Grandir – Sophie Fontanel

grandir.jpgPrésentation de l’éditeur

« La longue histoire d’amour d’une fille pour sa mère.
« A 8 heures du matin, ça y est, j’avais accepté. Je me levai, je filai chez ma mère. je m’assis sur une chaise près du lit: « Maman, je lui disais pour la première fois depuis l’enfance: je t’aime. Tu es ma vie. Et comment, si je t’aime. toi qui es ma vie. je pourrais te laisser là dans ce lit, à l’abandon? Je ne le pourrais pas. Ecoute, je veux que tu me donnes l’autorisation d’appeler le docteur. qui appellera l’ambulance, et tu seras dans un hôpital mais tu seras soignée, et je t’aime.

Et je te donnerai du courage, je le pourrai. Tu veux bien ? » La seconde inoubliable où je fus suspendue à sa réponse. « Oui à tout », elle avait annoncé. Et plus tard, dans l’ambulance, le sublime sourire retrouvé malgré les souffrances qu’elle endurait: « Sophie. tu me surprends. » Grandir, c’est bien après la croissance, on dirait. »

 

Commentaire

Ce livre a été une surprise-boîte-aux-lettres!  Au départ, je n’avais aucune idée de ce dont il s’agissait et je croyais qu’on m’avait envoyé un livre de croissance personnelle genre psycho-pop!  Inutile de dire que je l’ai mis de côté pendant un bon moment… et que je l’ai ressorti quand j’ai vu fleurir les premiers avis positifs… après avoir compris qu’il s’agissait bel et bien d’un roman!

 

La première phrase de la présentation du livre le mentionne immédiatement, ce livre est un grand message d’amour d’une fille à sa mère âgée.  Une fille qui l’aime plus que tout mais qui se sent aussi dépassée par la fragilité de sa mère, par ce que « s’en occuper » implique de temps, d’amour, de sacrifices parfois, aussi.  Une fille qui se sent coupable de trouver ça difficile, parfois.   Et il y a cette maman, qui n’a jamais voulu qu’on la chouchoute et qui change soudain, qui, malgré la vieillesse et la santé qui vacille, réussit à évoluer vers un certain « laisser faire ». 

 

Le titre, « Grandir », est bien choisi car même en étant adulte, la narratrice vit une étape importante, un changement, une adaptation.  À travers le quotidien d’une mère et de sa fille, on assistera à un voyage vers une certaine sérénité dans la situation, une acceptation de l’amour, de la filiation et de ce que ça implique de construction d’identité.  Beaucoup de tendresse, une maman dont l’humour fait sourire doucement et une fille qui gère cette nouvelle étape de sa vie, celle où le parent devient un peu dépendant de l’enfant. Du respect aussi, malgré les téléphones en panique, les vacances reportées et l’essouflement. 

 

Pourtant, lors de ma lecture, j’ai été un peu moins enthousiaste que Keisha, Papillon, Stephie, Cathulu et Antigone, dont les avis sont tous positifs.  Si j’ai été touchée par moments, je n’ai pas non plus été passionnée par cette histoire, sans doute parce que je ne l’ai pas prise au bon moment.  J’ai quand même eu du mal à m’en imprégner et je crois qu’en raison de ma situation présente, j’ai volontairement gardé une distance entre moi et le récit pour ne pas être complètement chamboulée.  Mes parents ne sont pas dépendants mais c’est une chose qui me fait très, très peur. Une semaine, presque, pour lire ces pages.  J’ai aimé les moments passés avec le livre mais je n’avais pas « hâte » de m’y replonger non plus.

 

Pas la lectrice idéale, donc, car ce n’est pas le genre d’ouvrage vers lequel je me dirige habituellement.  Il semble y avoir une forte part d’auto-fiction et malgré le fait que j’aie trouvé ce récit assez universel et pas nombrilliste pour un sou, ce n’est pas le style vers lequel je suis le plus fortement attirée.  Un avis en demi-teinte, donc. 

 

Merci aux éditions Robert Laffont pour l’envoi surprise!

La pluie avant qu’elle tombe – Jonathan Coe

pluie-avant-qu-elle-tombe.jpgPrésentation de l’éditeur

 » Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S’appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd’hui, l’histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l’enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences? »

 

Commentaire

J’avais vu chez Manu qu’il y aurait une lecture commune de ce livre avec Restling, George , Hathaway , Soie et Emilie .  Ce doit être pour ça que je l’ai mis sur mon comptoir de cuisine et que je l’ai attrapé dans mes affaires un jour où j’avais besoin d’un « roman petit et pas pesant » pour entrer dans un sac à main moins grand que de coutume.  Bien entendu, j’avais complètement oublié la date de la lecture commune et ce n’est que tout à l’heure, en me mettant à l’écriture du billet, que je suis allée vérifier.  Et ô miracle, la date, c’est demain!  Je vais donc pouvoir participer et avoir un billet à propos d’un livre que je n’ai pas lu depuis 3 mois, pour une fois!!!

 

C’est ma première rencontre avec Coe et je croyais, à la lecture des billets sur ses autres livres, que j’aurais droit à beaucoup d’humour et à une ironie assez mordante.  Mais non, rien de tout ça.  C’est un récit très tendre malgré les thèmes parfois difficiles, le récit de Rosamond, une dame âgée qui a rassemblé sa vie et celle de son interlocutrice, Imogen, en 20 photos qu’elle lui décrit minutieusement sur cassettes.  C’est qu’Imogen est aveugle.    Et Rosamond n’a aucune idée de l’endroit où est Imogen.  Ce sera donc à Gill, sa nièce, de la rechercher.  Gill qui finira par écouter les cassettes et rencontrer ainsi sa tante qui raconte une partie de l’histoire familiale qu’elle ne connaissait pas.

 

Une histoire de famille, donc, qui court, en un peu moins de 300 pages, sur trois générations de femmes mal aimées, qui ont aussi bien mal aimé.  Banal, peut-être, pas de vies extraordinaires.  Mais des femmes qui ont souffert et qui ont fait souffrir.  Des schémas qui reviennent, une histoire qui se répète.  À travers des photos trompeuses, souvent reflet d’un bonheur illusoire, Rosamond fait remonter ses souvenirs et tente de voir plus loin que les apparences, plus loin que ce que les photos peuvent nous dire.  

 

J’ai beaucoup aimé ma lecture, lue d’un souffle, ou presque.  C’est l’un de ces livres que j’avais hâte de retrouver et auxquels je pensais pendant les moments où j’en étais éloignée.  Tout est lié, le récit demeure fluide malgré la construction un peu répétive (un chapitre, un photo, des souvenirs) et je me suis attachée aux divers personnages, même dans leurs mauvais moments.  Rosamond a une vision affective mais pas uniquement nostalgique des époques et des événements.  À la fin de sa vie, un certain réalisme pointe et transparaît dans ses cassettes qui ne sont pas toujours complaisantes.  

 

Toutefois, si la lecture a été positive en général, la fin m’a un peu laissée sur ma fin.  Le livre se referme paisiblement, sans ce petit quelque chose de plus que j’attendais.  Peut-être étais-ce inévitable mais le soufflé a redescendu un peu vite pour moi. J’aime quand l’auteur me fait travailler un peu pour trouver la cause des sentiments, des actions… mais dans ce cas-ci tout est bien expliqué, peut-être en raison du format de la narration.  Les parties au présent m’ont un peu moins plu, je me suis moins attachée à Gill qu’aux personnages qui ont vécu à travers les bandes son. 

 

N’empêche que c’est un auteur que je relirai avec plaisir et que mon avis général sur ce roman est positif, ne serait-ce que pour la réflexion sur la filiation, l’amitié, la différence qu’il a suscité ainsi que pour l’ambiance et les descriptions du Shropshire où se déroule une partie des souvenirs d’enfance.  Et… j’ai dit que j’aimais le titre?  Très évocateur!

 


Suite Scarlett – Maureen Johnson

suite-scarlett.jpgPrésentation de l’éditeur

“En plein coeur de New York, un hôtel qui fut grandiose, une famille comme on en rêverait, une fratrie d’adolescents qui s’adorent et s’exaspèrent, une pièce de théâtre à monter en cachette, un premier amour grisant et dans la suite Empire, une cliente aussi excentrique qu’envahissante.
Scarlett ne regrettera pas d’être restée cet été ! Amours, gags, secrets, rivalités…Un roman chaleureux et drôle pour rire et rêver ! »

 

Commentaire

J’avais entendu parler de ce roman il y a quelques mois et l’idée d’un hôtel rococo à New York m’avait interpellée.  Et comme, étrangement, ce roman s’est retrouvé dans ma pile, je l’ai choisi pour un week-end à l’extérieur, ayant besoin de fraîcheur et de simplicité.   Et ce roman léger-léger pour ados a bien rempli son rôle, même si j’ai eu un peu de mal à entrer dedans. 

 

Scarlett a 15 ans et sa famille tente tant bien que mal (bon, plutôt mal que bien, en fait) l’hôtel familial.  Avec son frère et ses deux sœurs, ils forment un drôle de quatuor avec des personnalités bien différentes.  Spencer, le frère aîné, veut être acteur et est un clown en puissance.  Lola, belle, douce, parfaite, travaille dans une boutique chic pour aider la famille et passe le temps avec son petit ami riche.  Marlene, enfant gâtée parce qu’elle a vécu des épreuves étant plus jeune, mène tout son petit monde à la baguette.   Et les parents dans tout ça?  Ils sont étrangement absents du roman mais sont avant tout dépassés par les événements. 

 

Et soudain arrive Mrs. Amberson, ancienne starlette globetrotter qui connaît tout le monde mais qui manipule un peu tout le monde, à coups de carte de crédit et d’ordres donnés que personne n’ose questionner.  On se rend vite compte qu’elle semble avoir des idées derrière la tête.   Et l’histoire, c’est l’histoire d’un été, l’été où Scarlett aura ses premières responsabilités, où elle rencontrera un southern gentleman, où elle participera à une version particulière de Hamlet où joue son frère et où elle grandira un peu.  

 

La force du roman réside selon moi dans les interactions entre les personnages un peu fous et surtout dans celui de Spencer, le grand frère, un peu acrobate, qui se spécialise dans les dialogues comiques et parfois surréalistes.  Même s’ils sont un peu caricaturaux, l’auteur a réussi à me les rendre réels, ces quatre frères et sœurs.  C’est très frais, très New York, très léger, très théâtral.  On vit au rythme de la production Hamlet (d’ailleurs les titres des chapitres sont souvent reliés à cette pièce), on s’évade un peu, on assiste à des mises en scène incroyables (all the world’s a stage… oups… pas la bonne pièce) et on a le goût d’aller se balader sur Times Square, même si les vrais New Yorkais n’y vont jamais, selon Scarlett! 

 

J’ai toutefois un petit bémol sur le personnage principal  est un peu fade et ce n’est pas elle qui m’a le plus intéressée dans tout ça, que ce soit ses aventures ou son histoire d’amour.  Elle observe, est souvent passive, et j’ai eu plus de mal à m’y attacher.      Mais malgré tout, ça se lit tout seul et j’ai passé un bon moment!  Et ah oui… la suite, Scarlett Fever, est dans ma prochaine commande.  Je sais.  Ne dites rien. 

 

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La petite et le vieux – Marie-Renée Lavoie

la-petite-et-le-vieux.jpgPrésentation de l’éditeur

« Elle se nomme Hélène, mais se fait appeler Joe parce qu’elle veut vivre en garçon comme lady Oscar, son héroïne de dessins animés préférés qui est le capitaine de la garde rapprochée de Marie-Antoinette. Comme elle, elle aimerait vivre à une autre époque et réaliser de grands exploits, car elle a l’âme romantique et un imaginaire avide de grands drames. Mais elle doit se contenter de passer les journaux, puis de travailler comme serveuse dans une salle de bingo. Après tout, au début du roman, elle n’a que huit ans, même si elle prétend en avoir dix.

Hélène a trois soeurs, un père très occupé à être malheureux et une mère compréhensive mais stricte qui ponctue ses phrases d’un «C’é toute» sans réplique. Elle vit dans un quartier populaire peuplé de gens souvent colorés dont le plus attachant est sans nul doute son nouveau voisin, Monsieur Roger, un vieil homme qui rêve de mourir. Il passe ses journées à boire de la bière, mais il accourt dès qu’on a besoin de lui. Hélène et lui développent une amitié indéfectible. »

 

Commentaire

Je vais vous parler aujourd’hui d’un roman bien québécois dont j’ai connu l’existence par le biais d’Agnès… qui habite en Allemagne!  C’est dire à quel point je vis sur une autre planète, n’est-ce pas!  Pourtant, juste avec la mention de Lady Oscar, j’aurais dû me jeter sur ce roman dès sa sortie tellement j’ai aimé cette série, même si j’étais un peu grande pour ça à l’époque.  Bon, j’avoue, en bonne fille-fille, je me prenais davantage pour « Anne, la maison au pignons verts » que pour Oscar, mais quand même!!!

 

D’emblée, j’ai beaucoup aimé ce roman qui m’a ramenée à une époque où j’avais moi-même l’âge de l’héroïne, Hélène, qui souhaite qu’on l’appelle Joe (comme Jo des 4 filles du Dr March) parce que Oscar, à cette époque c’était une maque de balai.  C’est un roman qui parle du quotidien, du petit monde d’une enfant qui grandit dans un quartier populaire de Limoilou où traînent les personnes désinstitutionnalisées de St-Micher Archange, quartier qui est pour elle son petit univers.  Joe rêve d’être courageuse, de sauver tout le monde par son courage et son abnégation et vit dans son petit monde à elle, tout en ayant les deux pieds bien ancrés dans sa réalité: une mère sévère et droite (maman « c’est toute », comme elle l’appelle), un père triste et complètement désillusionné, deux soeurs, une petite et une grande, un voisin qui passe ses journées assis dans un fauteuil à fleurs avec sa caisse de bière à attendre de mourir.  Les sous sont rares, Joe voudrait libérer chacun de ses soucis et elle poursuit son petit bonhomme de chemin, de l’enfance à l’adolescence.

 

C’est une histoire de passage à l’âge adulte comme je les aime, avec une héroïne attachante, pas démunie et n’ayant pas la langue dans sa poche.  J’ai souri tout au long du livre en raison de ses réflexions sur la panoplie de voisins et de situations rencontrées.   Les personnages sont variés, on les entend presque parler et on se les imagine très bien, avec leurs petites manies, leurs défauts, et aussi leur grandeur parfois bien cachée.   On sent bien le regard porté par la narratrice adulte sur l’enfant qu’elle a été, ainsi que sur les personnes, souvent hautes en couleur, qui l’ont accompagnée dans cette partie de sa vie. 

 

Quant à moi, qui ai dans les mêmes âges que Joe, je n’ai pu qu’être touchée et sentir monter en moi un gros paquet de souvenirs à cette lecture.  Je n’ai pas grandi dans cette ville et je n’ai pas eu une enfance dans une famille comme Hélène.  J’étais plutôt petite fille gâtée mais les veillées sur le balcon, les enfants qui jouaient dans la rues, les voisins et les voisines qui connaissaient tout le monde, les amis qui passaient les journaux, les joggins pastel des années 80, ça j’ai connu.  Même si c’était ailleurs, la vie ressemblait un peu à ça autour de moi et avec le langage populaire de l’époque, j’ai entendu parler les grands-oncles et les grandes tantes et parfois moi aussi, avec les expressions à la mode de l’époque.  Cette partie « langage québécois des années 80 » m’est apparu particulièrement réussie et réaliste. 

 

Sans être une critique sociale, on sent l’ironie poindre sur certaines coutumes et sur la société de l’époque, particulièrement en ce qui concerne la désinstitutionnalisation des personnes souffant d’une maladie mentale. Les portraits des personnages, même secondaires m’ont beaucoup plu et c’est un très beau portrait d’enfant délurée dans les années 80.   C’est le quotidien, mais le quotidien, c’est souvent tout un univers!

 

Bon, je pourrais pinailler et mentionner que Canal Famille, au début des années, 80, ça n’existait pas encore (ça s’appelait TVJQ… et si j’avais pu être pluggée dessus avec un cable USB à l’époque, je l’aurais fait).  Je ne sais pas à Limoilou mais dans mon coin, Lady Oscar n’a pas passé sur tant d’années (il n’y a quand même que 2 saisons) et il a été diffusé après 1984… à moins que ce soit une secondes diffusion, ça se peut, je ne veux pas parler à travers mon chapeau!

 

Mais en fait, c’est un détail… je garderai le souvenir d’un savoureux roman qui goûte mon enfance!

Les contes de la ferme – Le tracteur rouge – Heather Amery/Gillian Doherty/Stephen Cartwright

tracteur-rouge.gifCes livres pour mon travail…

Présentation de l’éditeur
« Un super livre interactif pour jouer et raconter des histoires.  Les jeunes enfants s’amuseront beaucoup à remonter le petit tracteur et à le regarder parcourir les différents circuits.  Ils peuvent ajouter des personnages et des animaux au décor pour rendre l’histoire encore plus vivante. »

Commentaire
Une bonne proportion des petits garçons que je vois aiment les tracteurs.  Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça.  Ce livre est donc un coup de coeur à la fois pour moi… et pour eux.  Parce qu’imaginez-vous que dans ce livre-jeu, il y a un petit tracteur rouge, un vrai, qu’il faut remonter et qui se promène dans un sentier bien défini creusé dans les pages.  Des heures et des heures de plaisir, officiellement!

Ce livre se compose de trois petites histoires courtes, qui tiennent sur une page.  Elles se déroulent toutes à la ferme des Duprée et impliquent soit un épouvantail ou un tracteur qui se fait écraser par un arbre ou qui finit dansla boue.  Le schéma narratif classique n’est qu’ébauché (on a un problème, la solution trouvée fonctionne tout de suite) mais il y a un peu d’humour et c’est très amusant de recréer l’histoire sur la double page suivante, qui comporte un trajet pour le petit tracteur à remonter (un wind-up toy… je ne sais jamais le mot exact en français et j’avoue avoir tendance à utiliser « crinquer »… je sais, c’est mal!) qui correspond à l’histoire.  Il est toujours amusant de faire trouver aux enfants des idées de solution.  Chaque histoire peut aussi être agrémentée de petits personnages cartonné qui tiennent debout avec un pied en carton.  Je vous annonce toutefois le principal défaut du livre pour moi… bonne chance pour conserver tous les petits supports à personnages en bon état!  Même en faisant attention et si le carton est très épais et bien fait, il n’en demeure pas moins que nous parlons d’enfants, ici!!!

Les images sont très jolies, les enfants adorent manipuler les petits personnages et nous pouvons travailler plusieurs notions spatiales à l’aide de ceux-ci et du tracteur.  À l’aide du trajet, il est aussi possible d’amorcer des notions séquentielles.   De plus, les personnages à placer sont bien choisis et permettent de réinvestir l’histoire et même d’ajouter à celle-ci à l’aide des petites phrases et questions qui y sont indiqués.  Très utile pour « rejouer » l’histoire avec des objets en 3 dimensions. De plus, quelques actions sont illlustrées, que nous pouvons utiliser. 

Les éditions Usborne ne me déçoivent pas souvent (à quelques rares exceptions près) et c’est encore le cas pour ce livre-jeu.  Je m’amuse comme une petite folle et je ne me tanne pas de regarder le petit tracteur tourner et louvoyer sur la page tout seul, sans que j’y touche!  Quoi, moi, bébé??  Jaaaaaamais!

challenge albums

Le tour d’écrou (Henry James) – BD – Hervé Duphot

tour-d-ecrou.jpgPrésentation de l’éditeur

Une jeune gouvernante répond à une annonce pour veiller sur deux orphelins. Après avoir accepté l’offre, elle a la nette impression de faire une erreur. Elle se rend pourtant à la demeure familiale où elle fait la connaissance des deux enfants, véritables incarnations de la perfection. Toutefois, Miss Griffin se rend compte rapidement qu’elle n’aurait jamais dû accepter ce poste…

 

Commentaire

J’ai découvert cette collection avec l’adaptation des Hauts de Hurlevent, dont j’ai aimé le premier tome mais moins le deuxième.   Toutefois, pour cette BD, je me dois d’avouer que je suis franchement déçue et que je n’ai pas trouvé dans l’adaptation cette atmosphère tendue, cette oppression qui m’avait plu dans le court roman d’Henry James.  

 

L’histoire est la même, bien entendu.  Une gouvernante qui accepte un poste éloigné avec pour seules consignes de ne jamais déranger son employeur, et qui rencontre des enfants adorables.  C’est alors qu’elle commence à voir des personnes qui ne devraient pas être là. Je n’ai accroché ni aux dessins ni au ton de l’histoire.  Je m’étais crue à l’époque victorienne alors que dans ce cas, pas du tout.  Les personnages fantômatiques dessinés étaient assez loin de ma représentation personnelle, ce qui ne m’a pas aidée à entrer dans le récit.   Ce qui peut être effrayant dans le roman apparaît ici assez plat.  Bref, une déception pour moi.

 

Je soulignerai toutefois que l’auteur a réussi à ne pas prendre parti lors de la fin de l’histoire et ainsi à laisser au lecteur toute la latitude voulue.  Les images représentent le « je » de la gouvernante, avec toute la subjectivité que ça implique, et j’ai dû me le rappeler à plusieurs reprises, pour me rassurer qu’effectivement, l’auteur de la BD ne prenait aucun parti.  Je pense quand même que je cesserai ici ma découverte de cette série, même si j’étais  bien tentée par Oliver Twist au départ…

Zola Jackson – Gilles Leroy

zola-jackson.jpgPrésentation de l’éditeur

Août 2005, delta du Mississippi : l’ouragan Katrina s’abat sur La Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent sur le lac Pontchartrain et les quartiers modestes sont engloutis. La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent des secours qui mettront des jours à arriver, l’institutrice Zola Jackson s’organise chez elle pour sa survie. L’eau continue de monter, inexorablement. Du ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct. Réfugiée dans le grenier avec sa chienne Lady, Zola n’a peut-être pas dit son dernier mot. Sous la plume de Gilles Leroy, Zola Jackson, femme de trempe et mère émouvante, rejoint le cercle des grandes héroïnes romanesques.

 

Commentaire

« Zola Jackson » est l’un des trop rares livres pour lesquels j’ai craqué lors de mes vacances.  Quand on réalise que j’avais encore pour un kilo et demi de dispo dans ma valise et plein de place dans mon sac à dos, je regrette presque de ne pas avoir acheté plus de ces trucs plats et rectangulaires communément appelés livres!  Mais celui-là, je ne regrette pas du tout de l’avoir pris, par contre!

 

On nous dresse ici un portrait de femme de Louisiane, à la Nouvelle-Orléans.  Un portrait de femme mais surtout de mère, une mère ravagée par la mort de son fils unique, Caryl, pour lequel elle espérait tout.  Dix ans ont passé mais la peine est toujours là, intense, les souvenirs font mal et elle est seule avec sa chienne Lady, tout ce qui lui reste de famille. Quand l’ouragan Katrina frappe, en 2005, elle est seule, elle refuse de partir sans sa chienne  et nous raconte son fils et sa vie de femme noire, pas très riche et mère d’un fils aux yeux verts, dans un Sud où l’égalité pour tous semble être un concept encore assez abstrait.  Par des épisodes alternant le passé et le présent, des anecdotes, le lecteur comprend par bribes dévoilées qui est Zola Jackson, héroïne malgré ses imperfections, ses exigences, sa possessivité et son intransigeance.   Et Zola Jackson m’a touchée par ses espoirs et ses ambitions, par son amour aussi, même si parfois elle semble aimer bien mal. 

 

Et chaque jour les eaux montent,  les secours s’organisent tant bien que mal (bon… plus mal que bien mais cette histoire-là est connue) et Zola attend, alors qu’elle a sous les yeux plein d’hélicoptères remplis de journalistes et une ville défigurée par les boues et l’eau. 

 

J’ai souvent du mal avec les romans courts mais dans ce cas, les quelque 140 pages ont été suffisantes pour m’emmener à New Orleans, pour m’imaginer l’étendue du désastre et aussi pour vibrer avec cette femme.  L’écriture à la fois simple et efficace (efficace dans le sens où le but est atteint vite et bien, sans pour autant nous mitrailler d’informations) est tout à fait adaptée au roman et rend Zola Jackson tout à fait crédible malgré ses extravagances.  Seule la toute fin m’a laissée un peu perplexe mais elle ne m’a pas pour autant dérangée outre mesure.

 

Un roman qui se lit d’un souffle et qui nous rappelle encore une fois certaines réalités sociales encore présentes.  Malheureusement.  

Duty and desire – Fitzwilliam Darcy, gentleman – tome 2 – Pamela Aidan

duty-and-desire.jpgPrésentation de l’éditeur

« Le roman Pride and Prejudice de Jane Austen est aimé par des millions de lecteur mais il révèle peu de choses à propos du beau et mystérieux Mr. Darcy.  La question a longtemps été sans réponse : Qui est Fitzwilliam Darcy?

 

La trilogie de Pamela Aidan donne finalement la réponse à cette question longtemps posée, créant une histoire parallèle riche qui suit Darcy, alors qu’il rencontre Elizabeth Bennett et  tombe amoureux d’elle.  Duty and Desire, le deuxième livre de la trilogie, couvre la « période silencieuse » du roman d’Austen, révélant le combat de Darcy pour réprimer son attirance pour Elizabeth alors qu’il remplit ses rôles de propriétaire terrien, de maître, de frère et d’ami. 

 

Alors que, dans une tentative pour oublier Elizabeth, Darcy rend visite à un ancien collègue de classe d’Oxford, il est pris en entrepris par une bonne société de dames à la chasse aux maris et à des copains bons à rien de l’université qui ont tous des plans pour lui.  Certains bons, certains moins bons.  Lui et son ingénieux valet Fletcher devront les déjouer, particulièrement l’étrange Lady Sylvanie. »

 

Commentaire

Voici le donc le second tome de la trilogie de Pamela Aidan, dont j’ai parlé ici.  Ayant été convaincue par le premier, qui fait maintenant partie de mes top adaptations Austeniennes, je me suis carrément garrochée sur A**zon pour commander la suite!  Je sais, je sais.  Inutile de faire des commentaires désobligeants!

 

J’avoue d’emblée que je suis beaucoup moins convaincue par ce tome que par le premier (et que par le troisième… parce que je l’ai déjà lu, hein!).  Il raconte le passage à Londres de Darcy entre le moment où il quitte Netherfield et celui où il visite Lady Catherine à Rosings.  Si vous connaissez l’histoire, vous aurez compris qu’on ne rencontre aucunement Elizabeth… et que lui non plus!  Quelques bribes de l’histoire originale apparaissent, par exemple quand il conspire pour que Bingley ne voie pas Jane à Londres mais si peu de lignes!

 

On nous introduit donc toute une nouvelle série de personnages et nous faisons davantage connaissance avec certains personnages secondaires comme Georgiana et le colonel Fitzwilliam.   La première partie, à Londres, se tient tout de même.  J’ai aimé qu’on nous fasse voir Darcy dans d’autres situations, avec les gens qu’il connaît depuis longtemps et en qui il a confiance.  De plus, nous voyons les sentiments de notre gentleman évoluer et il accepte tranquillement le fait qu’il admire Elizabeth, tout en considérant une éventuelle union impossible.    Jusque là, ça allait et c’était relativement crédible.

 

Là où ça part un peu dans tous les sens, c’est quand il accepte l’invitation d’un ancien collègue d’université dans le but de rencontrer une jeune femme qui lui fera oublier Elizabeth.  En gros, elle devra être aussi jolie, intelligente et agréable que Lizzie.  Mais de son milieu.   Nous retrouvons donc un Darcy difficilement reconnaissable mêlé à une dizaine de personnage de la haute qui semblent être, pour la plupart, une caricature du genre.  Dans le sens de caricature désagréable.  Nous voilà donc entraînés dans une histoire assez abracadabrante qui se veut sans doute gothique et mystérieuse, impliquant voodoo et complots machiavéliques.  Oui, je sais.  Darcy et voodoo dans le même paragraphe.  Ça fait peur, hein???

 

Dommage que cet entre-deux soit un peu décevant car le reste en vaut le coup, pour celles qui aiment le genre, bien entendu!  L’évolution de Georgiana m’a plus ou moins convaincue dans ce tome et j’ai eu vraiment peur que ça parte en vrille sur le thème de « Dieu est bon et miséricordieux » qui ne finirait plus…  Par contre, j’aime beaucoup le valet de Darcy, amateur du Barde et le citant à tout moment.   Et son chien ouvreur de portes.  Mais je ne suis plus certaine si c’est dans ce tome ou dans le suivant!!

 

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Les monstres de Templeton – Lauren Groff

monstres-de-templeton.jpgPrésentation de l’éditeur

 » Le jour où je revins à Templeton, en pleine disgrâce, le cadavre d’un monstre mesurant près de seize mètres émergea à la surface du lac Glimmerglass « . Ainsi s’ouvre Les Monstres de Templeton, un roman qui balaie deux siècles d’histoire : celle d’une jeune fille à la recherche de son père, et celle d’un village, ancrée dans l’Amérique profonde, au milieu des légendes et des secrets de famille. A la suite d’une déconvenue amoureuse, Willie Upton frappe à la porte de la vieille demeure où vit encore sa mère, Vivienne, ancienne hippie devenue baptiste fervente sur le tard… Au lieu du réconfort qu’elle vient y chercher, Willie trouve le village sens dessus dessous, chamboulé par l’apparition d’un animal démesuré, et découvre un terrible mensonge : son père existe bel et bien, elle n’est pas le fruit hasardeux des amours libres de sa mère, mais bien la fille d’un homme connu et reconnu dans Templeton. Lancée dans une enquête à rebondissements pour retrouver son père, elle part sur la trace de ses ancêtres et reconstitue la fabuleuse généalogie qui mène à son histoire.

 

Commentaire

Il y a des fois, comme ça, quand on fait les libraires avec une copine attentive, on se retrouve avec un cadeau imprévu mais ô combien apprécié! C’est ainsi que juste avant mon départ de la Belgique, miss Bookomaton m’a remis un petit paquet et une petite carte « à lire dans l’avion et pas avant » (très choupy la carte!! Elle est merveilleuse, miss Bookomaton!!!) qui contenait ce livre, que j’avais mentionné vouloir lire!

 

Je l’ai ouvert en embarquant dans l’avion… et je l’ai refermé à l’atterrissage après avoir passé près de 7h à Templeton, petite ville américaine, en compagnie de la sympathique Willie et de ses monstres.  Vous savez, le genre de roman dont vous vous dites qu’il ne révolutionnera pas la Littérature Mondiale mais que vous ne pouvez pas lâcher et qui vous fait vibrer??  Ben c’est en plein ce genre là!

 

Pour une fois, cette présentation de l’éditeur me plaît bien et met bien l’histoire en contexte.  Nous avons Willie, en pleine détresse à la fois affective et professionnelle, qui revient chez elle, dans un village qu’on aime tout de suite.  On sent aussi l’amour de l’auteur pour ce village, qui est en fait le sien, baptisé Templeton pour l’occasion.  Un village avec sa bibliothèque, son lac, son monstre, ses personnages bizarres, ses Joyeux Joggers (je les aime, eux!!) et ses petites habitudes.  Le temps d’un livre, nous le visitons, mais pas en touristes; de l’intérieur, plutôt. 

 

Ce livre, c’est une saga familiale car Willie est la descendante du fondateur du village Marmaduke Temple, incarnation du rêve américain qu’il ne faut en rien entacher.  À travers sa recherche de son père, elle découvrira ses ancêtres et verra ce qu’ils ont été réellement, réalité qui contraste parfois avec ce qui est généralement convenu.  Les secrets ne sont pas énormes, rien de choquant.  Mais comme nous avançons avec Willie et que c’est son histoire à elle, j’ai tout de même été touchée par ces découvertes.   C’est une réelle quête d’elle-même, de ses racines, une démarche qu’elle doit réaliser toute seule, même si sa maman connaît la réponse, mais qu’elle refuse de la lui révéler tant qu’elle ne trouve pas par elle-même!

 

Quant aux monstres, oui, il y a celui du lac, mort le jour de l’arrivée de Willie mais il y a surtout ceux qui sont cachés dans les vieilles histoires.  Pas trop de fantastique non plus… une grosse bête par-ci, un fantôme par là… ce n’est pas le principal de l’histoire!  Les personnages sont nombreux, ils ne sombrent pas dans la caricature… mais presque parfois!  Ils sont tous un peu bizarres, en fait et j’aime les gens bizarres!!  J’ai un gros faible pour la maman ex-hippie, la bibliothécaire ainsi que pour certains ancêtres.  Une correspondance assez singulière (et empoisonnée sous des abords doucereux) m’a spécialement plu.  J’ai réellement apprécié l’humour et cette petite touche particulière qui rend tout ce petit monde vivant!

 

Bref, un bon gros livre qui entre pour moi dans les doudous, qui se lit bien, sans prise de tête et pour lequel j’ai craqué!   L’histoire d’une famille mais aussi l’histoire d’une petite ville, l’histoire d’un mythe auquel il ne faut pas toucher.  Merci encore au Bookomaton pour le cadeau!!! 

Le lion de Macédoine – tome 1 – L’enfant maudit – David Gemmell

lion-macedoine-1.gifPrésentation de l’éditeur

« Il s’appelle Parménion, moitié spartiate, moitié macédonien et, dans le tissu de tous les avenirs possibles, la vieille Tamis a pressenti le rôle qu’il doit jouer contre l’Esprit du Chaos et l’avènement du Dieu Noir. Il sera le Lion de Macédoine et la Mort des Nations. Avant de devenir un strategos d’exception, il lui faudra cependant s’extraire de la haine et de l’humiliation que les jeunes Spartiates lui imposent, car il est un sang-mêlé.

Mais quand Sparte et ses lois odieuses précipitent dans la mort Dérae, la seule femme qu’il ait jamais aimée, pour Parménion ne reste qu’un horizon : celui de la vengeance… Sparte doit tomber! »

 

Commentaire

Ok, là, il faut que je le clâme haut et fort… c’est un gros « hiiiiiiiiiiii » que j’ai le goût de crier après cette lecture!  D’abord, ce n’était pas gagné d’avance parce que pendant les 50 premières pages, j’ai un peu peiné avec les noms des personnages et de retrouver qui était qui parmi les personnages historiques réels et ce qu’ils avaient fait pour vrai.  Mais ensuite, j’ai été prise, les yeux scotchés à mon livre!  Et ça, c’était dans le train entre Toulouse et Paris… j’ai presque cherché une librairie dans le train pour trouver la suite!  Mais bon, j’ai résisté car pour une raison étrange (appelons ça l’expérience) j’avais un peu peur du poids final de mes valises!!  Et dans ce TGV précis, ils n’avaient même pas de librairie.  Shame on this train!

 

Ce livre nous transporte donc directement dans la Grèce antique, en l’an 385 avant notre ère ou aux alentours (je dis ça de mémoire parce que mon livre n’est pas avec moi présentement), avec les personnages historiques de Parménion, Xénophon, ainsi que quelques autres Grecs ayant réellement existé.  Bien entendu, tout est romancé et des personnages imaginaires sont également ajoutés mais nous sommes directement dans la réécriture de la vie d’un personnage réel dont nous connaissons les grandes lignes mais relativement peu de détails.

 

Selon ce que j’en ai entendu parler, il s’agirait d’heroic fantasy mais il y a tout de même très peu de fantasy dans ce tome.  Il y a bien une prémonition et Tamis, à moitié sorcière mais il s’agit principalement des aventures du jeune Parménion, adolescent et élevé à Sparte, où personne ne lui permet d’oublier ne serait-ce qu’une seconde ses origines Macédoniennes de par sa mère.  Humilié, persécuté par ses pairs, il grandit dans l’espoir de se faire accepter et de devenir un bon Spartiate.   Lorsque ses capacités de stratego sont révélées au grand jour, personne n’en est ravi et lentement, la haine et la vengeance font leur apparition. 

 

Je me suis tout de suite attachée au personnage de ce Parménion au tempérament bouillant.  J’ai souffert avec lui, j’ai souri à ses amours interdites avec Derae et j’ai ressenti son humiliation, sa colère face à la mauvaise foi ambiante.  J’y étais, dans cette Grèce antique!  L’action ne lâche pas un instant, les péripéties s’enchaînent sans être répétitives et j’ai tourné les pages à toute allure.  Je ne connaissais pas du tout David Gemmell mais je sens que je n’en ai pas du tout fini avec lui!  Parce que bon, je veux la suite! Et que Fashion qui m’a offert ce livre, a également mis dans la boîte le premier tome de la série « Troie », du même auteur.  N’est-elle pas géniale? 

 

Donc merci Fashion pour cette entrée réussie dans le monde soooo Greek de ce deuxième envoi du swap au long cours!!!