Présentation de l’éditeur
« Avec Fitzwiliam Darcy, Jane Austen a peut-être créé l’ultime héros romantique. Pourtant, « Pride and Prejudice » révèle somme toute assez peu des pensées de Darcy. Dans « Confessions of Fitzwilliam Darcy », les véritables motifs et mystères de l’amoureux énigmatique d’Elizabeth Bennett sont explorées dans cette réécriture du chef d’oeuvre comique et divine romance de Jane Austen.
Qu’en est-il de Mr. Darcy? Qu’en est-il des tourments d’un homme conscient de sa position dans le monde et pourtant irrésistiblement attiré vers la charmante Elizabeth? À travers les yeux de Darcy nous découvrons sa réelle relation avec sa soeur Georgiana, son cousin le Colonel Fitzwilliam et le détestable Wickham. Révélée aussi, la vérité derrière son implication dans l’histoire de Bingley et Jane et la visite faite par sa tante, la formdable Lady Catherine de Bourgh. Et bien entedu, nous nous délectons de toutes les rencontres mémorables avec Elizabeth, du premier coup d’oeil à sa proposition désastreuse, et nous célébrons l’orgueil et l’arrogance tempérés par un grand amour. »
Commentaire
Je n’avais pas lu la présentation de l’éditeur. Ok, la traduction (par moi, à 6h du matin) est très très mauvais mais quand même, je vous jure que j’ai enlevé des qualificatifs et des superlatifs. Bon, si vous me lisez depuis un moment, j’imagine que vous êtes teeeeerriblement surpris de voir apparaître cet énième dérivé Austenien, n’est-ce pas! Je bougonne à chaque fois, mais je ne peux pas m’en empêcher; il faut que je les lise tous!
Ce dérivé est celui que j’ai trouvé le plus « simple », en fait. Ici, on s’en tient principalement à l’histoire et s’il y a quelques scènes ajoutées, aucune péripéties gothiques ou nouveaux personnages fantasques n’apparaissent. On reconnaît les répliques, parfois un peu réinterprétées au niveau du sens et de l’intention, on reconnaît les scènes, on reconnaît Lizzie avec son espièglerie, que Mr. Darcy lit ma foi très mal, du moins au début du roman. Mais il y a surtout un Darcy qui croit dur comme fer à ce qu’on lui a dit et redit, c’est à dire qu’il est de naissance supérieure et qu’en raison de sa fortune, il pourra avoir la femme qu’il veut. Il est sûr de sa position, de ses responsabilités, posé et conforme à ce qu’on a toujours attendu de lui. Il s’étonne parfois qu’on perçoive mal ses intentions mais reste crédible. C’est une version, quoi. On sent un côté plus passionné mais de façon générale, il le cache assez bien.
D’ailleurs, à l’exception de certains passages où Darcy n’est pas en contrôle, le texte et la narration sont également très posés. Le regard jeté est cynique au départ et se transforme graduellement au contact de Lizzie. Quelques descriptions comiques mais l’auteure n’a pas tenté de reproduire ce ton qui est spécifique à Austen. C’est autre chose, c’est au « je » et le personnage qui fait la narration se ressent dans le ton. Darcy dissèque les conversations, les interprète et nous fait part de ses réactions… et il m’est arrivé d’y croire.
Certes, à certains moments, le contrôle qu’il semble exercer se relâche et on sent le désarroi du personnage après la scène de la demande en mariage (pas racontée entièrement mais relatée par bribes quand Darcy se les rappelle) ou quand il lit une certaine lettre (c’est le seul moment où son comportement m’a un peu surprise). J’ai d’ailleurs apprécié ne pas avoir droit à une complète redite. Si on voit certaines scènes qui ne sont pas dans le roman (celle avec Lady Catherine, un passage à Londres avec Wickham), elles restent toujours dans l’esprit du roman initial. Bon, elles ne sont pas exaaactement comme je les imaginais mais c’est crédible.
Un dérivé plus sage, donc, comparativement à d’autres que j’ai lus, qui évite le grand n’importe quoi, ce qui mérite d’être mentionné. Bien entendu, ce n’est pas nécessairement original mais nous retrouvons les personnages qu’on aime. Bingley est plus présent que dans le roman, Lady Catherine toujours aussi désagréable et l’histoire d’amour me plaît toujours autant. Je dirai aussi que la scène finale est vraiment, vraiment sooooo cute, même si bon, ce n’est pas très Austenien. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de sourire. On est fleur bleue ou on ne l’est pas hein!
Bien entendu, mon Darcy est mieux… mais je pense que plusieurs fans d’Austen diraient la même chose de LEUR Darcy. C’est une vérité universellement reconnue!
PS: Vu que mon billet semble ma foi très peu clair et que tout le monde me le demande en commentaire: oui, j’ai aimé. Ce n’est pas très original mais ça m’a quand même bien plu!