Read-A-thon – Heures 11-12

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Ça y est, la moitié du chemin de fait!  Déjà!

 

Et braaaaaaaaaaaaaaaavo à toutes celles qui viennent de terminer leur Mini-RAT!!!  You rule!!

 

Mais là, va falloir nous encourager un peu hein parce qu’à partir de maintenant, ça va être un peu plus dur pour ceux qui ont la folie douce de toffer 24h!!! 

 

Bienvenue aussi à celles qui commencent leur RAT!  Je sens que pour ma part, les pause F***book risquent d’être plus nombreuses! 

 

Bilan de ces dernières heures… 

J’ai terminé « Les nouvelles petites filles modèles » et j’ai entamé « Jessica’s guide to dating on the Dark side » (Comment se débarrasser d’un vampire amoureux, en VF).  Je sais, je fais dans la jeunesse, pour ce RAT!

 

156 pages lues. 

Donc, pour les 12 premières heures, un grand total de 867 pages.  À peu près comme l’an dernier, je crois.  

 

Et là, je m’offre un thé dans ma théière marocaine (ou dans ces pays-là… elle vient d’une boutique marocaine, en tout cas!), même si je vais devoir laver le tout à la main après.  Je m’aime, hein!!

Mockingjay – Suzanne Collins – 3

mockingjay.jpgPrésentation de l’éditeur (mal traduite par moi)

SPOILERS SUR LES DEUX PREMIERS TOMES… NE PAS LIRE SI VOUS NE VOULEZ RIEN SAVOIR!!!

Katniss Everdeen, girl on fire, a survécu, même si son quartier a été dértuit.  Gale s’est échappé.  La famille de Katniss est saine et sauve.  Peeta a été capturé par le Capitol.  Le District 13 existe réellement.  Il y a des rebelles.  Il y a de nouveaux chefs.  Une révolution se prépare.

 

C’était par stratégie que Katniss a été secourue de l’arène lors du Quarter Quell, et c’est toujours par stratégie qu’elle fait depuis longtemps partie d’une révolution sans le savoir.  Le District 13 est sorti de l’ombre et complote pour s’emparer du Capitole.  Tout le monde, semble-t-il, a été impliqué dans la stratégie soigneusement planifiée – sauf Katniss. 

 

Le succès de la rébellion dépend de la bonne volonté de Katniss d’être un pion, d’accepter d’être responsable de nombreuses vies, et de changer le cours de l’histoire pour Panem.  Pour ce faire, elle doit laisser de côté ses sentiments de colère et de méfiance.  Elle doit devenir le Mockingjay, symbole de la rébellion – et ce peu importe le prix à payer.

 

Commentaire

Je viens de refermer ce livre que j’ai lu comme en apnée.  Tout de suite en l’ouvrant, j’ai été complètement oppressée par cette réalité où nous doutons de tous et chacun où nous ne savons plus qui croire.  J’étais aussi désorientée que Katniss et j’avais peur de ce qui m’attendait au tournant de chaque page. 

 

Mockingjay, c’est le genre de livre auquel j’ai vu des défauts mais que j’ai adoré et que je n’ai pas pu lâcher quand même.  Oui, l’auteure aurait pu ajouter encore aux moments dramatiques (je pense à un moment, vers la fin, où elle ne tient pas une promesse), oui certains fils se dénouent un peu  tout seuls, sans qu’on sache trop le comment du pourquoi, oui, le rythme est quand même très inégal et différent des deux premiers… mais je l’ai dévoré et j’étais complètement dedans.

 

Mockingjay s’ouvre sur une Katniss qui se remet péniblement de son dernier passage dans l’arène.  Elle est au District 13, elle réalise pleinement qu’elle a été utilisée par les rebelles, est en colère mais aussi très triste et très inquiète pour Peeta qui n’a pas été secouru.  La vie est militaire au District 13 et Katniss a bien du mal à s’y faire, même si elle réalise qu’elle est irrévocablement prise au coeur d’un tourbillon qu’elle ne peut arrêter.  Sauf que maintenant, ce ne sont plus des jeux, c’est la guerre.  La vraie.  Qui nous montre à chaque fois des côtés de l’homme qui ne sont pas glorieux ni nobles. 

 

Je le dis d’emblée, j’ai été totalement convaincue par la fin de cette trilogie.  Hunger Games n’a jamais été une banale histoire d’amour, même si il y avait le triangle Peeta-Katniss-Gale.  La série n’a jamais été un réservoir de tension sexuelle et c’est de tout autre chose qu’il est question. surtout ici.  Si la narration est toujours assumée par Katniss, elle ne prend pas part à tous les événements et nous sommes souvent dans la situation du public de Panem: on nous raconte ce qu’on veut bien lui raconter.  Difficile parfois de démêler le vrai du faux.  Katniss est complètement perdue et erre un peu étrangère à tout ça, tout en étant profondément en colère.  Elle se cherche, ne sait pas qui elle est à part « the girl on fire » ou le « mockingjay ».  On la sent très adolescente, malgré la situation, malgré la guerre, qui s’occupera de changer tout et chacun.  La Katniss, le Peeta et le Gale que nous voyons évoluer dans ce tome ne sont pas les mêmes que dans les premiers.  Moins glamour, peut-être.  Rien à voir avec « the girl on fire » ici, et cette différence s’accentue à mesure qu’on avance dans le roman. 

 

L’écriture m’est apparue simple mais terriblement efficace.  Les scènes violentes sont bien rendues et on peut dire que l’auteur n’a pas peur de malmener ses lecteurs ni ses personnages.  C’est terrible, par moments.  Vraiment.  J’ai eu beaucoup de peine pour plusieurs d’entre eux et certaines répliques m’ont  mis les larmes aux yeux.  Le désespoir et l’impuissance est poignant.  Personne ne sort indemne de Mockingjay, même ceux qui survivent. 

 

Cette guerre est horrible.  Comme toutes les guerres.  Il est parfois difficile de savoir quelles méthodes on déteste le plus, celles de Panem ou celles des Rebelles.   En effet, parfois, c’est à un tel point semblable que ça fait peur.  Et ça soulève la question « jusqu’où peut-on aller pour la cause? » et « la fin justifie-t-elle les moyens? ».  Incroyable tout ce qui est fait pour des idées qui étaient bonnes au départ.   Certaines phrases sur la mémoire font également peur. 

 

Il est réellement difficile de parler de ce roman sans rien spoiler et j’arrêterai donc ici.  J’ajouterai seulement qu’une phrase m’a fait fondre, que certaines pertes sont très difficiles à supporter et que j’ai trouvé le final doux-amer très réussi.  Je suis également touchée par la complicité et la compréhension qui s’établit parfois entre ceux qui ont vécu l’arène… cette façon de se comprendre, de voir les choses différemment…  Je voulais parfois secouer certains personnages, parfois botter le derrière à d’autres… bref, j’étais complètement dans l’histoire et j’ai été très triste de voir la trilogie se terminer.  Les personnages sont encore avec moi, je pense à leur sort et je suis toute mélancolique.  J’y étais tellement que je ne peux absolument pas m’intéresser à autre chose et que j’ai préféré reprendre la série du début.  Sachant ce qui arrive.  Pour me faire pleurer davantage, probablement…

 

Terrible… vraiment terrible.  C’est de la littérature jeunesse… mais pas pour les enfants de 10 ans, selon moi.  C’est trop.  Du moins, selon moi.

 

Mais un coup de coeur tout de même. 

Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants – Mathias Enard

patailles-rois-elephants.jpgPrésentation de l’éditeur

« En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu’il brave la puissance et la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais payeur, dont il a laissé en chantier l’édification du tombeau, à Rome.  Mais comment ne pas répondre à l’invitation du sultan Bajazet qui lui propose – après avoir refusé les plans de Leonard de Vinci – de concevoir un pont sur la Corne d’Or?

 

Ainsi commence ce roman, tout en frôlements historiques, qui s’empare d’un fait exact pour déployer les mystères de ce voyage.

 

Troublant comme la rencontre de l’homme de la Renaissance avec les beautés du monde ottoman, précis et ciselé comme une pièce d’orfèvrerie, ce portrait de l’artiste au travail est aussi une fascinante réflexion sur l’acte de créer et sur le symbole d’un geste inachevé vers l’autre rive de la civilisation.

 

Car à travers la chronique de ces quelques semaines oubliées de l’Histoire, Mathias Enard esquisse une géographie politique dont les hésitations sont toujours aussi sensibles cinq siècles plus tard. « 

 

Commentaire

C’est une parenthèse magique que je viens de passer avec ce court roman de Mathias Enard.  Mais que c’est beau!  Sous le charme, je suis!! 

 

C’est grâce à Amanda (pour le livre) et à Cuné (pour l’envoi) que je dois ces moments passés dans Constantinople, avec un Michel-Ange fuyant le pape Jules II et tentant de créer un magnifique pont pour relier les deux rives de la Corne d’Or.  Mathias Enard est parti de faits réels (un voyage de Michel Ange à Constantinople) pour faire vivre l’artiste pendant quelques semaines au coeur d’une ville qui a été reprise aux chrétiens. 

 

Les saveurs, odeurs et couleurs d’orient sont palpables tout au long du roman et c’est avec les yeux d’un Michel-Ange qui cherche l’inspiration que nous découvrirons cette contrée où nous rencontrerons sultan, vizir, chanteur, poète ottoman, aussi. On sent l’ailleurs, dans ce roman.  En peu de mots (les chapitres sont courts, quelques pages seulement, et le livre n’en fait que 153), l’auteur a réussi à me faire voir Constantinople, avec sa grandeur, Sainte Sophie, ses mosquées et ses caravansérails.  Ses oppositions aussi, que ce soit entre les différentes représentations du pouvoir (le pape, le sultan) ou la chrétienté et le monde musulman.  Que ce soit à travers les légendes contées ou les scènes entrevues, on imagine fort bien les batailles, les rois et les éléphants.  Il y a un je-ne-sais-quoi des mille et une nuits dans ce roman.

 

Alors oui, on sent les puissances, les conflits sous-jacents et l’exotisme.  Mais il y a aussi l’amour.  Celui de Mésihi, poète ottoman pour Michel-Ange, qui préfère ne pas s’en apercevoir et le désir de Michel-Ange pour l’artiste androgyne qui réussit à le charmer par son chant et sa danse.  Mésihi est d’ailleurs le personnage que j’ai trouvé le plus vivant dans ce roman.  Son amour, son sacrifice, c’est très beau.  J’ai également beaucoup aimé les monologues de l’artiste, étendu auprès de Michel-Ange, qui raconte, qui lui parle, tente de l’éveiller, même.  C’est d’ailleurs peut-être en raison de ces monologues que j’ai pensé aux Mille et une nuits. 

 

Quelques symboles, des métaphores qui m’ont beaucoup parlé.  Ce pont pour relier les deux rives, entre autres, m’est apparu encore très actuel. 

 

Un roman qui m’a vraiment plu, donc.  Le seul problème, c’est que Constantinople (Istambul) est maintenant tellement vivante à mes yeux que je veux absolument aller en Turquie.  Genre là, maintenant.  Duuuuur!!!

 

Thanks girls!!

 

Read-o-thon 2010 – Le retour!

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Lors du dernier Read-o-thon, j’avais dû mentir à ma famille pour éviter de passer pour une folle qui veut lire 12h d’affilée.  Cette fois, comme ma réputation est faite, je leur ai avoué mes sombres desseins pour la fin de semaine prochaine de l’action de Grâces… 

 

… j’ai l’intention de tenter de lire pendant 24 heures. 

 

Bon, certains diront que ce n’est pas siiiii différent de d’habitude.  Mauvaises langues, va!  J’ai aussi l’intention de commencer à lire à 4h du matin.  Bon, certains diront que ça aussi c’est pas siiiii différent de d’habitude.  Mais ce sera pour minimiser mes efforts, of course!! 

 

J’ai bien essayé de corrompre Abeille pour qu’elle vienne lire avec moi pendant le RAT mais elle a choisi son boulot… Tsssss  faudrait réviser les priorités, n’est-ce pas.  Des livres, des litres de thé, des sweets, du fast food… c’est la priorité absoooolue.  Personne ne va remettre ça en question!

 

Bref, je ne joue pas du tout pour gagner, je lis à vitesse tortue ces derniers jours et je m’endors après 30 minutes (le premier qui dit que je suis peut-être fatiguée et que je devrais, peut-être, là, comme ça, ralentir le rythme aura une teeeeerrible punition.  Qui reste à déterminer.  Bref, bewaaaare!).  Et comme j’ai l’esprit de contradiction et que je ne peux juste pas choisir juste quelques livres d’avance, j’ai comme fait une pré-sélection de 25 livres, dans lesquels je piocherai pendant le RAT. Ça, c’est si je ne décide pas de lire complètement autre chose… bref, je sais pas trop pourquoi je fais ça!!  Mais tout de même, voici la présélection en question!!

 

De la jeunesse:

– Azilis, l’épée de la liberté  – Valérie Guinot (Bladelor dit que c’est génial!)

– I capture the castle – Dodie Smith (parce qu’il y a un château et que des fois, dans les châteaux, il y a des chevaliers.  No comment. J’ai une passe « armures » ces temps-ci).

– Les nouvelles petites filles modèle – Rosalind Elland Goldsmith (parce que c’est un prêt de Kikine et que bon, faut que je lui rende!)

– Jessica’s guide to dating on the dark side – Beth Fantaskey (parce qu’il faut bien un vampire dans l’histoire)

– The hunchback assignment – Arthur Slade (parce que Stephie conseille)

– Soldat Peaceful – Michael Mopurgo (au cas où je décide que j’ai une folle envie de me faire pleurer)

 

De la chick/bit litt

– Be still my vampire heart – Kerrelyn Sparks (pour le kilt.  Et ce qu’il y a dessous.  La faute à Fashion et Pimpi)

– The confession of Fitzwilliam Darcy – Mary Street (on n’a jamais trop de Darcy)

 

Des policiers

– Petits arrangements avec l’infâme – Patricia Parry (il y a un sexy man là-dedans, selon les copines.  Pour lire pendant 24h, il faut quelques sexy men)

– They came to Badhdad – Agatha Cristie (parce que c’est Agatha Christie, parce qu’elle rencontre le Docteur et que je suis en manque du Docteur.  Voilà.)

 

Du théâtre

Marius – César – Fanny – Marcel Pagnol (parce que j’en ai envie, voilà!)

 

Des BDs et des Comics

– Les petits Ruisseaux – Rabaté (il paraît que c’est super… faut voir par moi-même)

– Doctor Who – Agent provocateur (j’ai dit que j’étais en manque du Docteur, hein… ok, oui.  C’est mon blog, je me donne le droit de radoter)

 

Un album jeunesse

– Kerity – Rébecca Dautremer (c’est Rébecca Dautremer.  Ca devrait suffire comme raison)

 

Des nouvelles

– Laysen disparue – Margaret Mitchell (je veux le relire depuis quoi… 5 ans!  C’est l’occasion! et je peux peut-être le placer sur la Fashion Klassik list.  Et le premier qui me dit que c’est fini depuis 2008 ben… ben heu… il va avoir raison!)

– Brûlant secret – Stefan Zweig (Zweig, mon amour.  Tout est dit)

– The Blythes are quoted – Lucy Maud Montgomery (pour retrouver Anne, Gilbert, Rilla et la marmaille.  Souuuuuvenirs!)

 

Des romans

– La double vie d’Anna Song – Mihn Tran Huy (parce que j’aime la couverture.  Comment ça, c’est n’importe quoi comme raison???  Je fais ce que je veux, hein!)

– Le livre de Dina 1 – Hernjorg Wassmo (depuis le temps… faudrait que je le lise!)

– La dormeuse de Naples – Adrien Goetz (il paraît que c’est génial selon Solène.  Et normalement, elle ne se trompe pas pour moi!)

– Les maîtres de Glenmarkie – Jean-Pierre Ohl (parce que Krook.  Et parce que j’ai troooop aimé Monsieur Dick!)

 

Donc, je devrais lire quelques trucs dans tout ça!  Je n’ai pas vu toutes les listes mais si certains sont tentés de lire certains trucs là-dedans pendant le RAT, ça peut peut-être s’arranger… mais bon, je ne promets rien hein… je suis terriblement volage dans mes choix de livres!!!

 

Je réalise aussi que je ne connais environ que 1/8 des personnes participant au RAT cette année… je me fais vieille, I think!  À samedi pour le défi!  Ca va être trop génial!!

 

Pour les intéressés, Chrestomanci la grande GO et le blog du Read-o-thon, c’est ici!!

Maurice à la poule – Mathias Zschokke

Maurice-a-la-poule.gifPrésentation de l’éditeur

« Maurice passe ses jours crans son bureau du quartier nord de Berlin, là où débarquent les habitants de l’Est, une zone déclarée  » sensible « .

Il écrit à son ami et associé Hamid à Genève, le plus souvent il ne fait rien. De l’autre côté de la cloison, quelqu’un joue du violoncelle, cela l’apaise, mais il ne réussit pas à dénicher le musicien tant le dédale des immeubles est inextricable. Il fréquente souvent le Café Solitaire, la Papeterie de Carole, passe devant le Bar à Films de Jacqueline, des lieux dont les propriétaires changent souvent pour cause de faillite.

Dans ce roman fait de détails, d’esquisses et de lettres, Zschokke met en scène des existences sans gloire, des êtres blessés par la vie, pour qui il nourrit une tendresse sans limites.  » Zschokke nous tient en haleine avec presque rien… Il raconte avec tant d’obstination et de dissimulation que l’on pense tantôt à Beckett, tantôt à Robert Walser. »

 

Commentaire

Me voilà bien mal prise pour parler de ce roman parce que j’avais écrit un billet et que voilà qu’en copiant la 4e de couverture, je réalise que je ne dis franchement rien de plus que ce qui y est indiqué.  Ça m’apprendra à ne pas les lire avant de faire mes billets.  Tentons maintenant d’ajouter quelque chose.

 

« Maurice à la poule » n’est pas un page turner.  En fait, si je devais vous raconter l’histoire, j’en serais bien incapable car ce fil rouge, que Maurice cherche sans succès pour diriger sa vie, n’est pas non plus présent dans ce roman.  Pas d’intrigue proprement dite. Ce n’était pas le but, d’ailleurs.  À travers ces pages, nous rencontrons Maurice, la cinquantaine, écrivain public en mal de clients et embourbé dans une paresse qui le fait se traîner péniblement de son bureau à des cafés qui changent tout le temps de propriétaire.  Maurice ne fait rien.  Mais il est très lucide et réalise la vacuité apparente de plusieurs existences, dont la sienne.  Certaines phrases vont droit au but et nous percutent par leur justesse.  

 

Maurice ne fait rien mais il observe.  Sans jamais vraiment devenir acteur, en restant extérieur. Il observe tous ces gens ordinaires, ces gens qui ont perdu espoir et qui ne vont plus nulle part, sans juger, avec une certaine douceur, de la compassion, même.   Il observe et recueille des fragments de leur vie, des images, des impressions. C’est assez cinématographique, même…  on voit apparaître à travers ces mots des images fugitives, on entend la musique, ce violoncelle et ce piano dont Maurice tente de faire le centre de sa vie car il est désabusé, ne sait plus où il va.  Ou plutôt si, il le sait; il va vers la mort.  Il se demande juste pourquoi le chemin est si flou jusque là.  

 

L’auteur nous sert donc une toile tissée de souvenirs, de lettres à Hamid, à qui Maurice raconte les menus événements de son quotidien, d’images et de tentatives de rendre sa vie moins… errante, de lui donner du relief.  De réflexions aussi, sur divers sujets.  

 

L’écriture m’a beaucoup plu. Très belle, elle réussit à nous faire ressentir le sentiment de vague, de vie ancrée dans rien.  Par contre, ce n’est pas une lecture que j’ai pu faire tout d’un bout.  J’ai dû y aller par petites périodes car sinon, je me serais officiellement ennuyée malgré la beauté des mots et la justesse de certaines phrases.   À lire si vous avez envie d’un roman un peu particulier et que vous n’avez pas nécessairement besoin d’une histoire pour apprécier un roman.   

 

À noter: il est paru en poche il y a quelques semaines!

Encore un coup du Docteur… c’est ceeeertain!

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Non mais comment c’est possible, une chose pareille?  Des fois, il y a vraiment des trucs qui me dépassent.  Genre, comment ma pile peut avoir atteint le chiffre astrooooonomique de 376 livres sans que j’aie la moindre idée de la croissance du truc??? 

 

Bon, ok, je savais que des livres, j’en avais genre… beaucoup.  Et je ne sais pas trop pourquoi j’ai décidé de mettre mon petit fichier Google Docs à jour en plein samedi matin, surtout quand, techniquement, je suis pressée.  Je devrais surtout faire totalement autre chose mais bon, ça, c’est une autre histoire, celle de mon petit côté terriblement opposant. 

 

Pour faire une histoire courte, le 1e avril 2010, j’avais 320 livres dans la pile.  Et j’avais pris une décision très très ferme, celle d’être raisonnable.  Vraiment.  En me disant qu’après 6 commandes/razzias en librairie de 100$ que je ne fais pas, ben je pouvais carrément me payer un billet d’avion (pour aller acheter des livres à l’étranger, of course).  Et même en France et en Belgique, alors que les livres de poche sont la moitié du prix d’ici ou encore moins, j’ai été hyyyyyper raisonnable.  Les copines pourront en attester (allez, les filles… soyez sympa…).  J’ai même eu trop de place dans ma valise, et ça, c’est terrible.  

 

Et pourtant…

 

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Ca, c’est la bête.  

À gauche, la bête francophone.

À droite, la bête anglophone.

Je sais, je sais.

Les titres?  C’est ici.

 

Alors… compte tenu que je suis devenue raisonnable, que je n’ai rien acheté ou presque, que je me suis privée de livres que je voulais vraaaaiment, que je me tiens loin des librairies, que je contrôle les commandes, que je tiens des conversations au sommet entre mes deux hémisphères régulièrement (et, chose incroyable, le gauche, le raisonnable, gagne la plupart du temps), j’en viens à la seule conclusion possible. 

 

C’EST UN COUP DU DOCTEUR!

Il ne veut vraiment pas que je l’oublie, celui-là!!  Pfffff comme si c’était possible!

A kiss at midnight – Eloisa James

kiss-at-midnight.jpgPrésentation de l’éditeur (traduction piquée chez Pimpi)

« Suite à une malheureuse aventure, Kate se voit dans l’obligation d’aller assister à un bal, à l’occasion duquel elle fait la connaissance d’un prince… tout sauf charmant, selon elle. Esprits et volontés s’affrontent dans une joute verbale des plus pétillantes mais tous les deux savent pertinemment que l’attraction irrésistible qu’ils ressentent l’un envers l’autre ne pourra les mener nulle part. Car Gabriel est fiancé à une autre femme, une princesse russe, dont la dot lui permettra de réaliser son rêve le plus fou…

 

Gabriel trouve sa fiancée sympathique, ce qui est tout de même mieux que rien, mais il ne l’aime pas. C’est pourtant elle qu’il devrait courtiser, et non cette jeune beauté sans le sou dont le sens de la répartie le pique, et qui, elle, refuse de lui cirer les pompes.

 

Nonobstant les marraines et les souliers de verre, voici un conte de fée dans lequel le destin s’acharnera à réduire à néant les chances de bonheur déjà bien maigres de Kate et de Gabriel.

 

À moins que…

… le prince ne jette aux orties tout ce qui va avec son titre de noblesse.

… une dot inattendue ne vienne faire un pied de nez au destin.

… un baiser échangé au douzième coup de minuit ne change la donne. »

 

Commentaire

C’est un commentaire de Pimpi qui m’a donné une envie folle de lire ce « romance novel ».  En effet, elle m’a dit un truc du genre: « c’est basé sur Cendrillon ».  Il ne m’en fallait pas plus pour le prendre illico lors d’un passage (tout à fait fortuit, bien entendu) en librairie et pour m’y mettre immédiatement. 

 

Tout d’abord, il faut s’entendre.  C’est un « romance novel » assumé.  J’aurais traduit par Harlequin élaboré à la sauce Cendrillon mais j’en connais une qui ne serait pas d’accord alors je vais m’abstenir 😉  Et je pense que je n’avais pas tout retenu de la description de Pimpi parce que je m’attendais à une réécriture ironique et loufoque de Cendrillon en premier (et ensuite à la  romance).  Du coup, évidemment, j’ai été un peu prise de court et je ne serai pas aussi enthousiaste qu’elle.  Parce que ce roman n’évite pas certains écueils Harlequinesques… mais qu’il est ma foi assez drôle par moment pour en faire oublier quelques uns!

 

Le gros plus pour moi: l’humour et la dérision présent partout dans la façon de détourner le conte.  La marâtre est désagréable à souhait et sa fille, la belle-soeur, est une magnifique jeune fille un peu disons… naïve (pour ne pas dire autre chose) qui a réussi à se faire mordre la lèvre… en tentant de nourrir son « rat » (c’est à dire l’un de ses trois mini-chiens-stupides) de bouche à bouche.  Le problème dans tout ça, c’est qu’elle doit absolument, pour un caprice de la mère du grand amour de sa vie, rencontrer l’oncle du dit amour de sa vie et se faire accepter par lui.  Et comme elle est enceinte, disons qu’elle n’a pas vraiment le choix!  Et pas question de se présenter devant ce prince avec les babines d’un boxeur!

 

La solution?  Envoyer sa demi-soeur, moins jolie, à sa place.  Voici donc que Kate, notre Cendrillon, débarque au château accompagnée des trois « rats » de Victoria (la dite demi-soeur) ainsi que de sa collection de perruques, dans le but de passer pour elle.  Vous voyez le tout venir.  Kate va rencontrer le prince (qui se nomme Gabriel), ils vont s’enflammer en quelques jours malgré le côté « amour impossible ».  Eh oui, le prince est fiancé à une princesse Russe, qu’il compte épouser pour sa dot et planter là dans le château par la suite.   Pour aller faire de l’archéologie. 

 

Il n’y a pas de citrouille mais il y a une marraine (que j’ai beaucoup aimée, d’ailleurs) qui n’a pas peur du qu’en dira-t-on, une pantoufle de verre (non, pas d’erreur d’orthographe.  C’est glass, le mot, dans le livre) et les rats ne sont pas transormés en laquais mais sont et restent plutôt des chiens.  Le ton est drôlatique, les remarques un peu ironiques pleuvent, les bateaux se renversent et les labyrynthes offrent ma foi de charmantes possibilités.    Les fameux chiens m’ont fait mourir de rire, même si c’est très anecdotique dans le roman. 

 

Mais (parce qu’il y a un mais), j’aurais espéré une dose moins forte de guimauve.  Et là, je vous entend penser: c’est un romance novel, tu t’attendais à quoi, ma pauvre?  Ben… je ne sais pas en fait!  Moins d’allusions à la grosseur du truc-bidule du oh soooo charming prince (« I’ve been told I’m too large before »… pauvre gars, quand même!!!),  Les scènes « hot » sont « hot » à souhait, notre Kate apprend ma foi fort vite et le truc « too large » ne l’embête pas plus que ça lors de sa première fois.  Normal hein… c’est un romance novel!   Avec tout ça, de jolies solutions qui tombent du ciel et une finale on ne peut plus sucrée (mais bon, il y a quand même un lien avec le reste de l’histoire, on va donner ça).

 

Pour ne pas finir sur une notre trop négative, je mentionnerai que l’auteur a évité de tomber dans quelques impasses et a ajouté ces éléments résolument modernes et sooo romantiques dans une époque de robes à crinolines et de châteaux durs à chauffer (with lions and pickle eating dogs to feed).   J’avais peur qu’on tombe dans un certain piège mais non, l’intrigue évolue et les personnages nous surprennent parfois. 

 

Et comme Pimpi nous l’annonce, son prochain roman sera à base de « La belle et la bête ».  C’est mon conte préféré.  Pourrai pas résister malgré mes réserves sur celui-ci!  Pour un avis qui vous convaincra davantage, c’est chez Pimpi!

 

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Photos de voyage 8 – The Lake District

 

Suite à ma lecture de Miss Charity, j’ai eu le goût de revoir mes photos du Lake District, visité l’an dernier lors de mon tour de l’Angleterre.  Et bon, tant qu’à ressortir les photos, pourquoi ne pas les ajouter au texte écrit l’an dernier.  Je sais, je sais, je n’ai pas terminé de parler de mon voyage 2009.  Et je n’ai pas commencé celui de 2010.  Mais je juuuuuure que je vais le faire.  Un jour.

 

Je voulais voir le Lake district parce que c’est l’endroit où devait aller Elizabeth Bennett avec les Gardiner avant que ceux-ci ne changent d’idée et l’emmènent à la place à Pemberley.  Voir Monsieur Darcy.  Poor girl.  On a vu pire comme destin, je sais. 

 

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Cette partie de l’Angleterre est un très joli coin fait de montagnes et de lacs.  Oui, des lacs.  C’est surprenant, j’avoue!  Quand j’ai montré les photos à des amis d’ici, la première chose qu’ils m’ont dite, c’est : « ben voyons, c’est presque pareil comme ici!! ».  Bon, il y a quelques points communs,  bien entendu mais les petits villages qui se trouvent au détour d’une de ces montagnes, c’est totalement autre chose. 

 

Nous avons donc abouti à Hill Top Farm, près de Sawrey, Cumbria.  Et là, c’est le lien avec Miss Charity, qui se veut adapté bien librement de la vie de Beatrix Potter, l’auteure pour enfants mère de Peter Rabbit, entre autres.  Elle acheté Hill Top Farm après être devenue indépendante de ses parents grâce à la vente de ses livres.  Elle y a habité d’abord par intermittence, puis définitivement – pendant un temps – suite à son mariage avec William Heelis. 

 

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À noter, les gens sur la photo, je ne les connais pas… pas moyen d’avoir la maison sans personne devant!  Nous avons pu la visiter, grâce à notre petite carte magique (English Heritage) mais pas y prendre de photos.  On y trouve une thématique relative à un de ses personnages et on y apprend un peu la vie de Beatrix Potter.  Selon les guides – très anglaises, les guides; jamais vu plus anglaises, en fait –  il y aurait encore des meubles d’origine.  C’est ma foi très joli, très « cottage anglais ».  Le jardin, même en juin, était tout fleuri et c’est très agréable de s’y balader.  Quand on connaît un peu les histoires de Potter, on a l’impression que nous verrons arriver l’un de ses petits animaux à chaque détour.

 

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Une petite balade aux alentours nous amène sur une « route régionale », qui n’a pas plus de 3 mètres en ligne droite.  Je pense que le concept de « ligne droite » était un grand incompris chez nos amis anglais!! 

 

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Notres petit guide « English Heritage » nous donnait également droit à une entrée au musée Beatrix Potter, situé à Hawkshead, non loin de là.  Nous avons fait les boutiques et avons jonglé avec l’idée d’acheter des tonnes de produits dérivés à des prix prohibitifs.  J’ai quand même pris des mitaines de four avec les petits personnages ainsi qu’un Peter Rabbit pour mon neveu.  Des mitaines de four, avec moi, c’est certain que ça va rester très propre et très beau.  Longtemps!  Un souvenir qui dure, quoi!

 

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Non, vous ne rêvez pas. C’est bien une route qui passe en plein milieu d’une maison.  La preuve!

 

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Le musée Beatrix Potter, situé dans l’ancien bureau de son mari, présente sa vie davantage en tant que fermière et éleveuse de moutons.  Bien entendu, il y a aussi plusieurs expositions des dessins originaux de ses « Tales » mais encore une fois, on ne pouvait pas prendre de photos.  Et allez donc savoir pourquoi, je suis trop obéissante et je n’ai même pas pris la façade!  Mais c’est une petite maison bien normale et toute cute, avec Beatrix Potter écrit dessus!!  Voilà! 

 

Hawkshead est aussi le village où William Wordsworth serait allé à l’école.  J’ai bien tenté de trouver la dite école mais comme j’ai la capacité extraordinaire de me perdre dans un village de 4 rues, je ne l’ai jamais trouvée de ma sainte vie!  À moins que j’aie passé devant et que je ne l’ai jamais vue de ma sainte vie.  Hautement possible, voire même probable!  Ça m’aurait un peu consolée de ne pas avoir visité sa maison à Cockermouth… faut faire des choix!!

 

Je finirai donc ce billet sur des vues du coin!  C’est vraiment joli!  On s’imagine facilement en carriole tirée par des chevaux, dans ces paysages, ou encore en pique-nique en train de jouer aux charades, vous ne trouvez pas??

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Miss Charity – Marie-Aude Murail

Miss CharityPrésentation de l’éditeur coup-de-coeur.gif

« Charity est une fille

Une petite fille.

Elle est comme tous les enfants débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d’échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde.

Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l’église, à la rigueur. Les adultes qui l’entourent ne font pas attention à elle, ses petites soeurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d’ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par coeur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l’espoir qu’un jour quelque chose va lui arriver. »

 

Commentaire

Non mais pouvez-vous m’expliquer pourquoi j’ai attendu si longtemps avant de sortir ce livre de ma pile?   C’est que j’ai passé un moment tout simplement dé-li-cieux en compagnie de Miss Charity et de ses amis. Je dirais même plus, il entre directement dans mon panthéon doudou!  Rien de moins!

 

Ce roman, inspiré assez librement de l’auteure et illustratrice Beatrix Potter, m’a fait retomber en enfance.  Je suis de celles qui connaissaient Peter Rabbit et Jemima Puddle-Duck.  Ce sont pour moi de vieilles connaissances.  Impossible de ne pas sourire tendrement au souvenir de ces petits héros!  Marie-Aude Murail ne s’est pas contentée simplement de faire une biographie de Beatrix Potter; l’histoire est adaptée, certains éléments sont changés, même si l’auteure est facilement reconnaissable. 

 

Nous rencontrons donc la petite Charity Tiddler, 8 ans, qui grandit dans un milieu aisé (sous-entendre « étriqué » et « rigide ») du Londres Victorien, enfermée au troisième étage d’une grande maison où elle est étrangère.  Ses parents sont dans leur monde et les bizarreries de leur fillette ne font pas partie de ce qu’ils considèrent comme « les bonnes manières ».  La petite fille est donc laissée à elle-même aux soins d’une bonne plutôt… instable et bien vite, sa nursery se remplit de petits amis à quatre pattes, à qui elle parle et à qui elle apprend des tours.  Persuadée par sa mère qu’elle n’est pas très jolie, pas très adaptée, pas très gentille, elle se sent extérieure au monde courant, que ce soit avec ses parents ou avec ses cousins et cousines qui ne comprennent que difficilement son intérêt pour les sciences ou pour réciter par coeur des sonnets et des pièces de Shakespeare.

 

Très attachante, donc, cette petite Charity dont la voix traverse le roman et lui donne un ton à la fois ironique, drôle et parfois très tendre.  Elle grandit au cours des pages et son ton change également, vieillissant avec elle. Charity est une jeune fille moderne et autonome, un peu trop peut-être, et elle regarde son époque avec un oeil un peu ironique, se révoltant intérieurement contre les conventions, les manières du beau  monde et ce que son état de « fille » implique.    L’écriture est très belle et riche mais aussi très abordable et très adaptée à l’histoire.  Je me suis délectée de l’humour pince-sans-rire de Miss Charity.  Et quel plaisir de croiser Oscar Wilde et George Bernard Shaw!  Sans parler de tous ces personnages portant le nom de célèbres personnages de romans anglais (Lady Bertram, Mr. Tulkinghorn, Miss Gardiner). 

 

Un plaisir de la première à la dernière page, donc.  Ces 562 pages se tournent toutes seules et l’heure tourne sans qu’on s’en rende compte (je me suis mise en retard, c’est pas peu dire!)  Un roman qui se déguste, donc, et qui nous met un doux sourire sur le visage du début à la fin.  Les dialogues sont succulents, c’est tout plein d’humour, on imagine très bien autant la vie dans la maison de Londres qu’à la campagne et j’étais toujours contente de voir apparaître « une voix » inopinément.  J’en aurais voulu encore et encore! 

 

Dire que je suis très enthousiaste n’est pas encore suffisant, je trouve!   Les illustrations de Philippe Dumas sont très mignonnes et oui, il est lourd mais c’est tellement bien que ça ne compte pas!  Tout simplement enchanteur!  Un délice, je le redis!

 

Et parce que ça m’a donné le goût, demain, billet sur ma visite à Hill Top Farm, la maison où a habité Beatrix Potter, dans le Lake District.


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Lu dans le cadre de « Découvrons un auteur chez Pimprenelle!

La ronde des saisons – Susan Niessen/Anne-Marie Frisque

ronde-des-saisons.gifCes livres pour mon travail

Présentation de l’éditeur
« Découvre la vie des habitants du vieux chêne au rythme des saisons.  Que ce soit chez les écureuils, les hiboux ou chez les lapins, il se passe toujours quelque chose.

Une jolie histoire illustrée de superbes dessins pour lire et chercher.  N’oublie pas de soulever les petits volets pour découvrir d’autres surprises. »

Commentaire
Encore un livre cartonné, avec des petites portes qui se soulèvent, en plus!  J’aime ça, les petites portes, c’est plus fort que moi!  Ce livre raconte très simplement (une page par saison) les événements forts des quatre saisons des habitants d’un grand arbre. Il ne s’agit pas d’histoires avec le schéma classique mais plutôt d’une description des activités des habitants à chaque saison, avec parfois un événement particulier.  Le texte est parsemé de petites images faciles à déchiffrer, qui permet aux petits de nous « aider » à lire le texte.   Il arrive également que l’article précédant l’image nous oblige à utiliser des stratégies morphosyntaxiques pour bien deviner ce que l’auteur a voulu insinuer et c’est un bon moyen pour les introduire. 

Ce que j’apprécie le plus dans ce livre, ce sont les nombreuses, très nombreuses, actions qui sont illustrées dans ces quelques pages.  Les petits animaux effectuent des actions quotidiennes, connues des enfants et c’est idéal pour travailler la structure des phrases simples.  L’image correspond très, très bien au divers éléments du texte et il est possible, avec les enfants, de prédire une grande partie de ce dernier simplement en regardant l’image.  On peut également exploiter diverses notions spatiales, compter les animaux d’une même famille, décrire leurs vêtements… des heures de plaisir!  Il est également possible d’introduire des temps de verbes quand on demande aux petits de prédire ce qui va arriver à la saison suivante ou encore de se rappeler ce qu’ils faisaient à la précédente.

De plus, beaucoup de vocabulaire relatif au saisons est illustré et nous pouvons amorcer cette notion temporelle.  Il est possible, en ajoutant d’autres éléments (images, objets) de « prêter » des vêtements appropriés aux amis de l’arbre ou encore de leur suggérer des jeux et activités relatifs à la saison. 

Et bon, j,ai déjà dit qu’il y avait des petites portes à ouvrir?
Moi, bébé? 😉