Les années douces – Hiromi Kawakami

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Présentation de l’éditeur

« Tsukiko croise par hasard, dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail, son ancien professeur de japonais.  Et c’est insensiblement, presque à leur coeur défendant, qu’au fil des rencontres les lins se resserrent entre eux.  La cueillette des champignong.  Les poussins achetés au marché.  La fête des fleurs.  Les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne…  Ces histoires sont tellement simples qu’il est difficile de dire pourquoi on ne peut les quitter.  Peut-être est-ce l’air du bonheur qu’on y respire, celui des chosesnon pas ordinaires, mais si ténues qu’elles se volatilisent quand on essaie de les tourhce.  Ce livre agit comme un charme, il capte en plein vol la douceur de la vie avant qu’elle ne s’enfuie. »

 

Commentaire

C’est un charme tout à fait particulier qui se dégage de ce roman.   Une sensation de paix, de délicatesse aussi.  Je l’ai lu tout doucement, me laissant porter par la sérénité qui se dégageait de certaines scènes.  En fait, je le cherchais depuis des années, ce livre.  Il était même dans mon challenge ABC 2008.  C’est Yueyin qui me l’a offert pour mon anniversaire et je l’en remercie.  Quel agréable moment de lecture. 

 

Tsukiko a 37 ans.  Elle est célibataire, solitaire, pas malheureuse… juste un peu hors du monde.  Un jour, elle retrouve son ancien professeur de japonais, de 30 ans son aîné.  Se tisse entre eux une relation étrange, respectueuse, mais étonnamment belle et simple.   Des rencontres « au hasard », sans rendez-vous, juste comme ça.   Ils boivent du saké, de la bière, cueillent des champignons, vont voir des cerisiers en fleurs.  Ils profitent de la présence de l’un et de l’autre pour apprécier ces moments éphémères qui rendent le quotidien magnifique dans toute sa simplicité.

 

Bien entendu, cette histoire ne respecte pas ma règle tacite du « plus ou moins dix » (les copines de cocktails comprendront) mais cette relation qui se bâtit doucement, sans que ce soit prévu, est tout à fait attendrissante.  Il se dégage, comme dans plusieurs romans japonais, une certaine pureté, une atmosphère un peu rêveuse, tout en pudeur et en délicatesse.  La plume de l’auteure évoque quantité d’images qui apparaissent et disparaissent, comme ça.   C’est simple et puissant à la fois.  Je ne suis pas une connaisseuse, loin de là mais bon, j’ai souvent remarqué cette caractéristique dans la littérature japonaise.   C’est épuré mais aussi sensuel.   Chaque détail a son importance, sa raison d’être.

 

Une belle histoire.  Un peu douce amère, un peu nostalgique.  Qui m’a donné le goût de dévaliser un restaurant japonais… qui se trouverait au Japon.  Mais bon, avec le contexte actuel, je pense que ça va attendre!

 

Tout ce que j’aime, quoi! (Le livre… pas les événements du Japon… je pense que vous aviez compris hein… mais sait-on jamais!) Merci Yue!

 

 

Pour Pâques, j’aimerais…

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a) Un Docteur en chocolat

b) Un Spike en chocolat

c) Un Barrons en chocolat

d) Toutes ces réponses, mais avec les vrais en plus

 

Devinez!

 

En attendant, Joyeuses Pâques à tous, je vous souhaite plein de chocolats que le lapin de Pâques (ou les cloches… au choix… bien que je ne comprenne pas encore comment les des cloches qui sonnent peuvent contenir des cocos en chocolat et les distribuer, mais passons… il faut des mystères dans la vie) vous apportera gentiment, des courses au cocos hilarantes (dans mon cas, sous la neige), et surtout, surtout, de ne pas faire éclater le jaune de l’oeuf que vous mangerez forcément pour le brunch de Pâques en famille (on a de drôles de traditions, je sais… ma belle-soeur stresse toujours quand elle joue son année dans un simple cassage d’oeuf sur le bord d’un poelon) (Je me relis et je réalise qu’il est inutile d’essayer de comprendre, je pense)(Et j’abuse des parenthèses). 

 

Et bon, parce que c’est parti pour une nouvelle saison et que je me sens, l’âme généreuse, je vous laisse sur cette image du Doctor-Matt et de son Stetson.  Because Stetsons are cool.  C’est bien connu!

 

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Le lion de Macédoine – 4 – L’esprit du Chaos – David Gemmell

lion-macedoine-4.jpgPrésentation de l’éditeur

Pour tirer Alexandre des griffes du Dieu Noir, Parménion a traversé les dimensions, combattu Gorgone et ses vores ailés, chevauché les centaures et défait un Empire.  Il a défié l’Esprit du Chaos, cette entité immortelle qui re repaît de sang et de souffrance. 

 

Car Parménion, la Mort des Nations, s’est juré de protéger le jeune prince de Macédoine des périls qui le guettent.  Il a voué son existence à l’accomplissement du destin grandiose d’Alexandre. 

 

Peut-être devra-t-il le payer de sa vie.

 

Commentaire

Voilà, je viens de refermer à regrets le derniers tome de cette série qui m’a permis de vivre en Grèce antique (bon, un peu en Perse, dans le cas de ce tome) pendant quelques jours.  J’avoue avoir maintenant envie de me plonger dans d’autres aventures et réécritures de récits grecs.  Limite relire Homère.  Mais ceci n’est pas l’objet du présent billet. 

 

Ce quatrième tome clôt selon moi en beauté l’aventure de Parménion, de Philippe et d’Alexandre, telle qu’amorcée dans les précédents volumes. L’auteur offre son interprétation de l’histoire d’Alexandre le grand et de son père, Philippe de Macédoine, en prenant comme héros principal un général ayant déjà existé et les ayant servis tous les deux.   En ajoutant une dose de surnaturel, il nous soumet sa version des faits, assaisonnée d’esprits maléfiques et invincibles, de voyance, de mondes parallèles et de voyages dans le temps.  Le tout reste assez light mais réussit à insuffler une certaine magie aux récits des conquêtes de Philippe et d’Alexandre. 

 

Ce tome commence dans le monde parallèle, où nous avions laissé nos héros à la fin du tome 3, pour ensuite revenir dans la Grèce d’origine.  Les événements s’enchaînent rapidement et  nous suivrons Alexandre de l’âge de 4 ans jusqu’à sa mort, alors qu’il était âgé de 32 ans.  C’était à prévoir, étant donné le soin qu’a pris Gemmell à coller de son mieux à l’histoire.   J’ai beaucoup aimé les paradoxes temporels et la façon dont la fin de ces grands hommes a été traitée.  On se passionne avec eux, on craint le pire, on a peur de la traitrise et rien n’est tout blanc ou tout noir, à l’exception d’un ou deux personnages.  J’ai vibré avec Alexandre et ses combats intérieurs, j’ai eu peur pour lui, pour son entourage.  J’ai eu de la peine pour Derae et Parménion, condamnés à un destin grandiose et passant si près du bonheur.  J’ai brandi mon épée et ma lance pendant les batailles de plus en plus sanglantes, tout en craignant le pire.  Le pire n’étant pas nécessairement la défaite. 

 

Bref, une finale à l’image de la série, toute en action, avec des personnages qui évoluent.  Ce volume a tout à fait répondu à mes attentes (je crois que c’est d’ailleurs mon préféré) et il lie parfaitement entre eux les quatre tomes.  Un auteur dont je poursuivrai donc la découverte avec joie!

 

Tome 1

Tome 2

Tome 3

I’m gonna cry…

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FAITS

  • Oui, je viens juste de prendre la photo.   
  • Hier, c’était tout autre chose.  Même qu’on voyait la pelouse presque partout.
  • Plein de gens sont en pneus d’été.  Sur la route, c’est limite distrayant de les voir valser joyeusement d’un côté à l’autre de la route.  Et dangereux.  Pas juste limite.  Carrément dangereux. 
  • J’ai dû pelleter l’escalier tout à l’heure parce que je voyais plus les marches. 
  • J’ai passé la journée d’hier en ballerines… et j’ai fini la journée à balayer le char avec de la neige jusqu’aux chevilles.  Je m’aimais juste moyen.  
  • Le lapin de Pâques ne déposera pas ses cocos en chocolat dans la pelouse verdoyante et joliment fleurie cette année.  Il va devoir les enterrer sous la neige et la slutch.
  • On est le 21 avril. 

 

I think I’m gonna cry. 

Wouldn’t you?

Le diable danse à Bleeding Heart Square – Andrew Taylor

diable-danse-Bleeding-Heart-Square.jpgPrésentation de l’éditeur

« 1934.  Londres.  Lydia Langstone fuit la haute société anglaise et un mari violent pour trouver refuge dans une petite pension de famille sise Bleeding Heart Square.  Privée des privilèges que lui conférait son statut social, elle tente de renouer avec une vie plus modeste, plus indépendante aussi.  Mais très vite Lydia se trouve confrontée à d’étranges événements.  Qui est cet homme qui semble surveiller nuit et jour les allées et venues de la maison?  Qu’est devenue Miss Penhow, l’ancienne propriétaire de la pension, mystérieusement disparue?  Enfin, qui envoie des morceaux de coeur en décomposition à Joseph Serridge, le dernier pensionnaire à avoir vu Miss Penhow vivante?  Selon la légende londonnienne, le diable danse à Bleeding Heart Square, cette fois, il serait plutôt tapi dans l’ombre, en silence, attendant son heure. « 

 

Commentaire

Presque tout de suite en sortant de ma panne de lecture, j’ai pioché ce roman dans ma pile.  J’avais lu plusieurs bonnes critiques et tout le monde semblait avoir beaucoup aimé.  Quoi de mieux qu’un bon roman d’atmosphère avec une certaine dose de mystère pour m’intéresser, n’est-ce pas?

 

Finalement, j’ai bien aimé mais je suis quand même moins enthousiaste que la plupart des lecteurs.   J’ai lu le roman en une journée parce que les pages se tournent toutes seules et que c’est très facile à lire.   Je dois toutefois avouer que l’intrigue ne m’a pas marquée plus que ça. 

 

Andrew Taylor réussit à recréer une atmosphère des années 30 très efficace et l’époque est bien rendue.  Nous sommes entre deux guerres, Lydia Langstone, le personnage principal, fait partie de la bourgeoisie et elle choisit de se libérer du carcan qui la retenait auprès d’un mari violent.  Elle passe donc d’une vie facile où tout lui est offert sur un plateau d’argent à un édifice lugubre de Bleeding Heart Square, lieu lugubre aux multiples légendes, où elle rejoint son père naturel qu’elle n’a jamais vraiment connu.   C’est tout un autre pendant de la vie londonnienne qu’elle découvre, où elle doit tout faire elle-même et où les sous sont définitivement un problème quotidien.  Ce personnage est intéressant parce que même si Lydia est inexpérimentée et qu’elle ne sait pas trop dans quoi elle s’embarque, elle reste intelligente et fonceuse, tout en assumant ses décisions.  Disons que les deux milieux sont dépeints de façon pas nécessairement très rose.   De plus, nous assistons à la montée du fascisme en Angleterre, avec son antisémitisme et ses beaux discours.  J’ai beaucoup aimé que l’intrigue soit ainsi placée dans ce contexte. 

 

De plus, la construction du roman, avec des lettres intercalées et un mystérieux narrateur, est habile et tient en haleine pendant un moment.   Toutefois, j’ai trouvé le départ assez lent, avec parfois des longueurs.  Si mon intérêt s’est rapidement aiguisé au fil des pages, il reste que les trop nombreuses coïncidences m’ont tout de même ennuyée après un certain temps.   Il y a beaucoup de personnages qui semblent, pour une raison ou pour une autre, tous liés par d’anciens événements.  Plusieurs mystères à résoudre sont exposés au départ (qu’est-il arrivé à Miss Penhow, qui envoie les coeurs à Serridge) tandis que autres ne surgissent que plus tard.   

 

Je referme donc ce roman avec le sentiment d’avoir passé un bon moment de détente, distrayant et empreint d’une atmosphère désuète, bien dépeinte et fermement plantée dans le contexte social.  Mais également avec un sentiment de « trop ».  De coïncidences, de personnages, de secrets, de manichéisme aussi (certains personnages sont ma foi détestables… quelques uns échappent à la règle, heureusement), ainsi que de méchancetés pour notre héroïne, surtout au début du roman.  Je me demande si je me rappellerai l’intrigue dans quelques mois…

 

J’ai l’air très négative ainsi mais j’ai tout de même passé un bon moment.  Juste pas inoubliable, contrairement à plusieurs, plusieurs lecteurs!  Je suis beaucoup trop paresseuse pour placer des liens de billets positifs mais si vous avez aimé (ou pas), ne vous gênez pas pour le signaler en commentaire!

 

Merci Solène (du Cherche-Midi)  pour l’envoi!

Caca boudin – Stephanie Blake

caca-boudin.jpgCes livres pour mon travail…

Présentation de l’éditeur

« Il était une fois un petit lapin qui ne savait dire qu’une chose : CACA BOUDIN ! Du matin au soir et du soir au matin : CACA BOUDIN ! A l’heure de la soupe et à l’heure du bain : CACA BOUDIN ! Il manque un loup à cette histoire, le voilà, tiens : CACA BOUDIN ! »

 

Commentaire

Je place ce petit album dans cette catégorie même si au fond, je ne l’utilise pas réellement au travail.  En fait, je ne le sors qu’avec des enfants dont les parents vont m’aimer quand même si je prononce à répéitions ces mots qui font mourir de rire nos charmants angelots mais qui ont le don d’énerver les adultes (oui, famille et amis, c’est vous que je regarde).  Tout ceci venant de la fille qui a appris à son neveu à prononcer « EXTERMINATE » avant qu’il ait 2 ans et qui l’a éveillé au charme d’aliens péteurs dans Doctor Who peu après.  Je sais, je suis crédible. 

 

L’histoire fait hurler de rire les touts petits.  En effet, petit lapin ne dit qu’une seule chose: caca boudin.  Peu importe la question, peu importe l’affirmation, il répond : caca boudin.  Jusqu’à ce qu’il rencontre un gros méchant loup vert…

 

Entendons-nous qu’avec des petits cretons qui ont une forte tendance à imiter tout ce que je dis et une encore plus forte tendance à la persévération sur des mots et des thèmes, je ne ferai pas exprès pour leur mettre ça dans la bouche.  Ce sont souvent en effet, les rois du premier degré à l’âge où je les ai.  Je n’ose imaginer combien d’années ça prendrait aux pauvres parents pour leur enlever cette soooo funny joke de la tête… et de la bouche. 

 

J’ai bien pensé l’utiliser pour faire faire des jugements de la pertinence des réponses mais même là, j’ai abandonné.  Il faut quand même que je garde un semblant de crédibilité. Et que je n’entende personne crier « crédibili-quoi? »!  Toutefois, avec les jeunes lecteurs qui peuvent un peu  mieux faire la part des choses, il  a suffisamment de répétitions et d’indices visuels pour amener l’enfant à utiliser différentes stratégies… en plus de le faire rire. 

 

Drôle, donc, et très aimé des petits.  Il ne faut toutefois pas s’attendre à une quelconque morale (je ne m’attends pas à la dite morale donc moi, ça me plaît) et ne pas avoir peur d’entre des « caca boudin » pendant quelques jours!

Vampire Academy – 1 – Richelle Mead

Vampire-academy-1.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie et mal traduite… elle est bizarre, cette 4e)

« Lissa Dragomir est une princesse Moroi: un vampire mortel avec un rare don pour la magie.  Elle doit être protégée à tout moment contre les Strogoi, les vampires qui sont immortels.  Le puissant mélange de sang humain et vampire qui coule dans les veine de Rose Hathaway, la meilleure amie de Lissa, font d’elle une Dhampir.  Rose est destinée à une existence dangereuse à protéger Lissa des Strigoi. 

 

Après deux ans de liberté, Lissa et Rose sont rattrapées et ramenées à l’Académie St. Vladimir, une école pour les vampires et leur futurs gardiens, cachée dans les forêts profondes du Montana.  Mais à l’intérieur des clôtures de fer, la vie est pleine de dangers… et les Strigoi sont toujours tout proches. » 

 

Commentaire

Il y avait un petit moment que je voulais lire Vampire Academy et Pimpi a bien entendu l’appel.  Aussitôt reçu, aussitôt lu.   Verdict: bien aimé.  J’ai passé un bien agréable moment de lecture dans cette histoire, ce qui vaut la peine d’être mentionné vu que ça ne m’était pas arrivé depuis un bon moment… panne, quand tu nous tiens!

 

Nous rencontrons donc Rose et Lissa après une fugue qui a duré deux ans.  Elles ont 17 ans, Lissa est une Moroi et Rose, sa meilleur amie, une Dhampir, destinée à la protéger.  Un lien puissant les unit et Rose ressent les émotions de Lissa, allant parfois même jusqu’à entrer dans sa tête et voir le monde par ses yeux.  Chacune donnerait sa vie pour l’autre. 

 

Richelle Mead a créé ici toute une société vampirique qui contient des éléments originaux.   En effet, il ne s’agit pas ici d’une école avec des étudiants vampires mais d’une mythologie simple, mais qui comporte des éléments qui, j’imagine pourront être exploités de façon à créer des histoires particulières et des situations tragiques.  Bon, ce n’est pas encore arrivé dans le premier tome qui, on le sent, met en place le monde et l’histoire.  L’aventure est en soi assez simple et rapidement résolue.  Il s’agit plutôt de la découverte de chacun des personnages, de leurs liens, de leurs pouvoirs.  On sait beaucoup de choses à la fin du premier tome et de toute façon, on voit venir les révélations de loin.  Mais il y a définitivement du potentiel. 

 

Si Rose est un personnage intéressant, avec ses allures « femme fatale » et ses comportements impulsifs, Lissa est plus réservée.  Moins intéressante aussi dans ce tome, même si on sent qu’il se cache des choses derrière la façade de petite fille parfaite.   Dimitri a du potentiel, pas encore tout à fait révélé dans ce premier tome.  J’ai davantage été intriguée par le personnage de Christian, Moroi dont les parents ont choisi de devenir Strigoi, sombre, mystérieux, sarcastique et rejeté de la royauté Moroi.  Décidément, il y a aussi du potentiel de ce côté.

 

Bien entendu, au sortir de mon « aventure télévisuelle » récente, impossible de ne pas faire certains lien même si dans ce premier volet, rien n’est poussé aussi loin, rien n’est aussi développé que dans la série avec laquelle je vous ai rabattu les oreilles (ou les yeux… comment on dit?).  On n’en est pas encore aux conflits moraux, aux dilemmes, aux terribles décisions… mais comme je le mentionnais il y a du potentiel pour.  En attendant, nous avons des entraînements au combat pour les Dhampirs, des « bons » vampires, avec un sens moral et des sentiments, des « mauvais vampires », qui, lorsqu’ils deviennent Strigoi, perdent tout sens du bien et du mal et toute empathie.  Une possibilité de devoir anéantir des Strigoi que l’on a déjà connus autrement… Bref, des possibilités. 

 

Si la série n’a selon moi pas encore pris son envol dans ce tome, je lirai définitivement la suite. 

Merci Pimpi!

Où je proclame que je suis devenue un ange de sagesse…

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Plusieurs personnes m’ont demandé pourquoi je n’écrivais plus de billets sur mes descentes en librairies ou mes commandes intempestives.  L’une d’entre elles m’a même dit que c’était beaucoup plus intéressant que mes billets sur les livres (bon, je ne sais pas trop comment je dois prendre ça hein… mais comme j’aime voir le verre à moitié plein, je vais me dire que ces billets-là lui plaisaient VRAIMENT!).  En fait, il y a une raison.  Et une bonne.

 

Je suis devenue sage et raisonnable. 

Beaucoup plus que la plupart d’entre vous, d’ailleurs.

Même que je ne suis même pas allée au salon du livre de Québec.  Première en quoi… plusieurs années.

 

Donc voilà, c’est dit. 

 

Je suis passée de LCA hyperactive à LCA incorruptible.  Bien entendu, ça n’a rien à voir avec le fait que ma pile à lire appoche les 400 romans.  Bien sûr que non.  J’ai appris à me ficher royalement de ce chiffre.  Les seuls moments où ma pile me fait freaker, c’est quand je réalise que bon, je vais devoir acheter une autre biblio pour la contenir.  Et que je n’ai pas vraiment d’endroit où la mettre, cette nouvelle biblio.   Tant que ça reste un chiffre, c’est disons…  un peu irréel. 

 

Non, je suis simplement devenue une grande fille raisonnable qui pèse le pour et le contre et qui ne se laisse plus emporter par diverses fièvres acheteuses, lectrices ou sériesques (que toutes celles qui se retiennent de rire… se retiennent.  Défense de citer Spike et les 7 saisons de Buffy en 2 semaines, non mais… Spike, c’est hors-concours.  Ça ne compte pas. Ou si peu.)

 

Et on ne comptera pas non plus ma récolte parisienne. 

Je plaide non coupable pour ces heu… 62 objets plats et rectangulaires.   On m’a forcé la main.  On m’a obligée à ouvrir ces boîtes.  Toute façon, les livres de voyage, ça ne compte pas.  C’est bien connu.

 

Sérieusement, je ne suis pas retournée dans une librairie « pour moi » depuis quoi… décembre.  Et non, nous ne sommes pas le premier avril.  C’est vrai de vrai.  Bon, il y a bien eu quelques petites commandes (si petites… minimes même… on va pas se mettre à chipoter pour ça hein) mais je suis vraiment devenue une grande fille raisonnable et responsable. 

 

Et de toute façon, je suis trop occupée à chercher pour avoir le temps de magasiner. 

Cette semaine, ce sont mes clés. 

Qui semblent avoir décidé de m’abandonner, de se sauver… bref, elles ne veulent plus de moi comme propriétaire, je crois.  À noter, Il y a là-dedans mes clés de bureau.  Serait-ce un signe?

 

Premier round: Moi, au bureau.  il est 17h, j’ai déjà fait une demi-heure de trop, l’ordi a – encore une fois – bouffé mon rapport et là, je décide que j’en ai ma claque.   Je prends mon stock, je barre la porte du bureau… pour réaliser que la porte du vestiaire – où est mon sac – est barrée.  Super. 

 

C’est donc parti pour la « course au préposé à l’entretien ménager ».  Il y en a deux dans mon secteur.  Un gentil, et un pas gentil.  Après avoir fait trois fois le tour des deux étages en jogging (oui, je suis dans un trip « redécoupez vos abdos »… ça arrive aux meilleures d’entre nous), devinez sur lequel je tombe?  Bingo.  Bon, là, c’est sa pause.  Il peut pas venir m’ouvrir la porte avant 15 minutes.  Et il a des choses urgentes après.  D’ici une demi-heure, il peut le faire.  Peut-être.  Ok, je l’emmerde, c’est évident (et je le comprends un peu hein… mais l’idée de barrer les portes à 17h aussi!).  Allons voir le monsieur de la sécurité.  Qui n’est pas là.  Que je dois faire appeler à l’intercom.  Il est également ravi, bien entendu, mais au moins, il fait semblant de trouver ça drôle.  Portes ouvertes… ouvre le cadenas.  No keys. 

 

Moment de panique, là. 

Je fais ouvrir toutes les portes où je suis allée dans la journée et je commence ma fouille.

Ouvre les tiroirs, remue le bordel sur les bureaux, vérifie dans les étagères, les armoires. Rien. 

Ah non hein… je vais pas coucher au bureau. 

 

C’est lorsque j’ai envisagé d’appeler ma mère (oui, parfois, dans ma Croissance Personnelle d’Adulte en devenir, j’ai des petites rechutes) que j’ai eu comme un flash.  Un jeu que j’ai rangé.  Genre rapidement parce que le petit creton avec lequel je m’amusais avait décidé que son contenu était étonamment bien adapté pour servir de projectile et qui avait commencé une recréation ma foi très réaliste du London Blitz.  Ma tête et celle de sa mère étant, bien entendu, assimilées aux buildings de Londres.   C’est donc sous le regard ahuri du préposé à l’entretien (qui était revenu, 3/4 heure plus tard pour m’ouvrir la porte, et qui m’a fait un sermon sur le respect que je n’avais pas parce que je n’étais pas allé l’avertir que bon, pour finir, je n’avais plus besoin qu’il se déplace pour ouvrir ma porte) que j’ai extirpé, triomphante, mon set de clé d’une boîte de jeu de Duplo géants. 

 

C’était le premier round.

 

Round 2

Le matin.  Moi. Ma cuisine.  6h59.  Genre à une minute d’être en retard pour le boulot.  Toute habillée, le manteau d’hiver (oui, oui, d’hiver.  Genre limite doudoune.  On gèle, cette semaine… et je suis une horrible frileuse), le foulard, les mitaines, le paquet de sacs (je pars travailler comme si je partais en vacances pour une semaine.  Tous les matins.  Faut pas chercher à comprendre. 

 

Bref, je me rappelle soudain que j’ai mis l’eau à chauffer et que je n’ai pas pris mon thé.  No problem, j’ai des tasses thermos (gracieuseté de la patrouille de ski).  Sauf que bon, tenter de verser du thé chargée comme un mulet, avec mitaines et clés dans les mains… c’est peut-être pas l’idée du siècle.  Ce qui devait arriver arriva, les sacs ont glissé de mon épaule, ont fait bouger mes mains… et vu que pour une raison étrange, j’avais enlevé le couvercle de la bouilloire, ben les foutues clés sont tombées dedans. 

 

Avant que je verse le thé, bien entendu. 

Genre juste pour ne pas que je puisse boire mon thé.

Conspiration, je vous dis. 

 

Bon… la, je fige.  Vous savez, quand le cerveau ne suit pas?  Il n’est jamais que 7h01 du matin (ben oui, le temps avance.. même quand on est en retard).  Je me dis que pour une fois, je vais être – un peu – intelligente, et laisser tomber l’idée d’aller chercher les clés dans l’eau bouillante, même avec mes mitaines.  Parce que oui, ça m’a traversé l’esprit.   Je me dis aussi que même si je vide l’eau, jamais mon énorme set de clé ne va passer par le bec verseur.  Me voilà bien
embêtée.

 

(Aucun commentaire sur l’évidence de la situation hein… je vous le dis, je n’étais pas réveillée).

 

Ça m’a donc pris 3 bonnes minutes pour résoudre ce terrible problème.  Et bon, si j’avais eu le choix, j’aurais abandonné et attendu au soir.  Procrastination, j’écris ton nom!   Mais imaginez-vous que je n’ai qu’un seul set de clé, ayant flushé (oui, flushé comme dans flushé une toilette… tiré la chasse d’eau. Aves mes clés dedans) malencontreusement l’autre set il y a plus d’un an de ça.  Je dois bien vous avoir raconté cet épisode, d’ailleurs.  Sinon, je vais me dire que les bonnes habitudes se perdent.

 

Bref, les clés s’en sont assez bien tirées.  Le gugusse en plastique qui était accroché dessus, un peu moins.  Il a des airs de Dali, en fait.  Mais juste un peu hein… il n’est pas resté siiiii longtemps dans l’eau bouillante.

 

Round 3

Vendredi. Midi.  L’hôpital.  Encore. Bon, je ne travaille pas le vendredi, direz-vous… qu’est-ce que je foutais là?  J’allais rejoindre une copine pour aller courir.  Oui, vous avez bien lu.  Je vous ai avertis que je voulais me mettre en forme.  Je compte bien faire de la plage dans quoi… 6 semaines et je déteste devoir acheter des maillots de bain.  De là la course.  CQFD.  Il fait frais mais pas glacial, je prends mes sacs et à la dernière minute, je décide que bon, la doudoune pour le jogging, ce n’est peut-être pas nécessairement nécessaire…   J’enlève la so pink doudoune, je mets la (toujours) so pink veste-de-printemps-high-tech-qui-respire (souvenir du temps ancien où j’étais en forme et où je m’entraînais 4-5 fois par semaine) et je pars rejoindre mon amie. 

 

Une deux, une deux, on souffle un peu… et je dois repartir pour mes commissions. 

Pour réaliser que mes clés ben… elles sont dans la doudoune.

Qui, je le rappelle, est dans la voiture.

Qui est barrée.

Of course.

 

J’aurais pleuré. C’est que je ne travaille pas moi.  Je n’ai aucune, mais aucune envie de passer mon vendredi après-midi à l’hop, à attendre une dépanneuse! Surtout pas habillée en pantalons de jogging (trop ajustés.  De là le jogging) et en t-shirt.  Surtout pas devant les collègues.  Qui, tiens, justement, arrivent de manger et sont un peu surpris de me trouver là, les yeux tristes et désespérés. 

 

Et qui en ont ri un bon coup. 

Parce que bon, ils se souvenaient un peu du flushage de clés, eux.  Et aussi des 12 milles autres conneries qui m’arrivent hebdomadairement. 

 

Heureusement, l’un d’entre eux a eu pitié, a appelé un copain, qui a appelé un copain, qui a réussi à ouvrir ma porte avec des moyens limite illégaux.  Je lui aurais embrassé les pieds, c’est pas mêlant.  N’empêche que j’ai mobilisé 3 personnes parce que je me sers juste à moitié du truc gélatineux qui occupe ma boîte crânienne. 

Non mais comment j’ai fait pour obtenir mes diplômes, moi?

 

Round 4

Même semaine.  Chez moi. 

Je fais du lavage.  Je râle parce que ma nouvelle laveuse (bon, pas si nouvelle hein… un an et quelque.. .mais comme c’est rarement moi qui fais mon lavage, c’est encore une expérience nouvelle et excitante pour moi) « économique » prend peut-être moins d’eau mais 3 fois plus de temps pour laver la même maudite affaire.  Bref, elle m’énerve.  Et aujourd’hui, en plus, elle claque, mais quelque chose d’impossible.  Impossible de lire.  Je la bouge un peu, la tape un peu (sait-on jamais… tous les moyens sont bons).  Rien à faire.  C’est une totale fanfare. 

 

Et devinez sur quoi je suis tombée, exactement 54 minutes pour tard (au cycle « court », je vous ferai remarquer)?  Devinez ce qui trônait, tel un joyau précieux confortablement niché dans les draps (je lis trop de Harlequin… fouettez-moi), en plein centre du linge propre?  MES FUCKIN’ CLÉS!!

 

J’ai lavé mes clés. 

Je suis comme ébahie de moi-même. 


Même si bon, j’ai de qui tenir hein.  Maman, toi qui lis mon blog… pourrais-tu nous faire la liste de tout ce que tu as pu laver dans ta vie?  Une calculatrice?  Des permis de conduire?  Des cartes d’assurance-maladie?  Des calepins (je me rappelle encore l’état de la machine après… c’est que ça fait des graines blanches, ces trucs)?  Et je suis certaine que j’en oublie. 

 

Alors voilà, je suis occupée. 

À me battre avec mes clés.  Et je passerai rapidement sur l’épisode où j’ai fait cuire mes lunettes de soleil cheap au micro-onde en même temps que je faisais dégeler de la sauce à spaghetti. 

Donc, je n’achète plus de livres.

Plus le temps, vous voyez. 

 

Et, bien entendu, ce long billet vous aura certainement convaincus que je suis devenue over sage, rangée, raisonnable, organisée… et surtout adulte. 

Sinon, je ne comprends pas.  Mais alors là, vraiment pas. Que dois-je faire de plus, pour vous convaincre?

 

 

(Et je suis curieuse… quel est l’endroit le plus bizarre où vous avez retrouvé vos clés?  Vos lunettes? Parce que j’ai passé sur les tribulations quotidiennes de mes lunettes hein… Ces lunettes qui se retrouvent mystérieusement dans le frigo ou dans la malle à linge… Elles valent un roman à elles toutes seules… Et j’ai assez radoté pour aujourd’hui.) 

Parapluies – Christine Eddie

Parapluies.jpgPrésentation de l’éditeur

« La pluie a commencé à tomber le jour où Matteo a disparu. Jusqu’à son départ précipité, Béatrice ne pensait pas qu’elle aurait besoin d’un gilet de sauvetage. Pour garder la tête hors de l’eau, elle s’accroche à Aisha, une jeune Somalienne qui entre à l’improviste dans sa cuisine à l’heure des actualités. La main dans celle de l’adolescente, elle attend le retour de l’homme avec lequel elle vit depuis quinze ans.

Pendant ce temps, Francesca ronchonne au rez-de-chaussée, Daphnée rêve de rencontrer le docteur Jivago et Thalie trame un plan fabuleux qui lui permettra de retrouver son père.

Entre l’Italie et le Québec, à l’ombre d’un HLM et sous l’oeil bienveillant de Barack Obama, les nuages s’amoncellent. Il pleuvra pendant trente-quatre jours. Le temps de découvrir que les parapluies sont des refuges nécessaires, mais fragiles. Surtout lorsqu’un vent se lève. »

 

Commentaire

J’ai acheté ce livre impulsivement en librairie en allant récupérer quelque chose pour une copine.  J’avais 32 secondes.  Mais bon, j’ai vu le nom de l’auteure (j’avais adoré « Les carnets de Douglas ») et les poupées russes… et disons qu’il m’a sauté dans les mains.  Tout seul, comme ça, comme un grand.  Et je ne sais que trop rarement résister à un roman qui m’appelle à grand cris déchirants « adopte-moi, adopte-moi »!

 

Aussitôt acheté, aussitôt lu.  Pour une fois.   Et encore une fois, à la page un, la magie avait opéré.  C’est rare que je dis ça mais la plume de Christine Eddie me rejoint vraiment.  Comme si ça avait été écrit pour moi.  Ça coule, c’est tout en émotion sans jamais être dégoulinant ou voyeur.  Les portraits sont à peine esquissés que toutes sortes d’émotions sont évoquées.  Pourtant, les personnages sont loin de moi.  Mais ça a fonctionné.  Encore une fois. 

 

Le récit est celui de trois personnages féminins.  Trois tirant sur le cinq.  Il y a Béatrice, début quarantaine, qui ne vit que pour son époux, Matteo, qui est parti le jour de son anniversaire à elle.   Ce départ lui fait réaliser à quel point sa vie est vide sans lui.  Elle n’est qu’attente et elle s’accroche à une image terrible vue à la télé: une jeune somalienne lapidée.   On le ressent, ce vide.   Carrément.  Daphnée, quant à elle, est une jeune étudiante solitaire, obèse, passionnée de littérature russe.  Thalie, jeune métisse de 10 ans, est à la recherche de son père alors qu’elle réalise que ce que sa mère lui a raconté n’est peut-être pas tout à fait exact.   Parce que bon, plus ça va, moins ça se tient.  Elles ne se connaissent pas.  Pas encore.  

 

Malgré le thème, la rencontre de solitudes, il n’y a pas de mélo dans tout ça.  Beaucoup de délicatesse, une atmosphère particulière.  Rien d’idéal, juste un renouveau, l’amorce de quelque chose, une reconstruction.  Du moins le chantier d’une reconstruction.  On comprend le fil petit à petit, aucune surprise énorme mais beaucoup de cohérence et des personnages qu’il faut découvrir.  On ne nous donne pas tout cuit mais tout de suite, on sait.  Par leurs actions, pas parce qu’on nous le dit. 

 

Les chapitres alternent les points de vue des trois personnages principaux et c’est par leurs yeux que nous découvrirons aussi Francesca, la belle-mère de Béatrice, et la maman de Thalie, mère célibataire vivant dans un HLM au milieu des quartiers chics.  Mais aussi Matteo, le mari disparu on ne sait où.  Absent, son ombre plane partout et influence une grande partie du récit.

 

Un excellent moment de lecture.  J’ai aimé, est-ce que ça paraît?

Grand amour – Stéphane Carlier

Grand-amour.jpgPrésentation de l’éditeur

« – Qu’est-ce qui vous empêche d’être dans ses bras?

– Les bras de qui?

– Ce garçon, ce sportif.

– Je ne le connais pas.  Enfin, pas personnellement.  Il a posé pour un calendrier, un de ces calendriers de rugbymen.

– Mais il vous touche, n’est-ce pas?  Il vous plaît?

– Oui, il me… Oui.

– Il habite où?

– Il joue pour l’équipe d’Aurillac.

– Alors qu’est-ce qui vous empêche d’aller le retrouver à Aurillac? »

 

À la suite d’une déception amoureuse, Agnès, traductrice de romans sentimentaux, quitte Paris sur un coup de tête.  Direction l’Auvergne où se trouve l’homme de ses rêves, le demi de mêlée de l’équipe d’Aurillac, qu’elle a vu nu dans un calendrier… »

 

Commentaire

J’ai choisi ce livre dans ma pile quand j’ai recommencé à lire suite à ma panne parce que:

1) Je ne voulais rien qui ait rapport avec des vampires ou des sorcières

2) Rien qui soit un roman adolescent

3) Je voulais un livre court, léger

4) La couverture était rose.

 

Est-ce que ça a été l’idée du siècle?  Sincèrement, je ne crois pas. Dire que je suis restée extérieure est un euphémisme.  Je n’ai été touchée ni par la situation d’Agnès, son idée de partir sur un coup de tête m’a fait hausser les sourcils et l’évolution de l’histoire également.   Peut-être n’était-ce pas le bon moment, pas la bonne lectrice, mais la magie n’a définitivement pas opéré.

 

Agnès, 35 ans, est donc bouleversé après qu’un homme avec qui elle a passé 5 heures magiques lui ait dit qu’il n’était pas amoureux (normal après 5h, non? Mais bon, quand on est traductrice de Harlequin, on a forcément une vision décalée).   Suite à une discussion avec une dame, dans une soirée, Agnès décide de tenter le tout pour le tout et d’aller rencontrer le jouer de rugby sur qui elle fantasme depuis plus d’un an.   En Auvergne, elle rencontrera plusieurs personnes, dont le fameux rugbyman… 

 

Une mise en situations complètement folle-dingue, un coup de tête, un univers littéraire, des références… c’était fait pour moi, pourtant…

 

Le style est simple et direct.  La narration est au présent et donne une impression un peu cinématographique.  L’auteur joue avec les codes du roman sentimental en les détournant, ça commence comme ça, mais ça va toujours ailleurs, tout de même.  On sens le second degré, l’humour sous-jacent, le côté un peu fou, décalé… ça avait tout pour me plaire… mais la mayonnaise n’a pas pris…  Que dire d’autre…

 

Je n’ai pas détesté ce roman, je suis juste restée indifférente.  Agnès est traductrice de romans d’amour, sa réalité est donc un peu faussée, et elle est tellement différente de moi qu’il m’a été difficile de m’attacher à elle, encore plus de m’y identifier.   (Remarque à part, le jour où je m’identifierai à une héroïne de Harlequin, je pense que je vais vraiment me poser des questions… je ne suis pas aussi sans coeur qu’Isil mais on s’entend que dans la vraie vie, je ne suis pas vraiment miss  Romantique!)  L’homme ne m’a pas fait rêver.  En fait, ce sont les descriptions qui en sont faites qui ne m’ont pas rejointe.  Les descriptions des hommes en général.  Elles m’ont plus souvent dégoûtée par leurs détails qu’autre chose.   Je pense que je suis un peu « fille-fille » dans ces situations et que ces particularités réalistes (rien de choquant, rassurez-vous! Mais, un exemple parmi tant d’autres : le fait de savoir que les slips de son nouveau copain ont souvent des « traces de break » ne m’intéresse absolument pas.  Je comprends pourquoi c’est là, la vraie vie, la réalité, et tout… mais pour moi, c’est juste too much information.) ne sont pas faites pour moi.  Dans ce genre de roman, je veux du rêve!  Même quand je sais que ce n’est pas le but.  My bad!

 

Pas spécialement convaincue, donc. Toutefois, j’ai cru comprendre que d’autres avaient beaucoup aimé (voire adoré) et avaient été beaucoup plus sensible à l’humour.  La faute à la panne?  À ma tendance bougonneuse actuelle?  Je suis juste encore une fois un peu paresseuse pour retrouver leurs liens!  L’irrégulière?  Cuné?  Fashion? 

 

PS: Opinion perso… en rapport avec un passage du roman… Dans mon cas, c’est plutôt la présence heu… abondante, d’adverbes et d’adjectifs (et de comparaisons) disons… surprenants dans les Harlequin qui me font rire… pas leur absence 😉

 

Merci aux éditions « Le cherche-midi » pour l’envoi.