Résumé
« Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark…
Le soir venu, le spectre du roi défunt hante les brumes du château d’Elseneur. Il crie vandeance. Honte à son frère Claudius, le lâche assassin! Hamlet, son fils, a primis… Ce crime ne restera pas impuni. Mais au bord du gouffre, le voilà qui vacille.. Être ou ne pas être? »
Commentaire
Je ne copie qu’une partie du quatrième de couverture, juste au cas où certains ne connaîtraient pas l’histoire d’Hamlet. Pour ma part, j’ai découvert cette pièce (ainsi que plusieurs autres) à l’adolescence. En fait, je me suis passionnée pour le théâtre de Shakespeare (j’adore le théâtre Shakespearien… j’aime tout – bon… presque tout – c’est plus fort que moi…) à cause de… « Autant en emporte le vent »… Je vous mets au défi de trouver le lien! Mais il y en avait un, je le jure!!!
Suite à ma lecture de « Sauvez Hamlet » de Jasper Fforde, j’ai bien entendu eu envie de me replonger dans cette histoire, ce que j’ai fait pendant les 4 minutes par jour que je ne passe pas à courir comme une folle. Toutefois, j’ai lu ce texte en français alors que j’ai toujours lu cette pièce en anglais. C’est… différent! J’ai beaucoup aimé la traduction, où chaque mot a sa place, où chaque symbole est présent, mais c’est très, très différent du texte original avec son rythme, ses rimes, ses expressions si particulières, sa langue… La pièce a une grande force en français également mais j’y ai trouvé moins de charme que dans sa version originale.
Je n’élaborerai pas sur l’histoire, vu qu’elle est très connue. Je ne me risquerai pas non plus à analyser les thèmes, le contenu ou encore le personnage d’Hamlet, dans toutes ses nombreuses dimensions… bien d’autres s’y sont aventurés! Je me souviens de plusieurs looongues discusions au sujet de (l’apparente) folie d’Hamlet, sur ses motivations, ses hésitations, ses relations avec les divers personnages (je l’ai déjà dit, j’ai des amis bizarres…) Ici, presque tout l’important est dans les monologues et chaque mot à sa signification. On peut trouver des symboles un peu partout et en plus, les images évoquées ont vraiment quelque chose de spécial. À chaque fois que je lis Shakespeare (surtout en VO, je l’avoue), je suis transportée dans son monde, dans la tête de ses personnages. Certaines phrases de la pièce sont cultes pour moi (en particulier la dernière phrase d’Hamlet.. « The rest is silence »… c’est vraiment évocateur pour moi… tout avait été dit…).
Bref, je relis toujours Shakespeare avec grand plaisir… c’est l’un de mes incontournables!
9,5/10
36 Commentaires
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Je ne sais pas pourquoi, mais quand j’ai vu le titre de ton billet, j’étais sûre que c’était ta lecture de Something Rotten qui t’avait donné envie… J’ai lu Hamlet, un jour, mais c’était il y a tellement longtemps que je ne me souviens plus de grand-chose…. au fait, as-tu reçu mes courriels???? Sinon, j’ai ajouté mon adresse sur mon blog….
Pimpi: En effet… difficile de ne pas avoir le goût de s’y replonger après cette lecture! Quant à tes courriels, non, je ne les ai pas eus… mais mon adresse « contact » m’est actuellement indisponible… je vais aller voir sur ton blog pour avoir ton adresse!!!
J’adore Shakespeare aussi (surprenant non?) et je viens d’acheter Hamlet en anglais. Ce n’est pas ma pièce préférée mais je dois dire qu’elle est très marquante. Il y a de grands passages inoubliables.
Je n’aime pas beaucoup lire du théâtre mais Hamlet est LA pièce que j’ai adoré lire !
moi j’ai fait l’inverse : j’ai d’abord relu « Hamlet » avant de lire Jasper Fforde pour être sûre de ne rater aucune allusion
Pour prouver une nouvelle fois que je ne suis pas normale (comme si c’était nécessaire…), je confesse que la lecture de cette pièce m’a fait… rire. Alors qu’il n’y a rien de drôle, je le conçois entièrement. Parfois, mes propres réactions m’échappent 🙂 Sinon, j’ai du mal à lire Shakespeare… il faut dire aussi que je ne suis pas très à l’aise avec le théâtre.
Ah, Shakespeare … cela me rappelle les dimanches après-midi de mon adolescence : une chaine télé diffusait toutes ses pièces jouées par des acteurs anglais (probablement la Royal Shakespeare Company mais je ne suis plus sûre … depuis le temps !). C’était le meilleur moment de ma journée 🙂
Je ne suis pas très théâtre mais de temps en temps, j’aime bien lire un petit librio. J’ai Hamlet et Othello à lire et puis Faust de Goethe. c’est pour le moins dépaysant ! et il faut une bonne dose de concentration aussi.
Tu n’as pas accès à ta messagerie contact? Tous les courriels que je t’ai envoyés étaient sur ton adresse royaume.com, la seule que j’aie en fait…. ça expliquerait pourquoi tu n’as pas eu le programme que je te proposais…. le salon du livre de Montréal et Twilight en VO….
Isil: J’avoue que ma relecture d’Hamlet et le grand plaisir que j’y ai trouvé a aussi un lien avec le fait que je venais de lire Jasper Fforde!! Mais comme tu dis, certains passages sont inoubliables! C’est laquelle, ta pièce préférée?? Kathel: J’aime énormément lire du théâtre, en particulier Shakespeare. Mais pour moi, cette pièce a quelque chose de spécial! SBM: En fait, j’y ai pensé aussi au milieu de ma lecture… c’est pour ça que j’ai pris ce livre tout de suite après… avec l’autre pas très loin… je rage parce que les éditions en VO n’étaient pas à moi… et que bon, je ne les ai plus! Erzébeth: C’est certain que si tu n’es pas à l’aise à lire le théâtre, ça peut causer des réactions étranges! Moi, je suis tombée dedans quand j’étais petite!! Mais ne sois pas si découragée de toi… j’adore et j’avoue avoir souri à quelques moments (mais bon, faut pas considérer que je suis normale non plus!). Certaines répliques ont un petit quelque chose d’ironique qui m’empêche de trouver le thème et la pièce trop lourds! Joelle: J’ai aussi plein de Shakespeare-souvenirs!! J’ai vu plein de pièces mais jamais à la télé… je me demande de quoi ça a l’air!! Laetitia la liseuse: J’ai lu Faust il y a longtemps… mais je n’en ai aucun souvenir… pourquoi pas!! Pimpi: Eh non, je n’ai rien reçu du tout… j’ai essayé de changer mon adresse contact sur 0-b mais bizarrement, la blogonulle que je suis n’a pas réussi! Je t’envoie un petit mail au courant de l’avant-midi!
Shakespeare …tout est dit. Je ne me lasserai jamais de Roméo et Juliette (et j’adore Hamlet) Je préfère quand-même les voir en vrai
Pour les drames, Othello et MacBeth se disputent la première place (et c’est toujours le dernier qui a parlé qui a raison 🙂 ) Sinon, j’aime beaucoup les comédies, « Songe d’une nuit d’été » et « Beaucoup de bruit pour rien ». Mon prochain objectif: lire les pièces historiques.
Shakespeare ou les grands classiques que je n’ai pas lu… Y’a-t-il une pièce mieux qu’une autre pour se lancer, sachant que je n’ai pas lu de pièce de théatre depuis le collège, soit environ 10 ans?
Monbricabrac: J’aime aussi les voir en vrai, dans des versions « classiques » disons. J’aime moins les revisitations très modernes… ma culture s’arrête là! Isil: J’adore « Songe d’une nuit d’été »! J’en ai d’ailleurs parlé sur le blog. Quant à Othello et MacBeth, ils seraient très, très dus pour une relecture. Ca date tellement! Mais là, j’ai le goût. Je crois que je vais profiter de mon prochain passage à Montréal pour m’acheter une bonne édition en anglais! Céline C: Hmmm… difficile à dire. Ca dépend de ce que tu connais, si tu as déjà vu des adaptations. Ca aide à se faire une idée. Pour les comédies, le songe d’une nuit d’été est accessible et un peu magique. Pour les drames, j’adore Hamlet et j’avais aussi été conquise par Othello… mais ça fait tellement longtemps!! Bien entendu, Roméo et Juliette est la plus connue!
J’ai commencé à le lire il y a quelques semaines, je ne connais presque rien de Shakespeare…
Sinon, je suis plongée dans Délivrez-moi ! (je sais, j’ai du retard), et c’est Lewis Caroll que j’ai envie de découvrir moi !
Moi que je trouve Shakespeare n’est pas un auteur facile à lire, à l’inverse de Tchekov, Ibsen. Par contre j’ai assisté à de très belle représentation d’Hamelet, du Roi Lear, du songe d’une nuit d’été.
Lilly: Après ma lecture de Délivrez-moi, j’ai aussi acheté Alice au pays des merveilles (que je n’ai bizarrement pas lu dans sa vraie version… weeeird!!)… c’est fou ce que ça donne le goût! Quant à Shakespeare, c’est la faute à Autant en emporte le vent!! 😉 Personne n’a encore trouvé pourquoi, d’ailleurs!!! Alice: Je n’ai jamais lu Ibsen et mes lectures de Tchekov datent d’il y a une éternité… difficile de comparer. Mais Shakespeare a pour moi une petite place spéciale dans mon coeur!!
Je n’ai jamais eu l’occasion de le lire en anglais (pour la bonne raison que ça ne fait pas longtemps que je lis en anglais, honte à moi). Mais effectivement, ça doit être quelque chose. Tiens, je vais le noter pour y penser.
Maijo: Il n’y a pas à avoir honte de ne pas lire l’anglais depuis longtmeps… j’ai eu la chance de plonger dedans jeune, ça aide!!! Mais lire Shakespeare en VO, ça a vraiment un petit quelque chose de spécial.
Han j’ai trouvé le lien avec GWTW : Vivien Leigh était alors la compagne de Laurence Olivier, acteur shakespearien s’il en est…
J’aime décidément beaucoup cette collection qui nous permet de découvrir des classiques et autres à moindre prix ! 😉
Appollonia: Exaaaactement ça!!! :)) Un morceau de robot pour toi!! 🙂 Soit tu es aussi GWTW maniac que moi… soit tu as le même genre d’esprit qui fait de drôles de liens!!! :)) Florinette: Je trouve aussi que cette collection est une excellente idée! A ce prix, ça ne vaut pas la peine de s’en passer!
malgré l’époque, je persiste et je signe, Shakespeare a fait parmi les plus beaux rôles de femme qu’une comédienne (amatrice, snif) puisse rêver… et Ophélie en fait partie. un jour, peut-être.
Akialam: N’était pas comédienne, je ne peux pas dire.. .mais je lui voue une admiration sans borne!! Quand je pense que dans 3 semaines, je serai dans sa patrie!!!
Ah Hamlet ! Et puis cette phrase que j’adore : « Sois sûr que, si les mots sont faits de souffle et si le souffle est fait de vie, je n’ai pas de vie pour souffler mot de ce que tu m’as dit ». 🙂
Antoine: Hamlet est carrément ma pièce préférée de Shakespeare. J’adore.
Je plussoie ! 😉
Antoine: :))
L’impression que vous en êtes avec les livres comme avec les hommes. Vous aimez ceux que vous ne comprenez pas parce qu’ils ont une bonne réputation. Le théâtre de Shakespeare est anti social ET chrétien, le sachant vous l’aimeriez moins.
Fodio: Ah mais vous savez, je ne prétends pas comprendre tout de Shakespeare. Même avec les guides qu’on m’a fourni lors de mes premières découvertes, j’espère bien en découvrir d’autres aspects lors de mes prochaines lectures. Toutefois, je ne comprends pas vraiment pourquoi je l’apprécierais moins en fonction qu’il soit antisocial et chrétien. Je vois difficilement le lien avec la musique de la langue que j’apprécie tellement lire à voix haute.
Quant aux hommes, comme vous ne me connaissez pas et que ce sont donc des paroles sans fondement, je m’abstiendrai d’en dire davantage et je garderai ces réflexions pour moi.
Comparé les livres aux hommes pour vous et aux femmes pour votre collègue juste après. Les livres sont ce qu’on en fait, Karine. Comment disais donc je sais plus qui qu’on venait de surprendre à voler un livre et à qui on demandait s’il en connaissait le prix, ha oui il a répondu, l’insolent, qu’à défaut d’en connaitre le prix il en connaissait la valeur. Insolent et prétentieux le bougre.
Il y a trop d’avis sur S et Hamlet pour que vous pouviez vous en sortir seule, je vous donnais une piste.
Par exemple dans le fameux monologue « to be or not to be » vous trouvez cette affirmation que la conscience (parfois traduit par « réflexion » en français) fait de nous des lâches. Alors si vous êtes « social » et disons pas très chrétien, vous faites d’Hamlet un lâche alors que ce que shakespeare fait en se servant d’Hamlet, en bon chrétien, c’est de pulvériser le joujou de l’inconscient, ce bibelot existentialiste, plusieurs siècle avant son « avènement ». C’est très politique de croire que nos rêves sont autre chose que le refuge de nos peurs, ça permet de croire en l’avenir et de s’activer comme une bête à bon dieu, d’un point naissance à un point mort sans but véritable. Très politique et très pourri comme le dit S sans détour.
Mais vous avez peut-être une autre interprétation pour ce « quelque chose » de pourri au Royaume du Danemark.
Fodio: Oui, les livres sont ce qu’on en fait. Pour ma part, j’en fais en tout premier lieu un plaisir de lecture. J’aime bien analyser, jusqu’à un certain point. Quant à ce blog, il se veut un lieu de partage d’impressions de lecture, pas un lieu où je fais un travail réel sur les livres. J’en serais d’ailleurs bien incapable. Je ne suis pas étudiante en lettres, je lis pour le plaisir. Et je crois fermement que la littérature est pour tout le monde, même si chacun n’a pas le même niveau de compréhension, à la fois en raison de sa culture, de ses valeurs et de son cadre de références. Toutefois, je pense que chacun a le droit d’apprécier les livres à sa manière, peu importe où il en est dans son cheminement avec celui-ci, et que ce n’est pas insolent « d’oser » en parler pour dire qu’on a apprécié… ou pas.
Je vous remercie d’ailleurs pour vos pistes, que je retiendrai lors d’une prochaine lecture, ma dernière visite entre ces pages (et en traduction en plus) remontant à plus de deux ans. Elles auraient été encore mieux reçues sans le ton condescendant.
Je dois également
vous croyez vraiment que c’est une question de droit? Apprécier ( vous n’avez pas dit « aimer » ou « adhérer » ) pour apprécier à sa juste valeur il ne suffit pas d’en avoir le droit, vous pouvez comprendre ça (et ne prenez pas ma charité pour de la condescendance, vous vous feriez du mal pour rien). Quand la culture devient un droit c’est qu’elle est déjà un devoir. En plus si ça rendait intelligent ça se saurait.Mieux vaut rester curieux.
Vous aimez le théâtre de S. pour la musique, un peu comme si vous aimiez Guernica pour les couleurs, vous iriez le dire à Picasso? il risquerait d’être un poil condescendant pour le coup, un type qu’a payer sa cotisation au PC scrupuleusement jusqu’à sa mort. Pour P. c’est pas trop grave mais pour S. c’est dommage parce qu’il dit des choses qui en valent la peine. Comme par exemple que la bonne conscience que vous avez de le lire fait de vous (mais pas que vous) une peureuse. Et c’est précisément cette vérité qu’il est obligé de rendre « musicalement » agréable ou de bien l’habiller comme dirait Balzac. La vérité, tout comme la mort, se regarde difficilement en face, parce qu’elle est éternelle. Or votre plaisir ne l’est pas, voyez Ophélie.
Fodio: Ne vous en faites pas pour moi, il y a très peu de chances pour que je me « fasse du mal » en raison de ce type de commentaire. Et oui, c’est tout ce que je dirai de plus à ce sujet.