Ceux qui me suivent le savent, j’adore Gagner la guerre de Jaworski. Avant de me lancer des tomates, JE SAIS. C’est basé sur l’Italie de la renaissance (ou dans ce bout là), ce sont des histoires où les mecs sont les héros, il ne faut pas trop chercher les femmes, il y a une scène de viol assez horrible dedans. Je sais. Mais depuis le début, certes, Benvenuto est drôle mais ce n’est pas un gentil. C’est clair depuis la page 1. Il tue, vole, trahit à foison, sans remort aucun et il évolue dans un univers patriarcal. Il faut le savoir. Mais on est en fantasy adulte et rien à faire, j’adore toutes ces magouilles et ce monde où il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Du coup, la BD, c’était évident que j’allais la lire.
De quoi ça parle
Je crois vous en avoir un peu parlé en intro mais je peux vous renvoyer à mon billet sur le tome 1 (qui est mystérieusement disparu de chez moi) ou sur le roman pour avoir des détails. Mais il y a une guerre avec le royaume de Ressine, la guerre sera gagnée, comme le titre le précise, mais après la guerre, les magouilles ne sont pas finies.
Mon avis
J’aime me replonger dans cet univers. Est-ce que j’aimerais autant si je n’avais pas lu le livre avant? Soyons franche, probabement pas. Le format BD oblige un déroulement rapide des événements, se focalisant surtout sur les éléments violents et nous coupe de ce qui est le plus intéressant : les pensées tordues, rétrogrades mais aussi intelligentes et drôles de Benvenuto qui reste fidèle à lui-même. On l’a un peu dans la BD mais beaucoup moins que dans le roman et si dans ce dernier on n’excuse pas le côté sans scrupule du personnage principal, on peut au moins mieux saisir son schème de pensées.
Toutefois, si vous avez lu et aimé le roman, je suis pas mal certaine que vous aimerez les courses poursuites sur les toits, les duels, les regards de côté et les magouilles des différents personnages illustrées dans la série de BD (il reste un tome à sortir). On comprend facilement l’histoire, Benvenuto et Leonido Ducatore sont machiavéliques à souhaits, tout le monde a une idée derrière la tête et ça se sent. Je suis toujours aussi fan des plans des villes et des paysages. J’ai le tome 2 en noir et blanc et la double page d’ouverture… c’est tellement magnifique!
Ceci dit, l’histoire est complexe et il faut être attentif à qui est qui pour bien saisir les détails et l’ampleur des trahisons diverses et variées. Ici, ça va vite (notamment pendant la période d’exil), nous n’avons pas droit aux suppositions diverses et variées de Benvenuto et il faut s’accrocher pour bien comprendre les buts des différentes factions politiques de Ciudalia. Mais comme je savais d’avance, j’ai passé un bon moment et j’ai enchaîné les trois tomes dans la soirée. Je lirai clairement le dernier. Clairement.
C’était ma BD de la semaine