The importance of being earnest (L’importance d’être constant) – Oscar Wilde

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coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

Dernière pièce d’Oscar Wilde, L’Importance d’être constant brille des feux d’un langage habité par la grâce : s’y manifestent la puissance et la modernité de la réflexion de l’auteur sur la fiction, mais aussi son inventivité subversive et satirique, son esprit généreux et étincelant d’élégance et de drôlerie.

 

Commentaire

Quel pur moment de délectation que la lecture de cette pièce (parce que c’est du théâtre.  Je le précise au cas où!)!!  Décidément, j’adore les bons mots de Wilde et cette farce en est remplie! 

 

L’importance d’être constant, c’est la version 1895 de nos sitcom.  C’est court, c’est rempli de « one liners » et surtout, surtout, tout plein de tromperies et le lecteur voit venir de loin (parce que bon, il en sait beaucoup plus que les personnages à certains moments) les imbroglios à venir et regarde en riant les personnages se mettre dans le pétrin avec leurs mensonges et leurs idées folles!  J’adore!

 

Jack est donc un jeune homme ayant une pupille, miss Cecily.  Comme il prend son rôle au sérieux, il ne veut que celle-ci l’admire pour son bon exemple et ses qualités.  Mais bon, pas question de cesser les voyages à Londres et les frasques, hein!  Que faire?  S’inventer un frère, Ernest (Constant en français, je crois), et lui mettre sur le dos tout ce qui est un peu moins glorieux!  Aussi simple que ça!  Sauf que Jack a un ami, encore plus dandy que lui, nommé Algernon, adepte du grand n’importe quoi et du Bunburyism (pour savoir ce que c’est faut lire la pièce!).  Et Algernon (Algy pour les intimes) a trouvé un étui à cigarette « pour Uncle Jack, de la petite Cecily ».   Sauf que pour lui, son ami s’appelle Ernest (ou Constant… jeu de mot sur Earnest et Constant).  Et il veut se fiancer avec Gwendolen! 

 

Nous voilà partis pour une aventure sans queue ni tête où Wilde écorche la bonne société mais aussi un peu le clergé et l’éducation à grands coups de caricatures et de dialogues incisifs et pleins de double-sens et de seconds degrés.  Ce sont des batailles d’esprit constantes où les personnages débitent les choses les plus ridicules sur tous les sujets, sérieux ou non, avec le même ton et le même sens de l’auto-importance.    Wilde frôle parfois l’absurde sans jamais s’y embourber, même si les conversations sont parfois un peu surréalistes!

 

La terrible Lady Bracknell, gardienne des conventions et aristocrate, change d’idée toutes les deux minutes et accorde de l’importance aux choses les plus triviales, ce que semblent trouver très logique les autres personnages, qui vivent tous dans ce milieu assez aisé où l’apparence est loi.  Quant à la confrontation entre Cecily et Gwendolen, avec leurs retournements de sentiments et leurs quiproquos, c’est tout simplement délicieux… un accéléré de plusieurs relations!   Le tout sans compter le retournement final, aussi peu crédible qu’approprié et qui fait tout le charme de la pièce!

 

Il paraît que plusieurs ont reproché à Wilde que tous ses personnages parlaient… comme Wilde!  Il faut dire qu’avant d’être célèbre pour ses écrits, il paraît qu’il a été célèbre… pour son extravagance et sa célébrité, justement.  Et comme nous le savons, ça s’est finalement retourné contre lui, cette pièce ayant été présentée pour la première fois quelques moins avant son emprisonnement pour sodomie.   Bref, plus je découvre Wilde, plus j’ai une furieuse envie de lire une biographie.  Quelqu’un en connaît une bien??

 

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En ce jour de la Saint-Jean, je rends hommage à ma boîte aux lettres… et à celles qui la remplissent!!

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Le 24 juin, c’est le jour de la St-Jean, fête des Québécois!  L’an dernier, je l’avais passée quelque part en Angleterre et l’année d’avant, j’étais dans le coin de l’île de Ré, en France.   Cette année, je vais être encore plus « out of it » car je vais passer ma St-Jean… à Montréal, au congrès national de patrouille, ce qui signifie « avec des Canadiens anglais ».   Je les aime bien, les copains-patrouilleurs, en fait!  Anglo ou franco!  Mais je vais parler anglais à la St-Jean.  Au Québec.  Je sais, c’est un peu paradoxal!!


Comme je risque de fêter le Québec un peu discrètement, je souhaite ici une bonne St-Jean à tous les Québécois, peu importe leur langue préférée!  La St-Jean, pour moi, c’est mon adolescence, les feux dehors, les chansons avec des gratteux de guitare et bon, quelques bières pour se désaltérer et se rafraîchir la gorge brûlante d’avoir trop crié « Vive le Québec »!!  Ok, soyons réalistes.  Je dis que je me souviens, mais je me souviens surtout des débuts de soirée.  Parce bon, les fins… j’ai souvent dû me les faire raconter!  J’étais une pauvre petite ado soumise au peer pressure, après tout!!  Plaignez-moi!


J’en profite aussi  pour remercier ces copines qui font que me boîte aux lettres recèle de surprises et qui font souvent ma journée!!  J’en parle ici parce que les prochains jours vont voir le rythme de ce blog diminuer.  Beaucoup diminuer!


Donc, le contenu de ma boîte aux lettres en folie!!!


Cette semaine, c’est Hydromiel qui a décidé de me non-swapper, vu que je ne participais pas au swap New York!  Juste comme ça, pour me faire plaisir!!  Non mais si c’est pas gentil!!!  Voyez le résultat!!


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– Un livre « Chic et choc à New York », de Carrie Karasyov et Jill Kargman.  Lecture légère parfaite pour l’été!

– Du chocolat aux éclats de caramel croquant (paix à son âme!)

– Des magnets New York qui décorent mon frigo en attendant que d’y retourner l’an prochain (hiiiiiiii)


Meeeeeeerci Hydromiel!  C’est génial, des non-swap! ;))





La semaine dernière, une belle enveloppe me venant de Bladelor m’attendait!  Quand j’ai vu le contenu, j’ai sauté de joie, bien entendu, parce que cette série, je voulais vraiment, vraiment la lire, vu que c’était un de ses coups de coeur, et je n’arrivais pas à la trouver ici!  Devinez ce que c’est ???


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– Les deux tomes de la série Aelis (les portes de la liberté et la nuit de l’enchanteur)!!!


Bien entendu, je suis vraiment contente et je vais les lire en revenant de voyage… je veux pas les abîmer en les traînant dans ma valise!!  Mais un super gros merci!!





Yueyin est allée en Chine (ça rime… je pouvais pas m’empêcher de le dire… désolée!), la chanceuse!!  Et entre la visite de la muraille de chine et des tombeaux plein de soldats en terre cuite, elle a pensé à sa copine québécoise et voici ce que la poste me réservait à son retour!!


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Mort d’une héroïne rouge, de Qui Xiaolong

– Un super SLAT chinois, directement du musée de Shangaï

– Du chocolat à la fleur de sel (que j’adore… et ma famille aussi… j’ai dû le partager, pauvre petite moi trop généreuse!)

 

 

Merci Yue!  Et aussi pour la carte postale de Chine, arrivée 2 mois après Yueyin, et qui m’a fait réaliser que bon, la poste, ici, c’était en fait pas siiiii pire que ça!!!




Et finalement, Miss Maribel, qui avait été ma swappée pour le swap Harry Potter, malgré un colis parfait (que vous pouvez admirer ici!!) a décidé de m’envoyer un « complément de swap »!!  Je n’en méritais pas tant!  Mais bon, mérité ou pas, je me suis régalée!

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Dans mon paque-surprise, il y avait

– Du fudge à deux saveurs (dont l’érable… miam!!)

– Du café déca bio-équitable.

– Un suçon à l’érable

Un flacon de sirop d’amande, pour boire dans du lait chaud (j’adooooore!  Moi et les amandes, c’est une longue histoire d’amour!!)

Trois sachets de thé et tisanes (canneberges, menthe, perles de jasmin), le tout équitable et bio!


Merci Maribel!!  Je te le répète, ton colis était super!  Mais ça m’a fait très très plaisir!!!




Du coup, je me sens presque un peu cheap… parce que je n’envoie pas toujours de présent pour les anniversaires… parce que des gâteries, j’ai souvent le goût d’en envoyer… mais que bon, parfois, je passe tout droit!  Alors je dis un super gros merci à toutes celles qui ont pensé à moi, ça vient du fond du coeur, vraiment!!!


Gros bisous, girls!!!


Stravaganza – City of Ships (tome 5) – Mary Hoffman

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« Isabel Evans vient juste de faire une découverte surprenante: elle est une Stravagante, une personne qui peut, avec l’aide d’un talisman, voyager à travers le temps et l’espace, vers le royaume de Talia, dans un monde parallèle.  Lorsque confrontée aux dangers extrêmes de Talia, la jeune fille timide et tranquille qu’est Isabel est forcée de creuser en dedans d’elle et de trouver une force qu’elle ne croyait pas posséder, alors qu’elle est plongée dans un monde de pirates, de terribles batailles navales et d’adversaires sans pitié. »


Commentaire

Je sais, ce billet-ci n’intéressera pas grand monde!  J’ai bien tenté de faire aimer et connaître la série Stravaganza, une série jeunesse (classée pour 9-12 ans) que j’adore mais avec bien peu de succès, malheureusement!  Mais bon, il est à moi, ce blog, hein! 


Je résume la série en général pour ceux qui n’auraient pas lu mes précédents billets (billet sur le tome 1, le tome 2, le tome 3 et le tome 4).  L’école Bainsbury High a été construite sur un ancien laboratoire d’alchimie et certains élèves sont choisis par des talismans pour réaliser une mission en Talia, un pays ressemblant à notre Italie mais un peu différent et plus mystique.  Ah oui.  Ils sont emmenés dans la Talia du 16e siècle.  Détail, hein!  Chaque tome est situé dans une ville en particulier.  Dans le tome 1, Lucien allait à Bellezza (Venise), dans le tome 2, Georgia allait à Remora (ville en l’honneur de Remus), dans le tome 3, Sky atterrit à Giglia (Florence) et dans le tome 4, Matt est à Padavia (Padoue).  Classe, la ville que visite Isabel, la Stravagante de ce tome, est un mélange de Classe et de Ravenna. 


Nous rencontrons donc Isabel Evans, jumelle, mais toujours « second best » derrière son jumeau Charlie, champion de natation que tout le monde aime, qui a des meilleurs résultats, plus d’amis, plus de tout.   Elle se sent invisible et fait tout pour l’être, jusqu’au jour où elle trouve un sachet rempli de tesserae, des tuiles pour faire des mosaïques, et qu’elle s’endort avec celui-ci dans les mains.  Transportée à Classe, en Talia, elle fait la connaissance de Flavia, Stravagante.  Mais un danger menace Classe car les « Gate people » sont prêts à les attaquer et qu’ils semblent avoir des alliés internes. 


Dans ce tome, nous passons un peu moins de temps en Talia et un peu plus de temps dans le temps présent, car les anciens Stravagante ont décidé de se réunir pour mieux comprendre le phénomène.  À ma grande joie, nous voyons à nouveau Sky, Georgia, Matt et Nick, pour qui la vie n’est pas toujours rose.  Et en Talia, j’ai aussi eu le plaisir de revoir Luciano, Arianna, Rodolfo et Silvia, ainsi que tous les personnages aimés.  Quelle joie!!   Le personnage d’Isabel m’a tout de suite plu, avec son sentiment d’infériorité et son cheminement vers ce qu’elle a en elle se fait rapidement mais passe très bien.   Peut-être est-ce parce que se trouver nettement moins « hot » que son frère, ça me connaît… même quand le dit frère a quelques années de moins que soi!  


Nous voyons donc moins Classe, mais nous pouvons revisiter Belleza, Remora, Giglia car ça avance dans le domaine de la « Stravagation ».  Je me répète mais j’adore la magie de se monde, leur 16e siècle, leurs coutumes étranges, leurs combats et leurs guerres de pouvoir, pleines de trahisons et d’espions.  De plus, même si c’est un livre jeunesse et si certaines solutions arrivent un peu facilement, un mauvais n’est pas toujours mauvais et si on se doute que les Stravangante vont survivre, il y a parfois des retournements de situations impressionnants et on peut s’attendre à bien des choses, à des pertes, à des surprises.  J’ai beaucoup aimé le personnage du pirate Andrea, ses combats intérieurs (j’aime les personnages torturés) et ce qu’il s’inflige à lui-même. 


Bref un tome que j’ai dévoré et qui m’a donné le goût d’aller en Italie.  Bon, peut-être pas au 16e siècle mais pour l’automne, sait-on jamais!!!  Faudra bien remplacer le voyage à Berlin manqué!!


Et la bonne nouvelle?  Un sixième tome est prévu pour 2012 et il s’appellera City of Swords et qui se déroulera à Fortezza (Lucca).  Et nous connaissons le prochain Stravagante… J’en trépigne d’avance!!!  Je les aime, ces personnages.  Voilà!  C’est tout!

 

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L’île aux trésors – Robert Louis Stevenson (adapté par Thomas Leclere/illustré par Vincent Dutrait)

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« Un vieux marin à l’air louche a pris une chambre à l’Amiral Benbow. Pour Jim Hawkins, le fils des aubergistes, la grande aventure commence. Le voici parti sur la piste d’un trésor caché sur une île lointaine, à la rencontre de Long John Silver, pirate fabuleux autant que terrifiant. »


Commentaire

Quand les éditions Tourbillon m’ont proposé ce livre, j’ai immédiatement accepté, aimant Stevenson d’amour.  Comme un peu tout le monde, je connais l’histoire de l’île aux trésors mais je ne l’avais encore jamais lue.  Ce que je ne savais pas, c’est que c’était une version abrégée…  En fait, j’aurais dû le savoir car c’était écrit sur le communiqué de presse mais bon, j’ai été trop alléchée par le titre et l’idée d’illustrations (j’aimais beaucoup la couverture) alors j’ai lu un peu vite!


N’empêche que malgré le côté abrégé et adapté, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre!  J’adore les récits d’aventure de Stevenson, j’adore sa façon, d’amener les choses, ses personnages terrifiants et tout de même multidimensionnels.  Dans cette version, c’est plus rapide, certes mais les événements majeurs sont présents.  Il manque des détails et plusieurs passages (je suis allée vérifier par la suite) mais pour les jeunes enfants, ce sera peut-être moins terrifiant et c’est une bien agréable façon de se familiariser avec le texte.  Entre autres, le côté « Jim Hawkins » écrit dans son journal est passé sous silence et plusieurs descriptions sont absentes. 


Par contre, la galerie des personnages demeure fascinante.  Long John Silver fait toujours aussi peur (« aussi » faisant référence au dessin animé et pas au texte d’origine que je n’ai pas tout lu, bien entendu) et il est difficile de le situer, avec son charisme, son côté mythique, mais ses tendances à la piraterie et sa facilité à tuer pour ce qu’il désire.  Le pirate Bill est inquiétant et Chien noir et Pew l’aveugle sont terrifiants.  Pas autant que dans le livre original, d’après ce que j’ai pu en voir, mais le caractère est conservé.    Quant au jeune Hawkins, c’est un jeune garçon courageux, sympathique et droit, et il est impossible de ne pas lui souhaiter du succès.  Et j’ai plutôt tendance à apprécier le capitaine Smollett, malgré son côté négatif du début. Même Trelawney, avec son côté fantasque me plaît bien.


Bref, une histoire pleine de rebondissement, agrémentée de dix images aux accents mystérieux et aux traits réalistes.  Je n’ai maintenant qu’une envie: lire le texte original en anglais pour sentir le souffle de Stevenson car même abrégée, cette histoire m’a tenue en haleine et je ne l’ai refermé qu’une fois la dernière page tournée!  J’ai été totalement embarquée dans l’aventure!


Merci aux éditions Tourbillon pour cet envoi. J’ai d’ailleurs pu réalise que plusieurs classique avaient été adaptés dans cette collection qui fait ma foi de fort beaux objets-livres!

Le plus jeune des templiers – Le gardien du Graal – Michael P. Spradlin

plus-jeune-templiers-1.jpgPrésentation de l’éditeur

« Tristan, 15 ans, est remarqué par le valeureux chevalier Thomas Leux qui lui propose de devenir son écuyer.  Lors de son premier combat contre les Sarassins, le jeune Templier se comporte en héros et sauve la vie du roi.  Sir Thomas confie une mission extraordinaire à Tristan.  Il va devoir rapporter le Saint-Graal en Angleterre. »


Commentaire

Ce roman, gentiment offert par les éditions Tourbillon, avait tout pour me plaire: des Templiers, une quête incroyable, des combats d’épée, le moyen âge… et malgré tout, je n’ai pas été convaincue.  Peut-être ai-je passé l’âge… et ça me fait vraiment de la peine!


Je m’explique.  Voici donc l’histoire de Tristan, abandonné à la naissance à l’abbaye de Saint Alban, aux soins des moines.  Mais Tristan n’a aucune envie devenir moine et il ne connaît rien de son passé.  Quand s’arrêtent des Templiers pour être hébergés, il fait la connaissance de Sir Thomas, qui le prend sous son aile, voyant en lui quelque chose de spécial.  Il l’amène donc en Outremer (le pays des Sarrasins) pour combattre au nom de Dieu.   Sauf que tout de suite, Sir Hugh, le commandant de la compagnie, un homme fourbe et vil, le prend en aversion et semble prêt à faire n’importe quoi pour s’en débarrasser. 


C’est un livre jeunesse qui fait un peu trop jeunesse pour moi.  Il faut  croire que j’ai grandi.  Et bon, je réalise que vraiment, vraiment, l’écriture au présent n’est pas mon fort.  Goût personnel que je connaissais mais que j’ai doublement réalisé au cours de cette lecture!  Et quand il y a beaucoup d’action et de rebondissements, ainsi que des phrases très courtes, il y a beaucoup, beaucoup de verbes au présent.  Je crois que ce ton m’a particulièrement ennuyée, surtout pour un livre écrit au « je »,et que j’ai été hérissée outre mesure par un truc qui n’aurait dû me faire cet effet.  Mais ces verbes… partout… ouf!   


Il y a donc beaucoup d’actions, beaucoup de mini situations et événements déclencheurs et beaucoup de mini-résolutions.  Ce procédé aurait pu me plaire sauf que des fins de chapitres sur des cliffhangers à répétition, ça m’a semblé artificiel à la longue.  J’ai toujours du mal quand tous les ennuis du monde tombent systématiquement sur les héros.  J’ai eu un sentiment de répétition.  Souvent. 


Tristan est un jeune homme courageux, avec un grand sens de l’honneur, à qui il arrive des choses extraordinaires.  J’aime normalement ce genre de personnage et je le trouve quand même intéressant, celui-là.  Mais les actes sont un peu gros.  Trop de courage, trop peu d’habileté, beaucoup de chance… De même, le personnage de Sir Hugh, qui hait immédiatement un jeune écuyer aparemment sans conséquences… voyons donc, pourquoi s’acharner ainsi?  On se doute rapidement qu’il y a quelque chose là-dessous… nous ne savons en effet pas du tout si Tristan est si « sans conséquence » que ça vu que nous ne savons pas qui il est.  Mais tant de bassesse, si ouvertement, tant d’acharnement.  Bref.  Trop.  Pour moi.  Qui est adulte, ne l’oublions pas. 


Par contre, j’ai aimé me plonger dans ce monde de croisades, le personnage de Sir Thomas m’a plu ainsi que ceux de certains chevaliers.  Un questionnement face à l’utilité de ces combats semble s’ébaucher et Richard Coeur de Lion a ses bons et ses mauvais côtés.  Pas unidimensionnel. Donc, c’est positif.  La vision de Tristan devant ces combats, cette désolation, cette horreur et les questionnement qui s’en suivent m’ont beaucoup plu.  De plus, nous rencontrons à l’abbaye un certain Frère Tuck.  Et à Dover, un certain Jean Petit, forgeron.  Et en route un archer du roi ayant fini son mandat appelé Robard Hode, venant tout droit de la forêt de Sherwood…  Intéressant pour la suite!  Je me demande sincèrement comment ces personnages vont s’imbriquer dans la suite.


J’ai aussi apprécié la description des lieux pour la raison tout à fait égoïste que bon, Dover et son château, j’y suis allée (c’est magniiiifique!!!)  La fin m’a davantage plu que le début alors bon, ne serait-ce que pour voir comment l’auteur va amalgamer le tout, je lirai peut-être le tome deux!  Sait-on jamais, il croisera peut-être ma route au détour d’une librairie!  Beaucoup de ces trucs plats et rectangulaires croisent ma route au détour de librairies!

 

Je suis aussi très curieuse de savoir ce que le public auquel est réellement destiné ce livre en pense. 


Merci aux éditions Tourbillon pour ce livre!

Les Hauts de Hurlevent – tome 2 – BD – Yann / Edith

Hauts-de-Hurlevent-tome-2.jpg Présentation de l’éditeur

 « Les Hauts de Hurlevent, sur les landes sauvages balayées par le vent du Nord: l’arrivée d’Heathcliff, un jeune bohémien adopté par les Earnshaw va tragiquement peser sur le destin de toute la famille.  Entre Heathcliff et Catherine Earnshaw naît un amour indéfectible tandis qu’Hindley, le frère détrôné, se prend d’aversion pour cet intrus.  La nature passionnée d’Heathcliff ne supportera pas la vengeance d’Hindley et puis la trahison de Catherine. »


Commentaire

Après avoir apprécié le tome 1 de cette bande dessinée, impossible de ne pas me jeter sur le tome 2 quand je suis « pas puuuur hasard » tombée dessus.   Nous reprenons ici l’histoire où nous l’avions laissée dans le tome précédent: au retour de Heathcliff à Hurlevent, fortune faite, alors que Cathy est mariée avec Edgar Linton et habite à Thrushcross Grange.  Bien entendu, ceux qui connaissent un peu l’histoire se doutent que Cathy ne peut assurer la narration bien longtemps et le point de vue est maintenant omniscient. 

 

Je suis ma foi beaucoup moins emballée par cette conclusion que par le premier tome.  Je n’y ai pas trouvé l’intensité dramatique nécessaire, la passion sous-jacente, pour faire de cette finale autre chose qu’un groupe de personne somme toute assez méchantes, qui se font subir des choses méchantes.  Pourtant, dans le livre de Brontë, il y a plus que ça.  On sent qu’Heathcliff est torturé, que sa vengeance, c’est plus fort que lui…  mais dans la bande dessinée, les événements passent assez vite et ne nous permettent pas de ressentir cette histoire comme je l’aurais voulu.  Ce qui passe bien dans l’époque de l’enfance m’est apparu manquer de profondeur dans cette partie plus sombre, où le malheur frappe et où rien n’est simple. 

 

Pourtant, tout y est.  La lande brumeuse et dévastée par les vents, la haine implacable d’Heathcliff, ses manigances, le tempérament fougueux et égoïste de Cathy.  Les dessins de paysages me plaisent toujours…mais il m’a manqué quelque chose. 

 

Dommage car le premier tome m’avait bien plu!

Il était une fois – Gilles Tibo / Fanny

IL-etait-une-fois.jpgPrésentation de l’éditeur

« Il était une fois un petit Gaston qui aimait écouter des histoires.  Chaque soir, il se blottissait dans les bras de sa maman.  Elle lui chantonnait une berceuse en ouvrant délicatement un livre.  Ensuite, elle lui murmurait à l’oreille : « il était une fois »…

 

Ainsi commence ce magnifique conte qui, au fil des pages, nous entraîne jusque dans une librairie remplie d’amour et de magie. »

 

Commentaire

Je l’avoue d’emblée, j’aime beaucoup ce qu’écrit Gilles Tibo.  J’ai une tendresse particulière pour le petit géant, d’ailleurs.  Je n’ai donc pas su résister à un album signé de sa plume… et parlant de livres, en plus!!

 

Dans ce conte, nous rencontrons un petit Gaston bien sympathique qui, même devenu grand, aime encore d’amour la littérature pour enfants… au point d’ouvrir une librairie spécialisée.  Sauf que les clients se font attendre… jusqu’au jour où Gaston trouve des livres grignotés dans sa librairie pourtant fermée à clé.  En voulant attraper le voleur, il surprendra plutôt tout autre chose… qui donnera un sérieux coup de pouce (ou de patte) à sa librairie!

 

Ce conte d’une trentaine de page est avant tout une ode aux histoires qu’on nous racontait enfant… ainsi qu’aux mamans qui racontaient ces histoires.   Ah, ce pouvoir que comportent encore pour moi les mots « il était une fois »!  Ces mots qui nous emmènent dans un monde incroyable où tout est possible!!  Et bien dans ce conte, tout est aussi possible, les adultes retrouvent leur émerveillement d’enfant les histoires sont magiques et accessibles à tous, même aux souris conteuses!  

 

J’ai seulement un petit bémol – très personnel, il faut le dire – à propos de la finale de l’histoire, qui me plaît un peu moins et qui me ramène, moi, en tant qu’adulte, à une réalité sur laquelle j’aimerais mieux fermer les yeux…  Mais pour tout le reste, c’est mignon comme tout, la plume est simple, concrète mais très jolie à la fois et j’adore les illustrations simples et colorées, qui correspondent très bien au côté « cute » de l’histoire!

 

Lire un livre de Gilles Tibo me fait d’ailleurs penser  qu’il faudrait que je retrouve un ou deux de mes livres du Petit Géant (je ne les ai pas tous malheureusement) pour en parler un peu ici!!!

 

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La séance – John Harwood

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Si j’étais vous, je ne la lirais pas… mais bon, vous faites ce que vous voulez, hein!

 “Angleterre, fin de l’ère victorienne. Constance Langton reçoit la visite d’un avocat, John Montague. Celui-ci lui annonce qu’elle vient d’hériter d’un manoir de famille dans le Suffolk, Wraxford Hall, et lui conseille de vendre la propriété sans perdre une seconde. Wraxford Hall jouit en effet d’une sinistre réputation : ses précédents propriétaires y sont morts dans d’étranges circonstances et une jeune femme, Eleanor Unwin, y a mystérieusement disparu avec sa fille. Quels terribles secrets renferment Wraxfod Hall ? Au fil du journal intime d’Eleanor et des recherches de Constance, deux femmes dont le désir d’indépendance dénote en pleine époque victorienne, se lèvent peu à peu les mystères qui entourent l’étrange demeure. Pièges machiavéliques et coups de théâtre en cascade, terreurs intimes, étranges obsessions et secrètes inconvenances, tout est réuni pour faire de cet hommage très moderne au roman gothique et victorien un chef-d’œuvre du genre. »

 

Commentaire

Et puis, vous avez réussi à résister à lire la 4e de couverture??  Moi qui ne les lit jamais avant, je vous conseille fortement de vous laisser embarquer dans ce récit sans savoir du tout où ça s’en va, à part que nous sommes dans l’Angleterre Victorienne, qu’il est question d’une jeune fille, d’un héritage, d’un manoir lugubre, isolé et délabré, d’alchimie, de spiritisme, de secrets et d’un lourd passé.  Si ces éléments vous plaisent et que vous avez quelques heures (idéalement consécutives) devant vous, n’hésitez pas et lancez-vous!  Ce livre a été pour moi un coup de cœur, dévoré en un avant-midi au soleil… et j’ai bien failli me mettre en retard pour pouvoir le terminer!!

 

« La séance » (mais quelle séance, me suis-je demandée tout au long du livre?  Quelle est LA séance?? ) est un roman à plusieurs voix, qui nous emmène pour commencer en 1889, à Holborn, pour rencontrer Constance Langton, une jeune fille qui grandit entre un père indifférent et une mère malade de chagrin suite au décès de sa fille cadette, Alma.  Pour redonner à sa mère une certaine joie de vivre, elle s’intéressera au spiritisme et l’entraînera dans ces cercles.   Sauf qu’une visite viendra changer sa vie et l’entraîner dans les années 1860, aux alentours de Wraxford Hall, aux multiples tourelles, aux nombreux recoins , aux fantômes mythiques et au passé mystérieux et chargé.   Et Wraxford Hall, Constance vient d’en hériter. 

 

La construction m’a beaucoup plu.  Divers témoignages, journaux, points de vue nous permettent de découvrir ce manoir et ses secrets.  Les récits enchâssés s’enchaînent et nous amènent vers la finale, la solution.   J’apprécie particulièrement ce procédé en raison de la subjectivité des témoignages.  On ne sait plus qui croire, on ne sait trop où ça s’en va… et pour moi c’est un moment idéal de lecture quand on me perd pendant une bonne partie du livre.  La folie rôde, l’atmosphère pèse.  Nous somme en plein roman gothique, avec les allusions qui conviennent surtout, surtout, cette ambiance parfaitement réussie.  Brumeuse mais pas trop, qui nous transporte au 19e siècle d’un coup.   

 

L’auteur réussit d’ailleurs à nous faire croire à cette époque victorienne, à la fois par cette atmosphère mais aussi par son écriture, très agréable et désuète, bien adaptée au sujet.   Il va sans dire que pour moi, qui adore ce type de roman, ce fut une rencontre réussie en tout point!  Vous savez quand vous vous dites que bon, si vous mangez, vous allez perdre 15 minutes et là, peut-être que vous ne le finirez pas à temps pour votre rendez-vous de l’après-midi??  Quand les pages se tournent toutes seules et que vous vous baladez dans la maison en lisant peu importe votre destination?  Ben ça a été ça!  J’y étais, dans ce manoir sombre et décrépi, je les voyais, cette galerie hantée et ces bois sombres et épais.   Je ne saurais trop le conseiller aux amateurs du genre!!

 

Et la question qui tue en raison de mon caractère de devin-livresque?  Je dirais que j’ai été menée en bateau en me posant des millions de questions sur la fiabilité des narrateurs jusqu’à la dernière partie, et là, j’ai compris! 😉  Donc, quand même perdue pendant 280 pages, environ, ce qui n’est pas rien en ce qui me concerne!  D’ailleurs, le procédé de l’auteur d’ouvrir plusieurs portes et pas une seule, se laisser planer le doute un peu partout est celui qui réussit le plus à me  convaincre!

 

Un coup de cœur, donc!  Merci à la bonne fée Solène, qui commence à savoir ce qui va me plaire, ainsi qu’aux Éditions du Cherche-Midi pour cet excellent moment de lecture!

Une seconde chance – Patrick Cauvin

seconde-chance.jpgPrésentation de l’éditeur

« Jusqu’à présent, tout a roulé pour Zéphyrin.  Le petit appartement à Montmartre avec sa mère, les copains, le lycée.  Dans l’ensemble, la vie est belle et sans secousses. 


Jusqu’à ce que « Supertanker », la prof d’art, organise une visite au Louvre.  Zéphyrin, que les primitifs italiens ne passionnent guère, quitte le groupe, entre au hasard dans une salle et, là, sa vie bascule.


Est-il possible qu’un garçon né en 1995 tombe en un dixième de seconde raide amoureux d’une fille ayant vu le jour au début du XVIIe siècle et dont le portrait se trouve devant lui?  Et surtout, qu’est-ce qui esplique cette blessure soudaine, ce sang qui coule à son bras?


Aidé par un flic perplexe et un vieux savant, va-t-il éclaircir le mystère de la seconde chance?  Celle qui est donnée à ceux qui se sont manqués dans une première vie? »


Commentaire

Voici un livre qui avait au départ tout pour me plaire mais pour lequel j’ai cependant un avis mitigé.  Comment pouvais-je résister à cette proposition de Blog-o-Book et de Plon Jeunesse?  Une histoire avec un tableau, une histoire d’amour intemporelle, un roman jeunesse… normalement ça me plait.  Sauf que bon, je suis restée un peu à côté en ce qui concerne ce roman. 

 

La narration est donc entreprise par Zéphyrin, ado passé maître dans l’art de la digression et qui se dit nul en français.  C’est son journal que nous lirons et ma foi, à part une syntaxe très orale et un vocabulaire assez « ado », ma foi, il ne s’en sort pas si mal, pour un jeune « nul en français »!  Cette voix m’a semblé parfois très crédible, d’autres fois par du tout… bref, ma perception de ce jeune a été assez inconstante au cours du roman. 

 

Notre Zéphyrin, lors d’une visite au Louvre,devient physiquement mal à l’aise devant un tableau et se met à saigner au bras.  Désemparé par cette aventure, il tente de revoir le tableau, de savoir qui est cette jeune fille et de comprendre ce qui lui arrive.  Il y avait selon moi une très bonne idée de départ dans ce roman, qui aurait mérité d’être davantage approfondie.  On nous raconte la quête des adolescents pour comprendre, pour connaître ce qui se passe et ce qui s’est passé, mais j’ai trouvé que l’auteur laissait en fait très peu d’espace aux sentiments adolescents qui acceptent la situation ma foi assez facilement.   Après tout, si je réalisais soudain que j’ai une âme soeur, connue dans une autre vie et qu’il y a un « unfinished business » entre nous, je risquerais d’être un peu plus paniquée que ça, un peu plus déboussolée.  Comme tout est rapide et que la réponse est dévoilée assez vite, j’ai trouvé difficile de m’attacher aux personnages, autant ceux d’aujourd’hui que les amoureux d’autrefois, et de vibrer avec eux.  Ce qui fait que je suis restée un peu extérieure. 

 

Toutefois, j’ai beaucoup aimé l’humour qui pointe parfois entre les mots de Zéphyrin, le ton un peu ironique sur ce qui l’entoure et sur les manies des adultes avec qui il vit.  La palme va à la remarque sur la « critique d’art » du musée qui m’a littéralement fait éclater de rire.  Le livre se lit tout seul, je ne me suis pas ennuyée, mais il m’a manqué un petit quelque chose, un peu de profondeur pour m’embarquer. 

 

Un auteur avec qui je retenterai peut-être l’expérience, si l’occasion se présente; on m’en a dit beaucoup de bien!

 

À noter: en bonne vielle petite québécoise, je ne savais pas ce qu’était une « pelle ».  Après multiples utilisations dans le roman, je pense que j’ai deviné… mais il n’est jamais trop tard pour parfaire sa kulture, n’est-ce pas!!

 

Et ce roman est aussi paru en littérature adulte, dont voici la couverture, que je trouve pour ma part plus jolie que celle pour la jeunesse!  Merci à BoB et aux éditions Plon Jeunesse pour cette lecture en partenariat!

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My name is Will – a novel of sex, drugs and Shakespeare – Jess Winfield

My-name-is-will.jpgPrésentation de l’éditeur

« Willie Shakespeare Greenberg n’est pas à la hauteur de son nom.  Nous sommes en 1986 et au lieu de terminer sa thèse sur le Barde, cet étudiant dit « oui » aux drogues, au sexe, et à la livraison d’un champignon psychédélique géant à un mystérieux collectionneur.  Pendant ce temps (ou plutôt, autrefois, en 1582), le futur écrivain William Shakespeare est un professeur de latin de 18 ans dont le monde est chamboulé lorsqu’un étranger lui remet une relique sacrée de Rome, l’entraînant dans un réseau secret de dissidents catholiques.  Quand les vies de Sillie et de William s’entrelacent, leurs mésaventures influenceront non seulement le « Shakespeare » que chacun est destiné à devenir… mais le cours même de l’histoire. »


Commentaire

Qui me connaît un peu ne sera pas surpris de voir apparaître ce roman dans ce salon!  J’aime énormément le théâtre de Shakespeare, dont les sous-entendus me font souvent mourir de rire, même quand ce n’est foutument pas le moment, et depuis ma visite en Angleterre l’an dernier, et à Stratford upon Avon, je suis littéralement passionnée et j’ai relu je ne sais combien de ses pièces, tout en lisant sur sa vie.  Bref, ce livre, il était IMPOSSIBLE que je ne l’achète pas!


Bien que j’aie apprécié certains côtés, je suis quand même un peu mitigée par rapport à la partie « moderne » du roman.  Il paraît que tout es lié, que chaque événement a son parallèle en 1582 mais j’avoue ne les avoir pas tous trouvés, peut-être par méconnaissance de l’oeuvre de Shakespeare.  Les chapitres se déroulent en alternance dans un 1986 américain où Reagan fait la chasse aux drogues et à Stratford, fin du 16e siècle, où on fait joyeusement la chasse aux catholiques.  


Willie, qui est supposé écrire une thèse sur Shakespeare depuis deux ans mais qui, en fait, dilapide joyeusement l’argent de son père en dope et en coucheries diverses, choisit son sujet de thèse un peu au hasard, en raison d’une ligne trouvée dans un sonnet; Shakespeare serait catholique.  Il doit convaincre une étudiante graduée, Dashka, de l’approuver, son directeur étant parti on ne sait trop où.  Admettons qu’il réussit à la convaincre de façon disons… rythmée, à l’arrière d’un autobus qui l’amène à Berkeley voir sa petite amie, et livrer un méga champignon psychédélique dans une foire de la renaissance près de là.  Quant à William, il a 18 ans, n’est pas encore le génie qu’il deviendra, mais il aime le théâtre et est, comme beaucoup de jeunes de 18 ans, obsédé par le sexe.   Il devra quant à lui livrer une relique sacrée à son ancien maître d’école, poursuivi par les catholiques.  À travers cette histoire, nous le verrons se marier à Anne Hathaway et nous ferons connaissance avec sa famille. 


Devinez quelle partie j’ai préférée??


La thèse que Shakespeare était peut-être catholique a déjà été explorée ailleurs, de façon plus sérieuse.  C’est autour de celle-ci que se base le roman, qui utilise ce qu’on sait (ou ce qu’on suppose) de Shakespeare pour construire cette théorie.  Je crois que ce que j’ai préféré dans ce roman, ce sont les clins d’oeil à ses pièces futures, les possibles origines de certaines de ses grandes répliques.  Bon, j’admets que j’ai parfois ouvert de grand yeux et aussi éclaté de rire!!!  Il faut dire que les interprétations à connotation sexuelles sont choisies plus souvent qu’autrement par l’auteur!


Quant à l’histoire de Willie, j’avoue avoir eu du mal à m’y intéresser durant la première moitié du livre.  Ok, pendant les trois quarts du livre. C’est décalé, mais pas assez pour garder mon intérêt et me faire vraiment accrocher.  Et je n’ai vu les parallèles avec l’histoire de Shakespeare beaucoup plus tard.  Il faut dire que la livraison d’un super champignon psychédélique (et courir le risque d’être arrêté par la DEA) et celle d’une relique sacrée (et courir le risque d’être mis à mort), c’est quand même assez éloigné comme truc.  Et Willie est tellement indolent, tellement peu engagé au départ qu’il en est assez désagréable.  En fait, les trois quarts de son histoire se limitent au titre: sex, drugs, et accessoirement, Shakespeare!   Beaucoup de sexe, en fait.  Pas que ça me dérange mais parfois, je me suis demandé à quoi ça servait…  faut dire qu’en lisant les questions de réflexion à la suite, je réalise qu’il y a des parallèles que je n’ai sans doute pas compris… le trip à trois, entre autres!!   


Une lecture mitigée, donc.  Une bonne idée de départ, un thème qui me fascine, un auteur qui connaît son sujet, mais une exploitation et des histoires qui m’ont plus ou moins captivée, surtout celle de Willie.  J’ai toutefois bien aimé l’idée d’un Shakespeare jeune, pas encore célèbre et un peu insouciant!  Pourtant, il paraît que ce sera le premier tome d’une trilogie et suite aux histoires qui s’entrecroisent, j’ai bien aimé la fin… et je lirai forcément la suite quand elle sortira.  Je sais, je sais, je suis irrécupérable!!!

 

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