Il y a quelques semaines, il fut une période de ma vie où j’étais incapable de me concentrer pour lire… sauf pour lire en espagnol. En français et en anglais, mon esprit fuyait un peu partout (genre, dans le glissement de terrain) mais en espagnol, j’avais besoin de tellement d’énergie pour bien tout comprendre que je réussissais à rester à peu près concentrée. J’ai repéré ce roman sur une chaîne youtube mexicaine (Clau reads books) et je me suis dit que ce serait le type de lecture que je serais capable de déchiffrer.
De quoi ça parle
Ce roman nous raconte Valentina et Gabriel, qui se rencontrent par hasard dans l’Espagne des années 60. Elle est de milieu modeste, a peu confiance en elle mais se permet de rêver. Il est idéaliste, confiant et pour lui, elle représente l’univers. Lors de la nuit de noces, il va dessiner la première étoile des constellations qui représenteront leur vie ensemble.
Mon avis
Je ne sais pas si c’est parce que j’ai réussi à lire en castillan, mais j’ai bien aimé cette lecture qui raconte la vie de deux personnes qui tombent amoureuses et qui vivent leurs moments quotidiens, leurs hauts et leurs bas pendant plusieurs décennies. Des vies normales, avec des réussites extrordinaires pour eux, des petits et des grands bonheurs. Sa famille à elle s’attend à ce qu’elle se marie, aie des enfants et tienne une maison, il souhaite enseigner mais il veut également qu’elle s’épanouisse, autant dans son rôle de mère que dans son rôle de femme. J’ai beaucoup aimé voir passer les décennies, voir leur relation se modifier alors qu’ils évoluent chacun de leur côté. En arrière plan, l’histoire de l’Espagne de la fin du 20e siècle, vu à échelle humaine.
J’ai donc apprécié ces instants délicats volés aux jours, souvent à fleur de peau. L’autrice a le don de nous faire ressentir les émotions des personnages, ce n’est pas tire-larme mais assister à la construction de cette famille a un côté touchant. Je crois que c’est la première fois de toute ma vie que j’ai pu dire que j’ai apprécié une plume en espagnol. Du coup, j’ai eu l’impression de faire un progrès de fou!
Ceci dit, je viens d’écrire le billet le moins argumenté de ce blogue! Applaudissez-moi!