Maurice à la poule – Mathias Zschokke

Maurice-a-la-poule.gifPrésentation de l’éditeur

« Maurice passe ses jours crans son bureau du quartier nord de Berlin, là où débarquent les habitants de l’Est, une zone déclarée  » sensible « .

Il écrit à son ami et associé Hamid à Genève, le plus souvent il ne fait rien. De l’autre côté de la cloison, quelqu’un joue du violoncelle, cela l’apaise, mais il ne réussit pas à dénicher le musicien tant le dédale des immeubles est inextricable. Il fréquente souvent le Café Solitaire, la Papeterie de Carole, passe devant le Bar à Films de Jacqueline, des lieux dont les propriétaires changent souvent pour cause de faillite.

Dans ce roman fait de détails, d’esquisses et de lettres, Zschokke met en scène des existences sans gloire, des êtres blessés par la vie, pour qui il nourrit une tendresse sans limites.  » Zschokke nous tient en haleine avec presque rien… Il raconte avec tant d’obstination et de dissimulation que l’on pense tantôt à Beckett, tantôt à Robert Walser. »

 

Commentaire

Me voilà bien mal prise pour parler de ce roman parce que j’avais écrit un billet et que voilà qu’en copiant la 4e de couverture, je réalise que je ne dis franchement rien de plus que ce qui y est indiqué.  Ça m’apprendra à ne pas les lire avant de faire mes billets.  Tentons maintenant d’ajouter quelque chose.

 

« Maurice à la poule » n’est pas un page turner.  En fait, si je devais vous raconter l’histoire, j’en serais bien incapable car ce fil rouge, que Maurice cherche sans succès pour diriger sa vie, n’est pas non plus présent dans ce roman.  Pas d’intrigue proprement dite. Ce n’était pas le but, d’ailleurs.  À travers ces pages, nous rencontrons Maurice, la cinquantaine, écrivain public en mal de clients et embourbé dans une paresse qui le fait se traîner péniblement de son bureau à des cafés qui changent tout le temps de propriétaire.  Maurice ne fait rien.  Mais il est très lucide et réalise la vacuité apparente de plusieurs existences, dont la sienne.  Certaines phrases vont droit au but et nous percutent par leur justesse.  

 

Maurice ne fait rien mais il observe.  Sans jamais vraiment devenir acteur, en restant extérieur. Il observe tous ces gens ordinaires, ces gens qui ont perdu espoir et qui ne vont plus nulle part, sans juger, avec une certaine douceur, de la compassion, même.   Il observe et recueille des fragments de leur vie, des images, des impressions. C’est assez cinématographique, même…  on voit apparaître à travers ces mots des images fugitives, on entend la musique, ce violoncelle et ce piano dont Maurice tente de faire le centre de sa vie car il est désabusé, ne sait plus où il va.  Ou plutôt si, il le sait; il va vers la mort.  Il se demande juste pourquoi le chemin est si flou jusque là.  

 

L’auteur nous sert donc une toile tissée de souvenirs, de lettres à Hamid, à qui Maurice raconte les menus événements de son quotidien, d’images et de tentatives de rendre sa vie moins… errante, de lui donner du relief.  De réflexions aussi, sur divers sujets.  

 

L’écriture m’a beaucoup plu. Très belle, elle réussit à nous faire ressentir le sentiment de vague, de vie ancrée dans rien.  Par contre, ce n’est pas une lecture que j’ai pu faire tout d’un bout.  J’ai dû y aller par petites périodes car sinon, je me serais officiellement ennuyée malgré la beauté des mots et la justesse de certaines phrases.   À lire si vous avez envie d’un roman un peu particulier et que vous n’avez pas nécessairement besoin d’une histoire pour apprécier un roman.   

 

À noter: il est paru en poche il y a quelques semaines!

Encore un coup du Docteur… c’est ceeeertain!

pile-de-livres.JPG

Non mais comment c’est possible, une chose pareille?  Des fois, il y a vraiment des trucs qui me dépassent.  Genre, comment ma pile peut avoir atteint le chiffre astrooooonomique de 376 livres sans que j’aie la moindre idée de la croissance du truc??? 

 

Bon, ok, je savais que des livres, j’en avais genre… beaucoup.  Et je ne sais pas trop pourquoi j’ai décidé de mettre mon petit fichier Google Docs à jour en plein samedi matin, surtout quand, techniquement, je suis pressée.  Je devrais surtout faire totalement autre chose mais bon, ça, c’est une autre histoire, celle de mon petit côté terriblement opposant. 

 

Pour faire une histoire courte, le 1e avril 2010, j’avais 320 livres dans la pile.  Et j’avais pris une décision très très ferme, celle d’être raisonnable.  Vraiment.  En me disant qu’après 6 commandes/razzias en librairie de 100$ que je ne fais pas, ben je pouvais carrément me payer un billet d’avion (pour aller acheter des livres à l’étranger, of course).  Et même en France et en Belgique, alors que les livres de poche sont la moitié du prix d’ici ou encore moins, j’ai été hyyyyyper raisonnable.  Les copines pourront en attester (allez, les filles… soyez sympa…).  J’ai même eu trop de place dans ma valise, et ça, c’est terrible.  

 

Et pourtant…

 

Images-9-7914-copie-1.JPG

 

Ca, c’est la bête.  

À gauche, la bête francophone.

À droite, la bête anglophone.

Je sais, je sais.

Les titres?  C’est ici.

 

Alors… compte tenu que je suis devenue raisonnable, que je n’ai rien acheté ou presque, que je me suis privée de livres que je voulais vraaaaiment, que je me tiens loin des librairies, que je contrôle les commandes, que je tiens des conversations au sommet entre mes deux hémisphères régulièrement (et, chose incroyable, le gauche, le raisonnable, gagne la plupart du temps), j’en viens à la seule conclusion possible. 

 

C’EST UN COUP DU DOCTEUR!

Il ne veut vraiment pas que je l’oublie, celui-là!!  Pfffff comme si c’était possible!

A kiss at midnight – Eloisa James

kiss-at-midnight.jpgPrésentation de l’éditeur (traduction piquée chez Pimpi)

« Suite à une malheureuse aventure, Kate se voit dans l’obligation d’aller assister à un bal, à l’occasion duquel elle fait la connaissance d’un prince… tout sauf charmant, selon elle. Esprits et volontés s’affrontent dans une joute verbale des plus pétillantes mais tous les deux savent pertinemment que l’attraction irrésistible qu’ils ressentent l’un envers l’autre ne pourra les mener nulle part. Car Gabriel est fiancé à une autre femme, une princesse russe, dont la dot lui permettra de réaliser son rêve le plus fou…

 

Gabriel trouve sa fiancée sympathique, ce qui est tout de même mieux que rien, mais il ne l’aime pas. C’est pourtant elle qu’il devrait courtiser, et non cette jeune beauté sans le sou dont le sens de la répartie le pique, et qui, elle, refuse de lui cirer les pompes.

 

Nonobstant les marraines et les souliers de verre, voici un conte de fée dans lequel le destin s’acharnera à réduire à néant les chances de bonheur déjà bien maigres de Kate et de Gabriel.

 

À moins que…

… le prince ne jette aux orties tout ce qui va avec son titre de noblesse.

… une dot inattendue ne vienne faire un pied de nez au destin.

… un baiser échangé au douzième coup de minuit ne change la donne. »

 

Commentaire

C’est un commentaire de Pimpi qui m’a donné une envie folle de lire ce « romance novel ».  En effet, elle m’a dit un truc du genre: « c’est basé sur Cendrillon ».  Il ne m’en fallait pas plus pour le prendre illico lors d’un passage (tout à fait fortuit, bien entendu) en librairie et pour m’y mettre immédiatement. 

 

Tout d’abord, il faut s’entendre.  C’est un « romance novel » assumé.  J’aurais traduit par Harlequin élaboré à la sauce Cendrillon mais j’en connais une qui ne serait pas d’accord alors je vais m’abstenir 😉  Et je pense que je n’avais pas tout retenu de la description de Pimpi parce que je m’attendais à une réécriture ironique et loufoque de Cendrillon en premier (et ensuite à la  romance).  Du coup, évidemment, j’ai été un peu prise de court et je ne serai pas aussi enthousiaste qu’elle.  Parce que ce roman n’évite pas certains écueils Harlequinesques… mais qu’il est ma foi assez drôle par moment pour en faire oublier quelques uns!

 

Le gros plus pour moi: l’humour et la dérision présent partout dans la façon de détourner le conte.  La marâtre est désagréable à souhait et sa fille, la belle-soeur, est une magnifique jeune fille un peu disons… naïve (pour ne pas dire autre chose) qui a réussi à se faire mordre la lèvre… en tentant de nourrir son « rat » (c’est à dire l’un de ses trois mini-chiens-stupides) de bouche à bouche.  Le problème dans tout ça, c’est qu’elle doit absolument, pour un caprice de la mère du grand amour de sa vie, rencontrer l’oncle du dit amour de sa vie et se faire accepter par lui.  Et comme elle est enceinte, disons qu’elle n’a pas vraiment le choix!  Et pas question de se présenter devant ce prince avec les babines d’un boxeur!

 

La solution?  Envoyer sa demi-soeur, moins jolie, à sa place.  Voici donc que Kate, notre Cendrillon, débarque au château accompagnée des trois « rats » de Victoria (la dite demi-soeur) ainsi que de sa collection de perruques, dans le but de passer pour elle.  Vous voyez le tout venir.  Kate va rencontrer le prince (qui se nomme Gabriel), ils vont s’enflammer en quelques jours malgré le côté « amour impossible ».  Eh oui, le prince est fiancé à une princesse Russe, qu’il compte épouser pour sa dot et planter là dans le château par la suite.   Pour aller faire de l’archéologie. 

 

Il n’y a pas de citrouille mais il y a une marraine (que j’ai beaucoup aimée, d’ailleurs) qui n’a pas peur du qu’en dira-t-on, une pantoufle de verre (non, pas d’erreur d’orthographe.  C’est glass, le mot, dans le livre) et les rats ne sont pas transormés en laquais mais sont et restent plutôt des chiens.  Le ton est drôlatique, les remarques un peu ironiques pleuvent, les bateaux se renversent et les labyrynthes offrent ma foi de charmantes possibilités.    Les fameux chiens m’ont fait mourir de rire, même si c’est très anecdotique dans le roman. 

 

Mais (parce qu’il y a un mais), j’aurais espéré une dose moins forte de guimauve.  Et là, je vous entend penser: c’est un romance novel, tu t’attendais à quoi, ma pauvre?  Ben… je ne sais pas en fait!  Moins d’allusions à la grosseur du truc-bidule du oh soooo charming prince (« I’ve been told I’m too large before »… pauvre gars, quand même!!!),  Les scènes « hot » sont « hot » à souhait, notre Kate apprend ma foi fort vite et le truc « too large » ne l’embête pas plus que ça lors de sa première fois.  Normal hein… c’est un romance novel!   Avec tout ça, de jolies solutions qui tombent du ciel et une finale on ne peut plus sucrée (mais bon, il y a quand même un lien avec le reste de l’histoire, on va donner ça).

 

Pour ne pas finir sur une notre trop négative, je mentionnerai que l’auteur a évité de tomber dans quelques impasses et a ajouté ces éléments résolument modernes et sooo romantiques dans une époque de robes à crinolines et de châteaux durs à chauffer (with lions and pickle eating dogs to feed).   J’avais peur qu’on tombe dans un certain piège mais non, l’intrigue évolue et les personnages nous surprennent parfois. 

 

Et comme Pimpi nous l’annonce, son prochain roman sera à base de « La belle et la bête ».  C’est mon conte préféré.  Pourrai pas résister malgré mes réserves sur celui-ci!  Pour un avis qui vous convaincra davantage, c’est chez Pimpi!

 

LireEnVoMini.jpg

Photos de voyage 8 – The Lake District

 

Suite à ma lecture de Miss Charity, j’ai eu le goût de revoir mes photos du Lake District, visité l’an dernier lors de mon tour de l’Angleterre.  Et bon, tant qu’à ressortir les photos, pourquoi ne pas les ajouter au texte écrit l’an dernier.  Je sais, je sais, je n’ai pas terminé de parler de mon voyage 2009.  Et je n’ai pas commencé celui de 2010.  Mais je juuuuuure que je vais le faire.  Un jour.

 

Je voulais voir le Lake district parce que c’est l’endroit où devait aller Elizabeth Bennett avec les Gardiner avant que ceux-ci ne changent d’idée et l’emmènent à la place à Pemberley.  Voir Monsieur Darcy.  Poor girl.  On a vu pire comme destin, je sais. 

 

Images-9-4384.JPG

 

Images-9-4385.JPG

 

Cette partie de l’Angleterre est un très joli coin fait de montagnes et de lacs.  Oui, des lacs.  C’est surprenant, j’avoue!  Quand j’ai montré les photos à des amis d’ici, la première chose qu’ils m’ont dite, c’est : « ben voyons, c’est presque pareil comme ici!! ».  Bon, il y a quelques points communs,  bien entendu mais les petits villages qui se trouvent au détour d’une de ces montagnes, c’est totalement autre chose. 

 

Nous avons donc abouti à Hill Top Farm, près de Sawrey, Cumbria.  Et là, c’est le lien avec Miss Charity, qui se veut adapté bien librement de la vie de Beatrix Potter, l’auteure pour enfants mère de Peter Rabbit, entre autres.  Elle acheté Hill Top Farm après être devenue indépendante de ses parents grâce à la vente de ses livres.  Elle y a habité d’abord par intermittence, puis définitivement – pendant un temps – suite à son mariage avec William Heelis. 

 

Images-9-4388.JPG

 

Images-9-4396.JPG

À noter, les gens sur la photo, je ne les connais pas… pas moyen d’avoir la maison sans personne devant!  Nous avons pu la visiter, grâce à notre petite carte magique (English Heritage) mais pas y prendre de photos.  On y trouve une thématique relative à un de ses personnages et on y apprend un peu la vie de Beatrix Potter.  Selon les guides – très anglaises, les guides; jamais vu plus anglaises, en fait –  il y aurait encore des meubles d’origine.  C’est ma foi très joli, très « cottage anglais ».  Le jardin, même en juin, était tout fleuri et c’est très agréable de s’y balader.  Quand on connaît un peu les histoires de Potter, on a l’impression que nous verrons arriver l’un de ses petits animaux à chaque détour.

 

Images-9-4394.JPG

 

Images-9-4395.JPG

 

Images-9-4397.JPG

 

Une petite balade aux alentours nous amène sur une « route régionale », qui n’a pas plus de 3 mètres en ligne droite.  Je pense que le concept de « ligne droite » était un grand incompris chez nos amis anglais!! 

 

Images-9-4391.JPG

 

Images-9-4392.JPG

 

 

Notres petit guide « English Heritage » nous donnait également droit à une entrée au musée Beatrix Potter, situé à Hawkshead, non loin de là.  Nous avons fait les boutiques et avons jonglé avec l’idée d’acheter des tonnes de produits dérivés à des prix prohibitifs.  J’ai quand même pris des mitaines de four avec les petits personnages ainsi qu’un Peter Rabbit pour mon neveu.  Des mitaines de four, avec moi, c’est certain que ça va rester très propre et très beau.  Longtemps!  Un souvenir qui dure, quoi!

 

Images-9-4398.JPG

 

Images-9-4401-copie-1.JPG


Non, vous ne rêvez pas. C’est bien une route qui passe en plein milieu d’une maison.  La preuve!

 

Images-9-4403.JPG

 

Le musée Beatrix Potter, situé dans l’ancien bureau de son mari, présente sa vie davantage en tant que fermière et éleveuse de moutons.  Bien entendu, il y a aussi plusieurs expositions des dessins originaux de ses « Tales » mais encore une fois, on ne pouvait pas prendre de photos.  Et allez donc savoir pourquoi, je suis trop obéissante et je n’ai même pas pris la façade!  Mais c’est une petite maison bien normale et toute cute, avec Beatrix Potter écrit dessus!!  Voilà! 

 

Hawkshead est aussi le village où William Wordsworth serait allé à l’école.  J’ai bien tenté de trouver la dite école mais comme j’ai la capacité extraordinaire de me perdre dans un village de 4 rues, je ne l’ai jamais trouvée de ma sainte vie!  À moins que j’aie passé devant et que je ne l’ai jamais vue de ma sainte vie.  Hautement possible, voire même probable!  Ça m’aurait un peu consolée de ne pas avoir visité sa maison à Cockermouth… faut faire des choix!!

 

Je finirai donc ce billet sur des vues du coin!  C’est vraiment joli!  On s’imagine facilement en carriole tirée par des chevaux, dans ces paysages, ou encore en pique-nique en train de jouer aux charades, vous ne trouvez pas??

Images-9-4406.JPG

 

Images-9-4419.JPG

 

Images-9-4420.JPG

Miss Charity – Marie-Aude Murail

Miss CharityPrésentation de l’éditeur coup-de-coeur.gif

« Charity est une fille

Une petite fille.

Elle est comme tous les enfants débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d’échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde.

Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l’église, à la rigueur. Les adultes qui l’entourent ne font pas attention à elle, ses petites soeurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d’ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par coeur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l’espoir qu’un jour quelque chose va lui arriver. »

 

Commentaire

Non mais pouvez-vous m’expliquer pourquoi j’ai attendu si longtemps avant de sortir ce livre de ma pile?   C’est que j’ai passé un moment tout simplement dé-li-cieux en compagnie de Miss Charity et de ses amis. Je dirais même plus, il entre directement dans mon panthéon doudou!  Rien de moins!

 

Ce roman, inspiré assez librement de l’auteure et illustratrice Beatrix Potter, m’a fait retomber en enfance.  Je suis de celles qui connaissaient Peter Rabbit et Jemima Puddle-Duck.  Ce sont pour moi de vieilles connaissances.  Impossible de ne pas sourire tendrement au souvenir de ces petits héros!  Marie-Aude Murail ne s’est pas contentée simplement de faire une biographie de Beatrix Potter; l’histoire est adaptée, certains éléments sont changés, même si l’auteure est facilement reconnaissable. 

 

Nous rencontrons donc la petite Charity Tiddler, 8 ans, qui grandit dans un milieu aisé (sous-entendre « étriqué » et « rigide ») du Londres Victorien, enfermée au troisième étage d’une grande maison où elle est étrangère.  Ses parents sont dans leur monde et les bizarreries de leur fillette ne font pas partie de ce qu’ils considèrent comme « les bonnes manières ».  La petite fille est donc laissée à elle-même aux soins d’une bonne plutôt… instable et bien vite, sa nursery se remplit de petits amis à quatre pattes, à qui elle parle et à qui elle apprend des tours.  Persuadée par sa mère qu’elle n’est pas très jolie, pas très adaptée, pas très gentille, elle se sent extérieure au monde courant, que ce soit avec ses parents ou avec ses cousins et cousines qui ne comprennent que difficilement son intérêt pour les sciences ou pour réciter par coeur des sonnets et des pièces de Shakespeare.

 

Très attachante, donc, cette petite Charity dont la voix traverse le roman et lui donne un ton à la fois ironique, drôle et parfois très tendre.  Elle grandit au cours des pages et son ton change également, vieillissant avec elle. Charity est une jeune fille moderne et autonome, un peu trop peut-être, et elle regarde son époque avec un oeil un peu ironique, se révoltant intérieurement contre les conventions, les manières du beau  monde et ce que son état de « fille » implique.    L’écriture est très belle et riche mais aussi très abordable et très adaptée à l’histoire.  Je me suis délectée de l’humour pince-sans-rire de Miss Charity.  Et quel plaisir de croiser Oscar Wilde et George Bernard Shaw!  Sans parler de tous ces personnages portant le nom de célèbres personnages de romans anglais (Lady Bertram, Mr. Tulkinghorn, Miss Gardiner). 

 

Un plaisir de la première à la dernière page, donc.  Ces 562 pages se tournent toutes seules et l’heure tourne sans qu’on s’en rende compte (je me suis mise en retard, c’est pas peu dire!)  Un roman qui se déguste, donc, et qui nous met un doux sourire sur le visage du début à la fin.  Les dialogues sont succulents, c’est tout plein d’humour, on imagine très bien autant la vie dans la maison de Londres qu’à la campagne et j’étais toujours contente de voir apparaître « une voix » inopinément.  J’en aurais voulu encore et encore! 

 

Dire que je suis très enthousiaste n’est pas encore suffisant, je trouve!   Les illustrations de Philippe Dumas sont très mignonnes et oui, il est lourd mais c’est tellement bien que ça ne compte pas!  Tout simplement enchanteur!  Un délice, je le redis!

 

Et parce que ça m’a donné le goût, demain, billet sur ma visite à Hill Top Farm, la maison où a habité Beatrix Potter, dans le Lake District.


logo--murail.jpg

Lu dans le cadre de « Découvrons un auteur chez Pimprenelle!

La ronde des saisons – Susan Niessen/Anne-Marie Frisque

ronde-des-saisons.gifCes livres pour mon travail

Présentation de l’éditeur
« Découvre la vie des habitants du vieux chêne au rythme des saisons.  Que ce soit chez les écureuils, les hiboux ou chez les lapins, il se passe toujours quelque chose.

Une jolie histoire illustrée de superbes dessins pour lire et chercher.  N’oublie pas de soulever les petits volets pour découvrir d’autres surprises. »

Commentaire
Encore un livre cartonné, avec des petites portes qui se soulèvent, en plus!  J’aime ça, les petites portes, c’est plus fort que moi!  Ce livre raconte très simplement (une page par saison) les événements forts des quatre saisons des habitants d’un grand arbre. Il ne s’agit pas d’histoires avec le schéma classique mais plutôt d’une description des activités des habitants à chaque saison, avec parfois un événement particulier.  Le texte est parsemé de petites images faciles à déchiffrer, qui permet aux petits de nous « aider » à lire le texte.   Il arrive également que l’article précédant l’image nous oblige à utiliser des stratégies morphosyntaxiques pour bien deviner ce que l’auteur a voulu insinuer et c’est un bon moyen pour les introduire. 

Ce que j’apprécie le plus dans ce livre, ce sont les nombreuses, très nombreuses, actions qui sont illustrées dans ces quelques pages.  Les petits animaux effectuent des actions quotidiennes, connues des enfants et c’est idéal pour travailler la structure des phrases simples.  L’image correspond très, très bien au divers éléments du texte et il est possible, avec les enfants, de prédire une grande partie de ce dernier simplement en regardant l’image.  On peut également exploiter diverses notions spatiales, compter les animaux d’une même famille, décrire leurs vêtements… des heures de plaisir!  Il est également possible d’introduire des temps de verbes quand on demande aux petits de prédire ce qui va arriver à la saison suivante ou encore de se rappeler ce qu’ils faisaient à la précédente.

De plus, beaucoup de vocabulaire relatif au saisons est illustré et nous pouvons amorcer cette notion temporelle.  Il est possible, en ajoutant d’autres éléments (images, objets) de « prêter » des vêtements appropriés aux amis de l’arbre ou encore de leur suggérer des jeux et activités relatifs à la saison. 

Et bon, j,ai déjà dit qu’il y avait des petites portes à ouvrir?
Moi, bébé? 😉

Fahrenheit 451 – Ray Bradbury

fahrenheit-451.jpgPrésentation de l’éditeur (de celui en français hein)

« 451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé. »

 

Commentaire

Ok, je savais que ce livre était un classique de la SF mais je m’attendais à lire un livre dépassé, un peu poussiéreux.  Pas du tout.  Mais quelle claque, quand même!!  Et comme tout le monde semble connaître ce livre, il m’est très difficile d’en parler de façon sensée. 

 

Il faut dire d’abord que dans ma grande inculture, Ray Bradbury était pour moi scénariste de trucs qui me faisaient peur à la télé quand j’étais petite.   J’ai donc été extrêmement surprise de découvrir une plume poétique remplie d’images à propos et pas du tout « collées là pour faire joli et se donner du style ».   Surprise de découvrir une critique sociale assez acerbe de son époque (celle de McCarthy, les années 50 où aux USA, tout le monde craignait l’attaque nucléaire et où la protection du pays était l’objectif ultime, au détriment de beaucoup d’autres choses) et certains éléments d’anticipation ma foi assez près de notre réalité.

 

Bien entendu, on ne brûle pas les livres.  Et les craintes de Bradbury ne sont pas toutes devenues réalité.  Sauf que les « familles » dans les salons, qui deviennent réelles et envahissent la vie des gens, les poursuites en direct à la télé, la désinformation… ça éveille forcément quelque chose. 

 

Mais je vais trop vite… l’histoire, en gros, pour ceux qui ne la connaissent pas.  Montag est un pompier.  Et depuis que les maisons sont « fireproof », les pompiers n’éteignent plus rien, ils brûlent.  Et pas n’importe quoi, ils brûlent les livres.  Parce que ce sont de vilaines bestioles, les livres.  Ils mettent de drôles d’idées dans la tête et nuisent au bonheur, rien de moins.  Sauf qu’un jour, Montag croise Clarisse… et il sa vision des choses commence à changer. 

 

L’atmosphère, la tension est palpable dans ce roman. Un peu comme dans 1984, on se sent épié, surveillé, la liberté est diminuée à son maximum.  Mais j’ai pour ma part préféré – et de beaucoup – Fahrenheit 451.  Les réflexions me touchaient davantages et suscitaient de fortes réactions chez moi.  Car plusieurs éléments de la société en ont pour leur argent: ceux qui désinforment, ceux qui sont les rois du politically correct et qui n’osent rien dire pour ne blesser personne, ceux qui briment les gens en ne leur donnant pas les outils pour réagir et réfléchir par eux-mêmes.  Une réaction face à la déshumanisation de la société, à l’ignorance un peu intentionnelle, au désintérêt des gens pour le passé et pour leur histoire, à la surconsommation encouragée.  À l’aliénation volontaire par les médias et l’artificiel aussi.  Impossible de ne pas me sentir concernée à la vue de Mildred, personnage hautement irritant du roman, prisonnière de son monde virtuel en images qui a pris le pas sur la réalité dans ses affections. 

 

Et ce qui m’a fait le plus peur?  C’est que dans ce roman, ce sont les gens qui ont volontairement abandonné les livres.  Pas les autorités.  Personne n’a réagi parce que tout le monde s’en foutait un peu.  Freakant.  Réellement. 

 

Un portrait qui fait peur mais pas complètement dénué d’espoir non plus.  Pas de résignation ici, on sent un désir de changer les choses, de vivre autrement.  Un roman coup de poing, donc, roman fondateur que je conseille à tous ceux qui s’intéressent à la SF.

 

Gros merci à Kitty, qui m’a offert ce livre pour le swap Books inside l’an dernier.  Une belle lecture! 

 

LireEnVoMini.jpg

Monsieur Dick – Jean-Pierre Ohl

monsieur-dick.jpgPrésentation de l’éditeur

 » Le narrateur, François Daumal, nourrit une passion exclusive pour Dickens.

Il est hanté par le désir de connaître la fin que prévoyait de donner le grand écrivain à son ultime roman, Le Mystère d’Edwin Drood, dont l’inachèvement a suscité jusqu’à nos jours un déluge d’hypothèses parfois délirantes. Mais Daumal a un rival, en la personne de Michel Mangematin, qui poursuit la même chimère… Sous le regard d’un vieux libraire mystérieux, M. Krook, les deux jeunes gens se livrent à un duel acharné, qui se prolonge sur le terrain amoureux. Les énigmes se multiplient, les rebondissements emportent le récit d’une époque à l’autre sur un rythme effréné, en compagnie de personnages extravagants dignes de Miss Havisham ou de Mr Pickwick. Lequel des deux jeunes hommes découvrira le secret d’Edwin Drood ? »

 

Commentaire

Ça fait combien de temps que je casse les oreilles à tout le monde parce que je veux absoooolument lire ce livre?  Je me rappelle l’avoir cherché à Paris en 2008, ça donne une idée.  Et j’étais déjà désespérée.  Il a fallu que la bonne fée Delphine me rende visite et me l’apporte gentiment pour que je puisse enfin le lire. 

 

Bien entendu, il y a un nom en particulier qui avait attisé ma convoitise: Dickens.  Le seul, l’unique.  Dickens, mon amour.  Ok, l’un de mes amours!  Parce qu’on sent sa présence dans tout le roman, que ce soit par des allusions directes à des personnages ou à des oeuvres, mais aussi par son existence qui fascine, qui a marqué son temps.  C’est que Dickens était une vedette à l’époque.  Et ce magnétisme s’exerce à presque un siècle de distance sur deux étudiants qui rêvent d’élucider le mystère d’Edwin Drood: François Daumal et Michel Mangematin. 

 

Ce fut un réel plaisir de plonger dans cet univers qui nous promène de l’époque de Dickens, telle que racontée par le journal d’un étudiant qui a rencontré Dickens à la fin de sa vie, Évariste Borel, à celle des deux étudiants passionnés qui visitent la librairie d’un certain Mr. Krook et qui se nourrissent de leur passion littéraire.   Les premières pages nous introduisent à un certain Monsieur Dick et nous savons déjà qu’il y aura un drame.  Et ce savoir a teinté toute ma lecture et lui a donné une dimension fataliste, inquiétante.  Michel et François sont très différent.  Le premier est ambitieux, volontaire tandis que le second vit davantage dans l’oeuvre de Dickens et a du mal à habiter le monde réel, ses pensées et sa réalité s’échappant inexorablement vers l’ère victorienne telle qu’emprisonnée dans les livres de Charles Dickens.  « Jamais je ne deviendrai le héros de ma propre vie. », affirme-t-il d’emblée. 

 

Tout au long du roman, nous suivons leurs hypothèses sur Edwin Drood (le roman de style policier, probablement inspiré par les oeuvres de Wilkie Collins, que Dickens n’a jamais achevé) mais nous suivons aussi l’aventure d’Évariste, contemporain de Dickens.  Nous les suivons pour savoir non pas ce qui va arriver, car on le sait dès le début, mais comment.  J’ai aimé cette atmosphère Dickensienne, avec des personnages aux noms farfelus et aux caractéristiques frappantes, presque caricaturaux, par moments.  J’ai aimé voir apparaître les noms de mes romans préférés, leurs héros, ainsi que les citations et allusions qui nous font des clins d’oeil au détour d’une page.  J’ai aimé aussi revoir Rochester en pensée et Gad’s Hill Place, lieux visités l’été dernier.  J’ai aimé aussi les différences de ton dans les parties modernes et le journal d’Évariste. L’auteur nous promène un peu partout dans son univers et ça me plaît.   

 

Une excellente lecture pour moi, même si un semblant d’interrogation subsiste toujours dans ma petite tête après ma lecture de ce roman, même si j’ai ma petite idée.  Je me plongerai donc rapidement dans Les maîtres de Glenmarkie, du même auteur, qui attend sagement dans ma pile!!!

Her fearful symmetry (Les jumelles de Highgate) – Audrey Niffenegger

her-fearful-symmetry.jpgPrésentation de l’éditeur (en français… j’ai laissé la jaquette du livre chez moi, je n’y suis pas (chez moi) et je suis trop paresseuse pour chercher ET traduire en plus!)


« Aux abords d’un cimetière londonien, des sœurs jumelles cherchent à percer un secret de famille et nous entraînent dans leur univers délicieusement inquiétant

Valentina et Julia, inséparables sœurs jumelles, reçoivent un étrange héritage d’une tante qu’elles ne connaissent que de réputation. Et pour cause, il s’agit de l’énigmatique sœur jumelle de leur mère, toutes deux ne s’étant plus parlé depuis vingt ans. Le testament est formel : le legs de l’appartement ne sera effectif que si les deux jeunes filles viennent habiter pendant un an dans cet immeuble victorien, situé près d’un des plus anciens cimetières de Londres… et à condition que leur mère n’y mette jamais les pieds.

Intriguées, les deux jeunes filles quittent leurs parents pour ce lieu inconnu, où le fantôme de leur tante semble hanter chaque recoin de l’appartement, où les murs paraissent abriter des secrets et les extravagants voisins cacher bien des mystères. Livrées à elles-mêmes, Valentina et Julia se laissent séduire par cette atmosphère dangereusement romantique, au risque d’avoir pénétré dans un monde d’où elles ne pourront plus revenir. »

 

Commentaire

Bon.  Je vais essayer de passer un peu outre la profonde irritation que ce livre a provoqué en moi pour écrire un billet qui se tienne un peu.   Je sens que je vais avoir du mal parce que toute la seconde moitié du livre, je l’ai refermé à intervalles réguliers à coups de « ben voyons ».  Intervalle se raccourcissant vers la fin, où j’étais tellement harrassée et découragée que j’ai terminé pour voir jusqu’où l’auteur irait.  La réponse?  Jusqu’au bout.  Bref, je n’ai pas du tout aimé, j’ai relevé un énorme tas de clichés, certains éléments de la dernière centaine de pages m’ont levé le coeur (c’est pas de la nécrophilie mais c’est quand même… ewwwwwwwwww), je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, à part un seul (et ce n’était pas le principal) et le nom de l’un des personnages principaux (Elspeth) m’énerve quand je le vois écris (désolée pour tous les parents qui ont nommé leur enfant comme ça.  C’est juste mon goût personnel à moi.  Ne rien prendre personnel!)

 

Je vais donc essayer de ne pas tout raconter dans mon billet qui part déjà en vrille et vers le grand n’importe quoi, je le sens.  Ça commençait plutôt bien, pourtant.  J’ai bien apprécié la première partie du roman où  nous découvrions les personnages qui me semblaient alors sympathiques.  La tante de Julia et Valentina est décédée et leur lègue l’appartement, à la condition qu’elles viennent y habiter, et que leurs parents n’y mettent jamais les pieds.  Elspeth était la soeur jumelle d’Edie, mère des jumelles, et elle ne s’étaient pas vues depuis 20 ans.  Elles débarquent donc à Londres et nous pouvons alors entrevoir leur relation étrange et fusionnelle, aussi destructrice que nourrissante pour elles.  J’imaginais alors une histoire de quête d’identité sur fond de secrets de famille, le tout avec Londres comme décor en plus.  J’avais déjà hâte et j’étais alors assez enthousiaste, même si c’est un peu long avant de savoir où tout ça s’en va.  Biiiiip, mauvaise réponse. 

 

Si vous ne le saviez pas, vous allez maintenant le savoir (bon, tous les blogs le disent ou presque, je ne spoile pas grand chose), Les jumelles de Highgate comporte une histoire de fantômes.  Et c’est l’arrivée du fantôme en question qui a tout gâché pour moi.  C’est simple, je n’y ai pas cru une demi-seconde et l’attention principale s’est alors transférée sur cet élément, juste quand je m’attachais aux autres personnages, aux vivants et aux relations entre eux.  J’ai donc parcouru avec un intérêt très relâché les aventures du fantôme tentant de communiquer avec les humains par l’écriture automatique, du ouija, de l’écriture dans la poussière, des lampes qui s’allument toutes seules et des bruissements de rideaux.  Rien de nouveau, donc.  Et ce qui aurait pu être exploité en profondeur au sujet de la gemellité ou de l’identité, ou même du deuil, a été seulement effleuré.  Dommage, c’est ça qui m’intéressait.

 

Agacée, donc.  Agacée parce que j’avais tout vu venir, à part quelques petits twists.  Et je me demandais vraiment pourquoi elles en étaient arrivées là.  Le retournement qui m’a le plus énervée (pas compliqué, j’ai failli refermer le livre quelques dizaines de pages avant la fin), je l’avais vu venir depuis longtemps et j’espérais tellement que l’auteure ne nous fasse pas ce coup-là.  Mais oui, elle l’a fait.   De toute façon, voyons donc.  Des sacs de glace? Really??  (Ceux qui on lu comprendront peut-être). 

 

Bref, ce n’était absolument pas pour moi. 

 

Mais bon, tentons de voir quand même des points positifs parce qu’il y en a. 

 

Tout d’abord, l’atmosphère du cimetière (je veux y aller maintenant.  C’est malin.  J’ai manqué ça à Londres) avec les description et l’histoire qui s’y rapporte.  Cette partie m’a beaucoup intéressée, j’ai vu des photos et Highgate cemetery me semble magnifique.  Faut que je retourne à Londres.

 

De plus, l’idée de la maison avec les trois appartements superposés mais tellement différents en raison de leurs occupants respectifs.  Martin, le locataire du troisième, obsessif-compulsif complètement hors-contrôle, est le personnage qui m’a le plus interpellée dans tout le livre. 

 

 

Et je dois quand même avouer qu’un passage m’a fait battre des mains.  C’est d’ailleurs pour ça que j’avais acheté le livre, d’ailleurs.  Il y a deux pages jubilatoires.  Oui oui, je le jure.  Imaginez-vous que Julia et Valentina écoutent un épisode de… Doctor Who!  Et elles adorent.  Pas n’importe lequel, là… celui avec Madame de Pompadour.  *soupir*.  Et même que notre fantôme fantasme sur David Tennant.  Juste pour ça, elle m’est apparue un peu sympathique.  Pendant deux pages.  David Forever!!!

 

J’aurais peut-être dû me contenter de ces deux pages!  Mais bon, tout le monde n’est pas de mon avis alors je vous renvoie chez d’autres blogueurs qui ont nettement plus apprécié:  Ankya qui lui met 5 étoiles, Maribel qui est un peu mitigée mais quand même positive et Mango qui a bien aimé aussi.  Comme vous pouvez le voir, je suis à l’envers de tout le monde. Après tout, c’est peut-être moi qui est grumpy, aujourd’hui!

 

LireEnVoMini.jpg

Swap au long cours – Part 3 – I’ll be your doudou forever

LogoSwapLongCours2010.jpg

 

Décidément, ce swap au long cours avec ma binômette de choc est jubilatoire, rien de moins.  Je crois que Bladelor, super organisatrice, doit pousser un long soupir de découragement – ou de résignation – à l’annonce de nos thèmes, et parfois même à la vue du traitement que nous leur faisons subir dans nos colis.  Mais nous, on adore, on s’amuse comme des petites folles – en restant hyper classe, bien entendu – à faire les colis et tout autant à les recevoir.  Et comme généralement on a des délires qui fittent, ça adonne très, très bien! 

 

Pour ce troisième volet, notre thème étant « Doudou ».  Nous devions donc nous concocter un colis-doudou.  Vous allez peut-être vous demander ça veut dire quoi?  Attendez de voir l’ingéniosité!  On est ratoureuses, nous autres!  En fait, un doudou, c’est hyper variable et c’est un truc qui fait chaud au coeur (ou ailleurs), qui fait plaisir, qui a le droit de dégouliner d’amouuuuuur ou de bons sentiments.  Vous avez bien lu entre les lignes (j’entends déjà Fashion hurler: le texte, le texte, rien que le texte… inside joke!); on a choisi un thème pour s’envoyer à peu près n’importe quoi qui entrait dans nos lubies du moment.  Parce qu’une lubie, c’est doudou.  Voilà.  Je vous l’avais dit qu’on était sooooo brilliant

 

Un colis XL m’attendait donc dans ma porte d’entrée mercredi dernier.  En fait, j’avais un gros pressentiment qu’il était arrivé (je suis un peu sorcière, vous saviez pas?) alors n’écoutant que mon sens des responsabilités blogguesque, j’ai flushé une réunion syndicale où j’étais anyway très en retard pour gambader joyeusement et gracieusement jusque chez moi pour ouvrir mon paquet.  Non mais faut pas faire attendre les paquets, c’est mauvais pour leur santé!  C’est pas patient, des colis swap!

 

Images-8-7892.JPG

 

Il y avait donc ça qui m’attendait quand le colis s’est finalement ouvert.  David.  Mon David.  Qui me confirme encore une fois qu’il sera mon doudou forever. (Bon, ça ne fait que confirmer hein.. I knew it!).  Le tout sur des papiers suédois qui ont l’air british alors ça fait la job pour donner l’atmosphère du colis à saveur écossaise.  Eh oui, l’Écosse, c’est doudou.  Et je le confirme après l’avoir visitée!!!

 

Images-8-7893.JPG

Et une fois étalé sur mon plancher de cuisine, ça donnait ça.  En fait, c’est une super belle vue sur la poussière du plancher.  Mais c’est juste maintenant que je réaliser le truc, bien entendu!!  J’avoue tout, juste en voyant le paquet, je sautillais déjà!  En voyant le nombre de paquets à déballer, j’ai fait une autre petite danse dans ma cuisine et juste après, j’ai ouvert – soigneusement – les paquets, en commençant par les trucs aux drôles de formes. Mais parce que je garde les fous rires pour la fin (c’est comme les smarties rouges…  ou les scènes hot dans les Harlequin… pour la fin!)

 

Images-8-7895.JPG

Côté culture alors!

 

– The Pickwick Papers – Charles Dickens

Dickens, c’est toujours doudou.  D’ailleurs, Dickens et Doudou, ça commence par la même lettre et ça a le même nombre de syllabes.  Rien à ajouter votre honneur, preuve faite!

 

– The grand finale – Janet Evanovich

De l’amouuuuuuuur et l’humour, rien de plus doudou.  Et il est mignon, le petit chat, non??  Un chat, c’est doudou.  Tant que ça ne perd pas ses poils, que ça ne rend pas allergique, que ça ne fait pas ses griffes sur les meubles… bon, ok… je préfère les chats en photo!!!  Ou chez les copines!

 

– Be still my vampire heart – Kerrelyn Sparks

Pour que je puisse vérifier moi aussi l’état de l’équipement sous le kilt.  Fashion pense vraiment à ma culture personnelle!

 

– Doctor Who – Kim Newman

Un historique de la série avec les différents Docteurs.  Avec des photos.  Bref, un must.  Un album photo de mon chéri, il me fallait ça!

 

Images-8-7896.JPG

Et parce que la culture, c’est pas juste des livres mais aussi… des séries!  Avec David dedans, bien entendu.   J’ai donc eu droit à:

 

– Taking over the asylum (avec Daviiiiid.  Mais David jeunot.  Ça doit être l’époque de la photo, d’ailleurs… no comment.  Ou plutôt si, il y a eu plein de comments.  Mais on a fait le tour!!  Et je n’oserais jamais faire ce type de comments ici!!!)

Je bénis mon lecteur dézoné!

 

– The Blackpool collection (toujours avec Daviiiiiiid)

Semi série, semi comédie musicale, voilà, j’ai l’original, avec photos et tout.  Soupir.  Paraît que je vais vouloir me transformer en cornet de crème glacée après visionnement.  À voir, à voir!

 

Là, vous vous dites déjà que Fashion a fait des folies.  Et je vous le confirme!!

 

Images-8-7900.JPG

 

Il est une vérité universellement reconnue: le chocolat, c’est doudou.  Et on en a jamais assez.  Et il est aussi une vérité connue des mes copines: les amandes, c’est mon péché mignon.  Fashion est universelle, alors elle sait tout ça!  Dans le paquet, j’ai pu trouver:

 

– Une barre Nestle à la pâte d’amande.

– Une barre côte d’Or à la pâte d’amande

– Une barre Lindt aux amandes grillées

– Une barre Nestle aux éclats d’amande

– Une barre Lindt de chocolat aux lait aux amandes

– Une barre Galler aux amandes (RIP… je connaissais pas… une tueeeerie!!!)

 

Et pour couronner le tout, des fraises tagada (je ne m’en lasse pas) et des tubes de crème de marrons, doudou ultime de plusieurs Françaises dont on a récemment longuement parlé… et qui, selon Fashion, se mange très bien à la cuillère.  Ou direct du tube.  Un doudou comme je les aime, quoi!!!

 

Images-8-7902.JPG

 

Pour les objets (en rapport avec la lecture, je vous le rappelle), Fashion a fait super fort.   D’abord, j’ai pratiquement décollé de mon siège quand j’ai vu le:

 

Super sac soooo british mais en rose, que j’avais vu chez New Look et que je voulais troooop mais que je n’ai pas pris parce que j’avais déjà acheté deux super sacs!  Comme Fashion était avec moi et m’a vue longuement hésiter, disons que ça aide!!  Mais je suis trop, trop, trop contente!  Magnifico! 

 

– Des pantoufles en minou pour les froides nuits d’hiver.  Soooo pink et « with jewels », s’il-vous-plaît!  Lire en gelant des pieds, c’est pas bon.  On apprécie moins les histoires!  Voilà, je me balade comme ça hier soir, ce qui adonne super bien car l’automne a décidé d’arriver subitement!

 

Du gel de bain/douche parfumé à l’amande.  J’ai été bien avertie de ne pas le manger!!

 

– Du baume pour les lèvres à la pâte à biscuits.  Parce que la pâte à biscuit pas cuite, ça rappelle les fonds de bols léchés et les soirées d’hiver au coin du feu.  Du moins pour moi.  Et me faut les lèvres bien douces pour donner des bisous au Docteur quand je vais lire mon Doctor book!

 

Images-8-7897.JPG

 

La partition du thème de Doctor Who!!!  Je l’ai déjà apprise et je peux maintenant casser les oreilles au piano en plus d’avec ma sonnerie de téléphone!  Reste juste à programmer mon piano pour qu’il fasse « ou ou ouuuuuuuuuuu » au lieu de « ding ding ding »!!!

 

– Et ce qui m’a fait me tordre de rire!  Plus cute qu’Hello Kitty … une Adipose anti-stress!!!  Oui oui, je vais pouvoir dire moi aussi, comme Donna Noble « I’m waving at fat »!!!  Je lui ai même donné la permission de se fabriquer 3-4 petits copains, idéalement pris dans le surplus de mes cuisses et de mes hanches… mais la petite bestiole ne semble pas vouloir collaborer.  Pfffffff… ingrate!   Mais parce qu’elle est soooo cute, la voilà déboîtée:

 

Images-8-7898.JPG

 

Mignon, non???  Et une autre, juste parce que je le veux (moi, j’ai pas de chat ou de lapin à photographier dans toutes les positions … vous allez voir mon Adipose!!!) (Et là, je ne suis pas ironique pour 2 sous pour les photos de chats…. j’adore voir les photos de chats.  Je les trouve hyper cute… mais en photo, as I already said!)

 

Images-8-7904.JPG

 

Adipose dans sa nouvelle maison!  Il habite à l’appart au-dessus du Docteur.  C’est concept, avouez!!!

 

Images-8-7894.JPG

 

Et le tout ensemble!  Avouez que c’est impressionnant (et qu’on voit toujours autant la poussière sur mon plancher!).  Je n’en reviens pas encore, un immense,  immense merci à Fashion pour toutes ces surprises chosies tout exprès pour moi et qui sont ma foi very, very doudou!!  Plus doudou que ça, ça se peut juste pas!!

 

Ce swap au long cours est un pur bonheur, une grosse dose de rigolade, un soupçon de sexytude et des délires non stop.  Et des petites danses dans le salon à chaque fois. Notre prochain thème est déjà choisi d’ailleurs et ça promet tout autant.  C’est presque trop bien d’ailleurs!  Trop, trop bien!

 

Merci à Bladelor pour l’organisation!