Top Ten Tuesdays – Bad guys, vilains et méchants

 

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EDIT DU 7 JANVIER 2012

OUI, VOUS LISEZ UN VIEUX TOP. 

LE TOUT PREMIER QUE J’AI FAIT, IL Y A PLUS D’UN AN ET QUELQUE.  DE LÀ LA PRÉSENTATION ÉTRANGE ET BIZARRE ET LES EXPLICATIONS DE « QU’EST-CE QU’UN TOP TEN » AU DÉBUT DU BILLET, PARCE QUE DANS CE TEMPS-LÀ, CE N’ÉTAIT PAS RÉPANDU DANS LA BLOGO FRANCOPHONE.  MAIS IANI M’A DONNÉ LA PERMISSION DE POSTER MON VIEUX LIEN ET J’ÉTAIS TROP PARESSEUSE POUR REFAIRE CE TOP.  SURTOUT QUE MES RÉPONSES SONT ENCORE VALIDES, JE PENSE… 

 

 

C’est en fouinant dans la blogo anglaise que j’ai découvert les Top Ten Tuesdays chez The broke and the bookish  il y a de ça quelques mois.   J’ai plusieurs disons… « particularités » dans la vie et le fait d’être maniaque des listes en est une.  Bon, ok, mes listes changent quotidiennement  – j’oublie généralement de les terminer, en fait – et varient selon mon humeur du moment mais c’est un détail, un « détaillounet », comme dirait ma copine Fashion.

 

Donc, un rendez-vous hebdomadaire, avec des listes en plus, et un thème chaque semaine, nous (le « nous » en question étant Fashion et moi) avons décidé de nous y inscrire.  Pour les autres maniaques des listes, ce n’est bien entendu pas un club exclusif avec droit d’entrée VIP requis!  C’est ouvert à tous et vous pouvez reprendre chez vous.    Suffit juste de respecter le blog créateur (qui, je le rappelle, est The broke and the bookish et PAS Fashion et moi!) en mettant un lien et en respectant ses consignes (voir ce billet).   Loin de nous l’ambition de voler l’idée de qui que se soit!  J’attends l’autorisation du blog intiateur pour ramasser vos liens en français si ça vous tente de participer!

 

Par contre, on a repéré des thèmes qui nous plaisaient et qui sont déjà passés… il n’est pas exclu que je les recycle un bon mardi, quand le thème me plaira moins 😉  Les livres qui font pleurer (d’il y a quelques semaines) me tentent particulièrement.  Call me rebel! 

 

Cette semaine donc :

 

TOP 10 DES VILAINS, CRIMINELS ET DÉGÉNÉRÉS EN TOUT GENRE

 

Ma liste est dans un ordre imprécis et contient le délire habituel.  Vous voilà prévenus!

 

1.  Le maître de Ballantrae (Stevenson, dans le roman du même nom)

Ah, les vilains de Stevenson (je sais, je sens que je me répète.  Mais je suis une grande radoteuse et j’assume).  Le maître a de la prestance, de l’ambition, il manipule tout son monde… j’adore.  Et j’adore cette ambiguïté à la fin du roman; on ne sait plus pour qui on prend!  Mais ce vilain-là, c’est le mien.  J’aurais aussi pu citer d’autres vilains de Stevenson… je les adore en général.

 

2. Bill Sikes (Oliver Twist – Dickens)

Pour plusieurs personnes, c’est Fagin, le vrai méchant de Oliver Twist, mais dans mon cas, celui qui m’a fait le plus freaker lors de ma lecture adolescente, c’est sans aucun doute Bill Sikes.  La scène du meurtre est terrible.   Dans un genre différent, Mr. Tulkinhorn (dans Bleak House) aurait pu le faire aussi…

 

3. Lady Macbeth (Macbeth – Shakespeare)

Ah, là, j’aurais pu en nommer une tonne.  Iago, Richard III… Mais d’emblée, c’est Lady Macbeth qui m’a le plus fascinée.  Ce personnage a un aura incroyable, elle fait peur, elle est diabolique, a renié une partie de sa condition féminine pour avoir plus de pouvoir…  Et bon, c’est un personnage de Shakespeare, ce qui ne nuit pas.

 

4. Heathcliff (Les hauts de hurlevent – Emily Brontë)

Oui oui, un méchant.  Parce qu’il n’est pas très gentil, hein.  Et qu’il me fascine quand même.  Bien entendu, j’aurais été beaucoup plus gentille que Cathy et avec moi, il n’aurait pas été aussi vilain… mais ça, c’est une autre histoire.

 

5. Professeur Moriarty (Sherlock Holmes – Arthur Conan Doyle)

Je ne sais pas si mon impression vient tant des romans et nouvelles de Sherlock (que j’ai lues, finalement.  En français.  Ado.  Et oui, j’avais oublié que j’en avais lu autant.  La démence pré-sénile me guette). ou des séries télé mais jeune, c’était pour moi un vrai vrai « criminal mastermind » (oui, j’avais  – et ai toujours – des amis anglophones).  Un génie du crime, quoi.  Genre le Joker dans Batman.  D’ailleurs, il doit bien avoir un livre sur Batman… il aurait pu être dans la liste, donc.

 

6.  Mrs. Danvers (Rébecca – Daphné du Maurier)

Elle est terrible, non?  Elle me faisait terriblement, terriblement peur dans Rébecca par sa façon de s’accrocher au passé et à Rébecca, qu’elle aimait énormément.  Encore une fois, je vais éviter les blagues fumeuses et fumantes pour ne rien dévoiler.    Jasper Fforde semble être d’accord avec moi, d’ailleurs.  Pour la vision du personnage, hein, pas pour mes blagues!

 

7.  Le Fantôme de l’Opéra (Gaston Leroux, dans le roman du même nom)

Bon, c’est mon côté nostalgique, ça.  Il tue des gens, il est méchant, mais il a un petit cœur tout mou qui fond pour Christine et il chante comme un ange.  Et ça a été l’un des romans de mon adolescence, l’un de ceux qui ont contribué à rendre Paris « ville mythique » (et maintenant pleine de copines… mais ça, ça n’a pas rapport avec le fantôme) pour moi.   Un lac en dessous de l’opéra, des passages, des trappes, un danger de tous moments… quoi demander de plus, à 15 ans, quand on est très très romantique?

 

8.  Henry Winter (Le maître des illusions, Donna Tartt)

Un fou génial, plutôt.  On ne sait trop s’il est ou non un vrai méchant dans le livre mais il est certainement désaxé et ce personnage m’a fascinée (je sais, ça fait un nombre incalculable de fois que je l’utilise dans ce billet.  Les méchants me fascinent, c’est dit.) par l’ascendant qu’il avait sur tout le monde, sa façon de penser complètement bizarre et par sa folie même.

 

9. Gollum (Lord of the Rings – Tolkien)

My precious… J’ai besoin d’expliquer?  Oui Sauron m’a fait peur mais c’est Gollum que j’ai préféré comme vilain dans Lord of the Rings.  Sans doute parce qu’il est devenu obsédé, fou et parce qu’il a déjà été autre chose qu’un vilain.  Parce que son état fait peur par son côté « prémonitoire » (je m’exprime mal mais je ne veux pas spoiler, au cas où certains ne l’auraient pas lu) d’un possible avenir. 

 

10. Les Daleks (Doctor Who)

Ben quoi?  Il y a des livres sur le Docteur, non?  Donc, ils sont des vilains de romans, voilà.  Pas d’obstination.  J’adore les Daleks, parce que quand on les voit, le Docteur n’est pas loin, mais pas que.  Sous leur apparence de poubelles sur roulettes avec un siphon de toilette et des bols à soupe à l’envers collés sur eux, ils sont terribles, autant de par leur rayon laser que par leur philosophie qui fait très très peur (aucun individualisme, aucune pensée originale, une hiérarchie immuable et surtout : not Dalek = EXTERMINATE).  J’ai d’ailleurs un Dalek qui surveille ma salle de bain mais comme le Docteur l’a désactivé, il est plutôt gentil avec moi!

 

J’ai failli nommer Spike (dans Buffy… si, si,il y a des comic books et des BD dans lesquelles il figure mais bon… comme il évolue…).  En fait, je l’avais nommé et tout et tout mais bon, je me suis dit qu’une semi-triche, ça suffisait.  Vu que bon, à la fin… mais je spoile rien. Même moi j’ai mes limites 😉  Et côté québécois, mon vilain préféré est Michelle Beaulieu, de 5150, rue des Ormes (Patrick Sénécal).   Je le dis avant que je me fasse dire que je n’ai – encore – rien mis de québécois dans la liste ;))  Et une mention spéciale pour le Comte Fosco (dans The woman in white de Wilkie Collins) et pour  Croup et Vandemar (dans Neverwhere), tellement cons et stupides, mais tellement méchants.  Et tant qu’à parler de Gaiman, on pourrait parler de la maman-avec-des-yeux-en-bouton… brrrrrrrrrr…    Ah oui, et le Maître du Sang dans Fevre Dream, un vampire bien bien méchant, sans cœur tendre.   Et Voldemort, aussi.  Et Snape (Alan Rickman forever… mais bon, c’est mon personnage préféré de Harry).  C’est vrai, je viens d’y penser.   Oooooh, j’oubliais Mme Defarge… (oui, encore Dickens)   Et…  Bon, ok, j’arrête 😉 

 

Alors, qui en est?

Le Top Ten de Fashion ici!

Et non, on ne s’est pas consultées avant.

Mma Ramotswe détective – Alexander McCall Smith

Mma-Ramotswe-d-tective.jpgPrésentation de l’éditeur

« Divorcée d’un mari trompettiste porté sur la bouteille, Precious Ramotswe est bien décidée à ne plus céder aux mirages de l’amour!  J.L.B. Matekoni, gentleman garagiste, lui fait pourtant les yeux doux mais l’inénarrable « Mma » a un projet en tête… Un beau jour, elle se jette à l’eau et ouvre à Gaborone, capitale du Botswana, son pays bien-aimé, la première agence de détectives strictement au féminin.  En compatnie de son assistante, Mma Makutsi, elle déclare la guerre aux maris en fuite et aux escrocs sans vergogne.  Ne reculant devant aucun danger, elle s’attaquera même à la sorcellerie, le grand tabou de l’Afrique.  Mma Ramotswe mène ses enquêtes tambour battant, sous les yeux de son soupirant favori… et pour notre plus grand plaisir. »

 

Commentaire

Ok, il est apparu une alerte la semaine dernière, me disant « lecture commune, Mma Ramotswe détective, 15 novembre ».   J’ai donc dû me joindre à un groupe qui faisaient lecture commune.  Le seul problème c’est que je ne sais plus du tout c’est qui, comment et pourquoi alors lorsque ce sera demain matin pour moi, je vais ajouter les liens des gens – qui ne savent probablement même pas que je fais cette lecture avec eux.

 

Ce livre traînait donc dans ma pile depuis un bon bout de temps et il fallait bien cette lecture commune pour que je le sorte de là.  D’emblée, je dirais que le roman est sympathique, une lecture agréable où on ne se casse pas la tête.  En fait, si, un peu.  Du moins, moi, je me suis un peu cassé la tête au début car je me demandais bien où ça allait, cette histoire où on nous trimballe d’une enquête, à l’histoire du père de Mma Ramotswe, puis à la fondation de l’agence… bref, le premier quart du roman a été un peu pénible.  Mais par la suite, quand j’ai commencé à mieux connaître la colorée (dans le sens de haute en couleur) détective, j’ai souri tout le long et ça m’a finalement plu. 

 

Ce roman nous amène au Botswana, pays adoré de Mma Ramotswe et une fois bien installés, on s’y croirait.  La dame a une mentalité assez traditionnelle, malgré des touches de modernité dans son opinion par rapport à la condition féminine, entre autres.  Elle aime le mode de vie du pays, aime sa lenteur, sa vie de village où tout le monde connaît tout le monde.  L’auteur connaît bien ce pays et si je ne sais pas si la description qu’il en fait est réaliste, on sent beaucoup d’amour pour cet endroit du monde dans les descriptions, simples mais évocatrices.  C’est toutefois le personnage principal qui fait pour moi presque tout le roman.  Mma Ramotswe est Africaine et fière de l’être et décide de se lancer dans le métier de détective sans rien y connaître et en se fiant à son instinct.  Disons que ses méthode ne sont pas toujours traditionnelles.  Beaucoup d’humour (rien qui m’ait fait éclater de rire) mais certaines conclusions qui donnent réellement le sourire.    Le roman est composé de plusieurs petites enquêtes, toutes assez simples, dont les résolutions sont parfois presque miraculeuses; c’est le ton qui importe plus que les intrigues elles-mêmes. 

 

Une lecture agréable, donc, qui ne me marquera sans doute pas, mais que j’ai quand même appréciée.  Sympathique, comme je le disais, du moins une fois passée la première partie qui s’éparpille un peu.  J’ai quelques autres tomes dans la pile… je n’en ai donc pas fini avec cette série.

 

Dès que je sais avec qui j’étais sensée faire lecture commune, j’ajoute les liens!

 

Edit: Ah ben voilà!!  C’est avec Valérie, Bookworm Zarline et Jules !

Les maîtres de Glenmarkie – Jean-Pierre Ohl

maitres-de-glenmarkie.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Qui sont vraiment les maîtres du manoir de Glenmarkie, cette bâtisse écossaise menaçant ruine, tout droit échappée d’un roman de Stevenson?  Et où est donc passé le trésor de leur ancêtre Thomas Lockhart?, un écrivain extravagant mort de rire en 1660?    Fascinée par le génie de Lockhart, intriguée par l’obscur manège de ses descendants, la jeune Mary Guthrie explore les entrailles du manoir et tâche d’ouvrir les trente-deux tiroirs d’un prodigieux meuble à secrets.

 

Ebezener Krook est lui aussi lié au Lockhart.  À Edimbourg, dans la librairie d’un vieil excentrique, il poursuit à l’intérieur de chaque livre l’image de son père disparu. 

 

Les tiroirs cèdent un à un sous les doigts de Mary.  Les pages tournent inlassablement entre ceux d’Ebenezer.  Mais où est la vérité?  Dans la crypte des Lockhart?  Au fond de Corryvreckan, ce tourbillon gigantesque où Krook a failli périr un jour?  Ou dans les livres? »

 

Commentaire

Ce livre, il était pour moi.  Complètement et totalement pour moi.  J’y suis plongée, je l’ai presque lu deux fois vu que j’ai presque tout repris le début pour être certaine de tout voir les liens et les références, j’ai vécu dedans.  Bref, nous étions destinés l’un à l’autre, ce livre et moi.  Rien de moins!

 

Quel hommage à la littérature, aux livres qui vivent un peu, aux lecteurs aussi!  C’est de l’intertextualité très maîtrisée et une maîtrise impressionnante (du moins, elle m’a impressionnée, moi!) de l’intrigue.  On y croise, par de multiples références, plusieurs auteurs que j’aime d’amour et d’autres aussi que je veux découvrir.  Stevenson, Dickens, Walter Scott, Jack London, Shakespeare (qui a une citation pour toutes les occasions)…  Que ce soit par leurs romans ou par des similarités entre l’histoire des maîtres de Glenmarkie et les oeuvres de ces auteurs, la littérature, surtout la littérature victorienne, est très présente dans le texte mais aussi dans l’atmosphère.  C’est un joyeux mélange d’aventures, de mystères, d’atmosphère gothiques, de trahisons et de fatalité, aussi.  Quel plaisir!

 

Je sais, quand je suis aussi enthousiaste, la cohérence en prend pour son grade!  Mais c’est une histoire simple et complexe à la fois, une histoire qui a pour origine un écrivain original et fantasque, Sir Thomas Lockhart de Glenmarkie (qui tient un peu de Thomas Urquhart, je crois.  Non non, je ne suis pas très savante… j’ai pris ça dans « Monsieur Dick« , c’est tout!), laird  écossais resté fidèle au roi sous Cromwell, possesseur supposé d’un fabuleux trésor et présumément mort de rire.  Ses descendants semblent avoir hérité de cette originalité parfois à la limite de la folie,  et nous sommes entraînés dans une chasse au trésor pleine de x et de o, dans un manoir en ruine où semblent traîner des ombres du passé. 

 

Ce sont donc à travers les yeux et la voix de deux personnages vivant dans les années 50 que cette histoire nous sera dévoilée.  Ebenezer Krook (soooo Dickensian, hein!) un prêtre catholique qui n’aime pas lire. Suite à une bagarre avec son évêque, il défroque et se retrouve comme assistant libraire dans la librairie de Arthur Walpole, dans un Edinburg qui m’a semblé très, très réel. Oui, oui, ce même Krook que l’on retrouve dans « Monsieur Dick » et dont l’histoire nous a été brièvement racontée… j’ai d’ailleurs relu plusieurs passages pour retrouver ce personnage biem mystérieux, à Bordeaux, plus âgé mais toujours aussi étrange.  

 

Mary Guthrie est étudiante en littérature et après une brève rencontre avec Krook, elle se passionne pour Sir Thomas Lockhart, qui semble avoir un lien avec le dit Krook.   Chacun sa quête, qu’elle soit une quête pour résoudre des mystères littéraires ou celui du départ d’un père.  Chacun sa manière aussi.  Le tout s’entrecroise à plusieurs moments et chaque minute de ma lecture m’a plu. 

 

J’ai aimé les personnages, dans leur imperfection et avec leurs travers, j’ai aimé les amitiés qui se lient, les invités surprises.  J’ai aimé l’humour sarcastique, les atmosphères, la plume abordable mais riche. Mais j’ai surtout aimé l’amour des livres et cette librairie où on vend des livres de plus de 50 ans qui semblent vraiment exister, avec ses clients étranges et ce vieux libraire vraiment amoureux de son métier et de ses livres.   J’ai noté plusieurs phrases plusieurs réflexions sur la lecture mais je vous ferai part de celle-ci, qui me rejoint particulièrement…

 

« Un Dickens qu’on a pas lu, c’est comme… une vie de rechange! »

 

Un coup de coeur, donc!  Totalement jubilatoire.  Je ne peux que le conseiller vivement à tous les amoureux de la littérature anglaise, écossaise et victorienne.  Il y a de fortes chances que ça vous plaise.


Et là, je vais faire une pétition pour que Jean-Pierre Ohl écrive un autre roman. 

Filles de Lune – 2 – La Montagne aux Sacrifices – Elisabeth Tremblay

Filles-de-lune-2.jpgPrésentation de l’éditeur (SPOILERS SUR LE TOME 1)

« Enfin libérée de l’emprise d’Alejandre et de Mélijna, Naïla n’est pas au bout de ses peines pour autant. La mauvaise volonté d’Alix à l’égard de son rôle de Cyldias perdure, menant sans cesse à la confrontation entre les deux êtres que tout sépare, mais devrait pourtant unir. Réussiront-ils à s’entendre, pour leur propre survie ?

 

 En route pour la Montagne aux Sacrifices où elle doit entrer en pleine possession de ses pouvoirs, la Fille de Lune maudite fera la connaissance d’un protecteur au passé mystérieux, Madox, et ira de rencontres déplaisantes en découvertes surprenantes. Toujours poursuivie par les hommes à la solde du sire de Canac, Naïla ne rêvera bientôt que d’une chose : retourner chez elle pour mettre un terme à la vie qui grandit en elle et menace l’équilibre de la Terre des Anciens. Y parviendra-t-elle ? »

 

Commentaire

Ce sont les commentaires de mon amie Pimpi sur le tome 4 qui m’ont donné le goût de reprendre cette série, dont je vous ai déjà parlé ici.  Si vous voyez bien la date sur le « ici » en question, ça fait presque un an.  Résultat, j’ai dû inonder Pimpi de questions existentielles du genre: « c’est qui, lui? »  « Et elle, elle fait quoi dans l’histoire? », « Peux-tu me démêler entre Gaudéline et Wandéline? ».  Eut je vous jure, c’est un échantillon.  Un petit échantillon.  Alors bon, soit je prie et je monte les marches de l’oratoire à genoux en espérant qu’il y ait un sommaire de l’histoire au début du tome 3 et 4 (sérieusement, ça m’aurait été… ou au moins un index des personnages), soit je me dépêche de lire la suite.  Je pense que la deuxième solution est la plus efficace.  Et Pimpi m’a donné sa bénédiction pour acheter les autres livres, alors ça ne compte pas. 

 

Ce roman reprend l’action là où on l’a laissée à la fin du tome 1.  Je vais essayer d’être obscure, vu que je sais que le tome 1 vient de sortir en France et que rares sont celles qui l’ont lu dans mes blogo-copines.   En fait, il y a une semi fin au tome 1, mais ces deux tomes peuvent se lire d’affilée sans aucun problème.  Nous somme donc sur la Terre des Anciens, ce monde peu peuplé, déchiré par les guerres magiques qui relèvent de la légende pour presque tous, qui sombre peu à peu avec la quasi-disparition des Filles de Lune, gardiennes des passages, des Sages et des Êtres d’Exception.  Naïla, débarquée il y a quelques mois sans préparation aucune, doit atteindre la Montagne aux Sacrifices afin de pouvoir poursuivre sa quête et surtout tenter de survivre.  Alix, son Cyldias, n’a toujours pas accepté son rôle de protecteur et tente de « faire avec » (je me sens totalement poétique, là… Je pense que j’ai perdu mon vocabulaire pour cause de haute fatigue et de copines qui me bombardent de blagues-ramollisseuses de cerveau sur FB!) . 

 

J’ai préféré ce tome au premier, vu qu’il se déroule entièrement sur la Terre des Anciens et que nous entrons plus rapidement dans l’histoire, mais je ferai pratiquement les mêmes commentaires.   Je m’attendais au style d’écriture simple et direct de l’auteure ici alors j’ai moins été déstabilisée que dans le premier tome, même si j’ai encore mis un peu de temps à apprivoiser les verbes au passé simple (souvent utilisés à la première personne du pluriel) et les répétitions de mots.  Celui que j’ai en tête, je ne le dirai pas pour ne rien spoiler, mais je l’ai vu jusqu’à 3 fois dans la même page, au moins, à plus d’une reprise.  Toutefois, les mots utilisés m’ont bien permis de visualiser les endroits et de ressentir les atmosphères crées.  

 

Le monde créé par l’auteure est cohérent, et elle sait distiller les informations pour nous garder en haleine et nous déstabiliser dès que nous commençons à s’y sentir à l’aise.  Même si la donne apparaît constamment changer, c’est une question de points de vue de ceux qui racontent et nous croisons sorcières, nymphes, filles de lune, êtres d’exception, gnomes, hybrides et mutants.  Dans ce livre, j’ai réellement visualisé ce monde, que j’ai hâte de découvrir plus en profondeur car il est clair que certaines choses me restent encore à mieux comprendre.  Je peux aussi mieux voir les enjeux et les rôles de chacun dans leurs légendes, qui prennent une bonne place. Des perches sont lancées, mais comme le personnage principal, nous n’en savons qu’assez peu, ce qui m’a beaucoup plu.  Toutefois, pour ne pas perdre le lecteur, nous assistons parfois à des conversations entre personnages qui « révisent » ce qu’ils savent déjà.  Ça passe bien dans le contexte, vu que les choses évoluent et que personne ne sait trop qui sait quoi, mais bon, ça m’a quand même donné une impression légèrement artificielle.

 

Dans ce tome, Naïla découvre peu à peu ses pouvoirs.  Il y a une quête d’identité constante, même si notre Fille de Lune évolue relativement peu au point de vue de son caractère!  Même si elle est ignorante de ses fonctions et qu’elle n’y comprend strictement rien, elle n’a rien d’une faible femme en détresse et n’entend pas se laisser mener par le bout du nez.  Je commence quand même à avoir un peu hâte qu’elle et Alix finissent par être capable de se parler sans s’engueuler, quand même.  Mais bon, il y a de l’espoir.    Ici, pas d’action à toutes les pages.  Une quête assez lente, des flashes du point de vue d’autres personnages qui ouvrent des petites portes, on sent que ça bouge de partout, dans cet univers.  Et avec la finale, bon, pas le choix, il va falloir que je lise la suite très très vite.

 

Je relis ce billet et j’ai l’impression que je passe mon temps à critiquer.  Et c’est étrange parce que mon impression générale est quand même bien positive et que je me suis attachée aux personnages, malgré leur côté borné qui évolue disons… lentement.  Je me demande réellement comment tout ça va finir car on sent l’histoire bien ancrée dans une histoire plus grande dont je veux connaître le fin mot.  C’est le genre de livre que j’aime et dans lequel j’ai hâte de replonger quand je le repose, malgré mes « malgré ». 

 

Une auteure avec laquelle je compte bien tenter de discuter au Salon du livre de Montréal, où, je vous le rappelle, nous nous rendons entre blogueuses le samedi après-midi, à 14h!

 

PS1: Les avis de Pimpi, très enthousiaste, sur le tome 1 et les tomes 2-3


PS: Je me relis (encore) et je réalise que je suis ma foi bien mal placée pour me plaindre des répétitions de vocabulaire.  Mais bon, je ne sais pas écrire et je l’assume pleinement!

Azilis – 2 – La nuit de l’enchanteur – Valérie Guinot

azilis-2.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Tu entendras peut-être d’étranges légendes à mon sujet, Azilis.  On raconte que je suis né de l’union d’une vierge et d’un démon.  Que je parlais dès ma naissance.  Que j’ai plus de cent ans.  Ne détrompe jamais ceux qui racontent ces bêtises car, sans le savoir, ils augmentent mon pouvoir.  En te livrant la vérité, je m’affaiblis.  Le comprends-tu?  Alors jure-moi de garder ces révélations secrètes. »

 

Commentaire

Dès le lendemain du Read-o-thon, je me suis tout de suite plongée dans la suite de la série Azilis, qui m’a gentiment été offerte par Bladelor. Encore une fois, j’ai dévoré le roman et je n’ai qu’une hâte… la suiiiiiiiite!!! Je le précise tout de suite, le troisième et dernier volume est sorti en France le 20 octobre. C’est encore un mystère non élairci pour le Québec.

 

Je vais essayer de ne pas trop spoiler le premier volume. Rappelons-nous qu’à la fin du dernier volume, Azilis était devenue Niniane suite à certains événements et à la remise de l’épée d’Aneurin au Dux Bellorum. Après une bataille contre les Saxons près de Salisbury, elle habite maintenant un domaine près d’un lac et du mont Tor, près de Glastonbury où elle exerce son art de guérisseuse.

 

Toutefois, le roman s’ouvre plutôt sur la fuite éperdue de Ninian, le jumeau d’Azilis, qui fuit son monastère et semble être en grave danger. Près d’une centaine de pages se passent sans que nous revoyions Azilis et si au début, j’ai froncé les sourcils, j’ai rapidement plongé aussi dans cette histoire et dans sa quête pour rejoindre sa sœur. J’ai aussi aimé être témoin de la transformation du monastère et de la montée du fanatisme, tandis que Ninian n’a pas encore l’impression d’avoir trouvé sa voie, ni de s’être accepté lui-même, se voyant comme l’ombre de sa sœur.

 

J’aime cette série. J’aime les personnages qui changent graduellement, et pas seulement de façon rectiligne. J’aime leurs ambiguïtés, leurs sentiments incertains, leurs déchirements et leurs combats personnels. J’aime le fait que le ton reste résolument jeunesse sans tomber dans le trop simpliste, j’aime la pudeur, ce qui est suggéré. J’aime le fait que les personnages secondaires ne soient pas de simples statues qui servent un but précis et qui disparaissent, j’aime qu’ils soient réels, imparfaits, avec leurs doutes et leurs angoisses.

 

J’aime aussi l’époque et ces péripéties qui s’enchaînent, ce rythme rapide et ces incursions dans le monde de la magie. J’aime aussi les figures légendaires qui se dessinent, sous les traits de gens grands mais que rien ne destinait à ça au départ. J’aime m’imaginer comment l’imaginaire collectif peut évoluer à partir de certains événements.

 

Dans « La nuit de l’enchanteur », Azilis accepte l’offre que Myrddin lui a faite : lui enseigner son savoir, mais sans rien exiger en retour. Ce personnage a un côté très sombre dissimulé sous une ironie et un sarcasme très présents et il fascine, malgré tout. Nous suivrons donc son cheminement, mais pas que ça et j’ai tremblé pour tout ce petit monde que j’ai appris à aimer et qui sont pour moi devenus vivants.

 

Plusieurs avenues sont possibles pour le tome 3 et je tremble de savoir lesquelles l’auteure va emprunter. Le tome 2 se termine avec la perspective d’une nouvelle quête, mais aussi sur des déchirements qui m’ont brisé le cœur, même si je les concevais parfaitement, vu qu’ils étaient guidés par de réels questionnements et non seulement pas de l’aveuglement ou de l’entêtement.

 

Bref, je ne sais pas comment je vais faire pour attendre! Une série coup de cœur!

 

Merci Bladelor!

Tag des 15…

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J’ai été taguée par Syl , Sabbio et Niki et comme, pour une fois, je voudrais bien honorer le tag et ne pas l’oublier comme les 30 derniers que j’ai reçus, je le fais tout de suite!

 

En fait, c’est simple.  On a 15 minutes pour nommer les 15 premiers auteurs/poètes qui nous passent pas la tête parmi qui nous ont influchés et qu’on gardera dans notre coeur.   Bon, il faut aussi taguer 15 personnes mais ça, je vais passer mon tour, à moins que les coupines veulent prendre le relais! :))

 

Ma liste donc. Les 15 premiers qui m’ont passé par la tête!

 

With explications, parce qu’un billet court, précis et concis, ciselé, c’est pas vraiment mon genre hein!

 

1.  Charles Dickens

Parce qu’ouvrir un Dickens, c’est découvrir un univers foisonnant, plein de personnages qui bougent, qui s’apostrophent, qui existent, quoi, dans une Angleterre du 19e parfois très noire mais où il y a toujours de bonnes âmes.  Dickens fait vivre ses romans et je les aime d’amour, malgré les digressions et le côté parfois manichéen.  Chaque parenthèse qu’il ouvre est un régal pour moi.  Et cet humour, cet humour!  J’adore ses peintures sarastiques de la société et ses dialogues invraisemblables.  (« No wings », hein, Cuné!  J’ai dû rire pendant un bon 3 minutes!)

 

Sur le blog:

Dickens Charles – Un chant de Noël

Dickens Charles – Un conte de deux villes

Dickens Charles – Bleak House

Dickens Charles – Le mystère d’Edwin Drood

Dickens Charles – David Copperfield

Dickens Charles – L’ami commun

 

Avec Dickens à l’intérieur…

Murail Marie-Aude – Charles Dickens

Ohl Jean-Pierre – Monsieur Dick ou le dixième livre

Simmons Dan – Drood

Papineau Lucie/Poulin Stéphanie – Un chant de Noël (adapt. de Dickens)

 

2. Tolstoï

Pour la Russie… en fait, c’est celui qui me passe par la tête parce que j’ai lu et adoré Guerre et Paix cette année et qu’ado, Anna Karénine m’avait transportée.  Mais j’aurais aussi pu écrire Pasternak parce que c’est grâce à lui que je me suis découvert une fascination pour ce pays, où je ne désespère pas d’aller un jour!

 

Sur le blog:

Tolstoï Léon – Guerre et Paix (à venir le 31 décembre… je finis bien l’année!)


3. Margaret Mitchell

Mon premier grand, vrai et total coup de coeur littéraire pour Autant en emporte le vent, alors que j’avais 13 ans. Ce roman, je le connais par coeur, je peux presque le réciter et je pense que j’aurais pu passer passer un examen de niveau expert sur tous les détails du livre.  J’ai voulu visiter Atlanta, j’ai été fascinée par la guerre de Sécession et ce doit être la période que je connais le mieux dans l’histoire des États-Unis.   Rhett était l’Homme et j’aurais voulu secouer Scarlett, tout en l’admirant un peu, quand même parce que bon, quelle femme!  Encore aujourd’hui, je peux visualiser pratiquement tout le roman et ça a été  bien réel pour moi.  N’importe qui m’ayant connue ado se rappelle cet épisode, impossible de faire autrement!!  Impossible pour Mitchell de ne pas faire partie de la liste.

 

Sur le blog – billet très poche d’ailleurs écrit après avoir relu le livre en diagonale, dans une bien mauvaise passe:

Mitchell Margaret – Autant en emporte le vent

 

À propos du film:

 Cameron Judy et Christman Paul – Autant en emporte le vent – la fabuleuse aventure d’un film

Flamini Roland – Le fabuleux tournage d’Autant en emporte le vent

 

4. Jane Austen

Ai-je vraiment besoin d’expliquer?  Oui?  Alors je le fais: Mr Darcy, Captain Wentworth… je continue???  Naaaaa, en fait, je déconne un peu.  J’aime Austen pour ses univers qui reussissent à saisir les travers d’une époque et d’une couche de la société tout en restant typiquement féminins et un peu « hors du temps ».  J’aime cette époque de héros romantiques et d’amour plein de mots, de sous-entendus, toujours courtois.  J’aime aussi ses portraits de personnages, surtout ceux qui sont complètement ridicules (Mrs Bennet, Lady Catherine, Mr. Elliott, pour ne nommer que ceux-là) et son oeil moqueur. Austen et Dickens, bien que très différents, ont été l’élément déclencheur de mon amour de l’Angleterre, amour qui n’est disons heu… pas tellement encouragé ici! 

 

Sur le blog:

Austen Jane – Emma
Austen Jane – Lady Susan
Austen Jane – Pride and prejudice (Orgueil et préjugés)
Austen Jane – Mansfield Park

Austen Jane – Persuasion

Austen Jane – Northanger Abbey

 

Inspirés d’Austen

Aidan Pamela – Fitzwilliam Darcy, gentleman – 1

Aidan Pamela – Fitzwilliam Darcy, gentleman – 2

Aidan Pamela – Fitzwilliam Darcy, gentleman – 3

Altman Marsha – The Darcys and the Bingleys

Birtwistle Sue et Conklin Susie – The making of Pride and Prejudice

Campbell Webster Emma – Jane Austen et moi

Fowler Karen Joy – Le club Jane Austen

Grange Amanda – Mr Darcy’s diary

Grange Amanda – Captain Wentworth’s diary

Grange Amanda – Mr. Knightley’s diary

Hale Shannon – Austenland

Nathan Melissa – Pride, Prejudice, and Jasmin Field

Potter Alexandra – Me and Mr. Darcy

Street Mary – The confession of Fitzwilliam Darcy (bientôt!)

 


5.  Stefan Zweig

Zweig est venu plus tard que les autres auteurs cités ici… ça ne fait que quelques années… mais notre histoire est passionnée! C’est en effet le premier auteur qui réussit à me faire aimer, réellement aimer, les nouvelles.  Sa plume m’emporte dans un tourbillon à chaque fois.  Je ne sais jamais où elle va m’emmener, je ne sais jamais si j’en sortirai apaisée ou déstabilisée mais à chaque fois, ça me fait quelque chose, je suis transportée.  Ich liebe Zweig.

 

Sur le blog:

Zweig Stefan – Amok / Lettre d’une inconnue

Zweig Stefan – Le joueur d’échecs

Zweig Stefan – Vingt-quatre heures dans la vie d’une femme

Zweig Stefan – Le voyage dans le passé

Zweig Stefan – Le monde d’hier

Zweig Stefan – Clarissa

Zweig Stefan – Marie-Antoinette

Zweig Stefan – Un soupçon légitime

Zweig Stefan – La confusion des sentiments

Zweig Stefan – Dickens

Zweig Stefan – Brûlant secret


6. Alexandre Dumas

Aaaaah, Alexandre Dumas, les romans de capes et d’épée, les grandes fresques, les histoires de vengeances terribles.  Si j’ai eu besoin de deux lectures pour apprécier Les trois mousquetaires (une sombre histoire d’enfant… j’ai lu la première fois à 9 ans et j’étais déçue que ce ne soit pas des chiens et des chats, comme l’adaptation télé…), Le comte de Monte-Cristo a été une révélation et Edmond Dantès a été un autre de mes – nombreux – crush littéraires.  L’avantage, avec Dumas, c’est qu’il m’en reste des taaaaas à lire!

 

Sur le blog:

Dumas Alexandre – Pauline

Dumas Alexandre – Le comte de Monte Cristo


7. Pat Conroy

J’avais 13 ans, j’étais pure et naïve, et j’ai lu ce livre, un véritable coup de poing, un véritable coup de coeur, pour la famille Wingo, leurs secrets, leurs combats.  Ils ont été vivants pour moi, cet univers au bord de l’eau existait réellement.  C’est d’ailleurs en raison de ce livre que je suis fascinée – dans mes lectures – par le thème de la folie et que je souhaite toujours l’explorer davantage.  

 

Sur le blog: (billet très poche, comme le sont la plupart de mes billets sur mes lectures de jeunesse)

Conroy Pat – Le prince des marées

 

8. Stevenson

Stevenson, ça a été longtemps pour moi L’île au trésor et aussi « Kidnapped! » que j’ai relu récemment. J’en ai dessiné, des cartes, à la suite de ces lectures.  Bizarrement, les méchants de Stevenson m’ont toujours intéressée autant que les gentils et Long John Silver était un pirate qui me fascinait étant petite fille.   Avec Stevenson, je me sentais un peu moins « fille », une véritable aventurière; si eux avaient réussi à s’en sortir, pourquoi pas moi.  Ces livres ont été dans les premiers « chapter books » que j’ai lus et restent chers à mon coeur.  Bon, je pensais que l’Écosse, c’était comme « Les cosses » (comme dans « cosses de petits pois) mais c’est un sombre détail, hein!  C’est lorsque j’ai lu Le maître de Ballantrae que la passion
s’est à nouveau déchaînée et qu’il est entré dans mon panthéon « pour vrai ».  Quel coup de coeur!  Magistral. 

 

Sur le blog:

Stevenson Robert Louis – Le maître de Ballantrae

Stevenson Robert Louis – Enlevé!

Leclere Thomas (adapté de Stevenson) – L’île au trésor


9. Shakespeare

J’ai besoin d’expliquer??  Parce que Hamlet, parce que les sorcières de Macbeth, parce que les fées du songe d’une nuit d’été, parce que le fou dans King Lear…  Mais surtout, surtout, parce que cette langue magnifique, cette langue qui se fait musique, qui évolue et qui évoque, même quand on ne comprend pas tout.  Parce que l’humour distillé un peu partout(pas toujours en haut de la ceinture), les double-sens, les expressions qu’on utilise tous les jours et qu’on retrouve, comme ça, au détour d’une phrase.   Parce que l’époque élizabéthaine, parce que la légende du Globe, parce que les mystères…  Parce que Shakespeare, quoi! 

 

Sur le blog:

Shakespeare William – Le songe d’une nuit d’été

Shakespeare William – Hamlet

Shakespeare William – Richard III

Shakespeare William – Comme il vous plaira


Inspirés de Will…

Winfield Jess – My name is Will – a novel of sex, drugs and Shakespeare

Moore Christopher – Fool


10. Émile Nelligan

À 14 ans, j’ai été amoureuse d’un poète québécois décédé depuis environ 50 ans.  Décédé dans un asile psychiatrique, placé par son père (anglais) qui ne voulait pas d’un fils poète et génial qui dépassait les bornes, et qui était disons… bizarre.  Très, très bizarre.  Diagnostiqué schizophène, il a pourtant écrit des choses qui ont bouleversé l’adolescente que j’étais.  Vous ne pouvez pas savoir le nombre de conversations sans issue que j’ai eues à hurler aux masses que « Nelligan n’était pas fou »!!! 


11. Charlotte Brontë/Emily Brontë

Bon, je les mets ensemble parce que pour moi, elles vont ensemble, même si elles sont terriblement différentes.  J’ai lu les deux romans à la même époque.  Bon, ok, dans la même semaine.  Et j’ai ma foi terriblement apprécié le contraste entre les deux univers, l’un complètement déchaîné (et tellement, tellement « adolescent » dans son traitement), plein de haine et de gens qui s’aiment mal et l’autre plus sage en apparence, mais avec des secrets et un amour qui semble impossible, mais qui sera plus fort que tout.  J’ai de ces deux romans des images très claires, des sensations précises…  Bref, ils m’ont passionnée quand j’étais ado.  (même si chuuuuuut, faut pas le dire fort mais pendant des années, j’ai fait un joyeux mélange entre Rébecca  de Daphné du Maurier et Jane Eyre…  résultat pour le moins improbable.  J’en rougis, maintenant!)

 

Sur le blog:

Brontë Charlotte – Jane Eyre
Brontë Emily – Wuthering heights (Les hauts de Hurle-Vent)

 

Inspirés des soeurs Brontë

Yann/Edith – Les hauts de Hurlevent 1 (d’après Emily Brontë)

Yann/Edith – Les hauts de Hurlevent 2 (d’après Emily Brontë)

Fforde Jasper – L’affaire Jane Eyre  (un peu quand même!)


12. Agatha Christie

Encore un souvenir d’ado.  Bizarrement, les livres qui ont une grande place dans mon coeur, ce sont souvent mes livres d’ados, probablement que j’étais plus facilement influençable à cette époque (hooon, c’est une belle vérité de la Palice que je vous assène là!  J’ai – presque – honte).  Les Agatha Christie, ce sont les seuls livres ou presque qui m’intéressaient dans la bibliothèque « des secondaire 1-2 » à laquelle j’avais accès à ce moment-là.  Résultat, j’ai dû tous les lire – à part un, qui était diasparu –  et je dis que c’est SAAAA faute si maintenant, je trouve toujours tous les coupables à tous les romans policiers.  J’ai trop eu un bon prof, même si je n’ai pas aussi bien appris ma leçon que Yueyin – qui peut associer tous les personnage d’Agatha Christie au bon roman.. no comment.   Moment nostalgie et souvenirs: la bibliothécaire qui me disait que j’aimais un peu trop les crimes et que je devrais lire des trucs plus doux, et moi qui me damnait à lui expliquer que c’était le petit côté « classique » qui me plaisait tant.  Je redécouvre Dame Agatha (c’est la faute au Docteur, d’ailleurs, cette redécouverte) et j’aime encore ces atmosphères surranées, charmantes, malgré les crimes et les meurtriers en cavale. 

 

Sur le blog:

Christie Agatha – L’homme au complet marron

Je sais… c’est pas représentatif!!!


13. Michel Tremblay

C’est avec Michel Tremblay que j’ai découvert le plaisir incroyable que j’ai à lire du théâtre « qui ne rime pas ».  Et ne serait-ce que pour ça, il m’est tout de suite venu à l’esprit dans ces 15 au
teurs.  Michel Tremblay, c’est une langue populaire, pas nécessairement ma langue populaire à moi, mais ce sont aussi des histoires touchantes vécues souvent par des gens ordinaires.  On y voit souvent l’envers du décor, il n’a pas peur des tabous quels qu’il soit.  Je pense que le théâtre de Tremblay a contribué à m’ouvrir l’esprit et à m’apprendre à ne pas juger même si je ne comprends pas toujours.  Assez jeune, en plus.  Et j’ose espérer que ça paraît encore un peu. 

 

Sur le blog:

Tremblay Michel – Bonjour, là, bonjour
Tremblay Michel – La grosse femme d’à côté est enceinte
Tremblay Michel – Nelligan (livret d’opéra)
Tremblay Michel – La maison suspendue

Tremblay Michel – Les héros de mon enfance


14. J.R.R. Tolkien

Je n’avais jamais lu de fantasy avant Tolkien.  Je me rappellerai toujours de cette impression bizarre, au début du livre, avec les Hobbits.  Je croyais pénétrer dans un antichambre un peu poussiéreux, où plein de bestioles bizarres habitaient…  sauf que quand la quête a commencé, ça a été une révélation!  Comme une porte qu’on ouvre sur des paysages fantastiques et dangereux.  J’ai mis le pied dedans et j’ai été convaincue.  Depuis, ces mondes m’ont fait rêver et restent pour moi une référence.  Tolkien fait partie de ma culture, comme qui dirait!

 

15. Lucy Maud Montgomery

Ca, c’est mon enfance.  C’est Anne et Gilbert (souuuuuupir), ce sont les pignons verts, Matthew et Marilla, c’est Diana, les chats de porcelaine, l’étang aux miroirs, même Mme Lynde.  Mais c’est aussi Rilla, Jem, Walter et Kenneth Ford, au cours de ce tome 8 qui m’a fait tellement, tellement pleurer!  Sans oublier Emily, Ilse, Perry et Teddy, la Nouvelle Lune, les poèmes et Véga de la Lyre.  C’est plein de bons sentiments, c’est doudou… de merveilleux souvenirs.  Ce sont aussi les premiers « vrais »  livres que j’ai lus en anglais, je crois.  Ne serait-ce que pour ça, ça vaut la peine d’être mentionné.  Et aussi parce que je me suis prise pour Anne pendant un bon bout de temps… et parce que vraiment, j’étais morte d’angoisse à l’idée de savoir si Anne et Gilbert allaient finir ensemble…  c’était bon, la naïveté littéraire!!

 

Sur le blog:

Montgomery Lucy Maud – Anne… (série de 8 volumes)
Montgomery Lucy Maud – Émilie de la Nouvelle Lune I
Montgomery Lucy Maud – Émilie de la Nouvelle Lune II
Montgomery Lucy Maud – Émilie de la Nouvelle Lune III

 

 

Et voilà, j’ai fini.  J’avais dit que je savais pas faire court, hein!!  J’avais le goût de faire des déclarations d’amour, en ce lundi!  Mais je le JURE, j’ai écrit la liste en quoi… 22 secondes.  Je réalise que j’en ai oublié, mais elle aurait pu être longue, cette liste!  Et je voulais mettre une couverture pour chaque auteur mais je réalise que je suis hyper paresseuse… tout moi, quoi!

 

Qui veut suivre?  Juste la liste, pas obligé de radoter comme moi.  Suis une vieille radoteuse finie, c’est connu!


1.

Be still my vampire heart (Emma contre les vampires) – Kerrelyn Sparks

Be-still-my-vampire-heart.jpgPrésentation de l’éditeur (traduction de Pimpi)

Un seul regard et son cœur s’arrêta.

 

Du moins, il se serait arrêté s’il battait encore. Angus MacKay est mort depuis près de cinq cent ans et c’est très rare que quelque chose, ou quelqu’un, le surprenne encore. Jusqu’à ce qu’il rencontre Emma Wallace. Un seul regard sur cette femme aux formes pulpeuses, agent de la troupe d’élite de la CIA, le Stake Out, a suffi à arrêter Angus dans son élan. Sauf qu’il s’agit d’une tueuse de vampires, bien décidée à tuer les « montres » qui ont assassiné ses parents. Et Angus doit l’arrêter.

 

Un bon vampire est un vampire mort. Du moins, c’est ce que répète Emma depuis qu’elle s’est donné pour mission de détruire ces choses. Et voilà maintenant qu’Angus MacKay cherche à la convaincre qu’il y a d’autres façons de voir les choses.

 

Certes, c’est un guerrier écossais très sexy, qui semble être tout droit sorti d’une couverture de roman à l’eau de rose, avec son accent, son kilt et son épée, mais c’est aussi l’un des leurs. Et c’est son boulot de le tuer.

 

La guerre est déclarée, mais se terminera-t-elle avec la destruction de l’un des deux, ou des deux ? Ou bien dans un abandon total à la passion ?

 

Commentaire

C’est Fashion qui m’a offert ce livre dans le cadre de notre swap doudou mais je le voulais depuis longtemps car Pimpi et The Bursar m’avaient vanté depuis longtemps les mérites de ce vampire en kilt (à vous de découvrir ce qu’il porte dessous). C’est donc portée par un intense désir de culture écossaise que je l’ai ouvert (défense de s’étouffer de rire ici… non mais… la culture a plusieurs facettes, hein!).

 

Que l’on s’entende tout de suite, c’est un « romance novel ». Si vous vous attendez à des réflexions profondes et intenses sur les conséquences psychologiques du port de la claymore et du kilt écossais en plein Central Park, sur l’évolution de l’accent écossais à travers cinq siècles ou encore sur l’évolution des rôles sociaux de la femme dans le cadre de relations inter-espèces dans un contexte de haine intense pour l’espèce en question, passez votre chemin, vous serez certainement déçus. Et je vous rassure tout de suite, notre vampire en kilt n’a aucun complexe à avoir l’air quotidiennement d’un guerrier Highlander de l’époque de Bonnie Prince Charlie en plein New York d’aujourd’hui. Et notre héroïne va finir avec le héros. Non mais on les lit pourquoi, ces romans, si c’est pas pour les voir finir exactement comme c’est prévu depuis la page 3, hein??

 

Bon, je m’amuse un peu mais si c’est un « romance novel », il commence fort. Dans ce monde, les vampires peuvent se téléporter mais notre homme a toujours peur qu’un malencontreux incident de téléportation ait endommagé disons… son équipement. Et la première phrase du roman nous explique cette charmante habitude. Ça suscite l’intérêt, disons!

 

Alors si on résume un peu. Emma déteste les vampires « car tout bon vampire est un vampire mort » et ces vilaines bébêtes ont fait du mal à sa famille. Elle décide donc de les exterminer. Sauf que sa mission insulte un peu le Covent vampirique Russe (les vilains vampires), qui accuse les gentils vampires internationaux (parce qu’ils existent, oui oui) de vouloir les tuer. Bref, Angus McKay (THE Vampire in kilt) a pour mission d’arrêter la tueuse de vampires avant qu’elle ne fasse trop de dommages et qu’elle ne se mette davantage en danger. Ils se rencontrent et tout de suite, il y a une étincelle sauf qu’Emma déteste les vampires, il ne faut pas l’oublier. Et disons qu’elle a du mal à passer par-dessus cette barrière. Ca lui prend presque tout le roman, en fait.

 

Ce livre est le troisième tome de la série « Love at Stake », qui en est au 11e ou au 12e, je crois. C’est un schéma assez classique de roman sentimental, avec quelques scènes qui donnent ma foi un peu chaud sans pour autant tomber dans le ridicule. Par contre, le roman n’est pas une enfilade de scènes de c**, il y a une intrigue et surtout un petit monde avec des personnages secondaires qui sont bien esquissés, vu que certains prendront la vedette d’un autre roman de la série. Disons qu’il y a énormément de potentiel vampirique pour de prochaines aventures dans cette guerre des bons vampires contre les mauvais vampires!

 

Le point fort de la série est pour moi l’humour omniprésent et le fait que le côté « romance » soit parfaitement assumé. Certaines scènes m’ont vraiment fait pouffer de rire (l’attaque dans le parc, entre autres…. Oh. My. God.), le ton est parfois drôlatique, en particulier dans les dialogues entre les vampires et le comique de situation a fonctionné pour moi. Le vampire se prend au sérieux mais pas tant que ça et une scène impliquant de la lévitation a failli me faire m’étouffer avec mon thé!

 

Mon point négatif serait certainement l’héroïne, Emma à qui j’ai eu le goût de botter le derrière à plusieurs reprises. Elle a une mission, elle est courageuse mais a un côté borné (les vampires sont méchants, les vampires sont méchants) et des fois je me suis vraiment posé des questions sur sa supposée grande intelligence (elle travaille quand même pour la CIA et a travaillé pour le MI6) à la voir agir. C’est bien beau les idéaux… mais sers-toi de ta tête, voyons donc!! Quant à son patron, je préfère ne pas en parler!!

 

N’empêche que je lirai probablement le premier tome de la série parce que les personnages ainsi que le ton m’ont beaucoup plu et que quand même… certains moments ont fait battre mon petit cœur de midinette!  Et ce petit accent… soupiiiiir!

 

Merci Fashion, donc!

À noter que le livre vient de sortir en français, pour les intéressées.

 

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Le chef d’oeuvre de Chester – Mélanie Watt (et Chester)

chef-d-oeuvre-de-chester.jpgPrésentation de l’éditeur

« Bienvenue, gang de chanceux!  Vous êtes témoins d’un chef d’oeuvre car ce livre a été entièrement confectionné par les pattes d’un félin surdoué, CHESTER. 

 

Mélanie disait que ce ne serait pas possible mais, clairement, elle était dans les PATATES!

 

Qui voudrait lire les niaiseries d’une auteure amateur de rongeurs lorsqu’on peut lire une histoire originale du célèbre Chester!  Dites-le à tous vos amis et faites des appels interurbains s’il le faut! »

 

Commentaire

J’ai déjà parlé de Chester ici et je me suis tout de suite jetée sur le tome 3, que j’ai utilisé très souvent depuis avec mes « plus grands » au travail.  Bon, je publie en novembre mais on s’entend que ma première lecture date de juin.  Je sais je sais… mes billets-albums attendent bien longtemps leur date de publication!

 

Je suis déjà une fan finie de Chester, ce gros chat égocentrique qui n’en fait qu’à sa tête et qui refait tout le livre de sa créatrice armé de son stylo rouge.  Dans ce volume, il a caché les outils de Mélanie et s’est improvisé auteur d’album illustré avec une célèbre vedette comme personnage principal: lui-même.  Chester est toujours plus ou moins politiquement correct et Mélanie, sans sa souris d’ordinateur, se voit obligée d’utiliser des post-it pour essayer de raisonner son chat entêté. 

 

Mais bon, pas si facile, d’écrire une bonne histoire, hein, Chester!

 

Cet album est une excellente occasion d’explorer la grammaire du récit et la structure narrative.  Chester ne sait pas trop comment faire alors on peint des décors, on trouve des personnages, on tente de trouver une fin qui se tient… le tout bien entendu présenté de façon très humoristique, comme toujours dans les albums de Chester.   Tout est crayonné, la pauvre souris est bien découragée… et nous, on rigole!!

 

À quand le tome 4??

Doctor Who – Agent provocateur – Gary Russell

agent-provocateur.JPGPrésentation de l’éditeur

« Le légendaire Doctor Who est de retour avec la première histoire créée exclusivement pour le marché américain.

 

Le Docteur est le dixième Doctor, dernier des Time Lords, survivant de la grande Guerre du Temps et avec sa fidèle amie et compagne, Martha Jones, de Londres, ils mettent fin à l’oppression, à la noirceur et au mal qui s’étend dans les galaxies.  Ils sont aussi à la recherche des meilleurs milk-shakes au chocolat du cosmos… et pendant qu’ils se consacrent à cette quête, quelqu’un d’autre a le Docteur dans sa ligne de mire. »

 

Commentaire

C’est Fashion qui m’a offert ce Doctor Comic dans le cadre du premier volet du Swap au Long Cours.  Je lis mes Doctor Books parcimonieusement, en fait.  Je n’en achète presque jamais et je les ménage!!! 

 

C’est donc une aventure inédite et « hors-série » à laquelle nous avons droit ici.  Plusieurs illustrateurs y ont travaillé et contrairement à ce qu’on peut penser, ça ne nuit pas vraiment à la continuité de l’histoire.  Bien entendu, Daviiiiiiiid (parce qu’il est question du Doctor-David ici) est beauuuucoup plus charismatique et charmant en vrai (et même dans ma tête) que dans la version comic mais j’ai quand même réussi à entendre ses intonations et imaginer ses mimiques.  Mais j’ai eu besoin d’un peu plus d’imagination que dans un roman Doctor Who!

 

Cette histoire est bâtie comme un épisode, en fait, avec une mise en situation, des redondances et de nombreux passages d’une scène à l’autre.  Après quelques pages où j’ai été déstabilisée un peu par ce procédé, je m’y suis habituée et ça m’a bien plu.  Pas évident de suivre au début qui est qui, et qui veut quoi, par contre.  Parce qu’on a affaire à de drôles de bestioles qui se prennent pour des dieux, des populations qui disparaissent mystérieusement et à une terrible bête qui est en train de déchirer le tissus même de la galaxie.  Pas de paradoxe temporel mais l’apparition de quelques races que nous connaissons et un bien étrange minet.  Beaucoup de références (par exemple, au troisième Docteur ou à la mère de Martha, à un moment donné) et d’humour aussi.  Ca n’aurait pas été le Docteur sans ce côté d’auto-dérision un peu décalé qui fait mon bonheur dans la série.  Et, bien entendu, le Docteur sauve le monde… quant au meilleur milkshake, ben… c’est une autre histoire!

 

Une première expérience réussie avec les comics Doctor Who.  Mais bon, c’était prévisible, hein… le Docteur et moi, c’est une grande histoire d’amour, après tout!

 

Thanks Fashion!

 

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I capture the castle (Le château de Cassandra) – Dodie Smith

I-capture-the-castle.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur (mal traduite par moi)

« Voici le journal de Cassandra Mortmain; le récit extraordinaire de la vie avec son extraordinaire famille.  Premièrement, il y a son père excentrique.  Puis sa soeur Rose – très belle, vaniteuse et qui s’ennuie – et sa belle-mère, Topaz, un modèle d’artiste qui aime communier avec la nature.  Finalement, il ya Stephen, très beau et amoureux fou de Cassandra.

 

Dans le château en ruine qui est leur demeure, Cassandra raconte les événements avec une honnêteté caractéristique, alors qu’elle essaie de composer avec ses propres sentiments. »

 

Commentaire

Il y a parfois de ces romans dans lesquels on s’imprègne totalement, qui nous transportent dans leur petit univers et avec lesquels on vit réellement le temps de quelques jours.  C’est ce qui m’est arrivé avec ce livre jeunesse, écrit en 1949.  J’ai étiré les dernières pages pour les faire durer le plus longtemps possible et j’ai refermé le livre avec un sourire aux lèvres qui ne voulait pas s’en aller.  C’est tout à fait le genre d’atmosphère un peu vieillote et surranée qui me plait énormément et qui me transporte toujours. 

 

L’histoire se passe entre deux guerres, je dirais les année 1930, dans la campagne anglaise.  Bien évidemment, notre héroïne est de son temps, bien différente des adolescentes d’aujourd’hui, très naïve d’une certaine façon mais aussi parfois bien sage d’une autre…  Elle est rêveuse, veut devenir écrivain et écrit son journal en désespérant de ne pas écrire des poésies grandioses ou de ne pas être Jane Austen ou l’une des soeurs Brontë.   Sa voix est terriblement attachante alors qu’elle nous raconte son histoire, en tentant d’être la plus honnête possible, même quand c’est difficile, même quand elle se ment à elle même ou qu’elle fait preuve d’une mauvaise foi « sooo endearing ».  Et malgré un côté « vieux sage », elle n’en reste pas moins une adolescente mélodramatique, qui découvre l’amour romantique et idéalisé en passant peut-être à côté de la vie. 

 

C’est encore une fois un roman de passage à l’âge adulte (j’aime ce thème… je pense que c’est un peu évident, hein!), un roman où Cassandra, parfois exaltée, parfois désespérée apprendra à laisser derrière elle son enfance et où elle aura à tourner des pages.  J’ai été très touchée par plusieurs de ces rites, de ces dernières fois. Je suis toujours touchée droit au coeur, dans la vie comme dans la littérature, lors de ces « dernières fois » complètement lucides, où la personne sait que c’est un adieu.  Certains de mes copains pourront en témoigner, d’ailleurs, mais ça, c’est une autre histoire! 

 

L’histoire, donc, est divisée en trois livres, pour trois parties… Cassandra et sa famille sont carrément ruinés.  Son père est un écrivain complètement « bloqué », sa belle-mère fait ce qu’elle peut et Rose, la soeur aînée, vit très mal cet état.  Le château est presque vide, ils n’ont presque rien à manger et le seul qui apporte quelque chose à manger est Stephen, le jardinier, qui ne fait pas « réellement » partie de la famille, en fait.  La première partie met ce décor en place, dans la prose d’une jeune fille qui se veut poète, qui est fascinée par la beauté et par les paysages, et qui rage de ne pouvoir les mettre en mots comme elle le voudrait.   Puis leur propriétaire meurt et arrivent deux de ses héritiers, deux frères.  Oui, vous voyez tout de suite la ressemblance.  C’est d’ailleurs parfaitement assumé et précisé dans le roman, truffé de références littéraires (que j’aime) et poétiques.  Il y a beaucoup d’autres ressemblances avec les romans d’Austen, d’ailleurs, sans pour autant être du copier-coller tant le style et le ton sont différents.  Pas d’ironie mordante ou de critique de la société ici, mais plutôt un ton sincère et des passages qui m’ont fait éclater de rire tant ils créaient des images dans ma tête.  Les réflexions de Cassandra me font terriblement penser à celles que j’avais lorsque j’étais une adolescente tout aussi – sinon plus – mélodramatique qu’il m’était impossible de ne pas m’y attacher. 

 

Si l’intrigue tarde un peu à se mettre en place, j’ai quand même tout aimé dans ce roman.  Les descriptions, les états d’âme, les contradictions, les folies de la famille, les personnages (Stephen… soupir…).  Oui, c’est parfois invraisemblable mais je prenais tout avec un sourire.  J’ai aimé l’évolution du ton du journal de Cassandra, qui passe de vrai journal d’ado à un « presque roman », avec des chapitres.  J’ai aimé avoir eu envie de lui crier quoi faire, j’ai aimé me souvenir de ce que j’étais à l’époque où j’avais cet âge et où j’étais terriblement « old fashioned » dans mes pensées (citation, ici… quelqu’un se reconnaîtra!). 

 

Un château qui devient presque un personnage à part entière tellement il est présent, un écrivain qui oscille entre la folie et le génie (en se foutant complètement de sa famille ceci dit… Un pire Mr. Benett), une belle-mère qui aime communier nue avec la nature, une vielle tour délâbrée, des références littéraires (le chat s’appelle Abelard et la chienne Héloïse, si ça peut vous donner une idée), des rites de Midsummer, des premiers amours, une barbe récalcitrante…

 

Bref, un coup de coeur!  Un réel roman doudou, malgré son côté doux-amer (un doudou-amer, donc… je me sens des éclairs de génie lexical, ce soir!)…  Mais j’aime ce qui est doux-amer!

 

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