouvée et le jeune Élie bien attachant… sauf que j’ai peu ressenti le côté magique, un peu onirique que l’on retrouve parfois dans certains albums pour enfants et qui me plaît par-dessus tout.  Malgré les thèmes, j’ai trouvé le tout très « terre à terre ».  Par contre,  je crois qu’un jeune public sera davantage intéressé par ces légendes vu qu’elles concernent un jeune à qui il peut s’identifier.   Pour moi qui connaît les légendes, j’ai pu apprécier les adaptations, pu voir les différences… mais il y en a quand même plusieurs et je me demande à quel point ça pourrait induire en erreur ou du moins mélanger les perceptions…


Toutefois, j’ai lu deux albums pour enfants sur les contes et légendes et le concept de celui-ci m’a plu.   Un bon moyen d’initier nos jeunes aux contes et légendes d’ici!  Je le répète, c’est vraiment très accessible!  Ils connaîtront Rose Latulipe qui danse pour l’éternité, La Corriveau dans sa cage de fer et auront une petite crainte en traversant le pont de Québec (qui n’est pas fermé à la circulation soit dit en passant)… comme moi quand j’étais petite et que ma grand-mère me racontait l’histoire!


challenge albums

Les enfants de la nuit – Frank Delaney

enfants-de-la-nuit.jpgPrésentation de l’éditeur

« Michael Newman, architecte londonien renommé, a vécu une relation passionnelle avec Madeleine, une femme fragile et mystérieuse, de quinze ans son aînée, dont il ne connaissait rien, ni son histoire ni son passé. Sans doute était-elle la femme de sa vie, mais il l’a compris trop tard : Madeleine a été assassinée dans d’étranges circonstances.

Trois ans plus tard, Michael, qui ne s’est toujours pas remis de ce drame, prend quelques jours de repos dans un hôtel en Suisse. C’est là qu’il fait la connaissance d’un couple de riches hongrois, qui lui montrent quelques photos de la villa qu’ils sont en train de restaurer en Italie. Sur l’une d’entre elles, Michael reconnaît une tour Eiffel en améthyste, une pièce unique créée pour Madeleine, le seul objet dérobé par l’assassin après le meurtre.

Dès lors, Michael, devenu la proie d’une série d’agressions, décide de lever le voile sur les secrets de Madeleine et de reprendre l’enquête sur sa mort. C’est le début d’un ténébreux voyage qui, de Londres à Venise en passant par New York et Athènes, le conduira au cœur du cauchemar nazi et de ses expériences les plus inhumaines. »


Commentaire

Tout d’abord, j’ai recopié la 4e de couverture et comme je ne les lis pas avant, c’est seulement à ce moment que j’ai réalisé que bon, il y avait une petite erreur, du fait que le personnage principal ne s’appelle pas Michael mais Nicholas!  Du coup, non, je ne suis pas dans les patates, je vous jure que j’ai lu le bon livre même si je donne du « Nicholas » un peu partout!


Je l’avoue d’emblée, ce fut une rencontre difficile, pour ne pas dire complètement ratée entre ce roman et moi.  Il m’a vraiment donné du mal, voire totalement agacée pendant une grande partie de ma lecture.  Nous rencontrons donc Nicholas, en plein deuil qui dure depuis 3 ans, alors qu’il est dans un hôtel en Suisse et qu’après avoir discuté avec un couple de Hongrois, il se retrouve soudain la proie d’attaques incessantes.  Au bout de 150 pages, il a été brûlé à l’acide, fait torche vivante, s’est fait vider ses comptes et cambrioler son appartement.  Ça aurait pu me le rendre sympathique… sauf que non. 


Le personnage est présenté sous un jour désagréable au départ mais j’ai eu mal à le cerner parce que ce qu’il dit de lui, ce qu’il fait, ce qu’il pense… il y avait des choses qui ne « fittaient » pas à mes yeux.  Et je n’ai rien contre les personnages antipathiques, au contraire.  Je ne reconnaissais nullement le gigolo qu’il prétendait être et ce qui se passait dans sa tête et ses actions.  Du coup, la grande prise de conscience (à tendance psycho-pop), on s’en tend que je l’ai trouvée un peu poussée.  Et parfois, si j’avais pu, je lui aurais vraiment botté le derrière (en particulier pour toute l’histoire avec Gretta).


De même, les personnages secondaires me sont apparus assez caricaturaux (ou du moins je n’ai pas su voir leur profondeur) et l’inspecteur Christian m’est apparu aussi peu crédible que désagréable.  Assez pour que j’aie envie de lâcher le livre.   Mais bizarrement, le personnage auquel j’ai le moins adhéré et ce dès le début est celui de Lukas Waterman, rescapé des camps de concentration et protecteur de Madeleine, l’amour assassiné de Nicholas.  Son insistance à le voir s’impliquer, sa façon de culpabiliser Nicholas, tout ça m’a agacée prodigieusement.  Et là, vraiment.  Les longues discussions de type « aidez-nous, vous êtes le seul qui puissiez le faire », « non, je ne le ferai pas », « Lisez ces pages », « Non, je ne veux pas, c’est trop dur »… j’en ai eu assez relativement rapidement.     Au point que je voulais presque que Nicholas dise non pour que cesse ce harcèlement constant.  Je suis une mauvais fille.  Je sais. 


Et pourtant, il y avait de quoi faire.  L’idée de base, les secrets du passé, les expériences psychologiques des Nazis sur les humains, les répercussions, c’est un thème auquel j’aurais facilement pu adhérer totalement, s’il avait été davantage exploité, si on avait pu « connaître » plus ces personnages du passé.  Il y a plusieurs points à leur sujet qui restent en suspens. Oui, il y aurait eu de quoi faire.  De plus, les visions des bâtiments vus par un architecte (descriptions s’intégrant parfois assez bien au récit… mais parfois un peu plaquées) m’ont plu pour ce que j’en ai appris et pour cette perspective particulière. 


Ajoutons à ceci un criminaliste grec très versé sur la zénitude, beaucoup de voyages en concorde (je ne comprends d’ailleurs pas comment toutes ces richesses étaient déployées par les polices des divers pays alors qu’aucune accusation formelle n’était encore faite… mais c’est peut-être moi qui était moins attentive après un moment…), des repas dans des beaux restos et un personnage principal qui apprend à faire la paix avec lui-même à travers une course poursuite mondiale et vous avez le tableau tel qu’il m’est apparu.  À noter pour les ceux qui seraient tentés que le livre se lit rapidement et sans difficulté!


Et oui, j’avais trouvé.  J’en aurais mis ma main au feu!


J’ajouterai cependant que ce roman a toutefois plu à plusieurs autres bloggueuses et que les avis sont assez partagés.  Je vous invite donc à aller voir chez BoB, qui m’a offert ce livre dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Le Cherche-Midi (merci Solène!) pour une palette d’avis plus variés.   Un gros merci, d’aileurs!!!

The Witching Hour (Le lien maléfique) – Anne Rice

Witching-Hour.jpgPrésentation de l’éditeur (pas le mien… yen a pas sur mon édition!)

« Sous le porche d’une vieille demeure à l’abandon de La Nouvelle-Orléans, une femme frêle et muette se balance dans un rocking-chair : Deirdre Mayfair est devenue folle depuis qu’on lui a retiré, à la naissance, sa fille Rowan pour l’envoyer vivre à San Francisco.

Et derrière la grille du jardin, un homme. Aaron Lighter, surveille inlassablement Deirdre, comme d’autres avant lui, pendant des siècles, ont secrètement surveillé la famille Mayfair. Car ils savent que, de génération en génération, les femmes du clan se transmettent leurs maléfiques pouvoirs et que la terrifiante et fabuleuse histoire de cette lignée de sorcières ne fait que commencer… »


Commentaire

Suite à ma déception lors de ma lecture de « L’heure de l’Ange« , d’Anne Rice, j’ai sauté sur l’idée de Restling qui était de relire « The witching hour » (Le lien maléfique) du même auteur.   Parce que pour moi, les sorcières Mayfair, c’est la saga qui me vient immédiatement en tête quand on me parle d’Anne Rice.  Plus que Lestat et les vampires.  Lors de ma première lecture, dans l’avion qui m’a menée de Pittsburg (j’ai acheté mon livre à cet aéroport) à Miami, la famille Mayfair est devenue vivante, carrément.  Et j’ai presque fait le détour par La Nouvelle Orleans pour aller sur les lieux ce cette histoire… c’est dire à quel point j’étais accrochée!


Et ma deuxième lecture alors?  J’ai autant aimé, même si je me souvenais assez bien de l’histoire et que je n’ai pas eu d’immenses surprises.  En plus, j’avais dressé un arbre généalogique de la famille Mayfair à l’époque (croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire!) et je l’ai utilisé dans ma lecture pour retracer les personnages, qui sont ma foi… comment dire… nombreux!!  Et qui ont tous Mayfair comme nom de famille!


Ce livre – le premier d’une trilogie – est en fait une grande saga familiale, celle d’une famille hantée par un mystérieux personnage ayant l’apparence d’un homme très beau et distingué.  Une famille très riche aussi, où, à chaque génération, l’héritage familial passe de mère en fille, vers « the chosen one ».  La sorcière.  Ces femmes auront un destin grandiose ou tragique, de Donnelaith en Écosse à New Orleans, en passant par Saint-Domingue.  Et de loin, car ceux qui ont cotoyé les sorcières Mayfair ont souvent connu de terribles destins, une société secrète, le Talamasca, veille et observe.   De nos jours (bon, dans les années 90, vu que le livre a déjà près de 20 ans), Rowan Mayfair est neurochirurgienne à San Francisco.  Elle a été adoptée à la naissance et ne connaît rien de sa famille.  Quand elle sauve un homme de la noyade, Michael Curry, elle ne sait pas que sa vie vient de basculer et qu’elle se retrouvera plongée dans les histoires de ses ancêtres. 


Personnellement, c’est un pur plaisir de lecture que de relire ce roman.  Quelle différence avec les derniers livres de l’auteur que j’ai lus!  On nous transporte dans l’univers suffocant de la famille Mayfair et pour moi, encore une fois, cette famille est devenue réelle, autant dans le passé que dans le présent.  C’est le genre de livre pour lequel je dois me dire, chaque fois, que non, même si j’allais à la Nouvelle-Orléans, je ne verrais pas accourir 500 cousins Mayfair avec leurs manières à l’ancienne et leur esprit de famille!   Je touve assez incroyable qu’avec tous ces personnages, qui ne sont parfois pas présents très longtemps, ils réussissent à exister, avec leurs motivations pas très claires, leurs nombreuses facettes et leurs mystères.   Les personnages de Charlotte Mayfair, Mary Beth Mayfair et Julien Mayfair m’ont toujours fascinée et me fascinent encore, malgré leur ambiguïté et leur côté malsain.  Julien, surtout. Et j’ai réussi à avoir les yeux humides lors de sa mort (je ne spoile rien… Julien est né en 1828… c’est un peu normal qu’il soit mort de nos jours, hein!) et lors d’une scène de funérailles qui arrive assez tôt dans le roman.  En fait, c’est probablement Rowan que j’ai trouvé la moins intéressante des sorcières car elle n’a pas ce petit côté surrané, étant une jeune femme bien moderne et bien de son temps. 


L’atmosphère… ou plutôt les atmosphères m’ont donc semblé particulièrement réussies et le mystère qui plane encore sur plusieurs personnages les rend plus profonds qu’ils ne semblaient l’être au départ…. L’histoire de la famille Mayfair nous est apprise en même temps qu’à Michael et Rowan par des potins ou les archives du Talamasca, nous n’en connaissons que des bribes, des fragments, rapportés par des observateurs et, plus rarement, par les protagonistes eux-mêmes.  Nous n’avons donc pas un récit totalement linéaire mais plusieurs qui apparaissent dans la trame narrative principale, entrecoupés de scènes du présent.  Et c’est ce regard souvent extérieur, souvent subjectif, souvent mensonger, qui rend les personnages aussi énigmatiques.   Il est très difficile de distinguer le vrai du faux, particulièrement quand Lasher, le fameux homme de la maison de la première rue, est concerné.  De plus, la fameuse maison de First Street est presque un personnage tellement elle est vivante, présente, pleine de recoins et de mystère. 


Le style d’Anne Rice est très descriptif, avec beaucoup d’adjectifs, beaucoup de répétitions.  Et le rythme est lent.  Ça ne plaira donc pas à tous car avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut presque 200 pages.  Bon, le début est nécessaire, on s’en rend compte par la suite mais j’ai eu l’impression assez cinématographique qu’on nous présentait des événements et des personnages, comme au début d’un film, sans trop nous expliquer, par des scènes diverses et variées qui semblent n’avoir rien à voir l’une avec l’autre.    Et les archives du Talamasca (ma partie préférée) font quoi…plus de 400 pages!  Certains autres seront complètement dégoûtés par la généalogie disons… particulière de la famille Mayfair, qui aime bien se marier – ou concevoir – entre eux.  Souvent très proches d’eux.   Et certains propos mis dans la bouche d’enfants font parfois réagir.  Sauf que pour moi, ça faisait partie de l’ensemble, de cette famille complètement bouleversée, complètement secrète et chavirée, guidée par une entité qu’ils ne comprennent pas toujours,ou pas à temps. 


Je n’avais pas prévu relire la suite (Lasher – l’heure des sorcières… je sais, c’est mêlant… je ne comprends pas ce qui leur a passé par la tête en choisissant les titres français des deux premiers tomes – et Taltos) parce que je me rappelle bien de cette partie et que c’est surtout l’histoire des Mayfair qui me captive plus que la mythologie derrière tout ça.  Et que bon, l’accomplissement final m’a encore laissée un peu sur ma faim, après 1000 pages de longues descriptions précises, celle-ci aurait pu gagner en épaisseur.   Mais comme je croyais que le récit de Julien se trouvait dans ce livre et que pour finir… non.. je pense que je vais relire au moins « Lasher ».
  Je sais, je suis une cause perdue, avec ma pile.  Mais c’est plus fort que moi!


Et je veux aller à New Orleans.  Et je veux faire mon arbre généalogique.  Again.  Un éternel recommencement, hein!!!  N’empêche que c’est encore le livre d’Anne Rice que je préfère.  Et de loin!!  Je n’adhère pas vraiment à son tournant « religieux », qui m’ennuie plus qu’autre chose.


2730302048_a36fae9b3c.jpgLa fameuse maison au coin de First Street et Chesnut, dans le Garden District, la maison de la famille Mayfair dans le livre, et la maison où Anne Rice a habité pendant plusieurs années. 

 

Le billet de Restling avec qui je faisais lecture commune!

 

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Un soupçon légitime – Stefan Zweig

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Présentation de l’éditeur (un peu modifiée par moi)

« Un soupçon légitime est l’histoire d’un homme dont les passions vont causer le malheur de son entourage.  John Limpley s’installe à la campagne avec son épouse et adopte un chien, Ponto.  Adulé par son maître, l’animal se transforme en tyran… jusqu’au jour où il est délaissé, [pour une certaine raison¨].  Le drame qui va suivre est d’autant plus tragique qu’il reste inexpliqué. »


Commentaire

Voici dont le Zweig de mai!  En fait, je n’en reviens pas encore de me tenir à notre challenge si longtemps… vraiment, je m’auto-impressionne!!!  Par  contre, je risque d’être moins enthousiaste que d’habitude car cette nouvelle, ayant été publiée sur le tard (1987 en allemand et 2009 en français), est nettement celle que j’ai le moins apprécié dans tout ce que j’ai lu de Zweig pour le moment. 


La narration de cette nouvelle est donnée à l’épouse d’un couple retraité installé à la campagne, près de Bath, en Angleterre.  Elle ne nous raconte pas son histoire mais celle des voisins, installés après eux, les Limpley.  Mr Limpley souffre d’excès d’enthousiasme et de bonhommie… il épuise les gens!  Lorsqu’il adopte un chien, celui-ci devient le centre de son univers, dominant la maisonnée et condescendant parfois à se faire caliner, considérant que le reste lui étant dû.  Lorsque pour une certaine raison, il perd subitement son pouvoir, la bête se retrouve complètement déstabilisée… et réagit. 


Ce sont donc les affres du chien Ponto, vus par la voisine qui réalise depuis le début que ça n’a aucun sens, que nous lisons dans ce roman.  Et c’est probablement là où je n’adhère pas.  Pour moi, un chien n’est pas un humain et n’a pas des sentiments humains.  Si le comportement de celui-ci est plausible, je ne suis pas du tout embarquée dans l’analyse de ses réactions vues par la voisine.  Zweig évite cependant le piège de tomber dans le manichéisme (les personnages ne sont pas méchants… juste « trop ») mais je dois avouer que je suis restée très extérieure à cette histoire, qui n’a pas réussi à m’intéresser et me toucher.  D’abord, juste à lire la première phrase et la 4e de couverture, on sait très bien où on s’en va (mon conseil… ne pas la lire!!) et les personnages m’ont semblé moins profonds, moins fouillés que lors de mes autres lectures de Zweig. 


L’écriture est encore une fois très belle mais je n’ai pas senti ce souffle qui m’emporte habituellement.  Une déception pour moi, donc, malgré la plume de Zweig et une jolie présentation. 

 

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Challenge Ich liebe Zweig – lecture de mai